École de samba

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Méta bandeau d'avertissement{{#if:

|
| {{#switch: 
   |  =
   | #default =
  }}

}}

Fichier:19-02-12 Rio de Janeiro - Sambadrome Marquês de Sapucaí 39.jpg
Défilé carnavalesque à Rio de Janeiro, en 2012

Une école de samba est un type de groupe populaire qui se caractérise par le chant et la danse de la samba, ayant souvent un but compétitif. Originaires de la ville de Rio de Janeiro, les écoles de samba se produisent dans des spectacles publics, sous forme de procession, où elles représentent une narrative, au son d'un samba-enredo, accompagnées de percussions. Ses composants — qui peuvent être des centaines, voire quelques milliers de personnes — portent des costumes faisant allusion au thème proposé, la majorité d'entre eux défilant à pied et une minorité défilant sur des véhicules, dits carros alegóricos, où sont également placés des sculptures papier mâché, en plus d'autres accessoires<ref name="NJ">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Sambariocarnaval">Modèle:Lien web</ref>.

Les écoles de samba les plus connues sont celles de la ville de Rio de Janeiro et de sa région métropolitaine, qui défilent au Sambodrome Marquês-de-Sapucaí, et celles de São Paulo, qui défilent au Sambadrome de São Paulo<ref name="NJ" />. Ces écoles proposent un spectacle considéré comme somptueux, qui attire des touristes de diverses régions du monde. Cependant, il existe des écoles de samba dans presque tous les États brésiliens et dans de nombreux pays du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils sont considérés comme l'une des principales, sinon la principale vitrine du carnaval brésilien<ref name="Blumar">Modèle:Lien web</ref>, et ont acquis de plus en plus un aspect scénique, avec certains éléments exécutant des dramatisations théâtrales ou des chorégraphies<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Acadêmicos do Salgueiro - Carnaval 2010 (D90-8566).jpg
Mestre-sala et porta-bandeira, lors d'un défilé à Rio, en 2010

La majorité des écoles de samba, notamment celles de Rio de Janeiro, ont dans leur nom l'expression « Grêmio Recreativo Escola de Samba » (représentée par l'acronyme GRES, en traduction libre: Association de loisir école de samba) avant leur nom lui-même. À São Paulo, la dérivation « Grêmio Recreativo Cultural e Escola de Samba » est également courante. Il existe des exceptions, comme la "Sociedade" Rosas de Ouro et la traditionnelle "Agremiação Recreativa e Escola de Samba" Vizinha Faladeira<ref name="Superinteressante">Modèle:Lien web</ref>. Cette standardisation des nomenclatures des écoles de samba est apparue en 1935, lorsque les associations du carnaval de Rio ont été contraintes d'obtenir une autorisation auprès de la Delegacia de Costumes e Diversões, la police responsable pour les loisirs publics au Brésil, pour pouvoir défiler. Le chef de la police Dulcídio Gonçalves déterminé à donner un aspect plus organisé aux défilés des écoles de samba, a refusé d'accorder la licence aux associations aux noms considérés comme étranges, c'est pourquoi GRES Portela a dû changer son nom actuel, au lieu de l'ancien Vai Como Pode (en traduction libre, On fait ce qu'on peut)<ref>FERNANDES, Nélson da Nóbrega. Escolas de Samba: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág. 94 (112 do e-book)</ref>.

Contrairement à la Rose Parade, un événement culturel américain, dans lequel l'organisation des présentations est surtout effectuée par des professionnels coûteux<ref>Modèle:Lien web</ref>, le défilé des écoles de samba est considéré comme un travail communautaire. Bien au-delà d'un groupe musical, les écoles sont souvent devenues des associations de quartier qui s'occupent des problématiques sociales des communautés qu'elles représentent (comme les besoins éducatifs et médicaux)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Histoire

L'apparition des écoles de samba est liée à l'histoire du carnaval de Rio lui-même, ainsi qu'à la création de la samba moderne, avec le rancho carnavalesque, cortège profane datant de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme précurseur. Le "Rei de Ouros" (en traduction libre, "Le Roi de Carreaux"), lancé en 1893 par Hilário Jovino Ferreira, fut le premier rancho de carnaval. C'est à cette occasion que sont créés le thème conducteur des cortèges et des personnages tels que le couple mestre-sala et porta-bandeira en plus de l'utilisation d'instruments à cordes et de vent<ref name="A1">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="A2">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="A3">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="A4">Modèle:Lien web</ref>. Les musiciens de samba d'Estácio, avec la fondation de l'association musicale Deixa Falar (en traduction libre, Laisse-les parler) en 1928, ont créé les fondations des écoles de samba actuelles. Parmi eux Ismael Silva, à qui l'on doit l'idée de créer un nouveau type de bloc carnavalesque, qui danserait et cheminerait en évoluant au son de la samba<ref name="Nelson">FERNANDES, Nélson da Nóbrega. Escolas de Samba: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág 47</ref>.

Le premier concours de samba remonte à 1929, organisé chez Zé Espinguela, où Conjunto Oswaldo Cruz a gagné, et auquel ont également participé Mangueira et Deixa Falar. Certains considèrent qu'il s'agit là d'une étape fondamentale dans la création des écoles de samba<ref>Academia do Samba - Capítulo 1</ref>.

