Þingvellir

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Langue du titre Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Vallée Modèle:Lang (parfois retranscrit Thingvellir), toponyme islandais signifiant littéralement « plaines du Parlement », est un site historique et un parc national du sud-ouest de l'Islande, non loin de la capitale, Reykjavik.

Le nom désigne une plaine entourée des volcans des Hautes Terres. Cette plaine est une dépression correspondant à un graben résultant de l'ouverture de la lithosphère océanique le long de la dorsale médio-atlantique, à la frontière entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne. Les failles de ce graben sont particulièrement visibles dans le paysage, dont en particulier Modèle:Lang, la plus connue. Une grande partie de la plaine est couverte par les forêts appelées Modèle:Lang, l'une des plus vastes zones boisées du pays. Au sud de la plaine s'étend le Modèle:Lang, plus grand lac d'Islande, célèbre pour ses eaux limpides.

Ces paysages ont été le théâtre d'événements qui constituent le cœur de l'histoire de la nation islandaise. En effet, la plaine, et en particulier la zone à proximité de la faille Modèle:Lang, est le lieu originel de rassemblement d'un des plus vieux parlements du monde, l'Modèle:Lang, qui y fut fondé dès 930, moins d'un siècle après le début de la colonisation de l'Islande. Ce site est ainsi le témoin des grands changements qui ont affecté l'île, dont en particulier la christianisation du pays en l'an 1000, mais aussi les conflits politiques à partir de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle conduisant à un transfert progressif du pouvoir vers les grands royaumes scandinaves (Norvège puis Danemark) jusqu'à la dissolution totale de l'assemblée à la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Si l'assemblée ne fut jamais restaurée à Modèle:Lang, le site reprit rapidement de l'importance comme symbole du nationalisme islandais lors du mouvement indépendantiste du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1930, lors des célébrations du millénaire du parlement, ce site historique est déclaré premier parc national du pays et le Modèle:Date, c'est ici que la république et la fin de l'union dano-islandaise sont proclamées. Le parc national est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 2004.

Modèle:Lang est aujourd'hui l'un des sites touristiques majeurs du pays, les visiteurs venant observer les vestiges du parlement ainsi que la nature singulière de la région. Le site est souvent combiné à la visite de la cascade Gullfoss et du champ géothermique de Geysir, dans un circuit appelé le Cercle d'or.

Géographie

Modèle:Article connexe

Localisation

Fichier:Þingvellir - Þingvallatn map-fr.svg
Carte du parc national de Þingvellir.

Þingvellir est situé dans le Sud-Ouest de l'Islande, dans la municipalité de Bláskógabyggð de la région Suðurland, à environ Modèle:Unité au nord-est de Reykjavik<ref group=M name=p5>Modèle:P..</ref> et donc de la majorité de la population islandaise. La principale route d'accès est la Route 36 qui relie le site à la capitale Reykjavik<ref group="M" name="p6">Modèle:P..</ref>. Þingvellir est protégé par le parc national de Þingvellir, d'une superficie de Modèle:Unité<ref group=M name=p5/> ainsi qu'en tant que site du patrimoine mondial pour une superficie de Modèle:Unité<ref group=U name=p4>Modèle:P..</ref>, correspondant à la taille du parc national au moment de la nomination. Le site de l'ancien parlement se trouve à proximité de la faille d'Almannagjá, au sud-ouest de la plaine<ref group=U name=p13>Modèle:P..</ref>.

Relief

Les plaines de Þingvellir sont une dépression d'origine tectonique d'une altitude d'environ une centaine de mètres. Cette cuvette est entourée de toutes parts par des sommets allant jusqu'à un peu plus de Modèle:Unité d'altitude. Certains sommets sont situés dans le parc national, tels que le Búrfell (Modèle:Unité), le Syðstasúla (Modèle:Unité, le massif de Botnssúlur), l'Ármannsfell (Modèle:Unité) et la Hrafnabjörg (Modèle:Unité)<ref name=carte>Consulter la carte sur le site Jà.is.</ref>. La principale caractéristique du site est qu'il est parcouru de nombreuses failles saillantes, comme de larges cicatrices dans le paysage. Elles sont parallèles et orientées essentiellement selon un axe sud-ouest-nord-est. Elles sont principalement réparties en deux groupes, de part et d'autre de la plaine, de pendage opposé<ref name=faille>Modèle:Article.</ref>. La faille la plus connue est l'Almannagjá, qui est la plus marquée à l'ouest de la plaine. Elle est longue de Modèle:Unité et d'une profondeur maximale de Modèle:Unité<ref name=faille/>. Sa correspondante à l'est de la plaine est la Hrafnagjá, d'une longueur de Modèle:Unité et d'une profondeur maximale de Modèle:Unité<ref name=faille/>.

Climat

La zone de Þingvellir est dans un climat tempéré humide (Cfc selon la classification de Köppen)<ref name=climat>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article.</ref>. Les températures y sont sensiblement inférieures à celles de la côte (par exemple Reykjavik) du fait de l'altitude (un peu plus de Modèle:Unité) et de l'éloignement des côtes. Elles sont souvent très variables, particulièrement en hiver, ce qui est lié au fait que l'Islande se situe au point de rencontre des masses chaudes du Gulf Stream et des masses froides du courant du Groenland oriental<ref name=climat/>. La région de Þingvellir est entourée de plusieurs montagnes qui, du fait de l'effet de foehn, reçoivent d'importantes quantités de précipitations annuelles (allant jusqu'à Modèle:Unité)<ref name=climat/>. Elles sont moins importantes à Þingvellir même, mais restent néanmoins supérieures à celles des côtes. En hiver, les précipitations ont souvent lieu sous forme neigeuse, mais les importantes variations de température induisent parfois des dégels même en plein hiver<ref name=climat/>.

Modèle:Climat

Hydrographie

Une petite chute d'eau tombant d'une petite falaise.
La chute Öxarárfoss.

