Abimael Guzmán

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Manuel Rubén Abimael Guzmán Reynoso, alias camarada Gonzalo, appelé aussi presidente Gonzalo, né le Modèle:Date de naissance à Mollendo (province d'Islay, région d'Arequipa) dans le sud du Pérou et mort en détention le Modèle:Date de décès à Callao (Pérou), est un terroriste, philosophe, professeur d'université, homme politique, révolutionnaire péruvien fondateur et haut dirigeant du parti communiste révolutionnaire Sentier lumineux (PCP-SL)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Murió Abimael Guzmán: Cabecilla del grupo terrorista Sendero Luminoso », sur rpp.pe, 11 septembre 2021.</ref>, qui provoque le conflit armé du pays entre 1980 et 2000, causant la mort et disparitions de plus de 70'000 péruviens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Biographie

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Affiche du Sentier lumineux célébrant cinq ans de guerre populaire, Abimael Guzmán tenant le drapeau adopté par le groupe révolutionnaire (1985).

Abimael Guzmán est le fils d'Abimael Guzmán Silva, un comptable de la classe moyenne qui a eu 6 enfants avec 3 femmes différentes, et de Berenice Reinoso Cervantes<ref name="Biografía de Abimael Guzmán (Su vida, historia, bio resumida)">Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère est morte alors qu'il avait cinq ans<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors, de 1939 à 1946 il part vivre avec ses oncles maternels, avant de se rendre avec son père dans la province de Callao<ref name="Biografía de Abimael Guzmán (Su vida, historia, bio resumida)" />. Après des études de philosophie, il devient professeur de philosophie à l'université d'Ayacucho, une région pauvre du Pérou. En dissidence du Parti communiste péruvien, il se tourna vers le maoïsme. Après un séjour de plusieurs mois en Chine, il démissionne de l'université en 1978, et entre dans la clandestinité pour fonder le Sentier lumineux, un mouvement politique et idéologique mixant des croyances allant du communisme à la mythologie inca<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui prône la lutte armée pour renverser l'État péruvien.

L'appellation de l'organisation vient d'une citation d’un auteur péruvien qui écrivit : « le marxisme-léninisme ouvrira le Sentier Lumineux jusqu'à la Révolution »<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Activité avec le Sentier Lumineux

À ses débuts, le Sentier Lumineux était limité aux cercles académiques des universités péruviennes. Cependant, à la fin des années 1970 , le mouvement est devenu un groupe subversif centré à Ayacucho . Le 17 mai 1980, le groupe proclame le début de la lutte armée contre l'État péruvien.

Sa première action a été de brûler des bulletins de vote à Chuschi , une ville proche d'Ayacucho, dans le but de s'introduire dans les premières élections organisées au Pérou depuis 1963 en raison de l'interruption de la démocratie par le gouvernement militaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En second lieu ils s'attaquent à des postes de télécommunication, des mairies et commissariats de police pour récupérer des armes pour pouvoir s'attaquer à des bâtiments officiels.

Par la suite, le Sentier Lumineux s'est agrandi pour contrôler de vastes territoires ruraux et pauvres dans le centre et le sud du pays, zones n'étant pas choisies au hasard ayant déjà été témoins dans les années 1960 d'une révolution populiste de gauche (matée par l'armée et la CIA) et grand lieu international de production de coca<ref>Modèle:Article.</ref>.

À noter aussi une présence dans des zones proches de la capitale Lima où ils ont perpétré de nombreuses attaques terroristes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le gouvernement ne les considère pas comme des ennemis politiques mais plutôt comme des délinquants, cela changera en 1982 quand le président Fujimori décréta l'état d'urgence dans certaines régions du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le but de la campagne armée du Sentier était de démoraliser, déstabiliser et de saper le gouvernement et le peuple péruviens afin de créer une situation propice à un coup d'État qui amènerait les terroristes au pouvoir.

Photo de Guzmàn et d'autres dirigeants du sentier lumineux.
Photo de Guzmàn et d'autres dirigeants du sentier lumineux.

Arrestation et jugement

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Maison située au 459, rue Varsovie dans le district de Surquillo où le chef du Sentier lumineux Abimael Guzman a été capturé par les forces du GEIN le Modèle:Date-.

