Économie de l'Égypte

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Modèle:Infobox Économie

L'Égypte est en 2017 la Modèle:1re puissance économique du continent africain en matière de PIB PPA et la Modèle:3e si l'on prend le PIB nominal, juste derrière l'Afrique du Sud et le Nigeria<ref>Modèle:Lien web</ref>. Étant donné le climat désertique du pays, la plupart de l'activité humaine et économique se retrouve concentrée le long du Nil. L'Égypte dispose d'une économie diversifiée, à la différence de nombreux pays africains. Ainsi, en 2015, 16 % du PIB était dû aux secteurs manufacturiers, 12 % aux secteurs extractifs (à comprendre l'exploitation de ressources naturelles comme le pétrole), 13 % au commerce de gros et de détail, etc.<ref>Modèle:Lien web</ref> Le gouvernement a entrepris depuis Modèle:Nombre des réformes afin de réduire la forte centralisation héritée du président Gamal Abdel Nasser.

La politique de réformes et d’ouverture économique entreprise par l’Égypte entre 2006 et 2008 a permis des taux records de croissance élevés à 7 % l'an<ref>Modèle:Lien web</ref>, et cela aurait probablement pu continuer sur une plus longue période s'il n'y avait pas eu la crise des subprimes. Malgré tout, une grande partie de la population (40%) est restée sous le seuil de pauvreté, ce qui a entraîné une situation politique et civile instable et une révolution.

Histoire

Période Nasser

Le gouvernement de Gamal Abdel Nasser entreprend de moderniser les infrastructures et de doter l’Égypte d'une industrie. Des nationalisations sont effectuées et le secteur public devient prépondérant. De nombreuses politiques sociales sont impulsées (réforme agraire, gratuité de l'enseignement, salaire minimum, réduction du temps de travail des ouvriers, etc)<ref>Modèle:Article</ref>.

Période Sadate

Dans les années 1970, Anouar el-Sadate lance la politique de l'Infitah (ouverture) qui vise, en réduisant le rôle de l’État, à attirer les investissements étrangers. Une classe de nouveaux riches se développe rapidement. En 1975, on compte plus de 500 millionnaires en Égypte mais plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et des bidonvilles se développent autour de la capitale<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Par ailleurs, le pays accumule une dette monumentale durant les années de l'Infitah. Pour la restructurer, le FMI demande la suppression de toutes les subventions aux produits de base ce qui provoque des émeutes en Modèle:Date-. Le gouvernement fait intervenir l'armée, générant un nombre de victimes inconnu<ref name=":0" />. Dans les campagnes, Sadate cherche à obtenir le soutien des élites rurales traditionnelles, dont l'influence avait décliné sous le nassérisme. Des paysans sont expulsés des terres contestées<ref name=":1">Modèle:Article</ref>.

Période Moubarak

Hosni Moubarak poursuit la politique de libéralisation de l’économie, notamment par la réduction des subventions à l'agriculture et à la consommation, et par la libéralisation des prix. En 1992, il fait annuler les dispositions régissant la location des terres. Généralement appelée « loi pour chasser les paysans de leurs terres », cette loi, combinée aux autres mesures de désengagement de l’État dans l’économie, accroît le mécontentement des populations rurales pauvres en particulier en Haute-Égypte<ref name=":1" />. Le fait que les conditions de vie du peuple ne se soient pas améliorés mènent finalement à des manifestations de grande ampleur puis à une révolution qui voit le renversement d'Hosni Moubarak et l'élection du président de façon démocratique pour la première fois dans toute l'histoire du pays<ref>Modèle:Article</ref>.

Période al-Sissi

Le régime du maréchal Abdel Fattah al-Sissi s'oriente vers une politique d’austérité consistant notamment à réduire les subventions à l’énergie et à l’électricité, à imposer une TVA et à augmenter le prix des billets du métro du Caire. Cette forme d’imposition régressive fait peser une charge plus lourde sur les classes populaires et moyennes qu'auparavant ; au contraire, l’impôt sur le revenu des sociétés a diminué. Un nouveau plan d'austérité est adopté en Modèle:Date- et se traduit en particulier par le gel des salaires des fonctionnaires<ref name=":2">Modèle:Lien web</ref>. Le nombre de bénéficiaires des subventions pour l'alimentation a reculé de Modèle:Nombre à la suite de ces réformes<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>.

