Jean Bart
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Jean Bart, en flamand Jan Bart<ref group="Note">Prononciation : Yane Barte</ref> ou Jan Baert<ref>Jan Bart ou Jan Baert ?</ref>, né le Modèle:Date à Dunkerque (comté de Flandre) et mort le Modèle:Date dans cette même ville (Flandre française), est un corsaire célèbre pour ses exploits au service de la France durant les guerres de Louis XIV. Le terme de corsaire est à distinguer de piraterie. La piraterie n'obéit à aucun pouvoir.
Il commence à naviguer à quinze ans sous les ordres de Michiel de Ruyter et participe en 1667 au raid hollandais sur la Tamise. Pendant la guerre de Hollande, il est corsaire pour le compte de la France sous ce règne et accumule les prises (plus de cinquante entre 1674 et 1678). Admis dans la Marine royale avec le grade de lieutenant de vaisseau en Modèle:Date, il croise en Méditerranée contre les Barbaresques, autrefois esclavagistes, et est promu capitaine de frégate en Modèle:Date. En 1689, il est chargé, en compagnie de Claude de Forbin de conduire un convoi de Dunkerque à Brest, il est fait prisonnier par les Anglais, s'évade et revient à Saint-Malo en traversant la Manche à la rame. Promu capitaine de vaisseau en Modèle:Date, il met au point une tactique de guerre fondée sur l'utilisation de divisions de frégates rapides et maniables, Modèle:Citation nécessaire
En 1690, il commande L'Alcyon à la bataille du cap Béveziers, puis il escorte les convois en mer du Nord après avoir brisé le blocus imposé à Dunkerque. En 1692, il détruit une flottille de 80 navires de pêche hollandais. Son exploit, sans doute le plus célèbre, qui lui vaut des lettres de noblesse, est la reprise sur les Hollandais devant le Texel d'un énorme convoi de cent-dix navires chargés de blé que la France avait acheté à la Norvège (Modèle:Date). En Modèle:Date, il livre sur le Dogger Bank un violent combat à une escadre hollandaise, détruisant plus de 80 navires, et rentre à Dunkerque en déjouant la surveillance anglaise. Promu chef d'escadre en Modèle:Date, il conduit le prince de Conti en Pologne, puis commande la marine à Dunkerque où il meurt le Modèle:Date.
Biographie
Naissance dans une famille de marins et de corsaires
Jean Bart naît dans une famille de marins, de militaires et de corsaires dunkerquois. Il est le second des huit enfants de Jean-Cornil Bart (v. 1619-1668), qui combat pour le compte des Provinces-Unies et meurt au combat contre les Anglais, et de Catherine Bart (1625-1682, née Jansen Rodrigues), fille du corsaire Henri Jansen<ref name="Villiers"/> et d'Elisabeth Rodrigues, fille de négociants originaire d'Espagne<ref name="Villiers"/>. Sa langue maternelle est le flamand<ref name="Villiers">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Avant lui, son aïeul, Cornil Weus, vice-amiral, combat les Hollandais, pour le compte de l'Espagne, au début de la guerre de Quatre-Vingts Ans. Son arrière-grand-père, Michel Jacobsen (1560-1632) se distingue au service de la couronne d'Espagne, en ramenant l'Invincible Armada après sa tentative ratée d'invasion de l'Angleterre en 1588. Il est nommé vice-amiral par Philippe IV d'Espagne. En 1622, son grand-oncle, Jan Jacobsen, lui aussi au service de l'Espagne, se fait sauter avec son navire, le Saint-Vincent, plutôt que de se rendre. Son fils, Gaspard Bart, oncle de Jean Bart, est mousse à bord du Saint-Vincent, il survit au sabordage du navire, mais il mourra plus tard au combat. Michel Bart, un autre fils de Gaspard Bart, corsaire, meurt au combat contre les Hollandais. Ses aïeux sont capitaines de navire corsaire mais son père Jean-Cornil n'est que second. La légende d'un Jean Bart fils de pêcheur, sans éducation et grossier est contredite par les faits : il est issu d'une famille d'excellents officiers ayant servi la marine espagnole et dunkerquoise<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Après lui, la tradition familiale se perpétue puisque ses frères Cornil, Gaspard, et Jacques Bart, seront tous les trois corsaires. Son fils François-Cornil Bart servira lui dans la Marine royale et sera nommé vice-amiral du Ponant par Louis XIV. Enfin, le Modèle:Date-, à bord de la Danaé, son neveu Pierre-Jean Bart et son fils Benjamin, mourront au service de la France en tentant de forcer un blocus anglais près des côtes de la Manche afin de ravitailler la ville de Québec alors sur le point d'être assiégée<ref name="Villiers"/>.
