La Samaritaine

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Titre en italique Modèle:Infobox Centre commercial La Samaritaine est un grand magasin situé à Paris entre la rue de Rivoli et la Seine, à l'aplomb du pont Neuf dans le [[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er]] de Paris. Fondée en 1870 par Ernest Cognacq, La Samaritaine, devenue déficitaire, ferme en 2005 pour réaménagement de ses bâtiments et mise aux normes de sécurité. La Samaritaine reste, jusqu'à sa fermeture, le grand magasin parisien le plus important par sa taille, avec ses quatre magasins totalisant une surface de vente de Modèle:Unité.

La réouverture de La Samaritaine (réduite à Modèle:Unité contre Modèle:Unité avant 2005), initialement prévue pour 2011, a pris 10 ans de retard en raison de multiples péripéties (entre les recours de défenseurs du patrimoine Modèle:Incise et la pandémie de Covid-19) et a finalement lieu le Modèle:Date<ref>« Grand magasin : La Samaritaine va rouvrir ses portes le 19 juin, seize ans après sa fermeture », 20minutes.fr, 31 mai 2021.</ref>,<ref>« Paris : La Samaritaine rouvrira ses portes le 19 juin », leparisien.fr, 30 mai 2021.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Géo062021"/>.

Ses bâtiments de style art nouveau et art déco sont l'œuvre des architectes Frantz Jourdain et Henri Sauvage ; le magasin principal est inscrit au titre des monuments historiques.

Origine du nom

Fichier:NicolasRaguenet-LaPompeDeLaSamaritaineEtLePontNeuf.JPG
La pompe de La Samaritaine et le pont Neuf, depuis le quai de la Mégisserie en 1777 (tableau de Nicolas Raguenet, musée Carnavalet).

La Samaritaine était le nom d'une pompe à eau située sur le pont Neuf dont l'existence remontait à Modèle:Souverain2 qui en demanda les plans au flamand Jean Lintlaër. Ce fut la première machine élévatrice d'eau construite dans Paris qui permettait de fournir, en eau, le quartier du Louvre. Elle fut reconstruite par Robert de Cotte entre 1712 et 1719, puis rénovée par Soufflot et Gabriel.

Cette pompe était décorée d'une représentation de l’épisode évoquant la rencontre de Jésus et de la Samaritaine au puits de Jacob (relaté dans l’Évangile selon Jean), sculptée par Bernard et René Frémin (1672-1744). Le tout était surmonté d'une horloge munie d'un jacquemart<ref>Édouard Fournier (1856), notes sur La Lettre consolatoire écrite par le général de la compagnie des Crocheteurs de France, sur son rétablissement au-dessus de La Samaritaine, de Nicolas Horry (1612).</ref>, puis, plus tard, d'un carillon<ref>Entrée « Samaritaine (la) » dans Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Article détaillé

Avant de créer La Samaritaine, Ernest Cognacq aurait installé son échoppe dans une corbeille du pont Neuf, à proximité de l'ancienne pompe démolie en 1813<ref name="Chemin">Ariane Chemin, « La Samaritaine ferme ses portes dans un parfum de mélancolie », lemonde.fr, 15 juin 2005.</ref>.

Historique du grand magasin

La création par Ernest Cognacq et Marie-Louise Jaÿ

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Portrait d'Ernest Cognacq, peint par Jeanne-Madeleine Favier en 1903 (musée Cognacq-Jay).
Fichier:PremièreBoutiqueSamaritaine.jpg
La première boutique de La Samaritaine, rue du Pont-Neuf.

