Agaricus bisporus

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Agaricus bisporus, l'Agaric bispore, est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Agaricaceae.

Rare à l'état sauvage, ce champignon est cultivé sous le nom de champignon de Paris ou champignon de couche<ref>Depuis la nouvelle réglementation européenne, la dénomination officielle est champignon de couche pour éviter des conflits sur l'origine régionale du produit. Gazette Scanormande de février 2007 {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>. C'est le champignon le plus cultivé en champignonnière car il est simple et rapide à cultiver. La plupart proviennent de Chine<ref>Statistiques de production des champignons {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}</ref>.

Les champignons de Paris ont des lamelles roses lorsque le champignon est jeune, puis brun-noir à noires en vieillissant. Le chapeau est rond, d'un blanc velouté qui se tache par la suite d'ocre ou de brun. Il est attaché au pied par un voile quand il est très jeune (on n'aperçoit pas ses lamelles) puis il s'ouvre en libérant un petit anneau. Il s'aplatit en vieillissant.

Ce champignon pousse à l'état naturel au début de l'été ou en automne sur les sols gras, le fumier, les jardins, dans les haies de cyprès, les pâtures, les cours, toujours hors des forêts. Agaricus bisporus existe à l'état sauvage sous le cyprès de Lambert (Cupressus macrocarpa) et d'autres conifères, sur débris végétaux, vieux mélange de paille et de crottin de cheval, dune en bordure d'océan, sous Tamaris, ProsopisModèle:Etc Son plus proche cousin est Agaricus subfloccosus. Agaricus bisporus est souvent confondu avec le rosé des prés (Agaricus campestris). Ce petit champignon pousse souvent en grand nombre dans les prés ou les jardins.

Modèle:Infobox Valeur nutritionnelle

Histoire

Ce champignon serait originaire d'Égypte ou de Chine. Vers 1670, La Quintinie, jardinier du roi Louis XIV en débute la culture sur couches en plein air à Versailles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>https://www.lexpress.fr/styles/saveurs/le-champignon-de-paris-spores-d-elite-pour-happy-few_1310323.html</ref>,<ref>https://www.terroirsdechefs.com/tous-les-produits-du-terroir-cuisines-par-de-grands-chefs/les-produits-du-terroir-et-de-l-ocean-poissons-coquillages-et-crustaces/Des-sous-bois/Le-Champignon-de-Paris</ref>,<ref>https://www.pariszigzag.fr/secret/histoire-insolite-paris/les-champignons-de-paris-sont-ils-parisiens</ref>. La technique de culture en plein air du champignon de Paris est mentionnée pour la première fois en 1707 dans un traité de Joseph Pitton de Tournefort, celle-ci n'étant cependant pas encore au point<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

En 1810, le maraîcher Chambry fait pousser des champignons de Paris dans des carrières du sud de la capitale<ref>https://actu.fr/ile-de-france/versailles_78646/le-champignon-sous-le-sol-de-paris-2_12576057.html</ref>, pour le protéger des aléas climatiques. Il a l'idée d'humidifier et d'aérer les couches en ventilant les sites de culture. En 1893, l'Institut Pasteur donne son essor à cette production en recommandant la stérilisation du milieu de production<ref name=":0"/>. Sa culture est introduite dans le Val de Loire en 1895. La Touraine et le Saumurois représentent les trois quarts de la production française. La culture souterraine s'est d'abord pratiquée sur couches, puis en sac ou en caisses. Le champignon de Paris est ainsi cultivé en France, à grande échelle depuis deux siècles.

À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle plus de Modèle:Unité cultivaient le champignon de Paris pour un total de mille tonnes annuelle en 1875. Trois millions de paniers sont livrés aux Halles de Paris. Il est produit en banlieue, mais aussi à Paris jusqu'en 1895 où les travaux du métro mettent un terme à sa culture dans les carrières abandonnées du sud de Paris<ref name="CParis"/>.

Culture

Caissons de bois où poussent des champignons de toute taille à chapeau arrondis de couleur beige
Champignons de Paris cultivés sur couche.

La culture du champignon de Paris est pratiquée aujourd'hui dans 70 pays et représente environ 40 % de la production mondiale de champignons<ref name=":0"/>.

La Chine possède 10 millions de cultivateurs et domine le marché de ces champignons avec 70 % de la production mondiale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L'Agaricus bisporus est cultivé industriellement en champignonnières, dans d'anciennes carrières, dans des caves ; la température doit y être constante et l'aération des locaux indispensable. Le substrat de culture est constitué de paille, fumier de cheval, gypse (sulfate de calcium) que l'on fait composter. Une fois le compost refroidi, ensemencé puis envahi par le mycélium du champignon, une couche de terre calcaire (terre de gobetage) est ajoutée pour provoquer la pré-fructification. La fructification est induite par l'abaissement de la température et la ventilation (baisse du taux de CO2).

