Économie de l'Arabie saoudite
L'économie de l'Arabie saoudite repose principalement sur son industrie pétrolière, qui a bouleversé l'histoire économique du pays. Ainsi, depuis 1938, Dhahran (ville située à l'est de l'Arabie Saoudite le long du golfe Persique) est devenue la capitale du pétrole arabe.
À l'opposé, l'agriculture de l'Arabie saoudite n'a cessé de décroître depuis les années 1960 avant de bénéficier des aides gouvernementales.
En Modèle:Date-, au sommet de Hong Kong, le pays est devenu le Modèle:149e de l'Organisation mondiale du commerce<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Historique
Modèle:Article connexe La découverte de pétrole en mars 1938 transforme le pays sur le plan économique.
L'Arabie saoudite est membre de l'OPEP. Entre 1977 et 1981, le revenu national provenant directement des revenus du pétrole dépasse à lui seul les Modèle:Nombre de dollars par jour, nourrissant de milliards de dollars la politique d'investissement des dirigeants du pays. Ces investissements se concrétisent en des plans quinquennaux, par l'intermédiaire de l'attribution de budgets d'État, culminant lors du second plan couvrant la période 1975-1980, où Modèle:Nombre de dollars sont attribués et permettent la construction de 28 barrages, 4 ports, 175 000 nouvelles maisons, Modèle:Unité de routes et l'aéroport de Jeddah qui fut le plus grand du monde jusqu'à l'ouverture de l'aéroport de Riyad.
En 2013, les revenus des exportations pétrolières (pétrole brut et dérivés) du pays s'élevaient à Modèle:Nombre de dollars selon l'OMC<ref name="wto">Modèle:Lien web.</ref>, tandis que le montant des exportations du secteur manufacturier se chiffraient a Modèle:Nombre de dollars<ref name="wto"/>. Au fil des années la part des exportations de pétrole brut dans le PIB a baissé, passant de 34 % du PIB en 2000 à 21 % en 2012<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.
L'industrie pétrochimique est le Modèle:2e économique du pays dans les exportations, faisant de l’Arabie saoudite le Modèle:11e de produit pétrochimique du monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ‘Kingdom heading to become international hub for petrochemicals’, arabnews.com, 23 octobre 2013</ref>.
L'exploitation et l'exportation du pétrole ont fortement développé l'activité économique de la côte nord-est du pays, autour de Dammam, Khobar et Dhahran avec le port de Jubail, ainsi que la côte sur la Mer rouge (Djeddah, Yanbu)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Fort de la manne pétrolière, les dépenses publiques n'ont cessé d'augmenter dans les années 2000 notamment pour assurer « la cohésion sociale »<ref name="rattrapée">L'Arabie Saoudite rattrapée par la baisse des cours du pétrole, latribune.fr, 18 septembre 2015</ref>.
La forte baisse des cours du pétrole en 2015, dans un contexte où les ventes de pétrole représentent encore 80 % des recettes, ne reste pas sans effets sur l'économie du pays. Ainsi, l'Arabie saoudite est contrainte à réaliser sa première émission de dette depuis 2007. Du côté des économies, le gouvernement envisage de réduire les subventions à l'énergie qui équivalent à 8 % du PIB, mesure peu populaire<ref name="rattrapée"/>. Elle annonce ainsi un déficit à hauteur de plus de 20 % de son PIB. Si ce déséquilibre se poursuivait, les importantes réserves financières du pays pourraient être épuisées d'ici 2020<ref>Pétrole: alerte sur les finances de l'Arabie saoudite, lefigaro.fr, 25 novembre 2015</ref>.