La Samaritaine est fondée en 1870 par Ernest Cognacq. Après avoir exercé divers métiers de vendeur pour un patron ou pour son propre compte, Cognacq était devenu calicot dans une tente (un « parapluie rouge ») sur le pont Neuf lorsqu'il s'entendit avec un petit café qu'il fréquentait rue de la Monnaie pour louer, à partir du Modèle:Date-, sa salle annexe peu utilisée et en faire un petit commerce de nouveautés, « À La Samaritaine ». Le Modèle:1er avril suivant, la boutique s'agrandissait déjà<ref name="Leveau">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ernest Cognacq épouse en Modèle:Date- Marie-Louise Jaÿ, ancienne première vendeuse du rayon des confections du Bon Marché<ref name="Leveau"/>, avec laquelle il dirigera désormais le magasin. Passant de Modèle:Unité en 1870 à plusieurs centaines de mètres carrés en 1874<ref name="Leveau"/>, le magasin prospère<ref group="note">Les recettes de La Samaritaine passent de 300 000 francs-or en 1872, 840 000 francs en 1874, 2 millions en 1877, 6 millions en 1882, 17 millions en 1888, 25 millions en 1890, 40 millions en 1895<ref>Guy P. Palmade, Capitalisme et capitalistes français au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Armand Colin, 1961, Modèle:P..</ref>.</ref> et s'agrandit progressivement, donnant naissance en 1900 aux Grands Magasins de La Samaritaine.

S'inspirant des méthodes commerciales d'Aristide Boucicaut au Bon Marché, Ernest Cognacq organise son magasin en rayons gérés par de véritables « petits patrons » responsables et autonomes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par acquisition des bâtiments proches de sa boutique, Cognacq agrandit régulièrement son magasin, rachetant les immeubles voisins. Sous la direction de l'architecte Frantz Jourdain, les pâtés de maisons sont entièrement réaménagés ou reconstruits progressivement de 1883 à 1933.

Alors que La Samaritaine prospère avec deux magasins près du pont Neuf, Ernest Cognacq entreprend en 1910 de faire construire dans un autre quartier de Paris un nouveau magasin destiné à une clientèle plus aisée : la « Samaritaine de luxe » ouvre en 1917 au 27, boulevard des Capucines<ref name=merimeePA00086082>Modèle:Mérimée.</ref>. Les magasins de vente sont complétés par d'importants entrepôts situés boulevard Morland, quai des Célestins, rue de Bercy et rue Saint-Jacques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Ernest Cognacq crée la fondation Cognacq-Jay. Considéré comme un patron paternaliste social, il veille avec sa femme à s'attacher son personnel du berceau (maternité Cognacq-Jay) au cercueil (maison de retraite de Rueil-Malmaison)<ref name="Chemin"/>.

Les successeurs

Fichier:60SamaritaineMagasin2Interieur.JPG
Vue de l'intérieur du Modèle:Nobr en 1997.
Fichier:La Samaritaine, publicité septembre 1985.jpg
Slogan publicitaire de La Samaritaine, 22 septembre 1985, lors de l'emballage du pont Neuf à Paris.

Quand Ernest Cognacq meurt en 1928, il est veuf depuis deux ans et n'a pas d'héritier direct qui puisse lui succéder. La direction du grand magasin est alors reprise par son petit-neveu Gabriel Cognacq et par Georges Renand, tous deux formés à l'École des hautes études commerciales de Paris (HEC)<ref name="Leveau"/>. Gabriel Cognacq s'était rapproché du couple Cognacq-Jay depuis de nombreuses années et travaillait au service d'expéditions de La Samaritaine ; Georges Renand avait connu Gabriel Cognacq au front pendant la Première Guerre mondiale et était à la tête de l'organisme de crédit de La Samaritaine ainsi que responsable financier de la fondation Cognacq-Jay<ref name="Leveau"/>.

La Samaritaine poursuit son développement et deux nouveaux magasins sont ouverts côté rue de Rivoli au début des années 1930. Lorsque Gabriel Cognacq meurt en 1951, Georges Renand conserve la direction de La Samaritaine et y associe son fils Maurice<ref name="Leveau"/>, également formé à HEC et docteur en droit. À la mort de son père, Maurice Renand<ref group=note>Proche de Pierre Laval, Maurice Renand (docteur en droit et ancien élève d’HEC reçu en 1938) est nommé dès mai 1942 chargé de mission au secrétariat général du gouvernement (sous l’autorité de Guérard, ancien Modèle:Peu clair 1920), puis il retrouve Douffiagues comme chef adjoint de cabinet de Pierre Cathala. À partir d'avril 1943, il dirige le contrôle administratif des services du chef du gouvernement puis, à partir de septembre 1943, le secrétariat général du gouvernement. En décembre 1944, il est révoqué de ses fonctions sans pension. Il part sous les drapeaux de février à septembre 1945, sa révocation est annulée en Conseil d’État le 11 février 1949 et il est réintégré pour démissionner aussitôt et diriger l’affaire de famille, La Samaritaine.</ref> devient premier gérant. Son fils Georges lui succédera.