Jeunesse et débuts dans la flotte des Provinces-Unies (1650-1672)
Jean Bart naît le Modèle:Date, et est baptisé le lendemain 22 octobre<ref group="Note">Son acte de naissance est écrit en latin « Die 22 8bris baptizati Joannem filium Cornelii Baert et Catharinae Janssens conjugum, natum pridie Susceperunt Joannes Baert et Maria Wilsens - (signat. Chocquet) » (Archives de la ville de Dunkerque)</ref>. Pendant ses premières années, sa ville natale, Dunkerque est l'objet de plusieurs affrontements entre les grandes puissances européennes de l'époque. Le Modèle:Date, Dunkerque passe entre les mains de l'Espagne. L'armée de Turenne reprend la ville après la bataille des Dunes le Modèle:Date. Le soir même, Louis XIV remet la ville aux Anglais, alors alliés à la France. Peu après la ville redevient française, Louis XIV l'ayant rachetée à Charles II d'Angleterre. Il y fait son entrée le Modèle:Date.
En 1662, Jean Bart a onze ans et huit mois lorsqu'il s'engage comme mousse sur un navire de contrebande. Le capitaine de ce navire, Jérôme Valbué, pilote hauturier des bâtiments du roi, est un homme assez instruit, y compris en astronomie, et c'est en sa compagnie que le jeune Jean Bart effectue ses premières sorties en mer<ref>Paul de Joriaud, op. cité, Modèle:P.</ref>.
En 1666, la France s'allie avec les Provinces-Unies contre l'Angleterre. Le père de Jean Bart trouve la mort au service des Hollandais dans l'attaque d'un vaisseau anglais. Durant l'été, il s'engage comme matelot sur le Sept Provinces, navire amiral hollandais, sous les ordres de l'amiral Michiel de Ruyter. En Modèle:Date, la flotte hollandaise remonte la Tamise et la Medway et assiège Londres, puis les Anglais et les Hollandais signent le traité de Breda. De Ruyter confie à Jean Bart le commandement d'un brigantin : Le Canard Doré<ref>Paul de Joriaud, op. cité, Modèle:P.</ref>.
Corsaire au service du roi de France, pendant la guerre de Hollande (1672-1678)
Modèle:Article détaillé Lorsque Louis XIV entre en guerre contre la Hollande (Guerre de Hollande) en 1672, Jean Bart servait alors en qualité de second lieutenant sur un bâtiment flessingois. Il regagne la France en compagnie de son ami Charles Keyser. En 1673, il embarque comme second à bord de l'Alexandre sous les ordres du câpre Willem Dorne, pour pratiquer la guerre de course. L'année suivante, il commande Le Roi David, galiote armée de deux canons. Le Modèle:Date, il s'empare de sa première prise : un dogre hollandais "L'homme sauvage" et fait 7 prises pour 260 000 livres tournois <ref>Patrick Villiers, Les combats de Jean Bart, Ancre, Nice, 2017</ref>. Le 17 février, l'Angleterre signe la paix avec les Provinces-Unies déjà alliées de l'Espagne. Le 6 avril, Bart s'empare d'une pinasse anglaise, le 16 mai d'un dogre. Cette année-là, huit autres prises complètent le tableau. En avril 1676, il embarque sur La Royale, armée de huit canons, avec laquelle il s'empare de quatre bateaux de pêche. Puis à bord du Grand Louis il capture vingt-huit vaisseaux. En septembre, la France déclare la guerre à la Ligue hanséatique. À Hambourg La Royale est saisie. Le corsaire peut toutefois regagner Dunkerque<ref group="Note">Modèle:Harvsp : « La carrière de Jean Bart fut marquée par une série non interrompue de coups hardis, d'entreprises prodigieuses, d'exploits presque incroyables. Tantôt seul, tantôt de conserve avec Keyser et d'autres corsaires dunkerquois, Jean Bart encore fort jeune, et cependant déjà en possession d'une certaine célébrité dans sa ville natale, fit maintes captures sur les Espagnols et les Hollandais. »</ref>.
Le Modèle:Date, à l'âge de vingt-cinq ans, il épouse Nicole Goutier ou Gontier (1659-1682, fille d'un riche aubergiste, elle lui apporte une dot respectable de Modèle:Nombre), âgée de seize ans, à qui il offre, en guise de cadeau de mariage, L'Espérance, une frégate légère de Modèle:Nombre, dont il s'était emparé aux dépens des Provinces-Unies. L'année même de son mariage, il capture vingt bâtiments<ref name="Villiers"/>.
En 1676, il rencontre une flotte de busses<ref group="Note">Une busse est un bâtiment à trois-mâts et à trois voiles carrées, utilisées pour la pêche au hareng en mer du Nord</ref>, escortée par une frégate légère de Modèle:Nombre. Il l'attaque et se rend maître de trois des busses et de la frégate. Quatre jours plus tard, il capture dix autres busses et une frégate de Modèle:Nombre. Chargé, par des armateurs particuliers, de commander une frégate de Modèle:Nombre et de Modèle:Nombre d'équipage, il découvre, en compagnie de quatre autres corsaires dunkerquois, une flotte marchande convoyée de trois frégates, la rejoint à hauteur d'Ostende et la bat, après un combat de trois heures. Le Modèle:Date, il enlève seul une frégate hollandaise de Modèle:Nombre qui escortait un grand nombre de busses. Pour l'année 1676, le nombre de prises effectuées par Jean Bart s'élève à dix-sept. Il commence à attirer l'attention du ministre de la Marine Colbert et du roi lui-même qui lui envoie une chaîne en or en guise de récompense<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
À bord de La Palme, frégate de vingt-quatre canons, Jean Bart prend la mer à la tête d'une flottille de six navires en 1677, flottille qui s'empare d'une vingtaine de vaisseaux. À bord du Dauphin, frégate de quatorze canons, Jean Bart arraisonne un quatre-mâts hollandais. Au large de l'île de Texel, en Modèle:Date, la petite escadre de quatre navires commandée par Jean Bart, s'attaque au Schiedam, une frégate de Modèle:Nombre de la flotte hollandaise. Jean est gravement blessé aux mains et au visage par l'explosion d'une grenade, un boulet de canon emporte des lambeaux de chair de ses jambes<ref group="Note">« Il eut les mains et le visage brûlés, et les mollets entamés d'un boulet de canon; mais il en vint à son honneur ; la frégate fut prise après avoir perdu cinquante de ceux qui la montaient. » Modèle:Harv.</ref>. Le Schiedam est néanmoins remorqué jusqu'à Dunkerque. À bord du Mars, corsaire de vingt-six canons, il arraisonne encore quelques navires, lorsque le 10 août, la France et la Hollande signent le traité de Nimègue, mettant ainsi fin à la guerre de Hollande.