Cependant, entre 1930 et 1932, ceux-ci n'étaient considérés que comme une variante des blocs, jusqu'à ce qu'en 1932 le Mundo Sportivo, une publication du journaliste Mário Filho, décide d'organiser le premier Défilé des écoles de samba, sur la Praça Onze<ref name="MultiRio">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="MultiRio2">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Nelson 77">FERNANDES, Nélson da Nóbrega. Escolas de Samba: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág 77</ref>. C'est donc dans la rédaction de ce journal - où par ailleurs travaillaient des compositeurs à succès (comme Antônio Nássara, Armando Reis et Orestes Barbosa) - que l'idée d'organiser un défilé de carnaval a surgi. Le journal, inauguré l'année précédente par Mário Filho, à la fin du championnat de football, manquait de sujets et était en quête de lecteurs: c'est pour cette raison que le journaliste Carlos Pimentel, étroitement lié au monde de la samba, a eu l'idée d'organiser un défilé des écoles de samba sur la Praça Onze<ref name="Nelson 77" />.

Fichier:Hilário Jovino Ferreira.jpg
Hilário Jovino Ferreira, le créateur du premier rancho de carnaval, qui aurait donné naissance aux écoles de samba

Invitées par le Mundo Esportivo, 19 écoles ont participé. Le journal a établi des critères pour juger les écoles participantes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le traditionnel "bloc des baianas" était une condition obligatoire pour concourir, et les écoles, toutes comptant plus d'une centaine de membres, devaient, entre autres, présenter de nouvelles sambas et n'avaient pas le droit d'utiliser d'instruments à vent<ref>FERNANDES, Nélson da Nóbrega. Escolas de Samba: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág 79</ref>.

L'école gagnante a été l'Estação Primeira de Mangueira, tandis que la deuxième place est revenue au groupe carnavalesque d'Osvaldo Cruz, aujourd'hui Portela . Le succès garantit l'officialisation de la compétition, qui se déroula sur la Praça Onze jusqu'en 1941<ref>"Nosso Tempo", Turner Publishing, Inc. e Century Books, Inc. Nosso Tempo, Volume I; pg. 239. Editora Klick. 1995</ref>.

Les pratiques de Deixa Falar – qui n’a jamais vraiment été présentée comme une école de samba – ont été fondamentales pour établir les principales caractéristiques des écoles actuelles. Parmi celles-ci se distinguent : le genre musical (samba moderne), le cortège capable de défiler en dansant, l'ensemble de percussions, sans utilisation d'instruments de vent<ref>Regulamento da UGES de 1946, ver FERNANDES, Nélson da Nóbrega. [Escolas de Samba]: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág. 127 (145 no e-book)</ref> et le bloc des baianas<ref name="Superinteressante" />.

Avec la montée du président nationaliste Getúlio Vargas et la fondation de l'Union générale des écoles de samba (UGESB) en 1934, les écoles de samba surmontèrent une période de marginalisation et commencèrent à se développer puis à gagner de l'importance au sein du carnaval de Rio, supplantant aux yeux du public les ranchos et sociétés carnavalesques, qui finirent par disparaître. Pedro Ernesto a eu un rôle majeur pour le succès des écoles : lors de son mandat de maire de l'ancien District fédéral, il a soutenu financièrement le carnaval, dans le cadre d'un projet qui visait à transformer Rio de Janeiro en une ville touristique et en 1935 les défilés sont reconnus et deviennent officiels<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fondée en 1935, Primeira de São Paulo est la première école de samba de São Paulo<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les compétitions officielles d'écoles de samba dans la capitale de São Paulo n'ont commencé qu'en 1950, avec la victoire de Lavapés, mais avant cette année des tournois officieux ont eu lieu, même au niveau de l'État<ref>Revista Quatro Rodas, ano VII, Modèle:N°, fevereiro de 1968, página 61 - mais informações no artigo Carnaval de Santos</ref>. Au début des années 1960, avec le déclin des cordons carnavalesques à São Paulo, certains, comme Vai-Vai et Camisa Verde e Branco, sont également devenus des écoles de samba<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À Porto Alegre, la première école de samba considérée comme « moderne » a été l'Academia de Samba Praiana, qui, en 1961, révolutionna le défilé de la capitale du Rio Grande do Sul. Jusque-là, il y avait des blocs et cordons carnavalesques, sans organisation officielle. Praiana a été la première école de samba du Rio Grande do Sul à introduire les pratiques courantes du Carnaval de Rio, comme les blocs et la présence du mestre-sala et porta-bandeira<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1952, le Groupe d'accès est créé à Rio de Janeiro, en raison du grand nombre d'écoles programmées pour le défilé. Cette année-là, le défilé de ce groupe (aussi connu comme Groupe 2 et Série A) se déroula et un système de classement et passage au niveau principal, appelé le Groupe spécial, a eu lieu<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1953, suite à la fusion de l'UGESB avec la Fédération brésilienne des écoles de samba, l'Association des écoles de samba de la ville de Rio de Janeiro est créée<ref>Modèle:Lien web</ref> et organisa les défilés carnavalesques jusqu'à la création de la Ligue indépendante des écoles de samba de Rio de Janeiro (LIESA), formée par les écoles de samba du Groupe spécial. En 2008, la Ligue des écoles de samba de Rio de Janeiro (LESGA) est fondée par les écoles du deuxième groupe. En 2012, elle est rebaptisée LIERJ<ref>Modèle:Lien web</ref>. La création de la LIESA a inspiré des entités similaires dans d'autres villes, comme la Ligue indépendantes de écoles de samba de São Paulo (LIGA-SP)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1984, le Sambódromo est créé sous le gouvernement de Leonel Brizola et est devenu l'espace définitif pour la présentation des écoles de samba<ref>Modèle:Lien web</ref>. La Rede Manchete diffuse le défilé cette année et atteint la première place en termes d'audience<ref name="Manchete">Modèle:Lien web</ref>. Des années plus tard, à São Paulo, la maire Luiza Erundina suit l'exemple de Rio et a fondé un local définitif pour les défilés carnavalesques, le Sambadrome Anhembi<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Aujourd'hui, de nombreuses autres villes brésiliennes ont également leurs sambadromes, dont Manaus, dont le défilé est diffusé en direct par Rede Manchete en 1993<ref name="Manchete" />, Porto Alegre avec le Complexe culturel de Porto Seco<ref>Modèle:Lien web</ref>, Vitória avec Sambão do Povo<ref>Modèle:Lien web</ref> et Florianópolis avec Passarela Nego Quirido<ref>Modèle:Lien web</ref>Modèle:Image panoramique