La Samaritaine devient le grand magasin parisien le plus important en surface de vente avec ses Modèle:Unité, devançant de peu les Galeries Lafayette et le Printemps<ref name="Géo062021">Delphine Le Feuvre et Camille Moreau, « La Samaritaine : l'histoire du grand magasin parisien qui rouvre ses portes le 23 juin 2021 », geo.fr, 9 juin 2021.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son slogan publicitaire, inventé par l'agence Alice<ref name="Chemin"/> et appuyé d'une importante campagne publicitaire dans les années 1960<ref>Modèle:Lien web</ref>, est resté dans la mémoire collective :

Modèle:Citation bloc

Dans les années 1960-1970 des Trente Glorieuses, ère de la consommation, sont diffusés des spots publicitaires pour coller au slogan, figurant la reine Élisabeth II sous les traits de l'actrice Huguette Funfrock venue s'acheter une couronne. Un autre montre King Kong escaladant le toit, tandis que dans un dernier des ménagères entonnent : Modèle:Citation<ref name="Le Figaro">Modèle:Article.</ref>.

Le 22 septembre 1985, le pont Neuf à Paris est emballé par Christo Javacheff. La Samaritaine s'empare de cet événement pour lancer son nouveau slogan publicitaire : Modèle:Citation bloc

La société est membre de l'Association internationale des grands magasins de 1985 à 1992<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La fermeture

Fichier:La Samaritaine and Statue of Henri IV 2.jpg
La Samaritaine en 2011, après sa fermeture.

À partir des années 1970, la prospérité commerciale de La Samaritaine décline lentement<ref name="Leveau"/>. En 1986, La Samaritaine de luxe est transformée en immeuble de bureaux et commerces<ref name=merimeePA00086082/>.

Au fil du temps disparaissent de nombreux rayons historiques (bricolage, animalerie ou encore oisellerie), soulignant l'alignement de La Samaritaine sur les autres grands magasins parisiens, se concentrant désormais sur la mode et le mobilier<ref name="Chemin"/>.

À partir de 1998, le grand magasin voit sa surface réduite, La Samaritaine louant les Modèle:Nobr et 3 à d'autres enseignes<ref>Béatrice Peyrani, « Grandeur et infortunes de La Samaritaine », publié le 5 février 1998 par L'Expansion.</ref>.

En 2001, la famille Renand cède La Samaritaine, devenue déficitaire, au groupe LVMH<ref name="Leveau"/>. Le grand magasin ferme ses portes le Modèle:Date-, officiellement pour cause de mise en conformité des bâtiments aux normes modernes de sécurité, notamment anti-incendie, et réaménagement<ref name="Chemin"/>,<ref>François Bostnavaron, « La Samaritaine ferme ses portes pour six ans afin de réaliser les travaux nécessaires à sa réouverture », Le Monde, 20 juillet 2005.</ref>. Les syndicats craignaient en 2005 une fermeture définitive du grand magasin (la rentabilité insuffisante était aussi évoquée)<ref>Magali Picard, « La Samaritaine va-t- elle disparaître ? », lsa-conso.fr, 16 juin 2005.</ref>.

Entre décembre 2008 et janvier 2009, le grand magasin Samaritaine organise l'exposition « Première heure », consacrée aux bébés dans ses vitrines<ref>« Première heure sur les murs de La Samaritaine », consulté le 12 mars 2021.</ref>.

La réouverture

Fichier:Exterior of La Samaritaine 2.jpg
Travaux de végétalisation et piétonisation rue de la Monnaie.