La paix avec l'Angleterre et la Hollande
La paix signée, Jean Bart rejoint la Marine royale sur la recommandation du célèbre Vauban et, le Modèle:Date, Louis XIV le nomme lieutenant de vaisseau<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La France, l'Angleterre et les Provinces-Unies sont en paix. Jean Bart est un temps désœuvré. En 1681, trois frégates quittent Dunkerque pour chasser les pirates barbaresques qui hantent le bassin méditerranéen<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Jean Bart commande La Vipère, frégate de douze canons. Il capture quelques bateaux pirates, mais bientôt ceux-ci signent une trêve avec la France. La mère de Jean Bart meurt, suivie quelques mois plus tard par sa fille, et en fin d'année par sa femme Nicole, alors âgée de vingt-trois ans.
En 1683, la France est en guerre contre l'Espagne. Jean Bart capture un vaisseau espagnol chargé de transporter Modèle:Nombre de troupe et le ramène à Brest<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La même année, il embarque avec le 1er marquis d'Amblimont, sur Le Modéré, et contribue à la prise de deux vaisseaux espagnols dans le voisinage de Cadix<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, la marine espagnole étant bien plus faible que la marine française, Charles II d'Espagne signe vite une trêve. Le Modèle:Date, il est nommé capitaine de frégate de la marine royale, et commande La Serpente, frégate de vingt-quatre canons.
Guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688-1697)
En 1688, la France alliée au Danemark et à l'Empire ottoman, entre en guerre contre la ligue d'Augsbourg qui réunit l'Angleterre, l'Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas, la Savoie et la Suède.
Escorteur en Manche et captivité en Angleterre (1689)
En 1689, Jean Bart quitte Dunkerque en compagnie de Claude de Forbin pour escorter des convois, le premier avec une petite frégate La Raillause de Modèle:Nombre, le second avec une plus petite encore baptisée Les Jeux. Au cours d'un premier combat, ils se rendent maîtres - après un sanglant abordage - d'un corsaire hollandais venu en reconnaissance, et le conduisent à Brest avec les bâtiments qu'il escortait. Mais une seconde affaire, quoique non moins brillante, ne leur réussit pas aussi bien. Ils convoyaient vingt bâtiments, quand, au large de l'Île de Wight, ils sont pris en chasse par deux vaisseaux anglais, de Modèle:Nombre chacun. Refusant la capture des navires marchands qu'ils escortaient, les deux officiers décident d'engager le combat, mais ne pouvant lutter contre la supériorité des forces anglaises, ils sont battus, faits prisonniers et envoyés à Plymouth<ref group="Note">Modèle:Harvsp, avec le lyrisme caractéristique des biographes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle fait un récit de ce combat: « Les deux braves marins pouvaient aisément se sauver, mais pour cela il fallait abandonner le convoi ; ils décidèrent qu'il y allait de leur honneur de combattre, même avec certitude acquise par avance de ce qui leur devait arriver. Ils armèrent à la hâte deux des plus gros navires marchands qu'ils escortaient, et ayant concerté un plan rempli d'audace, ils allèrent d'eux-mêmes au-devant d'une lutte désespérée. Un des vaisseaux anglais fut abordé ; peut-être Jean Bart et Forbin allaient-ils réussir, s'emparer du premier vaisseau et s'en servir, selon leur projet, pour attaquer le second, quand les deux navires marchands qu'ils avaient armés se retirèrent lâchement du combat. Cette fuite permit aux Anglais de réunir toutes leurs forces contre les deux petites frégates françaises, et toute chance favorable fut perdue pour Jean Bart et Forbin. Toutefois, ils prolongèrent la lutte autant que possible, pour donner à la flotte marchande le temps d'échapper, et aussi pour vendre chèrement leur liberté et leur vie. On les put voir tous deux, lions terribles et écumants, suant le sang de tous leurs membres, de tout leur corps, frappés ici par les balles, là par les piques, les sabres et les épées, se ruer pendant deux grandes heures contre leurs mille adversaires exaspérés d'une si héroïque résistance. Enfin les deux tiers des équipages français sont étendus morts sur leurs ponts. Jean Bart, atteint à la tête, ne peut plus donner d'ordres, ne peut même achever de se faire tuer ; Forbin de son côté a beau vouloir, il ne peut plus combattre ; les deux frégates sont rasées de l'avant et de l'arrière, horriblement fracassées : il faut se rendre. Mais que d'Anglais morts pour acheter ce succès, grand pourtant par la prise des deux héros qu'on emmène à Plymouth. On les emmène, mais sans avoir pu joindre à leurs misérables frégates délabrées un seul des bâtiments marchands, car tous avaient eu le temps de se sauver pendant le combat. »</ref>. Ils réussissent à s'évader et gagnent Erquy après trois jours de rame<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Retour en France, promotion et remariage
Quinze jours après son évasion, le Modèle:Date, Jean Bart est nommé capitaine des vaisseaux du roi, en récompense de son dévouement à sauver la flotte marchande<ref name="Guerin283"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le 13 octobre de la même année, après sept années de veuvage, et alors qu'il est âgé de trente-neuf ans, il épouse Jacqueline Tugghe, en secondes noces. À la tête de trois frégates légères, il s'empare, sur les côtes de Hollande, d'une galiote transportant des troupes pour le prince d'Orange, et de trois autres bâtiments qu'il rançonne de Modèle:Unité.
