Abrus precatorius

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Abrus precatorius, en français Abrus à chapelet<ref name="tela">Modèle:Lien web.</ref>, Pois rouge ou Haricot paternoster, est une espèce d'arbustes grimpants de la famille des Fabaceae, à graines rouge et noir hautement toxiques.

Noms vernaculaires ou locaux

Cascavelle, liane réglisse, graine l'église, graine de jéquirity<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, zyé a krab (créole : « œil de crabe<ref name="tela"/> »)...azénoukoun (« œil de sorcier » en langue fon parlée au Bénin). "Ditso la djini" (œil du diable) aux Caraïbes<ref name="huat"/>.

Description

Cette liane est une plante grimpante dicotylédone ligneuse à feuilles caduques, qui peut atteindre 5 mètres en hauteur<ref name="huat">Modèle:Ouvrage.</ref> et 6 à 9 mètres de long<ref name="tela"/>. Elle forme de nombreuses tiges volubiles prenant pour support de grands arbres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les feuilles composées, alternes et paripennées, ont de 8 à 17 paires de folioles<ref name="huat"/> membraneuses, oblongues ou oblongues-obovales.
Les inflorescences sont Modèle:Refnec ; la corolle, avec un large étendard, est rose à pourpre, parfois blanches<ref name="huat"/>.
Les fruits sont des gousses qui souvent se mêlent, s'entortillent en grappe et renferment de 3 à 7 graines très dures<ref name="vergiat">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, d'abord roses puis écarlates avec une tache noire<ref name="huat"/> près du hile.

Confusion

La graine est aisément confondue avec celles de :

Répartition

La plante est originaire des régions tropicale de l'Ancien Monde (Afrique, Asie), d'Australie et d'îles du Pacifique. Son aire de répartition actuelle s'est élargie aux régions tropicales du Nouveau Monde, et on la trouve maintenant, notamment en Nouvelle-Calédonie, à Mayotte, à Madagascar, à l'île Maurice, à l'île de la Réunion, à Hawaï, en Amérique du Sud, au Suriname, en Floride et aussi aux Antilles<ref name="cabi.org">Modèle:Lien web.</ref>.

Constituants chimiques

Feuille

glycyrrhizine (5-10 %), protéines (26,7 %)<ref name="nicolas">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Partie aérienne

abruquinone A, B, D, E, F et G<ref>Modèle:Article.</ref> (voir « quinone »).

Graine

abrine, stéroïdes (stigmastérol, bêta-sitostérol), saponosides triterpéniques, acide abrique, acide gallique, Modèle:Lien, terpènes, sucres, alcaloïdes<ref name="nicolas"/>.

Toxicité et utilisations

Fichier:Masque ejumba Diola-Musée d'Angoulême (1).jpg
Utilisation des graines par les Diolas du Sénégal pour décorer un masque d'initiation.
Toxicité

La graine est hautement toxique. Elle contient de l'abrine, un ensemble de 5 glycoprotéines voisines de la ricine, qui en fait l'une des plantes les plus dangereuses au monde<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pour un enfant, croquer une seule graine peut être mortel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Modèle:Refnec, et Modèle:Refnec.

Médecine et consommation

L'abruquinone B est un antituberculeux, antiplasmodique et cytotoxique. L'abruquinone G est un antiviral et cytotoxique modéré. Les saponosides triterpéniques des parties aériennes présentent une activité anti-inflammatoire. Des extraits de tiges et de racines agissent en antiparasitaire contre les cestodes et les schistosomes<ref name="nicolas"/>. 1-Methyl-tryptophan est connu de longue date pour son action antitumorale, mais son fonctionnement reste inconnu. Une étude de 2018 en a déterminé le stéréoisomère potentiellement utile en immunothérapie<ref>Modèle:Article.</ref>.

L'abrine dans les graines servait autrefois pour traiter la conjonctivite granuleuse ou trachome. En Côte d'Ivoire, l'infusion de feuilles était utilisée contre les coliques et les feuilles hachées, en topique, pour guérir les conjonctivites et autres maux d'yeux<ref name="1900heckel302">Modèle:Article.</ref>. La plante entière fraîche ou séchée servait à traiter les affections des voix respiratoires (la toux, irritation de la gorge et des bronches)<ref name="mahe"/>.

En République démocratique du Congo, la plante entière (racines, tige et feuilles ensemble) est utilisée pour soigner les coliques abdominales des nouveau-nés<ref name="huat"/>. Les diarrhées infantiles sont traitées en donnant à boire l'eau dans laquelle on a écrasé des feuilles<ref name="vergiat"/>.

Modèle:Refnec.

Dans les Caraïbes, tiges et racines sont consommées comme équivalent de la réglisse<ref name="mahe"/>.

A Mayotte les feuilles entrent dans la composition d'un remède (qui inclut aussi Cissampelos pareira) contre le chagrin à la suite d'une perte<ref>Modèle:Article.</ref>.

Unité de mesure

Les graines, de par leur remarquable unicité de poids (1/10e de gramme), comme celles du caroubier, étaient utilisées en Afrique par les peuples Ashantis, Akan et du Ghana comme carat pour peser la poudre d'or. Cette pratique se répandit jusqu'en Inde. Elle donna naissance à une forme d'orfèvrerie raffinée, les graines ayant pour équivalent des poids à peser, représentant divers animaux ou objets, en fonction de l'atelier d'origine<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Abrus precatorius, threaded seeds.jpg
Collier de graines enfilées.
Instrument de musique

À La Réunion, les graines sont aussi utilisées dans le kayamb ou "caïambe"<ref name="huat"/>, instrument de musique rectangulaire fait de bambou creux, qu'on remue des mains pour avoir la "grainée" sonore de la danse maloya.

Chapelets et bijoux

Les graines sont utilisées entre autres pour la fabrication de chapelets, usage à l'origine du nom vernaculaire « haricot paternoster », de bijoux ou d'objets rituels. Si porter de tels bijoux ne présente normalement aucun danger<ref>Modèle:Article</ref>, il est toutefois vivement recommandé de s'abstenir de les mettre en bouche ou de les donner à de jeunes enfants<ref>Modèle:Article.</ref>. En Modèle:Date-, des bracelets de graines vendus au Royaume-Uni ont été retirés du marché après que des personnes ont présenté des symptômes d'empoisonnement<ref name="dailymail.co.uk">Modèle:Lien web.</ref>.

Références

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Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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