À la Belle Jardinière
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À la Belle Jardinière est l'enseigne d'une chaîne de magasins de confection qui se développa en France au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle ferme en 1972.
Histoire
Magasin de l'île de la Cité
Le premier magasin à l'enseigne À la belle Jardinière est ouvert en 1824 par le mercier Pierre Parissot face au pont Notre-Dame, à l'entrée de la rue de la Lanterne (rue de la Cité depuis 1834) — à proximité immédiate du quai aux Fleurs (actuelle partie orientale du quai de la Corse) — pour l'exploitation d'un commerce de vêtements confectionnés, vendus à prix fixe<ref name=orsay>Musée D'Orsay</ref>. Il transfère pour cela le magasin préexistant La Belle Fermière du faubourg Saint-Antoine sur l'île de la Cité en lui attribuant un nouveau nom. La nouvelle enseigne figure une jardinière en train d'arroser des fleurs<ref name="Hillairet">Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, Modèle:T. (« A-K »), « Quai de la Corse », Modèle:P..</ref>.
Les prix économiques de confection et donc de vente résultent de l'idée de Pierre Parissot de proposer des vêtements réalisés dans de multiples épaisseurs du même tissu. C'est un succès et il s'agrandit, achetant en 1830 plusieurs maisons limitrophes situées sur le quai et rue de la Lanterne. En 1856, il en a acquis 25 et le capital atteint déjà Modèle:Nombre de francs<ref name=orsay/>. Le magasin occupe désormais un vaste quadrilatère situé entre la rue de la Cité, la rue du Haut-Moulin et la rue des Marmousets<ref name=vergue>Rue du Haut Moulin, de la rue de Glatigny sur vergue.com</ref>. Il développe aussi ses activités en province. L'invention par Barthélemy Thimonnier de la machine à coudre permet aussi à Parissot de développer considérablement ses affaires. Il meurt en 1861 et ses neveux lui succèdent à la tête de l'entreprise<ref name="Hillairet"/>.
Entre 1864 et 1866, La Belle Jardinière est exproprié de son magasin de la Cité, dont l'édifice est détruit pour construire l'Hôtel-Dieu<ref name=vergue/>,<ref name="Hillairet"/>.
Magasin du quai de la Mégisserie
Un nouveau magasin est alors construit sur l'autre rive de la Seine, quai de la Mégisserie, au croisement avec la rue du Pont-Neuf, par l'architecte Henri Blondel, entre le Modèle:Date- et Modèle:Date-. Partiellement inauguré en Modèle:Date-, le bâtiment est agrandi en 1878<ref>Dessin d'Henri Blondel, musée d'Orsay</ref>.
En 1869, Adolphe, neveu de Parissot, entre dans le capital : il est de Modèle:Nombre de francs en 1930, date de la transformation de l'entreprise en société anonyme. Marie Marguerite Lescot, petite-fille d'Adolphe, épousera Albert Bouclier qui en deviendra le PDG. La maison ne modifie jamais son objet initial, étant le seul grand magasin parisien à n'avoir conservé qu'une activité bien déterminée<ref name="f">Modèle:Article</ref>.
Le concept de magasin proposant de la confection finie et en série, à un prix adapté à la nouvelle clientèle des classes moyennes, connaît un grand succès et le petit magasin de 1824 est à l'origine d'une des premières chaînes fonctionnant en franchise. L'enseigne regroupe Modèle:Nobr de vente en 1840 et Modèle:Nobr 1860. Des établissements scolaires y font faire leurs uniformes, comme le collège Stanislas. Pendant la Première Guerre mondiale, La Belle Jardinière vend des vêtements militaires aux officiers français et alliés. La Belle Jardinière a été à partir de 1953 le premier sponsor du maillot vert, le nouveau classement par points du Tour de France cycliste, la couleur ayant été choisie d'après les publicités du magasin<ref name="f" />. Le partenariat pour ce classement du Tour de France prend fin en 1967.
La Belle Jardinière cesse son activité en 1972, après que Modèle:M., président-directeur général, l'eut cédée aux frères Willot (groupe Agache-Willot) qui ont, dans ce rachat, un objectif de plus-value immobilière. L'enseigne Conforama, alors propriété du groupe Agache, remplace rapidement La Belle Jardinière. Par la suite, après les démêlés financiers et judiciaires des nouveaux propriétaires, les bâtiments de la rue du Pont-Neuf, qui ont abrité le grand magasin des quais de Seine, sont rachetés par le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton, déjà propriétaire de La Samaritaine, et sont toujours en partie occupés par Conforama ainsi que par les enseignes Darty et Habitat.
Notes et références
Source
Bibliographie
- François Faraut, Histoire de « La Belle jardinière », Belin, Paris, 185 p. + 48 p. de pl.Modèle:ISBN (texte remanié d'une thèse de Modèle:3e)
- Jean Lambert-Dansette, Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France, L'Harmattan, 2000, Modèle:P. Modèle:ISBN