Organisation

Fichier:Ensaio Técnico Carnaval - 2018 (38870772375).jpg
Les défilés sont précédés d'essais réguliers, surtout pour les artistes les plus connus

Des associations d'habitude locales, provenant en grande partie de communautés pauvres ou banlieues, les écoles de samba représentent généralement un certain quartier, district ou ensemble régional lors des défilés. Les tournois sont surtout municipaux et des écoles se réunissent pour concourir pour le titre de meilleure de l'année. Lors de ce défilé compétitif, elles sont évaluées par un jury préalablement choisi par leurs directeurs ou par l'entité des écoles<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>G1 - Carnaval 2008 - RJ: anunciados os 40 julgadores dos desfiles do Grupo Especial</ref>.

Le jury évalue chacun des critères du carnaval en lui attribuant des notes. Actuellement, les notes sont maintenues en secret jusqu'au jour où les résultats de toutes les écoles sont divulguées, normalement un ou deux jours après la fin des défilés. La divulgation a lieu avec la présence de directeurs et membres des écoles en plus de supporters, qui suivent les notes de chaque critère, dont la somme établit le score final. Les résultats sont éventuellement modifiés si des pénalités ont été appliquées, par exemple un retard lors du défilé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Même si les défilés des écoles de samba sont d'habitude municipaux, certaines écoles échangent le défilé de la ville où se trouve leur siège pour participer aux compétitions des villes voisines. C'est le cas de la X-9, de Santos, qui a vaincu le tournoi de São Paulo. À Rio de Janeiro, Grande Rio, Porto da Pedra, Unidos da Ponte, Beija-Flor et Viradouro sont des écoles de la Région métropolitaine de Rio de Janeiro qui participent à la compétition de la capitale de l'État<ref>Modèle:Lien web</ref>.

École marraine

Selon la tradition du carnaval, une école marraine est responsable du « baptême » d'une association plus récente. Ce rituel qui remonte aux premiers défilés, lorsque les blocs carnavalesques qui participaient aux festivités au nom du « Dieu Momo » circulaient leurs symboles (bannières et drapeaux) dans des processions solennelles. Les sociétés carnavalesques, les blocs de carnaval, les ranchos, les choros et les cordons de carnaval étaient vus comme « païens » lors de leur création, d'où la nécessité d'un rituel<ref name="frenteeverso.com">Modèle:Lien web</ref>.

La tradition du marrainage s'est étendue aux écoles de samba, qui selon la tradition doivent être « soumises au rituel solennel du baptême, afin de pouvoir entrer sur l'arène du défilé, en plein carnaval, dûment sacramentées ».<ref name="frenteeverso.com" /> Les nouvelles écoles de samba sont baptisées en utilisant les symboles de leurs parrains ou marraines, des individus ou associations plus anciennes. Lors du marrainage par des associations, celles-ci sont représentées par leurs présidents. Dans le cadre de ce rituel, la porta-bandeira de l'école païenne, accompagnée du directeur de l'école, porte l'étendard officiel du sacrement. L'école marraine sera représentée par le président de l'association, accompagné du mestre-sala et porta-bandeira, qui portera leur drapeau officiel<ref name="frenteeverso.com" />.

Défilé

Fichier:Gaviões da Fiel.jpg
Défilé de l'école de samba Gaviões da Fiel, pendant le Carnaval de São Paulo, au Sambadrome Anhembi

Dans les principales villes, un défilé d'une école de samba dure environ une heure, avec quelques variantes selon les règles imposées par l'organisation du carnaval de la ville<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le Groupe spécial de la ville de Rio de Janeiro, le défilé a une durée maximale d'une heure et quinze minutes, tandis qu'à São Paulo la limite maximale est de 1 heure et cinq minutes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Groupe spécial de Porto Alegre dispose d'une durée maximale de 60 (soixante) minutes et d'un minimum de 50 (cinquante) minutes pour la réalisation d'un défilé officiel. Le long de la piste du sambadrome, des chronomètres sont disséminées, pour marquer le temps entre le départ du premier individu de l'école, lors du début de la parade (la concentration), jusqu'à l'arrivée du dernier individu, dans la dispersion finale de l'école<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Concentration

Aussi appelé esquenta (en traduction libre, échauffement), la concentration (en Portugais, concentração) précède le début d'un défilé. Tous les participants sont mobilisés, attendant leur tour pour entrer sur la piste du sambadrome. Pendant que l'école d'avant termine son défilé à la fin de la piste, un autre microphone est allumé au début du défilé, afin que les dirigeants de l'école qui défilera puissent envoyer un message à leurs membres, comme leur souhaiter de la chance et demander leur dévouement, entre autres autres messages. Des sambas plus anciennes et plus connues sont également chantées et les tambours commencent à jouer, dans une sorte d'échauffement<ref name="Superinteressante" />,<ref name="Esquenta">Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:. Viviane Araújo - Rainha da Bateria.jpg
Viviane Araújo, actuelle reine des percussions de l'école de samba Acadêmicos do Salgueiro, lors du Défilé des vainqueurs

