Abdullah Gül
Abdullah Gül, né le Modèle:Date de naissance à Kayseri (Turquie), est un économiste et homme d'État turc, cofondateur du Parti de la justice et du développement (AKP) et président de la république de Turquie de 2007 à 2014.
D'obédience islamiste, il est élu pour la première fois député en 1991, sous les couleurs du Parti du bien-être (RP), formation remplacée par le Parti de la vertu (FP). Continuellement réélu à partir de 1995, il contribue à la fondation de l'AKP avec Recep Tayyip Erdoğan, dont il devient le bras droit.
Après la large victoire de son parti aux élections législatives du Modèle:Date, Gül est nommé Premier ministre et forme un gouvernement islamo-conservateur auquel succède, moins d'un an plus tard, un nouvel exécutif dirigé par Erdoğan, qui le désigne ministre des Affaires étrangères.
À l'issue d'un scrutin laborieux, Abdullah Gül est élu président de la république de Turquie le Modèle:Date. Son septennat, le dernier d'un président élu par un collège de grands électeurs, s'achève le Modèle:Date.
Très critiqué dans l'exercice de ses fonctions par les défenseurs de la laïcité en Turquie, qui lui reprochent ses convictions islamistes, il a promulgué plusieurs lois controversées adoptées par son parti tout en entretenant, à partir de l'année 2013, des relations de plus en plus tendues avec Recep Tayyip Erdoğan, qui lui a succédé à la présidence de la République.
Biographie
Originaire de Cappadoce, Abdullah Gül naît le Modèle:Date-, jour du vingt-séptième anniversaire de la proclamation de l'indépendance turque, à Kayseri. Son père, Ahmet Hamdi Gül, est un mécanicien de l'aviation, tandis que sa mère, Adviye Satoğlu, est femme au foyer.
Formation et carrière professionnelle en Turquie et à l'étranger
Abdullah Gül étudie les sciences économiques à l'université d'Istanbul, dont il sort diplômé en 1971. Durant ses études universitaires, il séjourne pendant deux ans à l'université d'Exeter, au Royaume-Uni ; c'est au cours de cette période qu'il adhère à la Fédération des sociétés étudiantes islamiques (Federation of Student Islamic Societies), une congrégation islamique rassemblant des étudiants favorables à l'émanation d'un islamisme politique.
Parallèlement, il épouse Hayrünnisa Özyurt, de quatorze ans sa cadette, et alors âgée de 16 ans, le Modèle:Date- ; de ce mariage naissent trois enfants prénommés Ahmet, Kübra et Mehmet<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fort de son doctorat en sciences économiques, il travaille comme économiste à l'Islamic Development Bank de Djeddah, en Arabie saoudite, entre 1983 et 1991 ; cette même année, il devient professeur associé d'économie internationale.
Carrière politique
Élu député en 1991 pour le Refah Partisi (Parti du Bien-être) dont il devient en 1993 le vice-président, chargé des Affaires étrangères, réélu député en 1995, il reste membre de la commission des Affaires étrangères et devient, de 1996 à 1997, ministre d'État et porte-parole du gouvernement de Necmettin Erbakan. Il est réélu une Modèle:3e pour le Parti du Bien-être en 1999, malgré la dissolution de ce parti en 1998. Il crée alors le Parti de la vertu (en Modèle:Lang-tr) en 1999 et, à sa dissolution en 2001, il adhère à l'AKP (Parti de la justice et du développement).
De 1992 à 2001, il est membre de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. En 2001, il est décoré de la Médaille pour le Mérite du Conseil de l'Europe et devient associé honoraire de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.
Fondateur de l'AKP
En août 2001, il est un des membres fondateurs du Parti de la justice et du développement (AKP).
Premier ministre
Réélu encore une fois dans le collège électoral de Kayseri le Modèle:Date-, il est choisi comme Premier ministre en raison de l'inéligibilité du président général de l'AKP, Recep Tayyip Erdoğan.
