Éducation civique

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L’éducation civique est le nom généralement donné à l’enseignement se faisant dans les établissements scolaires, éducatifs et structures d'animations concernant la citoyenneté et les valeurs qu'un système éducatif et culturel veut diffuser. Il diffère selon les pays et selon les époques. Il a auparavant été question d'enseignement de la morale.

En Allemagne

Des séances d'éducation sociale et de science politique sont prévues dans l'enseignement primaire et secondaire allemand. Cette discipline porte plusieurs noms, étant donné que chacun des seize [[Land (Allemagne)|Modèle:Lang]] a ses propres programmes d'enseignement : par exemple, il s'agit de Modèle:Lang (instruction civique) au Bade-Wurtemberg, de Modèle:Lang (études sociales) en Bavière, de Modèle:Lang (science(s) politique(s) ou politologie) au niveau lycéen à Berlin, de Modèle:Lang (éducation politique) au Brandebourg et à Berlin au niveau collégien ou de Modèle:Lang en Basse-Saxe.

En France

Modèle:Article connexe

Formation du citoyen

La formation du citoyen français par l'école est prévue dès la Révolution, Talleyrand et Condorcet rédigèrent entre autres des rapports parlementaires sur l'instruction publique qui la mentionnent, mais pas en tant que discipline à part entière.

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Instruction civique

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Albert Bettannier, La tache noire, 1887. En plus de l'instruction morale et civique, la loi de 1882 met en place Modèle:Citation (et Modèle:Citation). Sur le tableau, on remarque l'Alsace-Moselle en noir, l'uniforme de l'élève (celui du bataillon scolaire de son école), la légion d'honneur de l'élève-modèle, le tambour à côté du bureau du maître, ainsi que les fusils d'instruction au râtelier.

La loi du 28 mars 1882 sur l'enseignement primaire obligatoire<ref>Modèle:Lien web.</ref>, proposée par le ministre de l'Instruction publique Jules Ferry, introduit l'« instruction morale et civique » (selon l'article premier de la loi)<ref>Modèle:Lien web.</ref> en remplacement de l'instruction morale et religieuse, dans un contexte de tensions politiques (la mise en place de la Troisième République) et religieuses (la progressive sécularisation de l'État), d'où de vives oppositions.

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation blocMême si instruction morale et instruction civique sont rassemblés dans un même livre, les élèves de l'école primaire ont bien deux cours séparés avec des programmes précis. En ce qui concerne l'instruction civique, octobre glorifie la Révolution, novembre précise les droits des citoyens et les différentes formes de gouvernement, décembre parle des devoirs, janvier du fonctionnement de l'administration communale et départementale, février décrit le pouvoir législatif, mars le pouvoir exécutif, avril le pouvoir judiciaire, mai la force publique et juin les différents impôts et l'organisation de l'instruction publique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.Modèle:Article connexe

Différents noms

L'arrêté du Modèle:Date- prévoit des cours de « morale et instruction civique » en cours supérieur (de 11 à 13 ans), puis de « morale et initiation pratique à la vie civique » en classe de fin d'études primaires (13 à 14 ans)<ref name="Marchand"/>. En 1941, le gouvernement de Vichy renomme les cours du primaire en « éducation morale et patriotique ». L'arrêté du Modèle:Date- du GPRF revient au terme d'« instruction morale et civique » dans le primaire, tandis que la circulaire du Modèle:Date- fonde l'« initiation à la vie politique et à la vie économique » dans le premier cycle du secondaire (de la sixième à la troisième) avec une heure par semaine, puis en 1948 d'« instruction civique » avec une heure par quinzaine pour tout le secondaire.

L'instruction civique est supprimée en tant que discipline au primaire en 1969<ref>Modèle:Article.</ref>, avant de revenir en 1985 comme « éducation civique »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1991, les nouveaux programmes du primaire prévoient l'enseignement de notions civiques (dès le cycle 2 : Modèle:Citation ; Modèle:Citation)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1995, le ministre de l'Éducation nationale François Bayrou rend obligatoire des séances d'éducation civique au collège, avec application en 1996 ; une circulaire affirme que l'éducation à la citoyenneté est Modèle:Citation. En 1999, sous le ministre Claude Allègre, cette discipline fait son entrée parmi les programmes du lycée (qu'il soit général, technologique ou professionnel), sous le nom d'« éducation civique, juridique et sociale » (ECJS)<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2008, l'« instruction civique et morale » apparaît dans les programmes du primaire.

