Anne de Kiev
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
Anne de Kiev (Modèle:Lang-uk, Anna Yaroslavna), née vers 1024, 1032 ou en 1036 à Kiev en Rus' et morte entre 1075 et 1089, est une princesse kievienne, fille de Iaroslav le Sage, grand-prince de Kiev, prince de Novgorod et prince de Rostov, et de sa seconde épouse, Ingigerd de Suède. Elle est l'épouse de Modèle:Noble et reine des Francs de 1051 à 1060. Elle est également la mère du roi Modèle:Noble.
On sait très peu de choses sur la vie de cette princesse et les archives manquent. La reine est appelée de différentes manières, Agnès ou Anne de Ruthénie<ref group="Note">Traduction française habituelle de "Rus", l'appellation originale de la principauté de Kiev.</ref>, Anne d'Ukraine<ref group=Note>Selon le professeur d'histoire Christian Bouyer, Modèle:Citation, (Modèle:Ouvrage).</ref> ou Anne d'Esclavénie. La Rus' de Kiev<ref>Modèle:Lien web.</ref>, premier État constitué des Slaves de l'Est, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle s'est développée sous l'impulsion des Varègues scandinaves et dans le sillage culturel de Byzance, notamment avec la conversion au christianisme byzantin par Modèle:Noble en Modèle:Date-.
Biographie
Famille
Son ascendance est mentionnée par quelques généalogies qui nomment son arrière-grand-père paternel Modèle:Noble, empereur byzantin, lequel affirmait descendre des rois de Macédoine<ref name="dico">Françoise Guérard, Dictionnaire des Rois et Reines de France, Vuibert Modèle:ISBN.</ref>. Cependant, la fille de Modèle:Noble-, Anne de Byzance n'est que la deuxième épouse de Modèle:Noble<ref group="Note">Le père de Modèle:Noble, lui-même père de Anne.</ref>. Anne de Byzance n'est donc pas la grand-mère d'Anne de Kiev, et Modèle:Noble- ne peut être son bisaïeul.
Mariage
Enluminure ornant les Chroniques de France ou de Saint-Denis (1332-1350), British Library, ms. 16 G Modèle:VI.
Une ambassade de grande importance est envoyée à Kiev pour y obtenir la main de la fille de Iaroslav le Sage, prince de Kiev. Cette ambassade est conduite par Modèle:Noble<ref>Henri Fleury & Louis Paris (dir.), La chronique de Champagne, Reims, 1837, Modèle:T., Modèle:P..</ref>, évêque de Châlons. Anne a reçu une éducation soignée et connaît le grec et le latin. Le consentement des parents obtenu, elle voyage par Cracovie, Prague et Ratisbonne. Appartenant, par sa confession, à l'Église des sept conciles, elle épouse à Reims en premières noces, le Modèle:Date<ref name=REINES>Christian Bouyer, Dictionnaire des Reines de France, Librairie Académique Perrin, 1992 Modèle:ISBN. Christian Bouyer nuance : le mariage Modèle:Citation.</ref>, le roi Modèle:Noble qui relève, quant à lui, de l'Église catholique romaine. Ces deux Églises forment encore l'Église indivise, puisque cet événement a lieu avant le schisme de 1054. Ce mariage à Reims est l'occasion de grandes festivités.
Unions et descendance
De leur lit, naissent quatre enfants :
- [[Philippe Ier (roi des Francs)|Modèle:Philippe Ier]] (1052-1108) ;
- Robert (1054-Modèle:Circa1063) ;
- Emma<ref group="Note">Selon F. Guérard (Modèle:Op. cit.), Emma serait morte à quelques mois.</ref> (1055-Modèle:Circa1109), aussi connue sous le nom de Modèle:Lien<ref>Modèle:Lien web.</ref>, reconnue bienheureuse par l'Eglise catholique en 1600<ref>Modèle:Lien web.</ref> mais dont l'existence est sujette à caution ;
- Hugues le Grand (1057-1101).