Combats en Manche et blocus de Dunkerque (1690-1691)
L'année suivante, il reçoit le commandement de la frégate L'Alcyon au sein de la flotte conduite par Tourville, vice-amiral de la flotte du Levant, destinée à agir contre les forces navales combinées d'Angleterre et de Hollande. Il prend part à la bataille du cap Béveziers, remportée par Tourville, le Modèle:Date, ainsi qu'à la fameuse campagne du Large effectuée par l'illustre amiral, entre juin et Modèle:Date.
Mais cette année-là, Jean Bart se distingue surtout par son extraordinaire sortie de Dunkerque avec une escadre placée sous ses ordres. Deux ans auparavant, Jean Bart avait soumis au département de la marine un projet d'expédition pour ruiner le commerce des Hollandais en mer du Nord, lorsque le ministre de Pontchartrain lui donne l'autorisation et les moyens de l'exécuter. À cette occasion, Forbin est à nouveau placé sous ses ordres. De 1690 à 1693, Jean Bart détruit plus de 150 busses harenguières hollandaises pour affamer leur pays, ce qui lui vaut des Hollandais le titre de « maxima pirata »<ref name="Villiers"/>.
Apprenant qu'un armement se préparait à Dunkerque, une flotte de trente-cinq à quarante vaisseaux anglais vient bloquer la rade de Dunkerque. Après quinze jours passés dans la rade, sans que les Anglais et les Hollandais jugent utile de l'attaquer ; Jean Bart parvient à prendre le large, de nuit, avec sept frégates et un brûlot. Dès le lendemain, il s'empare de quatre bâtiments chargés de marchandises pour la Russie et de deux navires d'escorte anglais. Mettant ses prises à l'abri d'un port de Norvège, alors en paix avec la France, Jean Bart reprend la mer pour s'emparer d'une flotte de pêcheurs hollandais et du navire de guerre qui l'accompagnait. Dans la foulée, il fait encore une razzia sur les côtes d'Écosse, où il pille un château et incendie quatre villages<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Voyage à la Cour et prise du convoi de Smyrne (1692-1693)
En France, chacun a entendu parler des exploits du corsaire, aussi Louis XIV invite-t-il Jean Bart à la cour de Versailles, en 1692, afin d'honorer ses victoires maritimes. Plus habitué à combattre sur mer qu'à l'étiquette, Jean Bart s'attire les moqueries d'une partie des gentilshommes présents<ref group="Note">Issu d'un milieu populaire, Jean Bart est un homme cordial et chaleureux, à la différence des courtisans. Dans la galerie des glaces, lors de la cérémonie honorifique, Jean Bart à la vue du souverain de France alla l'embrasser chaleureusement voulant montrer son attachement au roi. Dans un milieu régi par l'étiquette, il est interdit de toucher le roi divin, protecteur du royaume de France. Tout le monde autour des protagonistes est stupéfait et se moque déjà du pauvre Jean Bart, qui n'aurait pas eu sa place parmi dans la noblesse de cour. Mais contrairement à toute attente, Louis XIV ne le lui reprocha point. Par cela, Louis XIV marquait son attachement aux sujets fidèles au roi de France qui montraient leur asservissement aux nobles qui lui avaient fait l'affront de se soulever contre lui durant la Fronde</ref>, mais aussi sûrement une part de jalousie<ref group="Note">« Sans être un homme du monde, Jean Bart était un homme d'un jugement exquis; cela seul suffit pour qu'il ne se soit jamais montré à la cour avec le cachet du ridicule ; tout ce qu'il y dut laisser voir d'inusité, ce fut de l'embarras et une certaine timidité de salon qui ne faisait que relever sa valeur sur les champs de bataille. Forbin lui-même eut beau faire, beau dire avec les airs de noble protecteur qu'il affectait, il ne lui fut pas donné d'éclipser Jean Bart, même à la cour de Louis XIV. Il ne lui pardonnait pas dans le fond de son cœur de l'avoir eu dernièrement pour chef » Modèle:Harv.</ref>.