La principale rivière du site est la rivière Öxará (« la rivière de la hache »), dont la majeure partie du cours se situe à l'intérieur des frontières du parc national. Cette rivière possède un débit modéré (environ Modèle:Unité/s)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> et est principalement connue grâce à la Öxarárfoss, une cascade qu'elle forme en entrant dans la faille d'Almannagjá. Elle se jette ensuite dans le lac Þingvallavatn, juste au sud de Þingvellir, qui, avec une superficie de Modèle:Unité, est le plus grand lac naturel d'Islande<ref group=M name=p7>Modèle:P..</ref>. Ce lac, d'une profondeur maximale de Modèle:Unité, est principalement alimenté par des sources souterraines (environ 90 % des Modèle:Unité/s qui alimentent le lac)<ref name=thingvallavatn>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. En effet, le sol islandais étant majoritairement un champ de lave, l'eau parvient facilement à s'y infiltrer. Des études isotopiques ont montré que l'eau de ces sources provient du glacier Langjökull, à Modèle:Unité au nord du lac, tout comme l'eau alimentant les sources chaudes de Nesjavellir, au sud du lac<ref name=thingvallavatn/>. Les eaux, en traversant la lave, sont filtrées par celle-ci, ce qui explique l'exceptionnelle limpidité de l'eau du lac<ref name=thingvallavatn/>.

Géologie

Modèle:Article connexe

Volcanisme

Carte montrant les principaux systèmes volcaniques de l'Islande.
Carte du système volcanique de l'Islande.

Comme le reste de l'Islande, le substratum de la région est composé de roches volcaniques. Dans le cas de Þingvellir, le volcanisme est toujours actif, étant situé au cœur de la zone ouest du système volcanique islandais (cf. carte ci-contre), sur plusieurs systèmes volcaniques en activité : le Hengill au sud-ouest, Hrómundartindur au sud et un troisième à l'est autour des Kálfstindar<ref group=G name=p41>Modèle:P..</ref>. Les plus anciennes laves au sein du parc national se trouvent autour des monts Búrfell et Syðstasúla, datant de Modèle:Unité<ref group=G name=p43>Modèle:P..</ref>. Ensuite, les monts Búrfell et Syðstasúla eux-mêmes ont été formés alors que la région était couverte de glace, ce qui est indiqué par la formation de hyaloclastite en superficie<ref group=G name=p47>Modèle:P..</ref>. Seul Syðstasúla parvint à percer l'épaisseur de glace, formant un tuya, même si l'érosion glaciaire en a depuis altéré l'apparence<ref group=G name=p47/>. Durant la glaciation de Weichsel apparurent à leur tour l'Ármannsfell et la Hrafnabjörg, formant tous deux des tuyas, mais ceux-ci ont pu garder leur profil caractéristique<ref group=G name=pp48-49>Modèle:Pp..</ref>. Cette dernière glaciation a aussi laissé des moraines, qui ont été initialement responsables de la formation du lac Þingvallavatn<ref group=G name=pp48-49/>.

Drapeau Islandais, avec une montagne au sommet plat en arrière-plan.
La Hrafnabjörg, à l'arrière-plan, avec sa forme caractéristique de tuya.

Mais la majeure partie des roches affleurant actuellement datent de la période post-glaciaire (Holocène). Ainsi, la plaine de Þingvellir est constituée de laves provenant de trois cratères<ref group=G name=p53>Modèle:P..</ref>. La plus ancienne éruption est celle du volcan bouclier Skjaldbreiður, situé au nord-est du site et qui a recouvert de ses laves une superficie de Modèle:Unité<ref group=G name=p53/>. C'est cette éruption qui a bloqué les rivières de surface et qui est responsable de l'approvisionnement quasi-exclusif par voie souterraine du lac<ref group=G name=p53/>. Peu de temps après l'éruption du Skjaldbreiður, il y a environ Modèle:Unité, celle d'Eldborgir, au sud de la Hrafnabjörg, commença, couvrant elle aussi une superficie de l'ordre de Modèle:Unité de lave pāhoehoe<ref group=G name=pp54-55>Modèle:Pp..</ref>,<ref group=U name=p15>Modèle:P..</ref>. Cette éruption a créé un barrage pour le lac à son extrémité sud-est, réduisant sa superficie et élevant son niveau de Modèle:Unité<ref group=G name=pp54-55/>. La lave du site du parlement proviendrait de cette éruption, même s'il existe certains doutes concernant cette affirmation, les deux éruptions susnommées ayant un âge très proche<ref group=G name=pp54-55/>. Enfin, il y a environ Modèle:Unité, Þjófahraun, une fissure volcanique de Modèle:Unité de long, entra en éruption, couvrant Modèle:Unité, dont une partie au nord-est du parc national<ref group=G name=p55>Modèle:P..</ref>. La plus récente éruption date d'il y a Modèle:Unité, au sud du lac, dans une section non incluse dans le parc national<ref group="A">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Tectonique

Une faille dans un terrain rocheux avec de l'eau en son cœur.
Faille Nikulásargjá.

Þingvellir est une plaine d'effondrement, ou graben, située à la divergence des plaques tectoniques nord-américaine et eurasienne. La zone s'étend selon une direction est-ouest à une vitesse moyenne de Modèle:Unité, et, en même temps, le sol s'affaisse de Modèle:Unité<ref name=faille/>. Ainsi, depuis l'éruption d'Eldborgir (Modèle:Unité), la subsidence du sol a atteint Modèle:Unité et probablement Modèle:Unité depuis la fondation de l'Alþing en 930<ref group="A">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Ceci a par exemple entraîné une augmentation de la profondeur du lac, malgré le fait que le barrage de lave ait été érodé de Modèle:Unité depuis son apparition<ref group=G>Modèle:P..</ref>. Ces mouvements ont induit l'apparition de fissures et failles normales, clairement visibles dans le paysage, créant des gradins naturels dans la roche basaltique. Peu de sites laissent apparaître aussi clairement ces failles, la lave recouvrant en général progressivement le paysage, mais il n'y a pas eu d'éruptions ici depuis celle d'Eldborgir<ref group=U name=p15/>. Ces mouvements sont aussi la source de tremblements de terre assez fréquents. Bien que le mouvement soit relativement continu, le déplacement des failles se fait souvent par à-coups, libérant la tension accumulée précédemment<ref group=G>Modèle:P..</ref>. Ainsi, plusieurs épisodes sismiques importants de ce type ont été enregistrés, par exemple en 1789 à la suite de l'éruption des Lakagígar<ref group=G>Modèle:P..</ref>.

Du fait de sa facilité d'accès et de l'amplitude de ses failles, Þingvellir a longtemps été un modèle dans l'étude de la tectonique des plaques. En effet, lorsque la théorie a été énoncée pour la première fois au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, elle reçut peu de crédit dans la communauté scientifique<ref group="G" name="p41" />. Pourtant, déjà à cette époque, les premiers géologues expliquèrent les failles de Þingvellir à l'aide de cette théorie<ref group=G name=p41/>. Par la suite, lorsqu'elle commença à se démocratiser à partir de 1962, Þingvellir fut l'un des principaux sites d'étude du processus de rifting<ref group=G name=p41/>.