La dette atteint un niveau record en Modèle:Date- (Modèle:Nombre de dollars), ce qui représente une augmentation de 17 % en une seule année. La dette est en particulier la conséquence du poids du budget militaire. (les importations d’armes ont augmenté de 215 % en 2013-2017 par rapport à 2008-2012) et du paiement des intérêts, qui ont atteint 31 % du budget annuel pour l’exercice 2016-2017, et 38 % en 2018<ref name=":2" />. En revanche, les investissements en matières d'éducation, de santé et d'infrastructure sont insuffisants. Environ 60 % de la population égyptienne vit dans la pauvreté ou la précarité selon un rapport publié par la Banque mondiale en Modèle:Date-. Les conditions de vie générales tendent à se détériorer<ref>Modèle:Lien web</ref>. La pauvreté a progressé de plus de 11 % dans les plus grandes villes du pays (Le Caire, Alexandrie, Port-Saïd, Suez). La moitié la plus pauvre de la population ne bénéficie que de 17 à 18 % du PIB<ref name=":3" />

Secteurs économiques

Agriculture

Fichier:Suger Cane Train.jpg
Récolte de canne à sucre.
Fichier:Egyptian Grains.jpg
Grains cultivés en Égypte : de haut en bas, lentilles, haricots, lentilles (autre variété), maïs et blé.

Depuis toujours, et jusqu'à la construction du barrage d'Assouan, sa crue du Nil assurait la fertilisation des terres. Encore actuellement, il permet l'irrigation de sa vallée et assure de bonnes récoltes au milieu du désert. Sa vallée est une oasis linéaire. Le barrage d'Assouan procure une réserve de pêche, et retenant plusieurs années de crue, permet d'irriguer des espaces supplémentaires. Le tiers de la population travaille dans le secteur agricole.

Hydrocarbures

Modèle:Article connexe

Les hydrocarbures représentent plus de 9 % du PIB, et 40 % des exportations (en 2008). Les réserves en pétrole placent l'Égypte au Modèle:6e en Afrique (Modèle:Unité de barils) et au Modèle:3e pour le gaz naturel (Modèle:Unité de [[mètre cube|mModèle:3]] avec Modèle:Unité de mModèle:3 de réserves probables).

Ces secteurs sont administrés par des monopoles d’État : l’Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC) pour le secteur pétrolier et l’Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) pour le secteur gazier. Les subventions dans le secteur de la commercialisation représentent en 2012 10 % du PIB. Un plan de diminution des subventions est en place depuis 2008 mais a été ralenti par la crise économique mondiale de 2010. En Modèle:Date-, une réforme progressive des subventions à l’énergie a été annoncé par le Premier ministre.

Une forte hausse de la demande intérieure en pétrole a provoqué une chute des exportations <ref>Modèle:Lien web.</ref>. Toutefois, plusieurs gisements pétroliers importants ont été découverts depuis 2008 dans le désert occidental par l’American Apache Corporation<ref>Modèle:Lien web.</ref> (la production nette d'Apache en Égypte représentait en 2012 un volume quotidien moyen de Modèle:Nombre de pétrole brut et Modèle:Unité de mModèle:3 de gaz. Sinopec, groupe pétrolier chinois, a pour projet de racheter 33 % des actifs de Apache en Égypte durant l'année 2013).

Depuis 2011, l'Égypte consomme plus de pétrole qu'elle n'en produit<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'Égypte possède Modèle:Nombre<ref>http://www.afdb.org/fileadmin/uploads/afdb/Documents/Environmental-and-Social-Assessments/Projet%20de%20soci%C3%A9t%C3%A9%20%C3%A9gyptienne%20de%20raffinage%20-%20Etude%20d%E2%80%99impact%20environnemental%20et%20social%20-%20r%C3%A9sum%C3%A9%20non%20technique.pdf</ref>, ce qui est insuffisant pour le marché intérieur. Elle est donc obligée d'importer des carburants. De nouvelles constructions sont envisagées avec des investisseurs saoudiens, koweïtiens et la Libye.

Plus de Modèle:Nombre de tonnes d'engrais (essentiellement phosphates et engrais à base de nitrate) sont produits dans Modèle:Nombre permettant une faible exportation vers des marchés de petite taille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La production, la commercialisation et l'exportation du gaz naturel sont en forte augmentation <ref>http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/egypte/production-de-gaz-naturel.html</ref> grâce à d'importantes découvertes récentes au large du Delta du Nil en mer Méditerranée (Port Faud, Temsah du Sud et Wakah) et dans le désert occidental. Le gazoduc arabe transporte le gaz naturel vers le Moyen-Orient (et à terme vers l'Europe - projet Nabucco) : Jordanie, Syrie, Turquie, Israël. Ce pays devrait devenir le premier exportateur de gaz naturel liquéfié devant l'Algérie (la recette des exportations de gaz est passée de Modèle:Unité USD en 2005 à Modèle:Unité USD en 2008). 

Des trains de liquéfaction DNL (ensemble des unités d’une usine ou d’une installation mobile assurant le traitement et la liquéfaction du gaz naturel) sont en fonctionnement depuis 2005 dans des partenariats avec Petronas (Malaisie), GDF Suez (France)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Union Fenosa (Espagne)<ref>http://www.otfinance.com/references.htm</ref>.