En 1693, il commande le vaisseau Le Glorieux, de 62 canons, sous les ordres du maréchal de Tourville. Après le brillant combat de Lagos et la capture du « convoi de Smyrne », il quitte la flotte et rencontre près de Faro six bâtiments hollandais, de 24 à 50 canons, tous richement chargés, les contraint à s'échouer, et les brûle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. De retour à Toulon, il reçoit l'ordre de passer à Dunkerque pour y prendre le commandement d'une escadre de six frégates, ayant pour mission de ramener de Vlecker une flotte chargée de blé pour le compte du roi. Il mène cette mission avec succès et, peu de temps après, il enlève, près des bancs de Flandre, trois frégates anglaises, dont les deux premières servaient d'escorte à un transport de munitions de guerre pour le roi Guillaume III.
Sauvetage du convoi de blé norvégien (1694)
En 1694, le blocus de la Ligue d'Augsbourg fait monter le prix du grain, les négociants spéculent, la France est affamée. Louis XIV achète alors cent dix navires de blé norvégien.
Le lendemain de son départ de Dunkerque, Jean Bart rencontre cette flotte de navires marchands entre le Texel et la Meuse, mais constate immédiatement qu'elle a été capturée par huit vaisseaux de guerre hollandais, dont l'un portait pavillon contre-amiral.
Malgré l'inégalité des forces en présence (il ne dispose que de sept bâtiments de rang inférieur à ceux des ennemis<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Jean Bart entreprend de la récupérer. Après un combat acharné, au cours duquel l'amiral hollandais Hidde Sjoerds de Vries est grièvement blessé et capturé, il parvient à reprendre la flotte et la ramène en France.
La nouvelle de cette capture fait chuter les prix (le boisseau de blé passe de 30 livres à 3 livres<ref>Modèle:Lien web</ref>) et met fin à toutes spéculations. Ainsi Jean Bart «… sauva la France en lui donnant du pain » (Cantate à Jean Bart). Pour cet exploit, le 19 avril, Jean Bart reçoit des mains de Louis XIV, la croix de chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, institué l'année précédente. Une médaille est frappée en souvenir du combat du Modèle:Date, et Jean Bart est anobli. Dans les lettres de noblesse qu'il lui envoie, en date du Modèle:Date, Louis XIV autorise Jean Bart à arborer une fleur de lys d'or dans ses armes, et, plein de gratitude, il écrit : Modèle:Citation bloc
Pour cet anoblissement, le généalogiste de la Cour lui fabrique une fausse ascendance, le faisant notamment descendre des chevaliers teutoniques. Dès lors, mythes et légendes parsèment l'historiographie de Jean Bart au cours des {{#switch: XIX
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}}, Henri Malo et Alexandre François Lesmaries démystifiant en partie ce héros national au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Villiers"/>.
Défense de Dunkerque (1695) et bataille du Dogger Bank (17 juin 1696)
En 1695, la flotte anglaise se présente au large des côtes de France et bombarde plusieurs places, et en particulier Dunkerque, d'où chaque jour des corsaires partaient au combat. Jean Bart, avec sous ses ordres son fils François-Cornil Bart, est chargé de la défense du fort Bonne-Espérance, et parvient par ses tirs d'artillerie à faire partir la flotte anglaise. En récompense de ses nouveaux services il reçoit une pension de Modèle:Nombre et son fils est promu lieutenant de vaisseau à 18 ans seulement<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Début Modèle:Date, Jean Bart sort de Dunkerque à bord du Maure, une frégate de 54 canons, avec sept bâtiments, malgré quatorze vaisseaux ennemis qui voulaient lui fermer le passage. Le Modèle:Date, sur les sept heures du soir, il découvre au Dogger Bank, à environ seize lieues au nord du Texel, une flotte de cent-douze navires marchands venant de la Baltique et escortée par six vaisseaux de guerre hollandais. Toute la nuit l'escadre française attend, et le lendemain, à la pointe du jour, elle n'est plus qu'à deux lieues sous le vent de la flotte ennemie. Jean Bart donne le signal d'ordre de bataille, et dirige ses forces sur le principal bâtiment hollandais, le Raadhuis-van-Haarlem, 44 canons. Après un violent combat, les bâtiments hollandais sont capturés<ref group="Note">« L'engagement étant devenu général, les Hollandais furent mis en déroute, et dès lors Jean Bart, avec toute son escadre, se jeta à travers les vaisseaux ennemis, faisant amener les uns à coups de canon, détachant des chaloupes sur les autres pour les brûler. Il était ainsi occupé, quand on l'avertit qu'à deux lieues de là, treize gros bâtiments venaient sur lui vent arrière. » Modèle:Harv.</ref> lorsqu'il est averti qu'une escadre de treize bâtiments anglais commandés par l'amiral Benbow est en mer et se dirige sur lui. N'étant pas en mesure de soutenir un combat si inégal, il brûle les quatre vaisseaux capturés et renvoie les Hollandais prisonniers dans leur pays sur les deux vaisseaux restants.