Réputée descendante de Modèle:Noble<ref group="Note">Cette filiation est controversée Modèle:Supra.</ref>,<ref name="dico"/>, elle introduit le prénom « Philippe » à la cour de France en le donnant au fils aîné de son premier mariage. Il règne sous le nom de [[Philippe Ier (roi des Francs)|Modèle:Philippe Ier]], premier roi des Francs à ne pas porter un prénom germanique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Devenue veuve d'Modèle:Henri Ier, elle devient co-régente de son fils Philippe jusqu'en 1063, date de son remariage<ref group=Note>Ou 1062 selon C. Bouyer, Modèle:Op. cit..</ref> avec le comte de Valois, Raoul de Crépy, après que celui-ci a répudié son épouse légitime. Cette union suscite la colère des évêques ainsi qu'une brouille passagère avec son fils Modèle:Philippe Ier<ref>C. Bouyer, Dictionnaire…</ref>, et le couple est excommunié en 1064<ref>F. Guérard, Modèle:Op. cit..</ref>.
Anne fait reconstruire à Senlis une église ou chapelle ruinée qui est consacrée en 1065, et y fonde en même temps l'abbaye Saint-Vincent. Elle meurt entre 1075 et 1089.
Généalogie
Modèle:Arbre généalogique Wikidata
La prétendue tombe de Villiers-aux-Nonnains
Anne aurait été inhumée à l'abbaye de Villiers-aux-Nonnains<ref group=Note>Toutefois, selon Françoise Guérard (Modèle:Op. cit.), elle serait retournée mourir à Kiev. Christian Bouyer (Modèle:Op. cit.) évoque également la même hypothèse, une Modèle:Citation</ref> à Cerny près de La Ferté-Alais dans l'Essonne. Étant donné que l'abbaye de Villiers n'a été fondée que vers 1220, soit près de Modèle:Nobr après cette inhumation, et qu'aucun texte ne parle d'un transfert des restes d'Anne dans l'abbaye, il est difficile d'admettre qu'elle y est inhumée dès sa mort. Cette abbaye est détruite à la Révolution française consécutivement au vote par l'Assemblée nationale législative du décret du Modèle:Date, Modèle:Citation<ref group=Note>Le décret du 14 août 1792 indiquait notamment, dans son paragraphe 3, que Modèle:Citation. Texte complet en page 359 de Modèle:Ouvrage.</ref>. Les pierres de l'abbaye sont ensuite utilisées pour la construction de certaines maisons de La Ferté-Alais.
En 1682, le Journal des savants rend compte brièvement d'une série de Modèle:Citation historiques faites par le père Menestrier, savant jésuite qui est alors une autorité en matière d'histoire nobiliaire. En tête de celles-ci, figure la description d'une pierre tombale trouvée dans l'église abbatiale de Villiers-aux-Nonnains, près de la Ferté-Alais : le père Menestrier s'est persuadé qu'elle appartenait à la reine malencontreusement appelée Anne plutôt qu'Agnès, épouse de Modèle:Henri Ier.
Dans la fiction
- Régine Deforges, Sous le ciel de Novgorod (roman).
- Antoine Ladinsky Anne de Kiev, reine de France, adapté au cinéma par Igor Maslennikov sous le titre Ярославна, королева Франции (Yaroslavna, reine de France), 1978.
- Marie-Claude Monchaux, La petite princesse des neiges, Anne de Kiev (roman historique).
- La pièce Nous vivrons éternellement (Yaroslavna — reine de France) de Valentyn Sokolovsky tirée de son roman Anna. La Dilogie.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
Sources primaires
- Modèle:Ouvrage.
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- Gallia Christiana… Opera et studio Monachorum Congregationis S. Mauri… [Tome 12]. Paris, Imprimerie royale, 1750.
Études historiques
Vue d'artiste par les sculpteurs ukrainiens Myhkolay et Valentyn Znoba.
- Philippe Delorme, "Anne de Kiev", Editions du cerf, 2022; (une synthèse qui reste fragmentaire faute d'archives existantes).
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Camille Couderc, « Une signature autographe d'Anne de Russie, femme de Modèle:Henri Ier, roi de France », dans La Russie géographique, ethnographique, historique, politique, administrative, économique, littéraire, artistique, scientifique, pittoresque, etc., Paris, 1892, Modèle:P...
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- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M. Hellmann, « Die Heiratspolitik Jaroslavs des Weisen », Forschungen zur Osteuropäischen Geschichte, no 8, 1962, Modèle:P..
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Articles connexes
- Abbaye Saint-Vincent de Senlis
- Collège français Anne de Kiev, école française de Kiev qui a pris le nom d'Anne de Kiev en 2005.
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Anna of Kyiv, Queen of France.
- Anna Yaroslavna.
- Article biographique de Nicolas van Outryve d'Ydewalle.