Faune et flore

Un renard polaire allongé sur une roche.
Renard polaire.

L'Islande est très pauvre en mammifères sauvages et la région de Þingvellir n'échappe pas à ce constat. Le renard polaire (Vulpes lagopus) est la seule espèce de mammifère présente naturellement en Islande et ces renards sont assez nombreux à Þingvellir<ref name=mammifere>Modèle:Article.</ref>. Le vison d'Amérique (Neovison vison), introduit en 1931 en Islande et ayant réussi à s'échapper des fermes à fourrure, se rencontre de nos jours autour de Þingvellir<ref name=mammifere/>. La souris sylvestre (Apodemus sylvaticus), importée dès la colonisation de l'Islande par les Vikings, est aussi très commune dans la région<ref name=mammifere/>.

Un oiseau à gorge rouge sur l'eau.
Un plongeon catmarin en Islande.

Le lac Þingvallavatn est très profond et attire donc moins les oiseaux que d'autres comme le lac Mývatn, dans le nord du pays<ref group="A" name=nature>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, on peut rencontrer 52 espèces d'oiseaux, telles que le harle huppé (Mergus serrator), l'oie cendrée (Anser anser), le garrot d'Islande (Bucephala islandica), le plongeon huard (Gavia immer), le cygne chanteur (Cygnus cygnus), la harelde kakawi (Clangula hyemalis), le canard colvert (Anas platyrhynchos) et le fuligule morillon (Aythya fuligula)<ref name="oiseaux">Modèle:Article.</ref>. Le plongeon catmarin (Gavia stellata) et le grèbe esclavon (Podiceps auritus) sont aussi observés, bien que plus rares<ref name=oiseaux/>. On trouve enfin quelques oiseaux non aquatiques tels que le faucon gerfaut (Falco rusticolus), le faucon émerillon (Falco columbarius), le lagopède alpin (Lagopus muta), le pluvier doré (Pluvialis apricaria), la bécassine des marais (Gallinago gallinago), le courlis corlieu (Numenius phaeopus), le chevalier gambette (Tringa totanus), le phalarope à bec étroit (Phalaropus lobatus), ainsi que quelques barges à queue noire (Limosa limosa), huîtriers pie (Haematopus ostralegus), pluviers grand-gravelot (Charadrius hiaticula) et hiboux des marais (Asio flammeus)<ref name=oiseaux/>.

Le lac abrite trois espèces de poissons sur les cinq espèces de poissons d'eau douce d'Islande<ref group="A" name=fish>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Ces espèces sont l'omble chevalier (Salvelinus alpinus), la truite (Salmo trutta) et l'épinoche (Gasterosteus aculeatus)<ref group="A" name=fish/>. Ces espèces ont évolué depuis Modèle:Unité en s'adaptant à l'environnement du lac et montrent maintenant un degré de polymorphisme unique<ref name=thingvallavatn/>. Ainsi, l'omble chevalier existe maintenant dans le lac sous quatre morphotypes différents : piscivore, planctonivore et deux morphotypes benthivores<ref name=thingvallavatn/>. Une autre spécificité du lac est la découverte en 2004 et 2006 de deux espèces d'amphipodes d'eau douce endémiques : Crymostygius thingvallensis, unique représentant des Crymostygiidae et Crangonyx islandicus, tous deux appartenant au sous-ordre des Gammaridea<ref name=amphipode>Modèle:Article.</ref>. Ces espèces, probablement d'origine très ancienne, auraient réussi à survivre durant les glaciations dans des refuges sous-glaciaires<ref name=amphipode/>.

Petites fleurs mauves entourées de verdure.
Géranium des bois à Þingvellir.

La limite entre le climat froid tempéré et le climat arctique est autour de 300-Modèle:Unité d'altitude dans cette partie du pays, ce qui correspond aussi à la limite pour le développement des bouleaux (Betula pubescens principalement)<ref name=vegesoil>Modèle:Article.</ref>. Avant la colonisation de l'Islande, les zones en dessous de cette limite étaient couvertes de forêts de bouleau, avec des sous-bois riches<ref name=vegesoil/>. Les activités humaines ainsi que le pâturage ont rapidement et fortement affecté cet écosystème très fragile<ref name=vegesoil/>. Ceci a favorisé une érosion des sols qui a aussi contribué à fragiliser la végétation et empêcher sa reprise<ref name=vegesoil/>. La création du parc national au début du siècle a permis à la forêt comme celle des Þingvallaskógar de se développer à nouveau et maintenant, l'essentiel de la surface initiale du parc est recouvert d'arbres<ref name=vegesoil/>. Ceci est aussi lié à un plan d'afforestation d'espèces non endémiques, telles que des conifères, commencé en 1899, ce qui marquait aussi le début de l'afforestation en Islande<ref group=M name=p21>Modèle:P..</ref>. L'afforestation dans le parc a maintenant cessé, étant considérée comme une altération non justifiée du paysage et de l'écosystème de la région<ref group=M name=p21/>. Les bouleaux atteignent en moyenne une taille de Modèle:Unité<ref name=vegesoil/>. Les sous-bois sont assez riches, avec principalement du géranium des bois (Modèle:Lang), diverses fleurs de la famille des Hieracium et Taraxacum, de la renoncule âcre (Modèle:Lang), de la ronce des rochers (Modèle:Lang) et de l'alchémille commune (Modèle:Lang)<ref name=vegesoil/>.

Les zones incluses lors de l'extension du parc en 2004, quant à elles, sont majoritairement recouvertes d'une lande où les mousses dominent. Les mousses sont des plantes pionnières, colonisant les champs de lave récents, mais sont aussi majoritaires sur les hauteurs du parc<ref name=vegesoil/>. Le genre Racomitrium est le plus représenté<ref name=vegesoil/>.

Histoire

Modèle:Article connexe

Fondation de l'Alþing

Selon le Landnámabók, la colonisation de l'Islande commence en 874 lorsque Ingólfr Arnarson devient le premier colon permanent en Islande<ref group=H name=p12>Modèle:P..</ref>. Durant les années qui suivent, l'île se peuple peu à peu. Initialement, plusieurs assemblées locales sont organisées autour d'un chef (goði)<ref group=H name=p19>Modèle:P..</ref>. Mais les colons viennent d'horizons différents (tels que la Norvège, l'Écosse, l'Irlande) et ont donc des coutumes différentes<ref group=U name=pp29-32>Modèle:Pp..</ref>. De plus, les assemblées n'ont pas forcément de lien familial pour en assurer la cohésion et, au contraire, des familles pouvaient être dispersées à travers le pays<ref group=U name=pp29-32/>. Enfin, les descendants de Ingólfr Arnarson dominent le Sud-Ouest de l'Islande et sont devenus la famille la plus puissante d'Islande, de sorte que les autres chefs ressentent le besoin de limiter l'expansion de la puissance de cette famille. Ainsi, à mesure de la croissance de la population, il devient évident que l'île a besoin d'une assemblée générale<ref group="A" name=settlement>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. L'État libre islandais est fondé.