Ainsi, de Modèle:Date- à Modèle:Date-, Abdullah Gül occupe le poste de Premier ministre, tandis que qu'Erdoğan est considéré comme le dirigeant de fait du gouvernement, faisant la tournée des capitales européennes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce dernier étant élu lors d'une élection partielle, il démissionne en sa faveur et celui-ci lui succède au poste de Premier ministre<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Chef de la diplomatie
Modèle:Référence nécessaire, malgré les partis politiques dans lesquels il a milité pendant sa carrière politique, responsable des réformes démocratiques nécessaires à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, il a joué un rôle de première importance comme ministre des Affaires étrangères, de 2003 à 2007, du Modèle:59e (dont il est également vice-Premier ministre), notamment dans les discussions sur la réunification de Chypre.
Il fait partie des signataires de la Constitution pour l'Europe en tant que représentant d'un pays candidat.
Président de la république de Turquie
Abdullah Gül est le candidat de l'AKP lors de l'élection présidentielle de 2007 après le désistement le 24 avril du Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, lors d'un discours au Parlement. Lors du premier tour (l'élection est organisée au Parlement, le président de la République étant élu par les députés), Gül reçoit 357 voix sur les 367 qui lui étaient nécessaires (deux-tiers des voix)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} EU warns Turkish army over vote, BBC News, 28 avril 2007</ref>. L'armée turque tient alors une conférence de presse concernant les risques que font porter les partis islamistes à la laïcité du pays<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Extraits de la conférence de presse, 28 avril 2007</ref>.
Le dimanche Modèle:Date-, après l'échec du deuxième tour de scrutin car l'opposition a boycotté le vote, il décide de se retirer<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Turquie: Abdullah Gül retire sa candidature à la présidence, 20 minutes, 6 mai 2007</ref>.
Le Modèle:Date-, à la suite du troisième tour du scrutin réalisé au parlement, Abdullah Gül est déclaré Modèle:11e de la République avec 339 voix<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Turquie: l'islamiste modéré Abdullah Gul a été élu président de la République à la majorité absolue, Télévision suisse romande, 28 août 2007</ref>. Il prête serment immédiatement.
Le Modèle:Date-, à l'occasion du match de football Turquie-Arménie comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2010, Abdullah Gül a accepté l'invitation du président arménien Serge Sargsian de se rendre à Erevan pour assister au match. C'est la première visite d'un dirigeant turc en Arménie depuis son indépendance. La Turquie a fermé ses frontières avec l'Arménie depuis 1994 en soutien à l'Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabagh. L'Union européenne, au travers de sa présidence française, accueille positivement ce geste de rapprochement<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le Modèle:Date-, le président Abdullah Gül reçoit le prix Chatham House pour sa contribution à l'amélioration des relations internationales<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, le président turc effectue une visite d'État en Iran, événement qui coïncide avec les manifestations sur place.
À partir de 2013, des divergences entre Gül et Erdoğan commencent à apparaître, notamment au sujet de la politique étrangère<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, il appelle la police à se retirer de la place Taksim<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est parfois présenté comme étant proche du prédicateur Fethullah Gülen, rival d'Erdoğan<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, il critique les mesures prises par le gouvernement durant un scandale de corruption<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, il critique le blocage de Twitter par le gouvernement<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le même mois, il exclut de devenir Premier ministre d'Erdoğan en cas d'élection de celui-ci à la présidence<ref>https://www.challenges.fr/monde/abdullah-gul-exclut-un-modele-poutine-medvedev-en-turquie_158874</ref>.