Poursuivi par une véritable meute, l'escadre de Jean Bart et ses prises trouvent refuge au Danemark début juillet puis regagnent Dunkerque avec 25 navires marchands et 1200 prisonniers, le 28 septembre, en ayant réussi à échapper aux vaisseaux britanniques de Benbow et néerlandais de l'amiral Wanzel. Après cette nouvelle campagne, Jean Bart rentre en France, en passant à nouveau à travers trente-trois vaisseaux anglais et hollandais qui voulaient lui barrer la route. En récompense de sa conduite au Dogger Bank, il est promu, le Modèle:Date, au grade de chef d'escadre de la province de Flandre. Il est alors âgé de 46 ans.
Escorte du prince de Conti en Pologne (1697) et mort
Peu après, Jean Bart est chargé de conduire à Dantzig, le prince de Conti, soutenu par le parti français pour être le prochain roi de Pologne. Apprenant son départ, les flottes alliées envoient dix-neuf vaisseaux de guerre croiser au nord de Dunkerque. Côté français, dix vaisseaux sont armés pour l'expédition de Jean Bart ; mais, ce dernier préfère effectuer le voyage accompagné seulement de six frégates. Il est accompagné lors de ce voyage par le Chevalier de Saint-Pol, commandant du Jersey, et le futur cardinal de Polignac alors ambassadeur de France en Pologne. Il quitte Dunkerque dans la nuit du 6 au 7 septembre, et déjoue les croisières ennemies, il arrive, sept jours après, au détroit du Sund, salue de quinze coups de canon la famille régnante de Danemark, avec laquelle la France était en paix, en passant devant le château de Kronborg, et mouille à Copenhague le 15 septembre<ref name="Guerin289">Modèle:Harvsp.</ref>. Le 26 du même mois, il entre en rade de Dantzig. Mais le prince de Conti, apprenant que Frédéric-Auguste de Saxe, son concurrent, avait été couronné roi, ne juge pas devoir pousser plus loin ses prétentions et décide de rentrer en France<ref group="Note">« En 1697, Louis XIV chargea Jean Bart de conduire M. le prince de Conti en Pologne où on vouloit le proclamer roi, et Jean-Bart pria encore M. de Saint-Pol de commander un des vaisseaux de son escadre. Celui-ci prouva, dans cette occasion, qu'il étoit autant en état de commander sur terre que sur mer. Il mit pié à terre en Pologne, avec deux mille hommes ; joignit un détachement que le prince de Sapieha, partisan du prince de Conti, avoit amené au secours des François, tint en respect la cavalerie de l'électeur de Saxe, rival du prince de Conti ; fit rembarquer tout son monde à la vue de l'ennemi, et rejoignit l'escadre françoise avec M. l'abbé de Polignac, depuis cardinal, & qui étoit alors ambassadeur de France en Pologne. » Modèle:Harv</ref>. La paix de Ryswick est signée en 1697 et cette expédition est la dernière du célèbre marin dunkerquois<ref name="Guerin289"/>.
En 1702, la guerre de Succession d'Espagne étant sur le point d'éclater, Jean Bart est chargé d'armer une escadre à Dunkerque, mais atteint d'une pleurésie, il meurt chez lui le Modèle:Date, à l'âge de 51 ans. Son corps est inhumé dans l'église Saint-Éloi de Dunkerque<ref name="Guerin289"/>.
Durant l'entre-deux-guerres, en 1928, à la suite de fouilles réalisées dans l'église, le docteur Louis Lemaire retrouve les ossements de Jean Bart, ce qui permet d'estimer sa taille, Modèle:Unité<ref>Jean Bart (le Corsaire Dunkerquois)</ref>. Les autorités locales décident de changer le cercueil du corsaire. Cependant avant de l'enterrer à nouveau, les restes du marin furent exposés dans un cercueil de verre pendant Modèle:Unité dans l'église<ref>Modèle:Extrait vidéo</ref>.
Jugement par ses contemporains et ses biographes
Le biographe et historien de marine du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Léon Guérin, le décrit de la façon suivante : Modèle:Citation bloc
Dans son Dictionnaire des marins français, Étienne Taillemite dit de lui : Modèle:Citation bloc
Famille
Ascendance
Mariages et descendance
Le Modèle:Date, Jean Bart épouse Nicole Goutier ou Gontier (1659 - 1682), âgée de seize ans. Les fiançailles du couple ont lieu le Modèle:Date- (A.D.N. DUNKERQUE / M (1647-1683) > 5 Mi 027 R 038 vue 735/998) ; le mariage du couple a eu lieu le Modèle:Date- et non 1676 (A.D.N. DUNKERQUE / M (1647-1683) > 5 Mi 027 R 038 vue 735/998). De ce mariage naîtront :
- François Cornil (1677-1755), épouse Marie Catherine Viguereux (1686-1741)
- Anne-Nicole (Modèle:Date - ?)