Après 16 ans de fermeture et des travaux de réaménagement d'un coût de 750 millions d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>, la Samaritaine rouvre ses portes le mercredi 23 juin 2021<ref>Victor Pourcher et Manon Fossat, « Après 16 ans de procès et de travaux, la Samaritaine rouvre ses portes à Paris », europe1.fr, 23 juin 2021.</ref>. L'inauguration a lieu en présence du président de la République française Emmanuel Macron et de Bernard Arnault, président du groupe LVMH<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Les travaux permettent de mettre en valeur le grand escalier (dont le garde-corps est orné de 16 000 feuilles d'or, tandis que les 270 marches d'origine, en chêne, ont été conservées) et les décorations en lave émaillée réalisées un siècle plus tôt par Jourdain et Eugène Grasset (de 675 mètres de long, dont 42 m² ont été reconstituées). À l'extérieur, l'ancienne sortie du tunnel des Halles est condamnée, permettant l'aménagement d'un parvis piétonnier à l'intersection de la rue de la Monnaie et du quai du Louvre. Les noms des rayons de l'ancien magasin ont été conservés sur certaines façades (Modèle:Citation). La grande façade rue de Rivoli est détruite, remplacée par un édifice aux parois de verre ondulé réalisé par les architectes Kazuyo Sejima et Ryūe Nishizawa<ref name="Le Figaro 2">Modèle:Article.</ref>.

La quincaillerie, la mercerie et l'oisellerie ont disparu au profit de la mode, de la parfumerie, du maquillage et de la joaillerie<ref name="Le Figaro"/>. Douze espaces de restauration sont installés<ref>Modèle:Article.</ref>, ainsi qu'un espace beauté (spa, salles de soin, hammam)<ref>Modèle:Article.</ref>. Le grand magasin propose une offre mixte, la partie côté Seine étant plutôt dédiée aux touristes internationaux (luxe, beauté) quand celle, côté rue de Rivoli, vise plutôt la clientèle nationale (restauration, streetwear, petits cadeaux)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Cette réouverture se déroule dans un contexte où le quartier connaît un renouvellement architectural et muséal conséquent (Canopée des Halles, Bourse de commerce-Collection Pinault, poste centrale du Louvre, Louvre des antiquaires, etc.)<ref name="Le Figaro 2"/>.

Les 96 logements sociaux au sein du bâtiment sont inaugurés en septembre 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'avenir du site de La Samaritaine

Changement d'usage des anciens magasins

Un projet est présenté en Modèle:Date- par LVMH pour le réaménagement du site avec des bureaux, des commerces, un hôtel et quelques logements sociaux, pour une ouverture prévue en 2015.

Lors d'une entrevue parue dans Le Parisien du Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>, Anne Hidalgo, première adjointe au maire, précise qu'il sera discuté du projet le lendemain au Conseil de Paris. Il paraît acquis, selon l'élue parisienne, que LVMH construira, côté Seine, un hôtel de prestige livré théoriquement en 2015 et qu'à l'arrière, côté rue de Rivoli, il y aura des logements sociaux, une crèche et des commerces. Anne Hidalgo estime que ce projet permettra la création de Modèle:Nombre emplois<ref>Délibération du Conseil de Paris du 6 juillet 2009 : engagement d’une procédure de révision simplifiée du plan local d'urbanisme de Paris sur le site de La Samaritaine (Modèle:1er). Approbation des objectifs poursuivis et des modalités de la concertation.</ref>. Les projets de restructuration de La Samaritaine sont alors enfin définis. La structure devait ouvrir ses portes dès 2014 et accueillir des surfaces commerciales, des bureaux, un hôtel de la marque Cheval Blanc avec chambres, suites et un restaurant, une crèche ainsi que des logements sociaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.

LVMH annonce en Modèle:Date- avoir pris le contrôle total de l'ancien grand magasin parisien. En vue de transformer le bâtiment en un hôtel donnant sur la Seine, des commerces, des bureaux, des logements sociaux et une crèche, le dépôt d'un permis de construire est prévu courant 2011, le tout pour un montant de travaux de l'ordre de 400 millions d'euros. Les travaux devraient durer 27 mois, et être confiés à l'agence japonaise SANAA et à l'agence française Édouard François<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.

La réouverture des bâtiments, prévue initialement pour l’année 2020, est décalée et a lieu en juin 2021 (septembre pour l'hôtel), en raison de la pandémie de Covid-19.

Recours juridictionnel contre le projet architectural

Fichier:Samaritaine rivoli before after.png
Façade du magasin rue de Rivoli : avant / après.