En 2012, l’Égypte s'est engagée sur la voie de la fracturation hydraulique, dans le désert occidental. Les réserves seraient de Modèle:Unité de mModèle:3 de gaz<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2015, le groupe italien ENI annonce la découverte du « plus grand gisement offshore de gaz naturel dans les eaux territoriales de l'Égypte, une découverte qui aura des répercussions sur la stabilité énergétique de la Méditerranée<ref>Modèle:Lien web</ref> », ce gisement sera nommé Zohr. Et, en 2018, la même compagnie annonce une découverte de gaz dans la zone de prospection et d'exploration Faramid South qui se situe à Modèle:Unité au nord-ouest de la concession Melehia dans le désert égyptien occidental<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Construction

En Égypte, les grandes entreprises de construction utilisent des sous-traitants et les recruteurs de main-d'œuvre pour avoir accès à une main-d'œuvre flexible, plutôt que d'embaucher des travailleurs directement par des contrats légaux. On estime que 90 pour 100 des travailleurs de la construction manuelle sont embauchés de façon occasionnelle en tant que travailleurs salariés ou sont des travailleurs autonomes. Les Coffeehouse des travailleurs de la construction sont les endroits où les sous-traitants et les artisans qui se rencontrent et se socialisent et où le recrutement s'effectue. Les artisans sont embauchés parmi des parents et des amis. Les liens solides entre les employeurs et les travailleurs (patrons et clients) et la cohésion entre les membres du même groupe restreignent l'accès aux emplois par des « étrangers ». Mais le marché pour les travailleurs (qui attendent en dehors des cafés) est plus ouvert<ref>Assaad, Ragui. 1993. “Formal and informal institutions in the labor market, with applications to the construction sector in Egypt”, in World Development (Oxford, Pergamon Press), Vol. 21, No. 6, Modèle:P.., cité dans The construction industry in the twenty-first century: Its image, employment prospects and skill requirements. Sur le site de l'Organisation internationale du travail, ilo.org</ref>.

Tourisme

Modèle:Section à recycler Le tourisme est la première ressource en devises de l'Égypte et l'un de ses principaux secteurs d'activités avec des recettes de l'ordre de Modèle:Nombre de dollars par an, supérieures au transfert des émigrés égyptiens à l'étranger. Cependant cette rente est fragilisée par les attentats qui ont visé des sites touristiques en 1997 et 2004. Cela ne s'est pas amélioré puisque entre 2010 et 2012 le tourisme a diminué de 11 % à cause de l'instabilité politique du pays. Fin 2012 avait aussi été marqué par la demande des salafistes faite auprès du gouvernement égyptien pour détruire les pyramides de Gizeh qu'ils jugent comme des monuments païens<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 2013, le pays a accueilli Modèle:Nombre de visiteurs, ce qui représente Modèle:Nombre $ de revenus.

Télécommunication

En 2007, l'Égypte comptait Modèle:Nombre d'abonnés à la téléphonie mobile, soit 39,82 % de taux de pénétration<ref>Union internationale des télécommunications,ICT statistics</ref>.

Canal de Suez

En 2015, avec cinq milliards de dollars de recettes par an, l’économie issue du canal représente 20 % du budget de l’état égyptien<ref>Le canal de Suez, «poumon» de l'économie égyptienne, lefigaro, 6 août 2015</ref>.

Aides internationales

Depuis 1948, l’Égypte a reçu des États-Unis d'Amérique une aide financière évaluée en 2013 à Modèle:Nombre de dollars essentiellement pour le domaine militaire (1,3 milliard par an). Les ÉUA maintiennent leur aide malgré les troubles politiques qui sévissent depuis plusieurs mois dans le pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une aide budgétaire complémentaire avait été conclue avec le président Morsi en Modèle:Date- en attente de l'aide du FMI<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'aide financière du FMI est en suspens depuis Modèle:Date-. Par contre, l'Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis qui s’étaient engagés pour une aide de Modèle:Nombre de dollars ont déjà débloqué Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Qatar en avril 2013 envisageait l'achat d'obligations égyptiennes (Modèle:Nombre de dollars) et une aide financière de Modèle:Nombre. Ces décisions ont été suspendues à la suite de la destitution du président Morsi<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), institutions financières de l'Union européenne, ont mis au point en Modèle:Date- un programme d'assistance aux Égyptiens, de cinq milliards d'euros, qui devait s’étaler jusqu'en 2014. Seulement Modèle:Nombre ont été accordés. Le programme est bloqué en raison de l'instabilité du pays depuis la destitution du président<ref>BRUXELLES, 21 août - RIA Novosti</ref>.

FMI

Un accord technique avec le FMI pour une aide d’un montant de 4,8 milliards USD était en cours en Modèle:Date- pour soutenir financièrement la mise en place du programme économique et social du gouvernement au cours de l’année fiscale 2013-2014<ref>https://www.tresor.economie.gouv.fr/File/378628 [archive]</ref>,<ref> http://www.mof.gov.eg/MOFGallerySource/Arabic/PDF/reforms2012-2014-ar.pdf</ref>. Le Modèle:Date-, l'agence Reuters annonce la fin des discussions sans qu'un accord ait pu être conclu<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="cia" />.

Liens externes

Notes et références

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