Après la fin d'un défilé, le narrateur annonce la prochaine école avec son thème de présentation, et le son du microphone, auparavant limité à une seule partie du sambadrome, est diffusé pour que tout le monde dans les tribunes puisse l'entendre. Ensuite, des alusivos (morceaux connus de sambas et hymnes de l'école) sont chantés, suivi d'un cri de guerre, pour qu'enfin le défilé lui-même commence et le chronomètre se mette en marche. Le moment de concentration dure généralement en moyenne une dizaine de minutes<ref name="Superinteressante" />,<ref name="Esquenta" />,<ref>Tamborins.com - Porto da Pedra escolhe samba de quadra após definição do samba-enredo</ref>.

Des exemples de sambas fréquemment chantées, année après année, en concentrations, sont ceux de la Camisa Verde e Branco<ref>Modèle:Lien web</ref>, Unidos do Peruche<ref>Modèle:Lien web</ref>, Gaviões da Fiel<ref>Modèle:Lien web</ref>, Nenê de Vila Matilde<ref>Modèle:Lien web</ref>, Première Station de Mangueira<ref>Modèle:Lien web</ref> et Estácio<ref name="estaciohistoria">Modèle:Lien web</ref>.

Les cris de guerre sont des expressions typiques de chaque chanteur principal d'une école, le puxador (en traduction libre, tireur), qui appelle les membres à chanter avec détermination. En général, les artistes ont leur cri de guerre personnel, qu'ils emportent avec eux à chaque transfert dans une autre association<ref>PCJNET - o grito de guerra nas agremiações - 05/11/1999</ref>. Il y a cependant des cris de guerre liés à l'école et non au puxador, comme celui de X-9 Paulistana, « Canta X, canta X, canta X-9! » (en traduction libre, Chante X, chante X, chante X-9 !), ou encore « Olha a Beija-Flor aí gente, chora cavaco! » (en traduction libre, Voyez la Beija-Flor, tout le monde, sonnez les cavacos), créé et interprété par Neguinho da Beija-Flor<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Critères

Plusieurs critères sont pris en compte lors d'un défilé d'une école de samba, auxquels les membres du jury attribuent des notes. Certains critères, comme le bloc de baianas, ne sont cependant pas évalués, mais peuvent de toute façon faire perdre des points à l'école s'ils ne sont pas identifiés lors du défilé<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Commission initiale

Fichier:Imperatriz 2007 - comissão de frente.JPG
Commission initiale habillée en morue lors du défilé de l'Imperatriz Leopoldinense, en 2007

Composante obligatoire d'un défilé, la commission initiale (comissão de frente) est un groupe d'une dizaine à une quinzaine de personnes qui interprètent une chorégraphie introduisant le thème central du défilé. À l'exception de cette commission, il n'y a pas d'autres règles concernant l'ordre des éléments lors d'un défilé d'une école de samba<ref name="Superinteressante" />.

Les commissions initiales faisaient déjà partie, sous ce nom, des sociétés de carnaval, et furent ensuite incorporés dans les ranchos et les cordons de carnaval. Fonctionnant comme une sorte de maître de cérémonie du défilé, accueillant le public et présentant l'école, ces commissions de la samba ont connu de nombreuses évolutions au fil du temps. À l'origine, elles étaient constituées d'un groupe d'hommes, généralement les directeurs de l'école, qui venaient devant l'école vêtus de leurs plus beaux vêtements et saluaient le public. Ils portaient parfois des bâtons à la main, dont l'objectif principal était de défendre leur groupe contre leurs rivaux<ref name="Superinteressante" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'école de samba Portela a introduit des commissions plus raffinées, dont les membres se présentaient avec des vêtements élégants, portant parfois une queue-de-pie et un haut-de-forme. Cette transformation des commissions a fait partie d'une vision du compositeur Paulo da Portela, pour qui les danseurs de la samba devaient toujours être bien habillés, afin de défaire l'image négative que les classes supérieures avaient d'eux. La stratégie de la Portela a été copiée par d'autres écoles<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'école Vizinha Faladeira, dans les années 1930, tenta d'innover en réunissant des commissions en limousines et à cheval, comme dans les grandes sociétés carnavalesques. Ce fut a d'abord fortement critiqué, y compris par le jury, qui affirma que, même si l'école avait strictement suivi les règles des défilés, elle avait employé des ressources qui n'avaient aucun rapport avec ce qu'une école de samba devait présenter<ref>FERNANDES, Nélson da Nóbrega. Escolas de Samba: sujeitos celebrantes e objetos celebrados - pág. 104 (122 no e-book)</ref>. En 1938, la commission initiale devint un élément réglementé du carnaval. Au fil du temps, les costumes formels des commissions ont été remplacés par des déguisements, liés au thème du défilé, avec des chorégraphies et des danseurs professionnels. À la fin des années 1990, les commissions étaient marquées par une présence massive d'artistes de cirque et troupes de théâtre, utilisant des maquillages spéciaux avec de nombreux effets visuels<ref name="Sambariocarnaval" />,<ref name="Superinteressante" />.