La destruction d’immeubles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du 2 au 6 rue Baillet en Modèle:Date- <ref>Voir sur accomplir.asso.fr.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> malgré un recours juridique <ref>Voir sur sppef.fr.</ref> et celle en projet de la façade de 1852 du magasin 4 sur la rue de Rivoli sont contestées par des associations de défense du patrimoine architectural, la SPPEF et SOS Paris.

Le recours des opposants contre le permis de construire accordé au groupe LVMH en Modèle:Date- est déclaré recevable le Modèle:Date- par le Conseil d'État mais ce recours n’étant pas suspensif, la façade de 1852 de la rue de Rivoli est détruite dans les jours suivant cette décision<ref>« Chantier de La Samaritaine à Paris : le recours des opposants jugé recevable », leparisien.fr, 5 mars 2014.</ref>. Le permis de construire est cependant annulé le Modèle:Date- par le tribunal administratif de Paris, décision qui est confirmée le Modèle:Date- par la cour administrative d'appel de Paris<ref>« Samaritaine : nouveau rejet du permis de construire », lefigaro.fr, 5 janvier 2015.</ref> : le projet présenté Modèle:" selon l'énoncé de la cour d'appel.

Le Modèle:Date-, le Conseil d'État valide le projet LVMH. Le chantier reprend en Modèle:Date- et l'ensemble du site devait être achevé en 2020<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Finalement, en raison de la pandémie de Covid-19, des adaptations supplémentaires sont nécessaires pour se conformer aux nouvelles normes imposées par les mesures de distanciation physique<ref>Modèle:Article.</ref>.

Architecture des magasins

Le magasin d'origine

Fichier:PlanSamaritaine.png
Plan des magasins de La Samaritaine.

Depuis sa création en 1870 jusqu'en 1932, La Samaritaine s'agrandit progressivement, s'adjoignant les immeubles voisins jusqu'à occuper l'ensemble d'un pâté de maisons avant d'investir un nouvel îlot, le tout sans fermeture du grand magasin. Après 1933, l'aménagement des magasins sera modifié mais leur architecture ne fera plus l'objet de modifications majeures.

La Samaritaine a ouvert en 1870 au rez-de-chaussée d'un immeuble situé dans l'îlot qui deviendra le Modèle:Nobr<ref name="Leveau"/>. À partir du début des années 1880, l'ensemble des immeubles situés entre la rue de la Monnaie, la rue du Pont-Neuf et la rue de Rivoli sont rachetés, ce qui aboutit en 1904 à la création d'un vaste Modèle:Nobr dont la distribution intérieure (planchers, escaliers) aura été entièrement revue sans que l'aspect des façades ait été profondément modifié<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

La création d'un deuxième magasin

Fichier:31SamaritaineMagasin2Detail.JPG
Élément de décor de la façade rue de l'Arbre-Sec du Modèle:Nobr.

Parallèlement au développement du Modèle:Nobr, des immeubles d'habitation sont acquis dans l'îlot situé de l'autre côté de la rue de la Monnaie, îlot qui constituera le Modèle:Nobr :

Fichier:59SamaritaineMagasin4Planchers.JPG
Les dalles de verre posées sur des poutres métalliques constituant les planchers de La Samaritaine (Modèle:Nobr, lors de sa démolition en 2014).

À partir de 1885, Ernest Cognacq fait appel à l'architecte Frantz Jourdain pour l'aménagement, l'agrandissement et la transformation des nouveaux magasins : si les façades sont conservées, certains immeubles sont reconstruits, d'autres sont rehaussés et les cours sont couvertes de verrières<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Dès cette époque, Jourdain choisit des planchers constitués de dalles de verre posées sur des poutres métalliques : ce procédé permet d'augmenter la capacité de portance des planchers (qui étaient auparavant ceux d'immeubles d'habitation), de réduire leur épaisseur et par là même d'augmenter la hauteur sous plafond et enfin de laisser passer la lumière entre les niveaux, ce jusqu'aux sous-sols<ref name="Attrapa73">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces planchers de verre sont une caractéristique permanente de l'architecture de La Samaritaine, ils seront adoptés lors de l'aménagement des quatre magasins<ref name="Attrapa73"/>.