Peu avant 930, les chefs islandais envoient un homme nommé Úlfljótr en Norvège, dans le but d'étudier la loi du Gulaþing. Il revient en Islande avec la loi qui portera son nom : Úlfljótslög (« loi d'Úlfljótr »)<ref group="A" name="settlement"/>. Son frère adoptif Grímr Geitskór est désigné pour trouver un endroit convenable où tenir l'assemblée<ref group="A" name=settlement/>. Au même moment, un fermier qui habitait à Bláskógar (qui était alors le nom de la région de Þingvellir) est déclaré coupable de meurtre<ref group="A" name=settlement/>. Sa condamnation consiste au paiement d’une amende et à l’abandon de ses terres. C’est sur ces terres, qui deviennent propriété publique, qu’on décide d’établir l’Alþing, assemblée composée de 36 chefs locaux, qui se réunit pour la première fois en 930<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Article.</ref>. Cette région rassemble tout ce dont l'assemblée a besoin (du bois pour le feu et une prairie pour les chevaux) et est facilement accessible des régions les plus peuplées<ref group="A" name=settlement/>. Le goði le plus éloigné, dirigeant l'est du pays, doit voyager durant 17 jours, les montagnes et rivières formant d'importants obstacles<ref group="A" name=centre>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le seul aménagement nécessaire est le détournement de la rivière Öxará vers la plaine, afin d'approvisionner le site de l'assemblée en eau<ref group=U name=pp29-32/>.

L'Alþing pendant l’État libre islandais

Modèle:Article connexe

Une peinture montrant de nombreuses personnes réunies sur des gradins rocheux naturels.
Reconstitution d'une réunion de l'Alþing au rocher de la loi.

Le parlement se réunit pendant environ deux semaines, autour du solstice d'été<ref group=H name=p20>Modèle:P..</ref>. La place centrale de ces événements est le rocher de la loi (Modèle:Lang)<ref group=H name=p22>Modèle:P..</ref>. La localisation exacte du rocher en question est soumise à débat, un possible site étant Hallurinn, mais il est aussi possible que cela soit la faille d'Almannagjá<ref group="A" name=lawrock>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Chaque assemblée commence avec une procession vers ce lieu et c'est là que sont faites les annonces publiques<ref group="U" name="pp22-28" />. C'est aussi là que le diseur de loi (Modèle:Lang) récite chaque année un tiers de la loi, afin de les garder en mémoire<ref group=H name=p24/>. Il faut en effet attendre 1117-1118 pour que ces lois soient mises à l'écrit, dans un texte appelé Modèle:Lang<ref group=U name=pp33-35>Modèle:Pp..</ref>. Un autre site important est le conseil des lois (Modèle:Lang), qui au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est devant le rocher de la loi, mais qui était probablement ailleurs auparavant<ref group=U name=pp29-32/>. Ce conseil est constitué probablement d'autour de 150 hommes, dont une quarantaine de goði<ref group=H name=p24>Modèle:P..</ref>. C'est le conseil qui doit établir les lois, mais aussi régler les disputes<ref group=U name=pp33-35/>. Enfin, la dernière institution de l'Alþing est les cinq cours, une pour chacune des quatre divisions du pays (ouest, nord, est et sud<ref group=U name=pp29-32/>) et une pour le pays entier<ref group=U name=pp33-35/>. Le rôle des cours est aussi de régler les conflits : dans les quatre cours locales, il faut un accord des 36 juges pour prendre une décision, et en cas d'absence de consensus, c'est la cour nationale qui juge à la majorité<ref group=U name=pp33-35/>.

C'est donc en ce lieu que sont prises toutes les décisions importantes. C'est en particulier le cas pour la christianisation de l'Islande. Ainsi Gissur le blanc et Hjalti Skeggjason, deux goðar convertis et ayant promis au roi norvégien Olaf Tryggvason d'évangéliser le pays, s'expriment en l'an 999 ou 1000 lors de la session de l'Alþing<ref group=H name=p33>Modèle:P..</ref>. Le diseur de loi païen Þorgeir Þorkelsson est chargé de prendre la décision, et, le lendemain, il annonce au rocher de la loi que l'Islande devient chrétienne, mais que les anciennes traditions sont conservées et que le culte païen peut être exercé en privé<ref group=H name=p34>Modèle:P..</ref>. La première église de Þingvellir est construite peu de temps après<ref group=U name=pp40-45>Modèle:Pp..</ref>. Elle est, semble-t-il, assez grande et richement ornée, gage de son importance<ref group=U name=pp40-45/>. Dès lors, c'est ici que se tient le conseil en cas de mauvais temps<ref group=U name=pp29-32/>. Juste à côté de l'église se trouve la demeure de l'évêque de Skálholt, qui dirige le conseil à partir de la christianisation<ref group=U name=pp40-45/>.

En périphérie des sessions de l'Alþing, Þingvellir devient un lieu plein de vie pendant ces deux semaines, avec probablement 500 fermiers sur les 4 000 que compte l'île<ref group="A" name=centre/>. Il y a aussi des tanneurs, des brasseurs, des marchands, des clowns<ref group="A" name=centre/>. Durant ces deux semaines, Þingvellir devient une sorte de capitale<ref group="A" name=centre/>. En particulier, le site tient une place très importante dans la culture médiévale islandaise<ref group=U name=pp36-38/>. Les habitations de l'époque sont construites avec des murs en pierre et tourbe, typiquement dans un style de maisons longues vikings<ref group=U name=pp17-21>Modèle:Pp..</ref>.