- Jeanne-Nicole (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
- enfant mort-né (Modèle:Date-)
En 1785, il ne subsiste du couple Bart-Viguereux que Marie-Catherine Bart, vieille demoiselle née en 1706 qui vivait à Paris. À la mort de Marie-Catherine en 1785, fille de François Cornil Bart et petite fille de Jean Bart, les Briansiaux héritent des biens de la descendante du corsaire Jean Bart de Dunkerque par la branche des Viguereux. Le 8 juillet 1785, une sentence du Châtelet de Paris reconnut officiellement la qualité d'héritière de la petite-fille de Jean Bart à Florence Briansiaux Viguereux, une cousine germaine. Quelques souvenirs de Jean Bart se transmettent ainsi dans les familles Piroué, Bigo, Scrive, Le Blan, de Montbrun, Barrois, Masurel, Tiberghien et Plouvier, héritiers des Bart par les Briansiaux. Jusqu'en 2010, ils possédaient encore une bague et son écrin remise par Louis XIV à Jean Bart et quelques documents de la famille Bart.
Jean Bart a également une descendance par Madeleine Marie Bart. Celle ci a épousé Marc de Labarthe. Ils ont eu une fille, Marie de Labarthe qui a épousé le marquis François de Marzac. Sa petite fille a épousé le comte Henri de Fleurieu<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La descendance de Jean Bart se poursuit donc encore avec la famille Fleurieu qui a hérité de nombreux souvenirs du corsaire et notamment un portrait qui a été offert par le comte Pierre de Fleurieu au musée de Dunkerque<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Le Modèle:Date, Jean Bart épousa en secondes noces (Marie) Jacqueline Tugghe, fille d'Ignace Tugghe, grand échevin de Dunkerque. La famille Tugghe est une honorable famille originaire du royaume d'Angleterre. Elle y avait le titre de chevalier baronnet. Elle avait dû quitter le pays au temps d' Élisabeth Ire{{#if:| }} pour pouvoir exercer librement la religion catholique romaine. En juillet 1721, Thomas Ignace Tugghe, frère de Marie Jacqueline, est anobli par lettres données à Paris. Il a été échevin de Dunkerque dès 1691, conseiller pensionnaire de la ville depuis 1698, conseiller pensionnaire de la chambre de commerce depuis 1710. Les Tugghe ont pour armes « D'azur, à un chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles de même, et en pointe d'un soleil d'or, l'écu timbré d'un casque de profil »<ref>Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 398, lire en ligne.</ref>.
De ce mariage naîtront 10 enfants, dont six décédés en bas âge :
- Jeanne-Marie (Modèle:Date- - Modèle:Date-) qui épouse François de Ligny (1681 - 1746) le Modèle:Date- à Dunkerque.
- Magdeleine Françoise (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
- Jean-Louis (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
- Paul (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
- Nicaise-Françoise (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
- Magdeleine-Marie (Modèle:Date- - 1781)
- Antoine (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
- Ignace (2 janvier 1700 - après 1765 en Martinique) qui épouse Françoise Xavier Fitz - Gérald en Bretagne vers 1735.
- Marie-Françoise (Modèle:Date- - 24 février 1785 à Busseaut, Côte-d'Or) qui épouse le 6 novembre 1735 Nicolas Louis Pierre de Cadouche à Brémur-et-Vaurois, Côte-d'Or, Bourgogne-Franche-Comté.
- Marie (Modèle:Date- - Modèle:Date-)
Hommages
Un héros dunkerquois
Bien qu'ayant une rue Jean Bart depuis le Modèle:Date<ref>http://www.ville-dunkerque.fr/fileadmin/user_upload/demarches_accueil/Liste_des_noms_des_rues_par_quartiers.pdf</ref> la ville de Dunkerque afin d'honorer la mémoire de Jean Bart, inaugura, le Modèle:Date, une statue à son effigie, œuvre du sculpteur David d'Angers, érigée sur l'ancienne place Royale, rebaptisée place Jean-Bart<ref>Selon le site personnel Statues-monuments-npdc et l'Office de tourisme de Dunkerque</ref>. Trônant au centre de la ville, Jean Bart reste encore vivant dans les cœurs des gens. Chaque année au moment du carnaval, les Dunkerquois chantent à genou devant sa statue la cantate à Jean Bart. Modèle:Citation bloc La Galerie David d'Angers, situé dans l'abbaye Toussaint à Angers, présente dans ses collections le plâtre original de cette statue<ref>Les collections de la Galerie David d'Angers</ref>.
À Paris, la rue Jean-Bart lui rend aussi hommage.
Plus de 27 bâtiments, en moins de deux siècles, ont porté le nom de Jean Bart, notamment :
- le Modèle:Navire, vaisseau de 74 canons construit à Lorient en 1788
- Un vaisseau de 74 canons construit à Lorient en 1811, désarmé en 1833.
- Un vaisseau transformé sur cale construit en 1849, lancé en 1852. En 1864, il est école d'application. Rebaptisé Donawerth en 1868, il est condamné le Modèle:Date- et démoli à Brest en 1870.
- Un vaisseau de Modèle:Unité, construit à Lorient en 1827 baptisé Jean Bart en 1868 (ex-Donawerth). Il est condamné en 1880.
- Un croiseur de première classe de Modèle:Unité construit à Rochefort en 1886. Ce bâtiment en acier, a été armé en 1892. En 1897, il est reclassé croiseur de deuxième catégorie et affecté à la Division navale d'Extrême-Orient jusqu'en 1902. De retour à Lorient, il reste désarmé jusqu'en 1906. L'année suivante, il est envoyé aux Antilles. Ce bâtiment s'échoue en 1907 sur la côte d'Afrique à proximité du cap Blanc.