Sous la direction de l'architecte Frantz Jourdain commence en 1905 une phase, qui s’achèvera en 1910, de réaménagement complet et de reconstruction du Modèle:Nobr, entre la rue de la Monnaie, la rue Baillet, la rue de l'Arbre-Sec et la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois<ref>Modèle:Harvsp</ref> : l'impasse des provençaux est annexée<ref name="Attrapa21">Modèle:Harvsp</ref>, un passage sous la rue de la Monnaie est créé pour faire communiquer les sous-sol des Modèle:Nobr et 2<ref>Modèle:Harvsp</ref>, les immeubles sont reconstruits en adoptant une architecture de métal et de verre<ref name="Attrapa81">Modèle:Harvsp</ref>, de nouvelles façades style Art nouveau sont réalisées, des rotondes surmontées de coupoles polychromes<ref name="Attrapa7">Modèle:Harvsp</ref> sont construites aux deux angles du Modèle:Nobr rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois<ref group=note>On peut voir une photo de ces rotondes et coupoles dans Modèle:Harvsp.</ref>, les parties métalliques sont peintes en « bleu canard »<ref name="Attrapa81"/> et les façades sont recouvertes de laves émaillées jaunes aux décors floraux<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Le style tapageur du nouveau bâtiment, et en particulier de ses coupoles, est largement critiqué par les partisans d'une esthétique plus traditionnelle pour le cœur historique de Paris<ref name="Attrapa107" />.

Le rajeunissement du Modèle:Nobr

Le Modèle:Nobr achevé en 1910, un rajeunissement du Modèle:Nobr est alors envisagé. Cette rénovation restera cependant limitée et se cantonne à un renouvellement de la façade de la rue de Rivoli par la création d'une « double peau » conçue par Frantz Jourdain dans le même style que le nouveau Modèle:Nobr. Commencée en 1911, cette rénovation de la façade Rivoli est terminée en 1912<ref name="Attrapa61">Modèle:Harvsp</ref>.

L'agrandissement du Modèle:Nobr

En 1922, Ernest Cognacq projette d'agrandir encore le Modèle:Nobr en lui adjoignant l'îlot situé entre la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois et le quai du Louvre ; ces travaux sont à nouveau confiés à Frantz Jourdain<ref name="Attrapa31">Modèle:Harvsp</ref>. Si la Ville de Paris accepte en 1924 le déclassement d'une partie de la rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois en vue de l'intégrer au nouveau Modèle:Nobr<ref name="Attrapa31"/>, elle refuse les plans de Frantz Jourdain qui prolongent en bordure de Seine, entre le Louvre et le Pont Neuf, le style exubérant et controversé du magasin existant<ref name="Attrapa107">Modèle:Harvsp</ref>. Frantz Jourdain fait alors appel à son ami architecte Henri Sauvage pour concevoir un bâtiment bien plus en accord avec les aspirations de la Ville. Au fur et à mesure de leur collaboration et de l'évolution du projet, le style d'Henri Sauvage s'impose et on aboutit à un bâtiment Art déco doté de façades sobres en pierre avec les derniers étages en gradins ; le projet d'unification des façades de La Samaritaine est de fait abandonné<ref name="Attrapa107"/> et les rotondes et coupoles disparaissent à peine une vingtaine d'années après leur édification<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Si le style de l'extension Sauvage tranche avec l'ancien magasin Jourdain, les structures (métalliques) sont quasiment identiques<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Le nouveau Modèle:Nobr est inauguré en Modèle:Date- en l'absence d'Ernest Cognacq mort six mois plus tôt<ref name="Attrapa31"/>.

À la suite de la rénovation de 2021, cette partie de La Samaritaine est transformée en hôtel de luxe.

La création du magasin 3

Les successeurs d'Ernest Cognacq poursuivent l'extension de La Samaritaine avec l'acquisition des immeubles situés entre la rue de Rivoli et la rue Boucher puis leur reconstruction en 1930 sous la direction d'Henri Sauvage pour constituer le Modèle:Nobr. L'architecture de ce magasin est proche de celle de l'extension du Modèle:Nobr mais, libéré des exigences de la Ville de Paris pour le front de Seine, Henri Sauvage produit une architecture plus inventive et aboutie<ref name="Attrapa7"/> ; aux pierres crèmes du Modèle:Nobr, Henri Sauvage préfère des pierres rosées pour le Modèle:Nobr<ref name="Attrapa61"/>.