Modèle:Article connexe

Enseignement moral et civique

À partir de la rentrée scolaire de Modèle:Date-, les élèves du primaire et du secondaire en France ont désormais dans leur emploi du temps un « enseignement moral et civique » (EMC) : cette discipline remplace l'« instruction civique » de l'école primaire, l'« éducation civique » au collège et l'« éducation civique, juridique et sociale » (ECJS) au lycée. Si les programmes de l'EMC reprennent très largement ceux des disciplines antérieures, la nouveauté est que l'EMC bénéficie dorénavant, du CP à la terminale, d’horaires propres uniquement consacrés à cette matière, à raison d'une heure par semaine au primaire et d'une heure par quinzaine dans le secondaire, soit 300 heures sur une scolarité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2012, le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon avait proposé un enseignement de « morale laïque », d'où sa commande du rapport Pour un enseignement laïque de la morale remis en Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le nom d'« enseignement moral et civique » est donné par le ministre Vincent Peillon (en référence à la morale laïque de son lointain prédécesseur Ferdinand Buisson) dans sa loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République (section 4, article 41)<ref>Modèle:Article.</ref>, avec mise en place prévue pour la rentrée de Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Juste après les attentats de janvier 2015, la nouvelle ministre Najat Vallaud-Belkacem annonce le Modèle:Date- une Modèle:Citation, comprenant notamment le Modèle:Citation, dispositif où l'enseignement moral et civique est mis en avant<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Cet enseignement est dispensé au primaire par le professeur affecté à la classe, au collège par un professeur d'histoire-géographie et au lycée par l'un des enseignants (il s'agit souvent de celui d'histoire-géographie, mais il peut être d'une autre matière). Si au collège il peut s'agir d'un cours magistral (règlement intérieur, droits et devoirs, institutions, etc.), au lycée les séances sont majoritairement consacrées à des débats (sur l'actualité, une question morale ou la vie de classe), l'utilisation de la presse, un projet pédagogique (sortie, aides caritatives, etc.), des recherches documentaires et des exposés. L'enseignement moral et civique est évalué au sein des épreuves du diplôme national du brevet et fait partie du contrôle continu intégré au baccalauréat (à partir de l'année scolaire 2019-2020).

L'ECJS/EMC est une matière très décriée : il s'agit quasiment de la seule matière obligatoire du cursus pour laquelle il n'existe pas de corps d'enseignants dédié (elle est généralement professée par les enseignants d'histoire-géographie, sans formation initiale spécifique) et a été longtemps non-évaluée au bac, ce qui motivait peu les élèves comme les enseignants à s'y investir. Le philosophe de l'éducation Jean-Claude Michéa y voit ainsi, au lieu d'une Modèle:Citation, Modèle:Citation<ref name="Michéa">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En Irlande

Les écoliers irlandais reçoivent un enseignement équivalent à l'ECJS français, appelé éducation civique, sociale et politique (Civic, Social and Political Education, CSPE).

Au Québec

Les écoles primaires (première à sixième) et secondaires (première à cinquième) québécoises enseignent le cours d'Univers social, qui inclut l'histoire et la géographie. Dans ces cours, des thèmes, tel celui de la démocratie, sont abordés dans une perspective historique puis actuelle. Le cours Culture et citoyenneté québécoise à travers ses finalités - reconnaissance de l’autre et poursuite du bien commun - développe l’esprit critique des élèves tout en développant leur sens civique (compréhension de l’ordre social, du système de justice, de différentes institutions, de repères culturels, moraux et sociaux, de normes et de valeurs individuelles et sociales, etc.) Ce cours leur exige une compréhension des éléments culturels et idéologiques des différentes visions du monde d’aujourd’hui (et d’hier), tout en les amenant à réfléchir de manière objective à des questions actuelles qui utilisent l’ensemble des connaissances disciplinaires apprises à l’école.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Lien externe


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