La domination étrangère

À partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais surtout dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Incise, l'Alþing commence à perdre son influence à cause d'importants conflits entre les différents chefs<ref group=U name=pp33-35/>. En parallèle, la puissance du royaume norvégien s'accroît considérablement et les Norvégiens considèrent que l'Islande tombe d'une façon ou d'une autre sous leur autorité, étant les principaux colonisateurs<ref group=U name=pp33-35/>. Ainsi, en 1262, les principaux chefs prêtent allégeance au roi norvégien et signent le Vieux Pacte (Gamli sáttmáli) : l'Islande doit donc payer des taxes à la Norvège en échange de sa protection, mais reste maîtresse de ses lois<ref group=U name=pp33-35/>. En 1281, après de longs débats à l'Alþing, le texte de loi final, le Modèle:Lang, liant les deux pays, est accepté, puis modifié en 1294<ref group=U name=pp36-38>Modèle:Pp..</ref>. Bien que l'Alþing continue à être tenu, une partie de ses anciens pouvoirs est maintenant dans les mains du roi norvégien, en particulier le pouvoir judiciaire et exécutif<ref group=U name=pp36-38/>. De plus, progressivement, la structure administrative change, et en particulier une grande partie des participants de l'Alþing est maintenant nommée par le roi, tels que l'homme de loi (Modèle:Lang), remplaçant le diseur de loi<ref group=U name=pp36-38/>.

Une petite mare dans un torrent, dans un paysage rocheux.
La mare des noyées, dans l'Öxará.

À partir de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la Norvège rejoint la Suède et le Danemark dans l'Union de Kalmar et le pouvoir se concentre officieusement entre les mains du Danemark<ref group=U name=pp36-38/>. Ceci réduit de nouveau considérablement le pouvoir de l'Alþing, même si ce dernier peut encore créer quelques lois<ref group=U name=pp36-38/>. En 1564, la loi dite du grand jugement (Modèle:Langue) est adoptée en Islande, qui en particulier augmente les sanctions pour différents crimes moraux<ref group=A name=court>Modèle:Lien web.</ref>. Si le passage sous le gouvernement norvégien et le Modèle:Lang avaient déjà introduit les châtiments corporels à Þingvellir, cette nouvelle loi les rend bien plus fréquents<ref group=A name=court/>. Plusieurs toponymes du parc témoignent de cette violence, tels que Modèle:Citation (Modèle:Langue), dans la rivière Öxará près du site du parlement, où les femmes adultères étaient noyées (pour un crime similaire, les hommes étaient décapités)<ref group=U name=placenames>Appendice II. b.</ref>,<ref group=A name=court/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Finalement, en 1662, les quelques pouvoirs restants à l'Alþing disparaissent à leur tour, l'État libre islandais étant soumis à l'absolutisme danois<ref group=U name=pp36-38/>. Les lois sont alors seulement annoncées aux Islandais à Þingvellir et quelques jugements y sont prononcés<ref group=U name=pp36-38/>. Parachevant le déclin, d'importants séismes détruisent en partie le site de l'assemblée en 1798 ; l'Alþing est transféré à Reykjavik, puis dissout 2 ans plus tard<ref group=U name=pp36-38/>.

Þingvellir, symbole du nationalisme islandais

Modèle:Article connexe

Peinture de la ferme de Þingvellir dans le paysage de la plaine.
Peinture de Þingvellir par Þórarinn Þorláksson.

Þingvellir reste un lieu calme, loin des chemins battus pour quelque temps<ref group="A" name=indepdt>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Mais, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le site devient un symbole pour le mouvement national romantique et indépendantiste islandais<ref group=U name=pp40-45/>. Un des héros nationaux de ce mouvement est le poète Jónas Hallgrímsson, qui, dans un poème publié en 1835, raconte que l'âme et l'esprit de l'Islande reposent à Þingvellir<ref group=U name=pp40-45/>. Un grand nombre d'artistes peignent les paysages de la plaine, tels le Français Auguste Mayer en 1836, le Danois Emanuel Larsen en 1846 et l'Anglais William Gershom Collingwood en 1897<ref group=U name=pp40-45/>. Certains nationalistes militent pour rétablir l'Alþing dans la plaine, qui est, selon eux, le seul site où les dirigeants pourraient être investis de la conscience nationale<ref group=U name=pp40-45/>. En 1843, par décret, le roi danois rétablit l'Alþing, mais à Reykjavik, et sans aucun pouvoir<ref group="A" name=indepdt/>. Dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, des représentants politiques de tout le pays se réunissent régulièrement à Þingvellir pour organiser le mouvement d'indépendance<ref group="A" name=indepdt/>. Lors de la première réunion en 1848, une pétition est signée demandant au roi de restaurer les droits de l'Assemblée nationale islandaise<ref group="A" name=indepdt/>. Il y a au total 25 réunions de ce type jusqu'en 1907<ref group=U name=pp9-10>Modèle:Pp..</ref> et elles contribuent à imposer à nouveau la plaine comme lieu de rassemblement des Islandais<ref group="A" name=indepdt/>. Ainsi en 1874 est organisé le festival national, commémorant le millénaire de la colonisation de l'île<ref group=U name=p46>Modèle:P..</ref>. À cette occasion, le roi danois accorde à l'Islande sa propre constitution, redonnant le pouvoir à l'Alþing<ref group=U name=p46/>. Ceci marque un des premiers pas vers l'indépendance islandaise.

Dès les premières discussions sur la conservation de la nature en Islande, Þingvellir est mentionné comme l'un des sites méritant protection<ref group=A name=NPhistory>Modèle:Lien web.</ref>. En particulier, en 1907, Matthias Þórðarson, antiquaire national, mentionne le site et les dégâts qui avaient déjà été causés par la construction de la route dans la faille Almannagjá<ref group=A name=NPhistory/>. En 1913, l'enseignant Guðmundur Davíðsson publie un article où il demande à son tour une protection du site sur le modèle des parcs nationaux américains<ref group=A name=NPhistory/>. Cet article lance le débat officiel<ref group=A name=NPhistory/> et en 1928, l'Alþing déclare Þingvellir Modèle:Citation<ref group=M name=p4>Modèle:P..</ref>. Cette décision prend effet en 1930, pour commémorer le millénaire de la création de l'Alþing, et le site devient donc le premier parc national d'Islande<ref group=M name=p4/>,<ref group=U name=p46/>. Un grand festival est tenu dans la plaine : entre 30 000 et Modèle:Unité sont réunies, ce qui représente une proportion considérable de la population islandaise<ref group="A" name=festival>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, le jour d'anniversaire de la naissance de Jón Sigurðsson, héros du mouvement indépendantiste islandais<ref group=A name=NPhistory/>, un nouveau festival est organisé à Þingvellir, au cours duquel est déclarée la fin de l'union de l'Islande avec le Danemark et la fondation de la république islandaise<ref group=U name=p46/>. L'Alþing se réunit alors au rocher de la loi et déclara la nouvelle constitution islandaise<ref group=U name=p46/>. Depuis, Þingvellir est resté un symbole pour l'Islande et des manifestations s'y tiennent régulièrement. En 1974, les Islandais y commémorent les Modèle:Unité de la colonisation de l'île<ref group="A" name=festival/>. Puis le Modèle:Date, le cinquantenaire de la république islandaise est célébré à Þingvellir<ref group="A" name=festival/>. Enfin, en 1999-2000, Þingvellir voit se dérouler un festival à l'occasion des mille ans de l'adoption du christianisme par l'Islande<ref group="A" name=festival/>. En parallèle, la taille du parc est augmentée à plusieurs reprises, tout d'abord dans les années 1950, puis une petite extension en 1998 pour atteindre Modèle:Unité<ref group=U name=iucn>Évaluation technique de l'UICN.</ref>. En 2004, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO avec ces dimensions<ref name="unesco">Modèle:Lien web.</ref>. Cependant, la même année, le parc est étendu à Modèle:Unité<ref group=M name=p5/> et l'extension du site du patrimoine mondial afin de correspondre aux frontières du nouveau parc est proposée en 2011 à l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Héritage culturel