Un dernier îlot, le magasin 4

L'agrandissement de La Samaritaine continue en 1932 avec l'achat des ateliers de fourrure Révillon Frères<ref name="Attrapa61"/> occupant presque l'ensemble de l'îlot situé au nord du Modèle:Nobr, de l'autre côté de la rue Baillet. Ces immeubles vont constituer le Modèle:Nobr, qui n'occupera cependant pas l'intégralité de l'îlot, faute de pouvoir acquérir les immeubles appartenant à d'autres propriétaires<ref name="Attrapa61"/>. Les bâtiments des anciens ateliers Révillon sont aménagés en magasin par les architectes Louis-Marie Charpentier et Louis d'Escrivan<ref name="Attrapa7"/>, collaborateurs d'Henri Sauvage qui meurt en 1932<ref name="Attrapa33">Modèle:Harvsp</ref>. La transformation des façades du Modèle:Nobr donnant sur la rue de Rivoli dans le style Art déco d'Henri Sauvage est projetée mais ne voit pas le jour à cause de la crise économique des années 1930<ref name="Attrapa7"/>,<ref name="Attrapa63">Modèle:Harvsp</ref>. Dans le cadre de ce projet d'harmonisation et de mise au goût du jour des façades, le remplacement de la façade Rivoli du Modèle:Nobr a également été un temps envisagé<ref name="Attrapa63"/>.

Le magasin 4 est finalement détruit en 2014 dans le cadre du projet de rénovation de La Samaritaine et remplacé par un bâtiment de style contemporain de l'agence SANAA.

Les modernisations ultérieures

Fichier:61SamaritaineMagasin2Interieur.JPG
Vue des étages supérieurs du Modèle:Nobr et de la fresque restaurée de la grande verrière (1997).

Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les magasins de La Samaritaine ne subiront plus de changements profonds. Cependant, dans les années 1930, les façades de Frantz Jourdain sont jugées démodées : les modénatures en ferronnerie sont supprimées et les plaques de lave émaillée sont recouvertes de peinture au ton pierre<ref name="Attrapa33"/>,<ref group=note>Ici un exemple de plaque émaillée recouverte de peinture, rue de l'Arbre-Sec (on peut voir les essais de retrait de la peinture effectués pour la rénovation et la restructuration du Modèle:Nobr).</ref>. D'autres modifications voient ensuite le jour, accompagnant l'exploitation des magasins. Une passerelle reliant le Modèle:2e des Modèle:Nobr et 4 est construite en 1958 au-dessus de la rue Baillet ; cette passerelle est surélevée en 1966 pour relier les Modèle:3e puis à nouveau transformée en 2000 (Modèle:Référence souhaitée), afin de faire communiquer les deux magasins au niveau du Modèle:1er<ref name="Attrapa35-37">Modèle:Harvsp</ref>. Les aménagements touchent aussi les communications verticales : certains escaliers sont créés, d'autres supprimés<ref name="Attrapa35-37"/> et le hall de la maroquinerie du Modèle:Nobr est remanié en 1959 afin d'y installer un ensemble d'escaliers mécaniques desservant chaque niveau<ref name="Attrapa33"/>.

Dans les années 1980, l'œuvre de Frantz Jourdain fait l'objet d'un regain d'estime<ref>Modèle:Harvsp</ref> : entre 1986 et 1988, la fresque de la grande verrière du Modèle:Nobr est restaurée et les laves émaillées de la rue de la Monnaie sont dégagées de la peinture qui les masquait<ref name="Attrapa35-37" />. Le magasin no 2, ainsi que les façades et toitures du magasin no 3 sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le Modèle:Date-<ref>Modèle:Mérimée</ref>.

Un petit musée retraçait l'histoire des lieux, au Modèle:9e étage de l'édifice<ref name="Chemin"/> et permettait l'accès aux terrasses et à la vue panoramique sur la ville.

La Samaritaine au cinéma

Modèle:Section sources secondaires

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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