Acharnement thérapeutique

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L’acharnement thérapeutique, appelé « obstination déraisonnable » dans la législation médicale, désigne l'emploi de thérapies exagérément lourdes pour le patient, disproportionnées par rapport à l'amélioration attendue, le refus de cet acharnement pouvant potentiellement conduire à la mort. Il pose le problème du conflit entre la liberté du patient et les convictions, voire les intérêts financiers, du corps médical.

Dans certains pays, l'acharnement thérapeutique est interdit, car considéré comme contraire au respect du patient et de l'exigence de son consentement aux examens et aux soins.

Législation française

En France, l'interdiction de l'acharnement thérapeutique a été introduite dans le code de la santé publique par la loi Leonetti de 2005<ref>Modèle:Lien web (article abrogé le 2 février 2016).</ref>. En effet, selon un avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) en 2000, il témoigne d'Modèle:Citation<ref name="CCNE">Avis sur Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie - Comité consultatif national d'éthique (CCNE), 27 janvier 2000 Modèle:Pdf.</ref>. La loi Claeys-Leonetti du Modèle:Date- a précisé cette notion en modifiant l'article L1111-4 du code de la santé publique, qui concerne le refus des traitements, et en créant un article L1110-5-1 qui définit plus clairement l'obstination déraisonnable : Modèle:Citation.

Acharnement thérapeutique et euthanasie

Modèle:Article connexe La difficulté de la question du non-acharnement thérapeutique réside dans la limite avec l'euthanasie, qui est punie par la loi dans la plupart des pays. L'euthanasie désigne une pratique (action ou omission) dont l'objectif est de provoquer intentionnellement le décès d'une personne, en principe atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances intolérables, particulièrement par un médecin ou sous son contrôle. En France, la situation de Vincent Lambert, par exemple, a été qualifiée d'obstination déraisonnable par son médecin et par plusieurs décisions de justice, mais reste source de procédures judiciaires et de débats sociétaux depuis plusieurs années sur le fait de savoir si l'arrêt des traitements serait une euthanasie ou pas.

En France, le Code de déontologie médicale rejette l'acharnement thérapeutique, tout en préconisant les soins palliatifs<ref name="CCNE"/>. Ces derniers n'ont pas pour objectif de hâter le décès des patients mais de soulager la douleur, même si, pour ce faire, il arrive aux soignants d'user de doses d'analgésiques ou d'antalgiques qui risquent de rapprocher le moment du décès.

Le Danemark reconnaît un droit des malades à refuser un traitement<ref name="CCNE"/>.

Position de l'Église catholique

L'encyclique Evangelium vitae rappelle la doctrine de l'Église catholique sur la fin de vie. Elle reprend les distinctions précédentes et rejette l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique :

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Une distinction est ainsi tracée entre les « soins normaux » et les traitements médicaux. C'est ainsi que, dans un document approuvé par le pape Benoît XVI, la Congrégation pour la doctrine de la foi estime que l'alimentation et l'hydratation artificielles constituent Modèle:Citation<ref>Réponses aux questions de la Conférence Épiscopale des États-Unis concernant l'alimentation et l'hydratation artificielles - Site officiel du Vatican, Modèle:1er août 2007.</ref>, qui ne doit pas être interrompu par respect pour la dignité des patients.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

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Bibliographie

  • L'acharnement thérapeutique, Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Montréal, 1994, 41 p. Modèle:ISBN
  • L'acharnement thérapeutique : les comités d'éthiques hospitaliers, Centre Universitaire de Luxembourg, 1996, 88 p. Modèle:ISBN

Articles connexes

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