Toponymie

Si la plaine n'accueille plus le parlement depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la toponymie a conservé cet héritage historique, donnant ainsi des informations précieuses sur la vie et les activités dans Þingvellir. Le nom de nombreux lieux rappelle la présence de l'assemblée, à commencer par le nom même de la plaine Modèle:Lang qui signifie « plaines du parlement » (thing désignant une assemblée)<ref group=U name=placenames/>. Le nom était initialement au singulier « plaine du parlement » (Modèle:Langue ou Modèle:Langue en vieux norrois) et cette forme existe encore bien que moins courante que la forme plurielle<ref group=U name=placenames/>,<ref name=archeology>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce nom n'est pas unique, et de nombreux sites vikings à travers le monde ont un nom similaire, tels que Tingvoll en Norvège, Tynwald dans l'île de Man, et Dingwall ou Tingwall qui apparaissent dans plusieurs îles Britanniques et en Écosse<ref name=archeology/>. Plusieurs autres noms se réfèrent à l'assemblée, tels que Modèle:Langue (« rocher de la loi »), Modèle:Langue (« la gorge/faille de tous les hommes »)<ref group=U name=placenames/>. Plusieurs noms révèlent aussi les châtiments corporels infligés sous la domination danoise, tels que Modèle:Langue (« mare des noyés »), Modèle:Langue (« gibet »), Modèle:Langue (« îlots aux fouets »)<ref group=U name=placenames/>. Plusieurs points étaient aussi utilisés pour indiquer l'heure selon la position du Soleil vu depuis le bâtiment de ferme de Þingvellir, tels que Modèle:Langue (« la vallée de 9h ») ou Modèle:Langue (« le rocher de 18h »)<ref group=U name=placenames/>. Enfin, beaucoup de noms de lieux désignent les cabanes et le nom ou le rôle de leur occupant tels que Modèle:Langue (« la cabane de Njáll »), Modèle:Langue (« la cabane des gens de Mosfell ») ou encore Modèle:Langue (« la cabane du gouverneur »)<ref group=U name=placenames/>.

Site de l'assemblée

Carte détaillée du site.
Carte du site de l'ancienne assemblée de Þingvellir.

Þingvellir compte de nombreuses reliques de son histoire, en particulier en lien avec les rassemblements annuels lors de la tenue de l'assemblée.

Une grande partie des traces historiques sont sous la forme de cabanes, qui sont environ une cinquantaine sur le site de l'Alþing<ref group=M name=p7/>. Cependant la plupart des structures sont en ruines, et leur quantité reflète mal la taille de ces rassemblements du fait que la plupart des participants séjournaient dans des tentes et ne laissaient donc que peu de traces dans le paysage<ref group=M name=p7/>. Ces cabanes étaient des abris les personnes de haut rang, mais aussi des bâtiments pour les tanneurs, les brasseurs et les cuisines<ref group=M name=p7/>. Elles étaient construites avec des murs en tourbe et en pierres et le toit était en toile, et selon le Grágás, les participants devaient ramener leur propre toile<ref group=U name=pp17-21/>. La tourbe résistait mal à l'épreuve du temps, et les cabanes devaient donc être reconstruites fréquemment<ref group=U name=pp17-21/>. Souvent, les matériaux étaient disponibles aux alentours, mais surtout, il y avait énormément de recyclage, les matériaux de la cabane précédente étant utilisés pour la reconstruction<ref group=M name=p7/>. Les sites les plus populaires finissaient donc par former des petits monticules, avec parfois trois ou quatre couches de ruines sous le bâtiment actuel<ref group=U name=pp17-21/>. Les fouilles de ces couches souterraines ne sont pas complètes, mais les résultats semblent indiquer que certaines remontent au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref group=U name=pp17-21/>. Les ruines que l'on observe aujourd'hui datent pour la plupart de la période finale de l'assemblée à Þingvellir, c'est-à-dire des {{#switch: XVIII

 | e | er | = 
   {{#switch: XVIII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}<ref group=M name=p7/>.

Ruine avec un panneau explicatif près d'une faille.
Ruines de la cabane de Snorri à proximité du Modèle:Lang.

La majeure partie des ruines de cabanes se situe sur la plaine sous Hallurinn (la pente), à l'est de la faille Almannagjá, où elles sont concentrées dans une zone d'environ Modèle:Unité × Modèle:Unité<ref group=M name=p8>p. 8.</ref>. On peut distinguer la présence de couches avec des ruines plus anciennes sous les ruines actuelles<ref group=M name=p8/>. C'est en particulier dans cette zone que se trouvent les ruines du Modèle:Lang (conseil des lois)<ref group=M name=p8/>. Au sommet de la pente se trouve une structure artificielle, que les historiens supposent être le Modèle:Lang<ref group=M name=p8/>. Au sein même de la faille Almannagjá se trouve un deuxième groupe de ruines de cabanes, plus récentes<ref group=M name=p8/>. Près de l'église se trouvent quelques ruines de cabanes, appelées Modèle:Lang (les cabanes de l'évêque), utilisées par les membres du clergé<ref group=M name=p8/>. La cabane de l'évêque est la plus grande des ruines du site, mesurant Modèle:Unité × Modèle:Unité, et aussi l'une des plus anciennes, datant de l'époque de l'État libre<ref group=U name=pp22-28>p. 22-28.</ref>,<ref group=A name=assembly>Modèle:Lien web.</ref>. Enfin, sur Modèle:Lang (le cou), le détroit rocheux entre Flosagjá et Nikulásargjá, se trouvent d'autres structures artificielles qui correspondent peut-être au Modèle:Lang initial<ref group=U name=pp17-21/>.