Le taux de croissance économique de l'Arabie saoudite s'établit à 0,2 % en 2019, et le taux de chômage à 12,5 %. Le déficit budgétaire atteint Modèle:Nombre de dollars en 2020, soit 6,4 % du PIB, en dépit d'une baisse des dépenses<ref>Modèle:Lien web</ref>
En 2022, les investissements étrangers en Arabie saoudite sont désespérément faibles et certaines entreprises réduisent leurs activités ou retardant les projets de croissance qu'ils avaient promis. En 2020, les investissements directs étrangers en Arabie saoudite s'élevaient à Modèle:Nombre de dollars, soit moins de la moitié de ce qu'il y a une décennie et bien en dessous du pays prévu Modèle:Nombre de dollars. En 2021, ils étaient en voie de Modèle:Nombre de dollars. En outre, ce chiffre ne tient pas compte de la vente aux investisseurs étrangers d'une participation de Modèle:Nombre de dollars dans une société de pipeline de pétrole saoudien<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Secteur énergétique
Secteurs non pétroliers
Modèle:À sourcer Dans les années 1950, l'industrie manufacturière s'est développée par la conjonction de quatre facteurs : l'expansion et la diversification des activités pétrolières et de la main-d'œuvre industrielle, la croissance rapide de la population et de la demande intérieure, la disponibilité croissante du capital tant privé que gouvernemental, l'implantation de plus en plus fréquente de compagnies étrangères sous la forme de coentreprises avec des partenaires saoudiens - parfois avec le gouvernement.
Les décennies qui suivirent virent une augmentation du nombre, de la taille et de la diversité des unités de production : alimentaire industriel, papiers et matières plastiques, confection ou encore mobilier de bureau. Après 1970, vinrent s'ajouter des produits comme les peintures, les systèmes à air climatisé, les bâtiments préfabriqués en aluminium, les barres de fer et d'autres produits utilisant le pétrole ou le gaz en tant qu'énergie de base. Parmi ces derniers, les engrais, les produits de la pétrochimie et de la chimie minérale et les produits dérivés du soufre. Néanmoins, le pays manque toujours d'industries de pointes dans des domaines variés comme l'électronique, l'informatique ou l'optique.
Souffrant d'une insuffisance structurelle de main-d'œuvre locale qualifiée et d'expérience en matière technologique, l'Arabie saoudite s'est longtemps adressée à des contractants étrangers pour l'exécution de projets industriels le plus souvent livrés clefs en main. Pour nombre de ces projets, le contrat s'étendait au-delà de la livraison et comprenait la maintenance et même souvent l'exploitation par le constructeur. Cependant, les programmes d'éducation et de formation professionnelle à l'initiative des contractants étrangers et du gouvernement saoudien ont accru le nombre de techniciens qualifiés autochtones, le gouvernement ayant d'autre part mis en place en 1982 une politique de « saoudisation » des entreprises destinée à y augmenter le pourcentage de Saoudiens. Cette politique se manifeste par la nomination d'un président et d'un directeur général saoudien à l'Aramco.
Investissant les pétrodollars de la rente de l'or noir qui semblait ne jamais s'arrêter de croître, les Saoudiens construisirent dans les années 1970 deux cités industrielles et portuaires, al-Jubayl sur la côte du Golfe et Yanbu, au bord de la mer Rouge. Construites aux extrémités de la route du pétrole, ces nouvelles oasis développèrent en priorité les industries à forte consommation énergétique ou fabriquant des produits dérivés des hydrocarbures : outre les raffineries, la pétrochimie et la chimie lourde, les engrais, les plastiques bruts ou sous forme de produits manufacturés, l'acier et les produits en métal dominent l'activité. La construction entièrement intégrée de ces cités incluait, à proximité des sites industriels, la présence de services et de secteurs résidentiels à l'architecture ultramoderne.
À l'aube des années 1990, l'industrie représentait 9 % du PNB. Des mesures incitatives de la part du gouvernement attirèrent à la fois le capital local et les investisseurs étrangers. Une agence gouvernementale, la SABIC (Saudi Arabian Basic Industries Corporation) fut ouverte en 1976 afin de développer l'industrie lourde dans les domaines de la pétrochimie et de l'acier, investissant Modèle:Nombre de dollars (bilan en 1993), 23 000 usines ayant été créées.