- Modèle:Navire, un cuirassé de Modèle:Unité, construit à Brest en 1910. Premier dreadnought français, il conduit, en Modèle:Date-, le président de la République lors d'une visite officielle en Russie. Le Modèle:Date-, un sous-marin ennemi le torpille dans le canal d'Otrante. Il parvient cependant à rallier Malte où il est réparé. Après la guerre, il est rebaptisé Océan. Il coule le Modèle:Date- à la suite d'essais effectués par les Allemands. Renfloué après la Seconde Guerre mondiale, il sera démoli en 1947. (Modèle:Unité, Modèle:Unité, 21 nœuds, 12 canons de Modèle:Unité, 22 de Modèle:Unité).
- Modèle:Navire, bâtiment de ligne de Modèle:Unité en construction depuis 1936 lorsqu'éclate la Seconde Guerre mondiale. En Modèle:Date-, pour éviter sa capture par les Allemands, il fuit Saint-Nazaire où il était encore en construction et parvient à rallier Casablanca. Dans ce port il est attaqué, en Modèle:Date-, par des bâtiments et avions américains qui l'endommagent et provoquent son échouage. En 1950, il rallie l'Escadre de la Méditerranée. Il participera aux opérations de débarquement en Égypte. Mis en réserve en 1957, il est condamné en 1970. Il s'agit à ce jour (2015) du plus gros bâtiment de la marine française jamais construit (pour comparaison, le Charles de Gaulle ne déplace que Modèle:Unité)
- Modèle:Navire, frégate antiaérienne. Mise sur cale à Lorient le Modèle:Date-, elle est mise à flot le Modèle:Date-. Armée pour essais le Modèle:Date-, la frégate Jean Bart est admise au service actif le Modèle:Date-. Bâtiment doté de nombreux matériels prototypes, la frégate antiaérienne Jean Bart a un jumeau, Le Cassard. Elle est retirée du service le Modèle:Date-.
- Une reconstitution taille réelle d'un vaisseau a commencé en 2002 à Gravelines dans le Nord : il s'agit d'un vaisseau de la fin du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:| }} }} siècle qui doit porter le nom de Jean Bart.
Aéronefs
Deux ballons montés ont porté ce nom lors du siège de ParisModèle:Référence nécessaire.
Culture
- Jean Bart est l'un des personnages du Cycle baroque de Neal Stephenson, une fresque qui retrace l'histoire secrète de la science au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Jean Bart est un pirate dans le manga et l'anime One Piece.
- Jean Bart est un nom fréquemment utilisé pour les groupes de scouts marins
- La pâtisserie Aux Doigts de Jean-Bart a créé en 1957 un biscuit aux amandes et crème café enrobé de chocolat au lait appelé le « Doigt de Jean-Bart »
Le nom de famille Modèle:Page h est fréquent dans le département du Nord et la province de Flandre-Occidentale : en particulier, c'est là que sont nés tous les Baert nommés dans la page d'homonymie mentionnée ci-avant.
Iconographie
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Jean Bart par Mathieu Elias
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Portrait de Jean Bart, Huile sur toile, musée des Beaux-Arts de Dunkerque.
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Portrait de Jean Bart, chef d'escadre (1650-1702), Huile sur toile par Tito Marzocchi de Bellucci, 1840.
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Le capitaine Jean Baert de Dunkerque, La terreur des flottes ennemies sur l'Océan.
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Jean Barth, chef d'escadre, chevalier de Saint-Louis. Gravure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Jean Bart en uniforme, estampe de Henri Adolphe Louis Laurent d'après un dessin de Jean-Baptiste Mauzaisse.
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Restitution du portrait de Jean Bart d'après le crâne et l'iconographie du corsaire, réalisé en 2022 par l'artiste Charles Dubus (huile sur toile) et conservée au Musée maritime et portuaire de Dunkerque<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Héraldique
Modèle:Blason-ville-fr Modèle:Blason-ville-fr
Notes
Références
Modèle:Références http://s.claretdefleurieu.free.fr/genealogie%20henri%20claret%20de%20fleurieu.htm http://s.claretdefleurieu.free.fr/chateau%20de%20marzac.htm http://s.claretdefleurieu.free.fr/histoire%20de%20la%20vie%20a%20marzac.htm
Annexes
Bibliographie générale
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Bibliographie spécifique
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- Henri Malo, Les Corsaires Dunkerquois et Jean Bart. Deux tomes, Paris : Mercure de France, 1913-1914 (lire en ligne le tome 1, lire en ligne le tome 2)
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- Actes du colloque Jean Bart et son temps, dans Revue historique de Dunkerque et du Littoral , sous la direction de Patrick Villiers Modèle:N° Modèle:Date-.
- Patrick Villiers, Jean Bart,corsaire du roi soleil, Fayard,Paris 2013.
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- Patrick Villiers, Les combats de Jean Bart, Ancre, Nice,2017.
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- Modèle:Article
- Modèle:Article
- Anthologie, Jean Bart, L’Empreinte du « Roi des Corsaires », Bibliogs, 2017. Préface de François Hanscotte.