Le champignon de Paris peut être parasité par un autre champignon, Mycogone rosea, qui provoque une maladie nommée « môle », et cause parfois de sérieuses pertes aux cultivateurs<ref>Modèle:Article.</ref>.

Valeur alimentaire

Ce champignon, le plus cultivé au monde, est source de protéines, de glucides, de lipides, de chitine, de fibres et d'oligoéléments (sodium, potassium, phosphore), d'antioxydants et d'acides gras insaturés<ref name=CovidAbisporus2020/>.

Attention, comme tous les champignons, s'il croît sur un substrat pollué par des métaux lourds, métalloïdes toxiques ou radionucléides, il est susceptible de fortement les bioaccumuler.

Intérêt médicinal

Une espèce proche (Agaricus blazei), comestible, est aussi utilisée comme médicament<ref>Firenzuoli, F., Gori, L., & Lombardo, G. (2008). The medicinal mushroom Agaricus blazei Murrill: a review of the literature and pharmaco-toxicological problems. Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, 5(1), 3-15.</ref>. Il contient des antioxydants et des médiateurs immunomodulateurs<ref>Bernardshaw, S., Hetland, G., Ellertsen, L. K., Tryggestad, A. M. A., & Johnson, E. (2005). An extract of the medicinal mushroom Agaricus blazei Murill differentially stimulates the production of pro-inflammatory cytokines in human monocytes and human vein endothelial cells in vitro. Inflammation, 29(4-6), 147- 153.</ref>,<ref>Turkoglu, A., Duru, M. E., Mercan, N., Kivrak, I., & Gezer, K. (2007). Antioxidant and antimicrobial activities of Laetiporus sulphureus (Bull.) Murrill. Food Chemistry, 101(1), 267-273.</ref> qui ont attiré l'attention car potentiellement utile contre certains cancers<ref>Hetland, G., Johnson, E., Lyberg, T., & Kvalheim, G. (2011). The mushroom Agaricus blazei Murill elicits medicinal effects on the tumor, infection, allergy, and inflammation through its modulation of innate immunity and amelioration of Th1/Th2 imbalance and inflammation. Advances in pharmacological sciences, 2011. Allergy</ref>,<ref>Lin, J. G., Fan, M. J., Tang, N. Y., Yang, J. S., Hsia, T. C., Lin, J. J., & Chung, J. G. (2012). An extract of Agaricus blazei Murill administered orally promotes immune responses in murine leukaemia BALB/c mice in vivo. Integrative cancer therapies, 11(1), 29-36</ref>, maladies inflammatoires<ref>Førland, D. T., Johnson, E., Saetre, L., Lyberg, T., Lygren, I., & Hetland, G. (2011). Effect of an extract based on the medicinal mushroom Agaricus blazei Murill on the expression of cytokines and calprotectin in patients with ulcerative colitis and Crohn's disease. Scandinavian Journal of Immunology, 73(1), 66-75.</ref>, infections virales (contre l'herpès simplex de type 1 (HSV1) étudiée avec 50 μg/ml d'extrait d' Agaricus blazei)<ref>Bruggemann, R., Matsuo Orlandi, J., Benati, F. J., Faccin, L. C., Mantovani, M. S., Nozawa, C., & Linhares, R. E. C. (2006). Antiviral activity of Agaricus blazei Murrill ss. Heinem extracts against human and bovine herpesviruses in cell culture. Brazilian Journal of Microbiology, 37(4), 561-565.</ref> et/ou bactériennes, ou encore contre le diabète, ou contre la biosynthèse de lipoprotéines de densité intermédiaire (cholestérol IDL)<ref>Liu, Y ., Fukuwatari, Y ., Okumura, K., Takeda, K., Ishibashi, K. I., Furukawa, M. & Motoi, M. (2008). Immunomodulating activity of Agaricus brasiliensis KA21 in mice and human volunteers. Evidence- Based Complementary and Alternative Medicine, 5(2), 205-219.</ref>,<ref>Oh, T. W., Kim, Y. A., Jang, W. J., Byeon, J.I., Ryu, C.H., Kim, J.O.,&Ha, Y.L. (2010). Semi purified fractions from the submerged-culture broth of Agaricus blazei Murill reduce blood glucose levels in streptozotocin-induced diabetic rats. Journal of agricultural and food chemistry, 58(7), 4113-4119.</ref>. Ce champignon a aussi été testé contre la leishmaniose avec des résultats très significatif, selon deux études publiées en 2011<ref>Valadares, D. G., Duarte, M. C., Oliveira, J. S., Chávez-Fumagalli, M. A., Martins, V. T., Costa, L. E., & Coelho, E. A. (2011). The leishmanicidal activity of the Agaricus blazei Murill in different Leishmania species. Parasitology International, 60(4), 357-363.</ref> et 2012<ref>Valadares, D. G., Duarte, M. C., Ramírez, L., Chávez-Fumagalli, M. A., Martins, V . T., Costa, L. E., ... & Régis, W. C. (2012). Prophylactic or therapeutic administration of Agaricus blazei Murill is effective in the treatment of murine visceral leishmaniasis. Experimental parasitology, 132(2), 228-236</ref>.