À la fin des années 1970, avec la libéralisation des mœurs, des commissions formées de femmes à moitié nues sont apparues. Le principal symbole sont les mulâtres sculpturales du carnaval de l'Imperatriz Leopoldinense de 1979. Ce modèle fut copié par d'autres écoles, mais il y a aussi eu une tendance grandissante de présenter des commissions de plus en plus richement habillées, avec des mouvements chorégraphiques de plus en plus élaborés. Des formations plus traditionnelles ont aussi été maintenues: à la Portela, par exemple, le recours à la velha guarda (en traduction libre, vieille garde), les compositeurs les plus anciens de l'école, a été de règle jusque dans les années 1990. Jusqu'à aujourd'hui, selon les règles du carnaval, les commissions initiales ne sont pas obligatoirement liées au thème central du défilé, permettant ainsi plus de libéralités<ref name="Quesitos">Modèle:Lien web</ref>.

Allégories et ornements

Fichier:Desfile Portela 2014 (906185).jpg
Véhicule d'ouverture de la Portela lors du défilé en 2014

Le critère de l'allégorie concerne les véhicules décorés avec des sculptures en bois et polystyrène, entre autres matériaux, confectionnées pour représenter les éléments du thème du défilé<ref name="Quesitos" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le Groupe spécial de Rio, actuellement, les véhicules ne peuvent pas dépasser huit mètres et cinquante centimètres de largeur. Plusieurs personnes défilent généralement sur les véhicules. Celles sur les places les plus élevées sont appelées les destaques (en traduction libre, les vedettes); il peut aussi y avoir des semi-destaques et d'autres personnes sur les « fromages », comme on appelle les espaces où les componentes (en traduction libre, les composantes), les participants non sont placés sur les véhicules. Généralement, les vedettes portent des habits de luxe, préparés spécialement pour elles. Dans les positions inférieures, les componentes ont ldes costumes plus simples<ref name="Quesitos" />.

Le premier véhicule du défilé s'appelle abre-alas (en traduction libre, ouve-bloc) et le nom de l'école apparaît généralement sur le devant, de manière stylisée. Certaines écoles, comme la Portela par exemple, ont toujours leur symbole sur l'abre-alas (dans le cas de cette association, un aigle), quelle que soit le thème du défilé cette année<ref name="Sambariocarnaval" />. Les plus grandes voitures atteignent jusqu'à 13 mètres de hauteur et 60 mètres de long, ce qui gêne parfois leur entrée sur le sambadrome. Ces voitures sont généralement poussées par des personnes qui se trouvent en dessous ou derrière elle. Aucune voiture ne peut être propulsée par traction animale et, dans les années 1990, les véhicules motorisés ont même été interdits en raison des risques d' incendie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Évolution, harmonie et ensemble

L'évolution est le critère qui prend en compte la vitesse et la manière dont les membres de l'école de samba s'engagent dans le défilé : s'ils dansent avec enthousiasme, tournent, bougent et passent de manière compacte, proches les uns des autres, de sorte que quiconque regardant d'en haut ait l'impression que l'école est un corps unique, une ligne continue. Les participants ne sont pas obligés de savoir les pas de la samba, mais ils doivent bouger, gesticuler<ref name="Quesitos" />. Les écoles dont la vitesse n'est pas stable et le rythme subi des changements brusques sont pénalisées par le jury<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le critère de l'harmonie évalue l'interaction entre le chant de l'interprète officiel et celui des composants. Les écoles dont les membres ne chantent pas la samba, ou la chantent mal, reçoivent des notes inférieures à cet égard<ref name="Superinteressante" />.

Le critère d'ensemble a été absent pendant de nombreuses années, étant ramené aux défilés de Rio en 2000<ref>ver a comparação entre os quesitos do ano de 1999 e o ano 2000</ref>. Il prend en compte l'intégralité du défilé, servant ainsi de note générale, y compris l'interaction entre les différents autres critères, plus spécifiques<ref name="Quesitos" />.

Thème

Le thème du défilé est généralement choisi au début de l'année, juste après le carnaval, et est valable pour le carnaval de l'année suivante. Entre-temps, sur la base du thème élu, les organisateurs du carnaval rédigent des synopsis qui guident la création des costumes, des allégories et la samba-enredo. À cet égard, le jury évalue si l'école a bien expliqué son thème lors du défilé<ref name="Quesitos" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Samba-enredo

La samba-enredo est évaluée selon plusieurs critères: elle doit bien raconter le thème du defilé, avoir une bonne mélodie et des paroles avec des caractéristiques intéressantes, musicalement riches, et ne pas inclure d'erreurs. Les sambas dont certains de ces critères sont manquants sont généralement pénalisées et reçoivent des notes inférieures<ref name="Quesitos" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La samba-enredo d'une école est choisie après une compétition interne, au cours de laquelle des compositeurs et musiciens créent des prototypes en variant sur le thème préalablement défini. Ils s'affrontent pendant plusieurs week-ends, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une seule samba. À Rio de Janeiro, les compositions pour les qualifications internes sont généralement enregistrées en août<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Jusqu'en 2007, dans le Groupe spécial de São Paulo, la samba-enredo était jugée deux fois. Les écoles recevaient une note pour les paroles et une note pour la mélodie<ref>ver Resultados do Carnaval de São Paulo em 2007</ref>.

Mestre-sala et porta-bandeira

Fichier:Unidos de Vila Isabel.jpg
Couple de mestre-sala et porta-bandeira de l'Unidos de Vila Isabel, au Carnaval de 2006

Le terme mestre-sala est possiblement originaire des bals de carnaval Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, dans lesquels on trouvait un professionnel chargé d'organiser la salle qui s'appelait maître de salle ou maître-salle. On retrouve ce rôle encore auparavant, quand les rois, au Portugal par exemple, nommaient un noble de leur confiance pour diriger toutes les cérémonies importantes. Aujourd'hui, cela correspondrait au poste de chef du protocole d'une Maison royale<ref>Alarcão (D. João Soares de), Portugal - Dicionário Histórico, Edição electrónica, 2000-2010</ref>.