Paysage agricole

Petit bâtiment blanc à toit vert avec cinq pignons, et une église aux couleurs similaires plus en arrière.
La ferme et l'église de Þingvellir.

En plus des sites directement liés à l'assemblée, Þingvellir préserve un paysage agricole islandais des {{#switch: XIX

 | e | er | = 
   {{#switch: XIX
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini siècle
 | 
   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles

}}

}}, c'est-à-dire antérieur à la mécanisation<ref group=M name=p8/>. Dispersés sur la surface du site, on trouve des maisons, des annexes et des enclos à moutons, entourés par de petits terrains agricoles<ref group=U name=icomos>Évaluation de l'ICOMOS.</ref>. Les terrains à l'extérieur de la ferme étaient utilisés pour la pâture<ref group=U name=icomos/>.

La ferme de Þingvellir (Modèle:Langue), située près de l'église, non loin du site du parlement, a probablement toujours été située à l'emplacement actuel, et la plus ancienne mention historique date de 1678<ref group=U name=pp17-21/>. Le bâtiment était initialement en pierre et tourbe, comme la plupart des constructions islandaises de l'époque, mais fut reconstruit en bois en 1880<ref group=U name=pp17-21/>. Le bâtiment actuel en béton date de 1928, pour les célébrations du millénaire du parlement, et fut étendu en 1974<ref group=U name=pp17-21/>. Il fut construit par Guðjón Samúelsson, et se veut une adaptation aux matériaux contemporains du style traditionnel de fermes à pignons<ref group=U name=pp17-21/>. De nos jours, le bâtiment est une maison de campagne pour le premier ministre du pays<ref group=U name=icomos/>. L'église elle-même fut construite dès l'adoption de la religion chrétienne<ref group=U name=pp17-21/>. L’Heimskringla décrit comment le roi Olaf II de Norvège fit envoyer du bois en Islande pour permettre la construction du premier édifice<ref group=U name=pp17-21/>. Le bâtiment actuel, vraisemblablement plus petit que les bâtiments initiaux<ref group=U name=icomos/> et très sobrement décoré, date de 1858-59 et la tour fut ajoutée en 1907<ref group=U name=pp17-21/>.

Outre la ferme de Þingvellir, on compte, sur l'ensemble du site classé au patrimoine mondial, les fermes de Arnarfell, Böðvarshóll, Grímsstaðir, Hrauntún, Skógarkot et Vatnskot ainsi que la ferme d'estive de Fornasel, la chapelle de Hrafnabjörg et le bâtiment Þórhallsstaðir, la maison du brasseur de Þingvellir<ref group=U name=pp17-21/>. Si la plupart datent du {{#switch: ou

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle

}}, plusieurs ont des origines plus anciennes, en particulier Grímsstaðir qui est mentionnée dans la saga Harðar saga ok Hólmverja, celle-ci racontant des événements censés s'être déroulés au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref group=U name=pp17-21/>. Comme pour l'assemblée, les bâtiments étaient probablement construits sur les ruines des précédents, et dans l'ensemble, le schéma d'occupation des sols remonte probablement à l'époque de la colonisation<ref group=U name=icomos/>. La ferme de Vatnskot, près du lac, fut la dernière ferme du site UNESCO à avoir été abandonnée, ayant été occupée jusqu'aux années 1960<ref group=U name=pp17-21/>. Les ressources terrestres y étaient très limitées, mais la pêche constituait une ressource complémentaire importante<ref group=U name=pp17-21/>.

Historique des recherches archéologiques

Dessin d'un petit bâtiment.
Dessin de Snorrabúð par Sigurður Guðmundsson (1878).

Il existe plusieurs descriptions du site de Þingvellir alors qu'il était encore utilisé, l'un d'elles datant du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, décrivant le conseil des lois et 18 cabanes, et plusieurs cartes du site datant de la fin du siècle<ref group="U" name="pp22-28" />. Les recherches archéologiques quant à elles débutèrent dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec Sigurður Guðmundsson<ref name=archeology/>, artiste et passionné d'archéologie, puis en 1880 avec les premières fouilles menées par Sigurður Vigfússon, pionnier de l'archéologie en Islande<ref group="U" name="pp22-28" />. Ce dernier s'intéressa en particulier aux structures de Spöngin, découvrant une structure circulaire à proximité de ce qu'il interprétait comme le Lögberg historique, et un mur en tourbe<ref group="U" name="pp22-28" />. Il fit quelques fouilles dans les ruines de plusieurs cabanes dont la cabane de l'évêque (Biskupabúð), qui avait une structure très similaire aux maisons longues vikings, ainsi que Njálsbúð et Snorrabúð<ref group="U" name="pp22-28" />. Enfin, il étudia la structure de Lögberg, au sommet de Hallurinn, et trouva en particulier une épaisse couche de cendres sous la structure artificielle, révélant que le site était utilisé avant la construction de cette plateforme<ref group="U" name="pp22-28" />. Une seconde série de fouilles, plus extensive, commença en 1920 et s'étala jusqu'en 1945, sous la direction de Matthías Þórðarson<ref group="U" name="pp22-28" />. En 1957, alors qu'un câble électrique était installé à travers le champ de lave, un objet décrit comme l'extrémité d'une crosse épiscopale en T fut découvert, ce qui motiva une fouille locale<ref group="U" name="pp22-28" />.

Mais l'archéologie moderne ne commence qu'entre 1986 et 1992 avec un recensement total de tous les vestiges visibles sur le site, révélant un site beaucoup plus étendu et complexe qu'envisagé précédemment<ref name=archeology/>. Ces recherches montrent aussi que les changements du paysage du site dans le passé, en particulier le cours de la rivière, peuvent potentiellement compliquer la tâche des archéologues<ref name=archeology/>. Ces travaux forment la base du rapport envoyé à l'UNESCO pour l'inscription au patrimoine mondial<ref name=archeology/>. Plusieurs recherches ont eu lieu depuis, en particulier entre 1998 et 2005 par l'Institut d'archéologie (Modèle:Lang) et le musée national d'Islande (Modèle:Lang)<ref name=archeology/>. Ces recherches mettent au jour des structures plus anciennes souvent bien plus vastes que les structures plus récentes qui les ont remplacées, conséquence de la diminution historique de l'influence de l'Alþing<ref name=archeology/>.

