Gallicanisme
Le gallicanisme est une doctrine religieuse et politique française, mise en place sous l'Ancien Régime, qui cherche à organiser l'Église catholique du royaume de France, de façon autonome par rapport au pape. À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et surtout au Modèle:S mini, un courant de pensée contradictoire se développe : l'ultramontanisme, qui vise à faire reconnaître l'infaillibilité pontificale et affaiblit la doctrine gallicane. À la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État, votée en 1905, la doctrine gallicane n'est plus une idéologie politique.
Définition
Le gallicanisme désigne une doctrine dont le nom dérive du latin Gallia qui signifie Gaule<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Elle est développée en France entre le Modèle:S mini et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Selon cette doctrine, l’Église s'organise à l'échelle de la France, en respectant les lois de l’État et ne reconnaît au pape qu'un pouvoir spirituel<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La doctrine est parfois qualifiée de courant politique<ref name=":0" />.
Mise en place de la doctrine sous l'Ancien Régime
La doctrine prend d'abord place auprès des souverains (Philippe le Bel, Charles VII, Louis XIV) qui organisent un fonctionnement politique où le pape ne préside qu'aux questions relevant du dogme et de la foi. Il s'agit par exemple de la Pragmatique Sanction de Bourges, promulguée en 1438, et de la Déclaration des Quatre articles, adoptée en 1682. Le souverain du Royaume de France prend à sa charge (ou délègue à une réunion des évêques de France), les nominations des évêques et des abbés, le prélèvement de l'impôt ecclésiastique tel que la dîme<ref name=":0" />.
D'une part, le gallicanisme réduit l'intervention du pape au seul pouvoir spirituel et ne lui reconnaît pas de rôle dans le domaine temporel. D'autre part, s'il reconnaît au pape une primauté spirituelle et juridictionnelle, il cherche à la limiter fortement, au bénéfice des conciles généraux dans l'Église (qui définissent le conciliarisme), des évêques dans leurs diocèses et des souverains dans leurs États. En pratique, cela se traduit surtout par une mainmise étroite du souverain français sur les nominations et les décisions des évêques.
Évolution de l’Époque moderne jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Jean Delumeau distingue le gallicanisme ecclésiastique, qui est une position théologique et ecclésiologique antérieure et ultérieure à la Réforme, le gallicanisme régalien et le gallicanisme parlementaire, qui est une doctrine politique et administrative<ref>Jean Delumeau, article « Gallicanisme » in Encyclopædia Universalis (Lire en ligne).</ref>. Très largement partagée par les juristes français de l'Ancien Régime et du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cette troisième grande tendance du gallicanisme a contribué à la construction doctrinale de l'État moderneModèle:Sfn.
L'ultramontanisme (du latin ultra, « au-delà de », et montis, « montagne »Modèle:Note) qualifie un courant politique qui s'exprime en opposition au gallicanisme, entre le Modèle:S mini et le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Initialement défendu par les jansénistes, il est repris par des penseurs catholiques, tels que Félicité de La Mennais à ses debuts. Les penseurs ultramontains considèrent que la seule autorité qui existe dans l'Église catholique, dogme et administration, doit venir du pape<ref name=":0" />.
Après la Restauration, l'ultime sursaut du gallicanisme parlementaire (c'est-à-dire politique) se manifeste avec la parution en 1845 du Manuel sur le droit ecclésiastique français d'André Dupin<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,Modèle:Sfn.
La doctrine gallicane perd de son influence lorsque le dogme de l'infaillibilité pontificale est voté lors du premier concile du Vatican (1869-1870)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Abandon de la doctrine après la séparation des Églises et de l’État au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Avec la loi de 1905, qui organise la séparation des Églises et de l'État et l'institutionnalisation du principe de laïcité, le gallicanisme n'est plus une doctrine politique et le principe fait débat surtout dans les communautés religieuses<ref name=":0" />.
Notes
Références
Sources
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Ouvrage (édition américaine 1996, Yale University).
- Thierry Wanegffelen, Une difficile fidélité. Catholiques malgré le concile en France, XVIe-XVIIe siècles, Presses universitaires de France, 1999 (lire en ligne)
Articles connexes
- Anglicanisme
- Anticurialisme
- Ausculta fili
- Église catholique en France
- Fébronianisme
- Pragmatique Sanction de Bourges (1438)
- Ultramontanisme (terme opposé)
- Église nationale
- Nationalisme chrétien
- Relations entre la France et le Vatican