Agaricus bisporus est quant à lui déjà connu comme source d'ingrédients actifs tels que vitamine C, vitamine E (α-Tocopherol, γ-Tocopherol, δ-Tocopherol) et vitamine B (B1, B2, B3, B5, B6, B7, B9 et B12), lectines, polysaccharides (bêta-Glucanes notamment), peptides, lipopolysaccharides, acides aminés essentiels, glycoprotéines, nucléosides, triterpénoïdes, acides gras et leurs sous-produits<ref name=CovidAbisporus2020/>.

Il contient notamment des flavonoïdes, des caroténoïdes et des phénols (avec par ordre décroissant : Myricétine, acide caféique, acide protocatéchique, catéchines, acide férulique, acide gallique, acide p-coumarique, acide cinnamique) de l'Ergostérol (186.1 g/100g de champignon frais d'Ergosterol ; 1.73 g/100g d'Ergosta.7.enol ; 6.05 g/100g d'Ergosta.5,7-dienol ; 2.45 g/100g d'Ergosta-7, 22 dienol) connus pour leurs vertus antioxydantes <ref name=CovidAbisporus2020/>. Il contient des bêta-Glucanes qui améliorent l'immunité en activant le système du complément, avec semble-t-il des effets anti-tumorigènes pouvant résulter d'une meilleure immunité cellulaire<ref>Zhang, J., Ma, Z., Zheng, L., Zhai, G., Wang, L., Jia, M., & Jia, L. (2014). Purification and antioxidant activities of intracellular zinc polysaccharides from Pleurotus cornucopiae SS-03. Carbohydrate polymers, 111, 947-954</ref>. Agaricus bisporus semble renforcer l'immunité muqueuse et considérablement accroître la production d'immunoglobuline A par l'organisme<ref>Jeong, S. C., Koyyalamudi, S. R., & Pang, G. (2012). Dietary intake of Agaricus bisporus white button mushroom accelerates salivary immunoglobulin a secretion in healthy volunteers. Nutrition, 28(5), 527-531</ref>.

Ce champignon a donc des propriétés immunomodulatrices, antimicrobiennes, antifongiques, anti-inflammatoires, anticancéreuses, antioxydantes et être utile contre l'athérosclérose<ref name=CovidAbisporus2020/>.

Il peut inhiber l'aromatase et donc diminuer les niveaux d'œstrogènes du corps humain, ce qui pourrait réduire la susceptibilité au cancer du sein (carcinome)<ref>Kent, D., Sheridan, C., Tomkinson, H. A., White, S., Hiscott, P ., & Grierson, I. (2003). Edible mushroom (Agaricus bisporus) lectin modulates human retinal pigment epithelial cell behavior in vitro. Experimental eye research, 76(2), 213-219</ref>,<ref>Winer, E. P., Hudis, C., Burstein, H. J., Chlebowski, R. T., Ingle, J. N., Edge, S. B. & Braun, S. (2002). American Society of Clinical Oncology technology assessment on the use of aromatase inhibitors as adjuvant therapy for women with hormone receptor-positive breast cancer: Status report 2002. Journal of Clinical Oncology, 20(15), 3317-3327</ref>. In vitro, l'ergostérol extrait de ce champignon inhibe le carcinome du sein de la plupart des cultures de lignée cellulaire de ce cancer, via l'inhibition de l'aromatase et ce, sans effet secondaire<ref>Chen, S., Phung, S., Hur, G., Kwok, S., Ye, J., & Oh, S. R. (2005). Breast cancer prevention with phytochemicals in mushrooms.Proc Amer Assoc Cancer Res, Volume 46, 2005; 5186.</ref>.

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Culture à domicile

Le champignon de Paris est une des rares espèces de champignons que l'on peut faire pousser à domicile. La pratique s'est répandue avec la popularisation de l'agriculture urbaine.

En région parisienne

Il demeure en 2016 six champignonnières en région parisienne, dans le Val-d’Oise, dans l’Oise et dans les Yvelines. Fournisseur du chef Yannick Alléno, Grégory Spinelli, producteur à Saint-Ouen-l’Aumône, explique que Modèle:Citation

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Grapeeli A, Galli E & Tomati U (1987) Earthworm casting effect on Agaricus bisporus fructification (Effet des turricules de vers de terre sur la fructification d'Agaricus bisporus). Agrochimica, 31(4-5), 457-462.
  • A. Braaksma & D.J. Schaap (1996) Protein analysis of the common mushroom Agaricus bisporus, Postharvest Biology and Technology, 10.1016/0925-5214(95)00034-8, 7, 1-2, (119-127).

Notes et références

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