Concernant la porta-bandeira, le nom est une adaptation naturelle de l'ancien « porte-drapeau », personnage généralement masculin qui portait les lourds étendards des groupes du carnaval brésilien<ref name="Superinteressante" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le mestre-sala et porta-bandeira, dans la samba, forment un couple qui exécute une certaine danse particulière et doit présenter gracieusement le drapeau de l'école. Leurs costumes ressemblent à ceux de gala typiques du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais « carnavalisés », c'est-à-dire avec une quantité exagérée de couleurs et ornements. À un moment donné du défilé, le couple doit s'arrêter devant le stand du jury pour présenter leur danse, où ils sont évalués. Il est interdit aux deux danseurs de se tourner le dos en même temps, et des erreurs comme un chapeau tombé ou une glissade peuvent entraîner la perte de points pour l'école<ref name="Superinteressante" />,<ref name="Quesitos" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Actuellement, depuis au moins les années 1990, les écoles du Groupe spécial de Rio défilent généralement avec trois ou quatre paires de mestre-sala et porta-bandeira, mais seul le premier d'entre eux est évalué. Les couples facultatifs existent pour représenter l'école lors de certains événements, lorsque les danseurs principaux ne peuvent pas y assister<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'un de ces couples peut être composé d'enfants ou d'adolescents<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Percussion

Fichier:Repique.JPG
Un des instruments de percussion d'une batterie d'école de samba : le repique

Chaque école a une sorte d'orchestre avec des instruments de percussion, qui doit accompagner le chant et diriger le rythme du défilé<ref>Pandey, Ashish, Encyclopaedic Dictionary of Music, Volume 2, Gyan Publishing House, 2005, pg. 508, Modèle:ISBN</ref>. Plus les percussions jouent vite et fort, plus les membres défilent généralement vite, et il existe donc une association vitale entre l'orchestre et l'évolution. Dans le Groupe spécial de Rio, chaque école compte actuellement en moyenne 250 à 300 musiciens<ref name="Superinteressante" />. Le jury observe dans une orchestre la régularité et la cadence des percussions, en plus de l'harmonie avec le thème de la samba-enredo et la créativité des musiciens<ref name="Quesitos" />.

Ces instruments font généralement partie d'une orchestre d'école de samba : surdo (trois types, nommés primeira, segunda et terceira), caisse claire, repique, hochet, tamborim, cuíca, agogô, reco-reco, pandeiro et cymbale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il y a des variations dans cette composition. Par exemple, la Mangueira n'utilise pas le surdo de segunda, seulement celui de primeira<ref>Modèle:Lien web</ref>, tandis que l'Império Serrano met en valeur les agogôs<ref>Samba-choro - tribuna</ref>.

Dans les années 1960, Mestre André, célèbre directeur de la Mocidade Independente de Padre Miguel, crée les paradinhas, une innovation musicale lors de laquelle les percussions s'arrêtent soudainement de jouer et la voix des chanteurs n'est d'habitude accompagner que de cavaquinhos, puis reviennent d'une manière surprenante et excitante. L'effet attendu, jugé beau par la critique, est également risqué, car ça augmente les chances de fautes graves, comme le manque de synchronisme rythmique, appelé par les compositeurs atravesse (en traduction libre, au travers)<ref name="Sambariocarnaval" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Autres composantes

Directeur de percussion

Comme tout orchestre, les percussions des écoles de samba ont aussi leur maestro, le directeur de percussion, également appelé maître de la percussion. Ses adjoints sont appelés les directeurs<ref name="Superinteressante" />. En plus de la direction, un orchestre de samba compte aussi avec un président de percussion, poste occupé par Ivo Meirelles à Mangueira, et avec un comité de percussion, un modèle de gouvernance selon lequel non seulement le maestro est le responsable musical de l'école mais un groupe de plusieurs directeurs, qui décident ensemble des voies de l'association<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La Cour de la percussion

Fichier:Luíza Brunet Imperatriz 2008.jpg
Luiza Brunet, ancienne reine de la percussion du carnaval de Rio

La Cour de la percussion est formée de composantes prestigieuses lors du défilé. On y inclue la reine de la percussion<ref>Modèle:Lien web</ref> et sa compagnie: la marraine, la muse et la princesse. Ce sont des positions figuratives où des personnes de la communauté d'origine de l'école de samba ou parfois des artistes célèbres sont choisies pour défiler devant l'orchestre<ref name="Superinteressante" />.

La figure des reines est apparue dans les années 1970, lorsque la célèbre danseuse Adele Fátima est venue à la tête de l'orchestre de la Mocidade Independente, un événement sans précédent jusque-là. Cette expérience est devenue la norme du carnaval, surtout dans les années 1980, quand des artistes connus ont été choisies comme reine. C'est le cas de Monique Evans, qui, en 1985, fut la première « célébrité » à assumer le rôle de reine de la batterie. On parle souvent des « Reines éternelles du Carnaval », les personnalités devenues le symbole des défilés de Rio:Monique Evans, à Mocidade, Luma de Oliveira, à Viradouro, Luiza Brunet, à Imperatriz et Viviane Araújo, à Salgueiro. Certaines écoles ont déjà introduit la figure du roi de la percussion, mais sans le même impact<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La marraine de la percussion est un titre similaire à celui de la reine, et les deux sont souvent confondues<ref>Modèle:Lien web</ref>. De nombreuses écoles créent les deux posters lors de leurs défilés afin d'honorer un plus grand nombre de personnes. Dans les années 1980, le fait que de nombreuses écoles aient décidé de favoriser des artistes en dehors de la vie quotidienne de l'école avec le titre de reine, au détriment des filles de leur propre communauté, a suscité des discussions et controverses. Le poste de marraine est prétendu être offert aux femmes importantes dans l'histoire ou la vie quotidienne de l'école, étant un titre à vie, qui ne change pas chaque année, comme le poste de reine<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bloc des passistas