Après la présidence
En 2014, à la fin de son mandat, il redevient adhérent de l'AKP<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, dans un livre, un ex-conseiller de Gül affirme que c'est Erdoğan qui a empêché le retour de celui-ci au pouvoir<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, il refuse de soutenir le référendum constitutionnel turc de 2017 instituant un régime présidentiel<ref name=opp/>. En Modèle:Date-, il se dit favorable à ce que les journalistes inculpés ne soient pas placés en détention provisoire<ref>Modèle:Lien web</ref>. En décembre de la même année, il critique un décret qui limoge, dans le cadre des purges suivant la tentative de coup d'État de 2016 en Turquie, des fonctionnaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, il critique un décret qui octroie une immunité aux civils ayant empêché la tentative de putsch<ref name=opp>Modèle:Lien web</ref>.
En Modèle:Date-, sa possible candidature à l'élection présidentielle turque de 2018 est évoquée<ref>Modèle:Lien web</ref>. En effet, pour Berk Esen, professeur associé à l'université Bilkent, Modèle:Citation<ref name=cand/>. Cependant, il ne Modèle:Citation<ref name=cand>Modèle:Lien web</ref>. Enfin, affirmant que leurs militants ne pourraient voter pour Meral Akşener, Sezai Temelli, président du Parti démocratique des peuples (HDP), affirme que celui-ci pourrait envisager de soutenir une telle candidature<ref name=cand/>. Le Modèle:Date-, il renonce à se présenter, invoquant le fait que l'opposition ne soit pas unie<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Décorations
- Noribbon Médaille Pro Merito Modèle:Tri1
- Spange des König-Abdulaziz-Ordens : Collier de l'ordre du roi Abdelaziz (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Order of the Bath UK ribbon : Chevalier grand-croix de l'ordre du Bain (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Medal10Astana : Médaille d'or d'Astana (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- PRT Order of Prince Henry - Grand Cross BAR : Grand-croix de l'ordre de l'Infant Dom Henrique (Modèle:Date-) Modèle:Pays
- Order of Independence (Qatar) - ribbon bar : Grand-cordon de l'ordre de l'Indépendante (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- ITA OMRI 2001 GC-GCord BAR : Chevalier grand-croix au grand cordon de l'ordre du Mérite de la République italienne (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Order of Mubarak the Great (Kuwait) - ribbon bar : Collier de l'Modèle:Lien (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Order of Valour : Grand-croix de l'ordre de la Valeur du Cameroun (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Ord.Nishan-i-Pakistan.ribbon : Modèle:Lien (Modèle:Date-) Modèle:Pays
- HUN Order of Merit of the Hungarian Rep (civ) 1class Collar BAR : Collier de l'ordre du Mérite hongrois (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- NLD Order of the Dutch Lion - Grand Cross BAR : Grand-croix de l'ordre du Lion néerlandais (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Ord.GoldenEagle-ribbon : Grand-cordon de l'ordre de l'Aigle royal (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Order of the Seraphim - Ribbon bar : Chevalier de l'ordre royal du Séraphin (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- GEO St-George Victory Order BAR : Grand-croix de l'ordre de la Victoire de Saint George (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Star of President Order (Turkmenistan) - ribbon bar : Médaille d'or du Président du Turkménistan (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Noribbon : Prix international Magtymguly Modèle:Flag
- St Olavs Orden storkors stripe : Grand-croix de l'ordre de Saint-Olaf (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- AZ Heydar Aliyev Order ribbon : Grand-cordon de l'ordre de Heydar Aliyev (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Ord.Lion.Nassau : Grand-croix de l'ordre de Mérite du grand-duché de Luxembourg (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- Ribbon bar of Order of the State of Northern Cyprus : Grand-cordon de l'Ordre national nord-chypriote (Modèle:Date-) Modèle:Flag
- KRG Order Danaker : Première classe de l'ordre de Danaker (Modèle:Date-) Modèle:Flag
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Bases
- Modèle:Dictionnaires
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site du président de la république de Turquie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site personnel d'Abdullah Gül
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Articles à propos d'Abdullah Gül sur le site de Turquie européenne
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dossier sur l'AKP sur le site de Turquie européenne