L'agriculture en Arabie saoudite qui dans les années 1990 avait réussi à obtenir l'autonomie alimentaire du royaume verra sa production de blé disparaître pour limiter la surconsommation des faibles ressources hydrauliques du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le prince héritier Mohammed Ben Salmane, conseillé par des cabinets américains, entend remplacer une partie de la rente pétrolière par une rente financière. Il s’agirait de vendre 5 % du capital de Saudi Arabian Oil Company (Aramco), la plus grande compagnie pétrolière du monde, pour Modèle:Nombre de dollars, et d'investir cet argent dans des activités à l'étranger. Son projet s'inscrit dans une perspective libérale (compétitivité, ouverture économique et privatisation)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Incitations à l'investissement étranger
Modèle:À sourcer Un nouveau code d'investissement adopté en 2000 a créé la SAGIA (Saudi General Investment Authority), qui est dotée d'une compétence d'attribution très générale pour tout ce qui touche à l'investissement dans le royaume, y compris l'investissement étranger (à l’exception du secteur des hydrocarbures). La nouvelle institution instruit les demandes et délivre les licences d’investissement. La SAGIA a ouvert des « comprehensive service centers » - sortes de bureaux interministériels d'information et de liaison - chargés de faciliter les démarches administratives des investisseurs, notamment étrangers. Depuis sa création en Modèle:Date- et jusqu’à mi-Modèle:Date-, la SAGIA a délivré plus de 2 400 licences d’investissements étrangers (3 378 licences délivrées au total si l’on tient compte de la période précédant la création de la SAGIA et donc l’intervention du ministère des finances) pour un montant global de plus de Modèle:Nombre de dollars, mais les investissements tardent à se concrétiser.
Tout projet d’investissement est donc sujet à l’octroi d’une licence délivrée par la SAGIA. Le montant minimum d’investissement étranger est fixé à un niveau élevé dans le cadre du nouveau code : Modèle:Nombre de dollars dans le secteur agricole, 1,3 million de dollars dans le secteur industriel et 0,5 million de dollars dans les autres secteurs. Compte tenu du monopole de négoce réservé aux seuls citoyens saoudiens - qui interdit à tout ressortissant étranger d’être titulaire d’actions, par nature négociables, notamment dans le cadre d’une société anonyme - les sociétés étrangères ne peuvent, en pratique, que constituer des filiales de droit saoudien sous forme de Sàrl.
Malgré l’adoption d’un nouveau code plus attractif, on relève encore certaines restrictions en termes de participations étrangères : une liste « négative » exclut encore certains secteurs de l’investissement étranger. Adoptée le Modèle:Date et révisée le Modèle:Date, cette liste comprend, outre l'amont pétrolier (exploration, forage et production) dont on savait qu'il resterait fermé au capital étranger du fait de son exclusion du processus d'ouverture du secteur des hydrocarbures saoudien (« Gas Initiative »), et les activités diverses (investissements immobiliers et services aux pèlerins) pouvant être menées dans le périmètre des deux villes saintes de La Mecque et Médine (exclues pour des raisons religieuses) :
- la santé (infirmerie, sages-femmes, quarantaines, physiothérapie, centres anti-poison, banques de sang, pharmacies). Il y a obligation de s’associer à un ressortissant saoudien du secteur médical disposant d’une licence d’exercice ;
- les transports (terrestres et aériens notamment) ;
- les télécommunications (à l’exception depuis février 2003 des services de télex, de télégraphe, d’échange de données électroniques, de télécopie, de V-Sat, de satellite mobile, de courrier électronique et de traitement de données). La participation étrangère limitée à 49 % et absence à court terme d’ouverture aux investissements étrangers des services de télécommunications fixe et mobile) ;
- la pêche ;
- la distribution (gros comme détail). Ce secteur n'est ouvert que sous forme de franchises aux sociétés étrangères, à condition que leur participation soit inférieure à 49 % du capital de l’entreprise ;
- les services aux armées (confection d'uniformes, restauration collective, production d'équipements) ;
- l'impression et la publication d'ouvrages (en partie) ;
- des activités diverses comme la production d'explosifs, le courtage dans le secteur immobilier, les services de recrutement et de placement, les services audiovisuels ou encore les services de transmission par satellite.