Fichier:Passistas do Salgueiro, Carnaval do Rio de Janeiro, 1967.jpg
Passistas de la Salgueiro, lors du Carnaval de 1967

Les passistas (en traduction libre, les personnes qui tiennent le pas de la danse) sont des participants de la propre communauté de l'école de samba, dont le rôle principal est de stimuler les membres du défilé et donner à la présentation un air festif. Ils sont souvent des danseuses et danseurs très adroits, ce qui dans le jargon carnavalesque est traduit comme ayant samba-no-pé (en traduction libre, la samba au pied). Le rôle de la passista dans un défilé est de séduire le spectateur en dansant avec des vêtements étriqués. Le passista joue le rôle du bohème de Rio, le malandro. Pour les filles, être une passista est la première étape pour devenir reine, même si cela n’arrive pas toujours. Contrairement à d’autres rôles dans les écoles, les passistas ne sont pas toujours rémunérés – ils reçoivent tout au plus leur costume<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bloc des baianas

Fichier:Desfile Imperatriz Leopoldinense 2014 (906179).jpg
Le bloc des baianas de l'Imperatriz Leopoldinense, en 2014

Le bloc des baianas est considéré comme l'une des plus importantes parties d'une école de samba. Il est normalement composé de femmes dont les costumes rappellent les tias baianas des premiers groupes de samba du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à Rio de Janeiro. Ce bloc a été introduit dans les défilés des années 1930 comme une forme d'hommage aux tias de la samba, qui abritaient chez elles les compositeurs de la samba, à une époque où le rythme était marginalisé. C'est une partie obligatoire de tous les défilés des écoles de samba, même si ce n'est pas un critère spécifique pour le jury<ref name="Superinteressante" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Néanmoins, les costumes des baianas comptent pour le critère des costumes et leur présentation pour celui de l'évolution. Les écoles doivent se présenter avec un nombre minimum de membres dans ce bloc. Dans les années 1940 et 1950, des hommes défilaient habillés en baianas, une pratique qui a été interdite à Rio de Janeiro dans les années 1990, mais qui a été autorisée par l'Association des écoles de samba de la ville de Rio de Janeiro (AESCRJ ) dans le Groupe d'accès, à partir de 2006<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Les vêtements classiques des baianas se composent d'un torse, d'une robe, d'un tissu côtier et d'une jupe ample. Cependant, elles se présentent parfois avec des habits plus insolites, comme des robes de mariées ou en statues de la liberté et autres déguisements<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La vieille garde

La vieille garde, en Portugais velha-guarda, est un groupe de compositeurs et danseurs de la samba plus âgés, souvent des membres fondateurs de l'école, qui n'occupent plus de postes dans la hiérarchie de l'association, mais qui constituent un département à part, honorifique. Ils se présentent lors du Carnaval en positions d'honneur, sans porter de déguisements, plutôt des vêtements formels<ref name="barrocazonasul.com.br">Modèle:Lien web</ref>. Leur tenue s'inspire des vêtements portés par Paulo da Portela et selon le chanteur et chercheur de la samba Nei Lopes, cette tradition a pour origine les zoot suits portés aux États-Unis par les noirs et les latino-américains dans les années 1930 et 1940<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Interprète ou puxador

Fichier:Jamelão.jpg
Jamelão (1913-2008), élu en 1999 l'interprète du siècle du carnaval de Rio<ref>Renato Roschel, "Jamelão". Disponível em Almanaque Música. Acesso: 20 de fevereiro, 2009</ref>

Le puxador (en traduction libre, le tireur) est l'interprète professionnel responsable du déroulement de la samba-enredo pendant le défilé, normalement assisté d'un groupe de chanteurs de soutien, qui défilent à côté de lui ou sur une voiture sonore. Muni d'un micro, normalement plus puissant que celui des autres chanteurs, sa voix se démarque des autres membres de l'école, permettant ainsi d'atteindre son objectif de créer la cadence du chant et de la présentation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le terme puxador dénote le principe des écoles selon lequel la samba-enredo ne doit pas être interprétée par une ou quelques personnes, mais chantée par toute l'école, et la musique doit être donc lancée par l'interprète. De plus, la puxada, la tirade initiale, est comme un cri de guerre de l'école, qui sert à animer l'école et le public<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À partir des années 1990, Jamelão, de laMangueira, a commencé à critiquer le terme traditionnel, cherchant à le remplacer par une nouvelle terminologie : interprète de la samba-enredo. Selon les mots de Jamelão, un puxador serait quelqu'un qui « fume de la drogue, vole des voitures » (en Portugais, puxa fumo et puxa carro, deux expressions courantes qui utilisent le verbe tirer), étant à son avis un terme péjoratif. Depuis lors, de nombreux commentateurs et chaînes de télévision ont commencé à remplacer le premier terme par le second, qui existe pourtant toujours<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une autre controverse encore fréquente concernant les interprètes est la question de savoir s'il serait ou non contraire à l'éthique que l'interprète officiel d'une école participe au conflit interne pour choisir la samba-enredo au sein de sa propre association. Certaines écoles interdisent cette situation, mais autorisent leurs professionnels à participer aux qualifications dans d'autres écoles<ref>Modèle:Lien web</ref>. Actuellement, les écoles ont opté pour deux ou plusieurs interprètes, qui forment ensemble la voix officielle de l'association et souvent s'opposent lors de la sélection de la samba<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Classement des écoles de samba