Son organisation est à l'image de son fondateur : obsédée par le secret. Ainsi, entre 1977 et 1991, les autorités ne parviennent à mettre la main sur aucune photo ou vidéo de lui. En 1992, durant le premier gouvernement d'Alberto Fujimori, le Groupe spécial d'intelligence (Grupo Especial de Inteligencia - GEIN) de la Direction nationale contre le Terrorisme (DINCOTE) commence à chercher dans plusieurs résidences de Lima, suspectant que les terroristes les utilisaient comme refuge. Une des maisons surveillées, située dans le quartier aisé de Surquillo, est celle de la danseuse Maritza Garrido Lecca, qui y vivait supposément seule. Cependant, les agents du GEIN remarquent que les poubelles de cette maison contiennent beaucoup plus de déchets que ce qu'une seule personne peut produire. Surtout, ils découvrent des tubes de crèmes et de médicaments utilisés pour le traitement du psoriasis, une maladie de peau dont ils savent que Guzmán souffre. Le Modèle:Date, le GEIN fait irruption dans la maison. Au second étage, ils trouvent et arrêtent Abimael Guzmán, et huit autres dirigeants du Sentier Lumineux, dont Laura Zambrano et Modèle:Lien, cette dernière étant la compagne de Guzmán.Modèle:Référence nécessaire

Lors de la capture, la police saisit l'ordinateur de Guzmán, qui contient des documents révélant la composition de son armée, les armes dont le groupe dispose ainsi que la localisation de leurs bases dans chaque région du pays. Le Sentier lumineux compte alors Modèle:Nb, armés de Modèle:Nobr, Modèle:Nb, et Modèle:Nobr armes comme des grenades. Le gouvernement présente alors Guzmán comme un psychopathe et un délinquant commun, l'exposant publiquement devant tous les médias de communication dans une cage, vêtu d'un uniforme rayé blanc et noir<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Zonas donde se ha registrado actividad de Sendero Luminoso.png

En Modèle:Date, depuis sa prison, Guzmán propose, sous la pression du bras droit de Fujimori, Vladimiro Montesinos, un accord de paix entre les membres du Sentier lumineux encore dans la clandestinité et l'État péruvien, lequel ne se concrétise pas. Cette proposition a fait débat au sein des dirigeants du Sentier lumineux encore en liberté, certains s'estimant trahis par Guzmán, d'autres prenant cette déclaration comme un signe de la défaite du mouvementModèle:Référence nécessaire.

Abimael Guzmán est jugé par un tribunal militaire formé de juges masqués, afin de les protéger ainsi que leurs familles de représailles. À l'issue de ce procès de trois jours, il est condamné à la prison à perpétuité et incarcéré à celle de la base navale de Callao. En 2003, le Tribunal constitutionnel estime que le tribunal militaire est anticonstitutionnel et ordonne un nouveau procès devant des juridictions civiles. Le Modèle:Date commence le nouveau procès de Guzmán. Un scandale éclate après que Guzmán s'est servi de la présence de la presse internationale comme d'une vitrine pour son mouvement. Les trois juges nommés sont accusés en outre d'être trop cléments avec lui. Deux d'entre eux démissionnent. Un troisième procès est donc programmé. Il débute en Modèle:Date et condamne le Modèle:Date Guzmán à une peine de prison à perpétuité pour terrorisme, meurtres et autres crimes commis dans le cadre du conflit entre la guérilla maoïste du Sentier lumineux et les militaires, qui a coûté la vie à Modèle:Nb entre 1980 et 2000. Il est détenu à la prison de CallaoModèle:Référence nécessaire. En Modèle:Date-, sa demande de libération (Habeas Corpus) est refusée<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Abimael Guzmán meurt en prison le Modèle:Date- à Callao, des suites d'une pneumonie bilatérale<ref>Modèle:Article.</ref>. Le système judiciaire refuse à sa veuve Elena Iparraguirre, également emprisonnée à perpétuité, le droit de l'enterrer et ordonne son incinération afin qu'une tombe ne devienne pas un lieu de pèlerinage pour les partisans du Sentier lumineux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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