Gestion et protection

Fichier:Þingvellir 2006.JPG
Vue de la partie centrale du parc national de Þingvellir depuis le rebord sud-ouest du horst : au premier plan, le graben des Þingvellir et la Öxará dominés à droite par la Hrafnabjörg, à gauche par l'Ármannsfell ; au dernier plan à gauche se trouve le Skjaldbreiður.

Modèle:Infobox Aire protégée Modèle:Infobox Patrimoine mondial Le parc national de Þingvellir est géré par la commission Þingvellir (Modèle:Lang), un organisme dépendant du gouvernement islandais<ref group=M name=p5/>.

La gestion du parc est fondée sur une division en zones, permettant de concilier la protection de la nature et du patrimoine historique avec le tourisme<ref group=M name=p12>Modèle:P..</ref>. Le champ de lave couvert de bouleaux constitue la plus vaste zone du parc<ref group=M name=p12/>. Aucune infrastructure n'y est autorisée, sauf les sentiers qui sont entretenus, et certains doivent être modifiés pour permettre l'accès aux personnes à mobilité réduite<ref group=M name=p13>Modèle:P..</ref>. Les forêts de conifères sont confinées et la végétation de bouleaux éventuellement encouragée pour reconstituer l'écosystème originel<ref group=M name=p13/>. À Arnarfell, un effort est fait pour limiter les effets de l'érosion des sols, en particulier par la restauration de la végétation originelle<ref group=M name=p16>Modèle:P..</ref>. Les rives du lac constituent une autre zone considérée sensible ; des infrastructures (parking et sentiers) peuvent y être aménagées dans l'objectif d'accueillir les touristes et donc minimiser les altérations du paysage<ref group=M name=p13/>. Sur le lac, la pêche est autorisée tout comme la navigation avec des bateaux non motorisés<ref group=M name=p16/>. La zone de Leirar, regroupant les principales infrastructures touristiques, est considérée comme un site non fragile et d'éventuelles extensions de ces infrastructures sont donc possibles<ref group=M name=p13/>. Il en va de même pour le site de Hakið, situé en haut de la faille, à la condition qu'aucune infrastructure ne puisse être visible depuis le site du parlement<ref group=M name=p15>Modèle:P..</ref>. Au niveau du site du parlement, les bâtiments historiques sont entretenus afin de conserver leur aspect d'origine<ref group=M name=p14>Modèle:P..</ref>. Les activités agricoles des quelques fermes en activité subsistant au sud-ouest du parc sont permises, mais leur impact sur la nature est surveillé<ref group=M name=p17>Modèle:P..</ref>.

Le parc national de Þingvellir a été créé en 1930 par une loi adoptée par l'AlÞing deux ans plus tôt<ref group="A" name="thingvellir-protection">Modèle:Lien web.</ref>. En 2004, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO selon les critères (iii) et (vi)<ref name="unesco"/> :

La commission Þingvellir travaille en collaboration avec d'autres projets : THING Project, qui regroupe les principaux things en Europe du Nord<ref group="A" name="thing-project">Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Lang, dans le cadre de la surveillance du lac Þingvallavatn<ref group="A" name="Thingvallavatn-monitoring">Modèle:Lien web.</ref>, et Modèle:Lang pour l'aspect historique des Þingvellir<ref group="A" name="saga-trails">Modèle:Lien web.</ref>.

Tourisme

Plongeur dans des eaux bleues au cœur d'une faille.
Plongée dans les eaux transparentes de Silfra.

Þingvellir est l'un des sites les plus visités d'Islande<ref group="M" name="p18">Modèle:P..</ref>. Avec la chute Gullfoss et le champ géothermique de Geysir dans la vallée Haukadalur, ils forment le Cercle d'or, le circuit le plus populaire du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ainsi, environ deux tiers des touristes étrangers qui viennent en Islande visitent Þingvellir<ref group="M" name="p18"/>, et au total, en 2014 environ Modèle:Unité ont visité le parc national, principalement durant les mois estivaux<ref group=M name=p6/> avec tout de même Modèle:Nombre en hiver<ref name=stats2014>Modèle:Article.</ref>. Ceci représente une augmentation de 77 % par rapport à 2004<ref name=stats2014/>.

Le site est accessible par la route 36, et est relié à Gullfoss et Geysir par la route 365<ref group=M name=p6/>. Quatre parkings permettent de se garer et de joindre le réseau extensif de sentiers<ref group=M name=p6/>. Plusieurs longs sentiers permettent aussi d'accéder à la plaine directement à pied, le plus connu étant Leggjabrjótur qui lie le site au Hvalfjörður<ref group=M name=p6/> et en particulier la cascade de Glymur. Plusieurs possibilités sont disponibles pour passer la nuit. Près du site du parlement se situe le principal terrain de camping, un plus petit se situe à Vatnskot près du lac et un autre à Skógarhólar principalement pour les visiteurs à cheval<ref group=M name=p6/>,<ref group=M name=p7/>. Enfin, le site disposait d'un hôtel, appelé Valhöll, fondé en 1899 et déplacé à sa position actuelle en 1929<ref group=M name=p7/>, mais il est détruit par un incendie en 2009<ref>Modèle:Article.</ref>. Deux centres d'information sont disponibles dans le parc, le centre des visiteurs situé à Hakið près du site du parlement et le centre d'information à Leirar plus au nord<ref group=M name=p6/>. La plupart des touristes visitent la zone du parlement, là où le réseau de sentiers est le plus dense<ref group=M name=p6/>. Le paysage d'Islande étant très sensible, il est demandé de ne pas sortir des sentiers<ref group=M name=p6/>.

Les activités touristiques sont très diverses<ref group=M name=p19>p. 19.</ref>. Une partie des touristes vient sur le site principalement pour son caractère historique, visitant en particulier le site du parlement<ref group=M name=p19/>. Mais pour beaucoup de touristes islandais ou étrangers, les activités de plein air sont un élément important de la visite du parc<ref group=M name=p19/>. Celles-ci incluent entre autres la randonnée pédestre et équestre, le cyclotourisme, l'observation de l'avifaune, la plaisance et la pêche sur le lac ; ainsi que la plongée<ref group=M name=p19/>, en particulier à Silfra qui est l'un des sites de plongée les plus populaires d'Islande<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Modèle:Références

Modèle:Références

Modèle:Références

Modèle:Références

  • Autres références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets Modèle:Catégorie principale

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail Modèle:Méta bandeau{{#ifeq:|| {{#if:||}} |}}{{#if:||{{#switch:136654425

 |oldid=
 |XXXXXX=
 |XXXXXXX=
 |XXXXXXXX=
 |#default={{#if:136654425||}}
 }}

}}