Le classement des écoles et son évolution reprend dans ses grandes lignes le principe du classement des clubs de football. Par exemple, à Rio de Janeiro, des divisions regroupent chacune une quinzaine d'écoles, de E (la plus modeste) à A (les prétendants au Groupe Spécial) plus le Groupe Spécial lui-même, composé de la crème des écoles (14 jusqu'en 2006, 13 en 2007 et 12 pour les années suivantes). La première école au classement général est Championne, la seconde est Vice-Championne.

Chaque année, à l'issue du carnaval, la meilleure école d'un groupe s'en va rejoindre le groupe supérieur, la dernière étant reléguée dans le groupe inférieur. En 2006 et 2007, cette règle a été exceptionnellement modifiée pour porter de 14 à 12 le nombre d'écoles dans le groupe spécial. En effet, chaque école disposant d'1h20 de défilé et le carnaval étant réparti sur 2 nuits, la dernière école à défiler défilait toujours de jour, gâchant ainsi les effets de lumière ou de paillettes. Ainsi, en 2006, deux écoles furent reléguées dans le groupe A, une seule étant promue du groupe A au groupe spécial et l'opération fut réitérée en 2007. En 2011, à la suite d'un incendie de la Cidade do Samba qui détruisit une partie des chars de plusieurs écoles moins de 30 jours avant le Carnaval, trois écoles défilèrent sans participer au classement et aucune école ne fut reléguée. Les six premières écoles participent maintenant à un Desfile das campeãs (Défilé des championnes) le samedi suivant le carnaval.

Toutes les écoles de Rio de Janeiro sont inscrites à la LIESA (Liga Independente das Escolas de Samba : Ligue indépendante des écoles de samba), qui coordonne l'organisation du carnaval et nomme les juges chargés de noter les écoles à l'issue de leur défilé, dans le Sambodrome pour le groupe A et le Groupe Spécial, et dans les rues alentour pour les autres.

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • DOZENA Alessandro, « Territoires musicaux de la samba », L'Information géographique, 2018/4 (Vol. 82), Modèle:P.. DOI : 10.3917/lig.824.0084. URL : https://www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2018-4-page-84.htm
  • McGowan, Chris et Ricardo Pessanha. 1999. Le son du Brésil. Samba, bossanova et musique populaire brésilienne, trad. par Emmanuel Baecque. Paris : Éd. Lusophone.
  • Guillermoprieto, Alma. 1992. Samba. Une année dans les favelas de Rio de Janeiro. Paris : Plon.
  • Hermano Vianna, Samba : musique populaire et identité nationale au Brésil. Paris : Riveneuve, 2014. 195 p. Modèle:ISBN.
  • Niehaus, Grégoire. "Samba : entre musique, danse et carnaval." Intersections, volume 29, number 2, 2009, Modèle:P.. https://doi.org/10.7202/1000042ar
  • Maria Laura Viveiros de Castro Cavalcanti, « Le carnaval des écoles de samba au Brésil », Brésil(s) [En ligne], 9 | 2016, mis en ligne le 30 mai 2016, consulté le 04 juillet 2022. URL : http://journals.openedition.org/bresils/1789 ; DOI : https://doi.org/10.4000/bresils.1789
  • Nelson N. Fernandes, «A CIUDAD Y LA FIESTA. ORÍGENES, DESARROLLO Y SIGNIFICADO DE LAS "ESCOLAS DE SAMBA" DE RÍO DE JANEIRO (1928 – 1941)», Scripta Nova. Revista Electrónica de Geografía y Ciencias Sociales.Universidad de Barcelona [ISSN 1138-9788]. Modèle:Numéro avec majuscule, 1 de julio de 1998. lire en ligne
  • Renata de Sá Gonçalves, "The traditional samba school dance as a performative experience", Modèle:Lien web
  • Dils A., Albright A., (eds.) "Moving History / Dancing Cultures - A Dance History Reader", Wesleyan University Press 2001.
  • Guillermoprieto, A., Samba, Jonathan Cape 1990.
  • CABRAL, Sérgio. As escolas de samba: o que, quem, como e por que. Rio de Janeiro: Graphos Industrial Gráfico, 1974.
  • CABRAL, Sérgio. As escolas de samba do Rio de Janeiro. Rio de Janeiro: Lumiar Editora, 1996.
  • FERNANDES, Nelson N. «O subúrbio e a cidade. Notas para uma geografia das escolas de samba do Rio de Janeiro (1920-1940)». In: Anais do IV Seminário Latino-americano da História da Cidade e do Urbanismo. Rio de Janeiro: FAU, Próurb, UFRJ, 1997.
  • H. Ajuaroa et A. Jorio, Escolas de samba em desfile. Rio de Janeiro: Poligráfica, 1969.
  • QUEIROZ, M.I.P. «Escolas de samba do Rio de Janeiro ou A domesticação da massa urbana». Revista SBPC, São Paulo, jun. 1984.
  • Antoinette Kuujlaars, «The Globalization of Samba Percussion», dans Modèle:Ouvrage.

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

  • Liesa Site officiel des écoles de samba de Rio de Janeiro

Modèle:Palette Samba Modèle:Portail