La décision d’ouvrir le secteur de l’assurance aux investissements étrangers, une fois la loi-cadre publiée, a été prise en Modèle:Date-. Cette loi a été publiée au Journal officiel saoudien le 22 août et applicable depuis le Modèle:Date. Des restrictions continuent à être appliquées dans le secteur des services professionnels (participation étrangère limitée à 75 % du capital), de la banque (participation étrangère limitée à 40 % du capital), de la distribution.
L'Arabie saoudite s’intègre dans un ensemble régional – dans les secteurs ouverts, les investisseurs étrangers sont désormais traités de la même façon que les investisseurs nationaux pour l’accès aux aides et incitations publiques : prêts à taux nul du Saudi Industrial Development Fund, exemption totale de droits de douane sur certains produits à l’importation et des taxes à l’exportation, exemption au moment du démarrage de l’activité de droit de douane sur les machines et matières premières non disponibles localement, mise à disposition de terrains à des tarifs préférentiels et mise en place de mesures de protection tarifaires pour les nouvelles productions. Des discriminations subsistent, notamment en matière fiscale.
Principales entreprises
Rang | Entreprise / compagnie | Capitalisation boursière (milliards de $) en Modèle:Date- |
Secteur |
---|---|---|---|
1 | Saudi Basic Industries Corporation (SABIC) | 74.0 | chimie |
2 | Al Rajhi Banking and Investment Co | 27.7 | banque |
3 | Saudi Telecom Co | 18.1 | télécom |
4 | Saudi Electricity Co | 14.8 | énergie |
5 | Saudi Arabian Fertilizers Co | 12.1 | chimie |
6 | Samba Financial Group | 10.5 | banque |
7 | Etihad Etisalat Co | 9.9 | télécom |
8 | Riyad Bank | 9.4 | banque |
9 | Saudi British Bank | 7.9 | banque |
10 | Banque Saudi Fransi | 7.5 | banque |
Source : Gulf Business, Modèle:Date-, page 63.
Main d’œuvre
Au premier trimestre 2013, la population active est estimée selon les autorités saoudiennes à Modèle:Nombre de personnes (Modèle:Nombre d'hommes, Modèle:Nombre de femmes)<ref name="Cen">Modèle:Lien web</ref>. 80 % de celle-ci est composé d'étrangers.
La population étant composée début 2013 de 7,5 à Modèle:Nombre de travailleurs étrangers selon des chiffres officiels. Le nombre des clandestins est estimé à deux millions sur Modèle:Nombre d'habitants. On suppute qu'ils constituent peut-être jusqu’à 40 % de la population du pays.
L'État a pris la décision de limiter la proportion de travailleurs immigrés à 20 % de la population, la mise en application de cette décision a démarré en 2013. Un tel pourcentage ramènerait leur nombre aux environs de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, une vague d'expulsions d'immigrés clandestins a touché Modèle:Nombre depuis le début de l'année<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> et l'on prévoit un million d'autres expulsions<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 2022, dans le cadre d'un accord signé entre l'Arabie saoudite et l'Éthiopie, Le ministère éthiopien des Affaires étrangères annonce qu'il allait rapatrier environ 100 000 de ses citoyens d'Arabie saoudite au cours des sept à onze mois à venir. Selon l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM), 750 000 Ethiopiens résident dans le royaume saoudien, dont quelque 450 000 sont entrés de manière illégale. Au cours des quatre années écoulées, l'Arabie saoudite a renvoyé environ 352 000 Ethiopiens chez eux<ref>Début du rapatriement d'environ 100.000 Ethiopiens d'Arabie Saoudite, tv5monde.com, 30 mars 2022</ref>.
Urbanisme
Divers projets immobiliers ou urbanistiques :
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Histoire économique de l'Arabie saoudite
- Économie du Moyen-Orient
- Liste d'entreprises saoudiennes
- Énergie en Arabie saoudite
- Modon, Saudi Industrial Property Authority (SIPA)
- Liste des aires urbaines du Moyen-Orient
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site officiel du ministère de l'Économie et de la Planification
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} sourcewatch.org
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} arabianbusiness.com arabianbusiness.com
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} zawya.com
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} gulfbusiness.com gulfbusiness.com
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} site de Motivate Publishing (Dubai), éditeur de Gulf Business.