Alba Iulia
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Localité
Alba Iulia<ref>Parfois nommée en français « Alba Julia ».</ref> (en hongrois Gyulafehérvár ou Károlyfehérvár, en allemand Karlsburg ou Weissenburg, en saxon de Transylvanie Weissenbrich) est une ville de Roumanie située en Transylvanie, dans le județ d'Alba dont elle est le chef-lieu. Elle était la capitale historique, politique et religieuse de la Principauté de Transylvanie.
Quatre villages sont également rattachés à la municipalité : Bărăbanț (Borbánd), Micești (Ompolykisfalud), Oarda (Alsóváradja) et Pâclișa (Poklos).
Géographie
La ville est située à Modèle:Unité à l'est de Deva et à Modèle:Unité au sud de Cluj-Napoca, à la confluence des rivières Mureș et Modèle:Lien.
Toponymie
La ville possède de nombreux toponymes, qu'ils rappellent les différents pouvoirs qui s'y sont succédé au cours de l'histoire ou reflètent la pluralité ethnique et linguistique de la région.
Ainsi, la ville est tout d'abord connue comme Apulum en latin, toponyme vraisemblablement emprunté au dace Apoulon, du nom d'une forteresse située à Modèle:Unité au nord de la ville. Les grandes invasions du début du Moyen Âge voient l'installation durable des Magyars. La ville, jusqu'ici connue sous le nom de Bălgrad ou Belograd (« citadelle blanche » en vieux-slave)<ref name="Room">Adrian Room, Placenames of the World: Origins And Meanings of the Names for 6,600 Countries, Cities, Territories, Natural Features and Historic Sites, McFarland, 2006, p. 23</ref> ,<ref name="Fermor"/>, prend alors le nom de Gyulafehérvár (la « ville blanche du gyula », gyula étant un nom commun hongrois désignant un commandant militaire<ref name="Spinei">Modèle:Ouvrage</ref>), du nom d'un seigneur nommé Geula, Gyula, ou Iula, qui aurait fondé la ville et en aurait fait la capitale de son duché durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
D'autres toponymes sont recensés durant la période médiévale parmi lesquels Albae Civitatis en 1134, Belegrada en 1153 puis Albensis Ultrasilvanus, Albe Transilvane ou castrum Albens vers 1200<ref>Ferenc Léstyán, MEGSZENTELT KÖVEK A KÖZÉPKORI ERDÉLYI PÜSPÖKSÉG TEMPLOMAI, Roman Catholic Archdiocese of Alba Iulia, 2000, Modèle:ISBN</ref>. Sous l'influence du toponyme hongrois Gyulafehérvár, le nom latin évolue progressivement en Alba Iulia<ref>Medieval and Early Modern for Central and Eastern Europe Alexandru Ioan Cuza university, Alexandru Ioan Cuza University Press, p. 196</ref>. Les roumanophones conserveront longtemps le nom d'origine slave, Bălgrad ou Belograd, avant que la forme latine médiévale ne l'emporte<ref name="Fermor">Patrick Leigh Fermor, Between the woods and the water: on foot to Constantipole from the Hook of Holland : the middle Danube to the Iron Gates, Viking, 1986, p. 138, Modèle:ISBN</ref>, vraisemblablement au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>László Bányai, Közös sors--testvéri hagyományok: történelmi vázlat, Politikai Könyvkiadó, 1973, p. 41</ref>.
La ville est également connue par ses noms allemands Modèle:Incise Weissenburg, en saxon de Transylvanie Weissenbrich (le « château blanc » ou la « ville blanche ») ou Karlsburg (le « château de Charles », en hommage à Charles VI)<ref name="Fermor"/>, hommage que l'on retrouve aussi dans la langue hongroise, avec le toponyme Károlyfehérvár, la « ville blanche de Charles ».
Histoire
Située aux pieds des Carpates occidentales roumaines et des Carpates Méridionales, cette ville est sans doute l'une des plus anciennes de Roumanie. Localité importante durant la période romaine, nommée Apulum, la ville a été, par la suite, siège des premiers archevêchés fondés au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, capitale de la principauté de Transylvanie (du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}), puis centre administratif autrichien (du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX
}}) du Grand-duché de Transylvanie faisant partie de l'Empire des Habsbourg.
Antiquité et époque romaine
Des vestiges datant du Néolithique ont été retrouvés. Dans l'Antiquité, les Daces, Thraces du Nord, également appelés Gètes, sont mentionnés par le géographe Claude Ptolémée. À l'époque romaine, la [[Legio XIII Gemina|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIIe{{#if:| }} }} légion romaine Gemina]] était casernée là, dans un des principaux castrae en pierre de la Dacie romaine. Les Romains auraient emprunté le nom de la ville à un toponyme dace : Apoulon. C'était une forteresse située à Modèle:Unité au nord d'Alba Iulia. Deux cités romaines se sont développées près des campements romains : l'une dans la forteresse, l'autre près de la rivière Mureș, à Partos. Ces implantations sont devenues deux des plus importantes localités de la Dacie<ref>(ro, en) Site officiel de la municipalité</ref> romaine, qui prend fin en 271, lorsque les Romains se retirent, le coût de la défense de la province étant devenu supérieur aux revenus des mines d'or des monts du Bihor voisins.
Moyen Âge
Par la suite, durant les grandes migrations, les Wisigoths, Huns, Gépides, Avars, Slaves, Bulgares et Magyars se succèdent dans la région, mais seuls ces derniers finissent par s'installer à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le site d'Alba Iulia abrite la plus ancienne basilique byzantine de Transylvanie, dirigée par Hiérothée (pope grec), récemment découverte<ref>Ioan Aurel Pop, Jan Nicolae, Ovidiu Panaite, Sfântul Ierotei, episcop de Alba Iulia (sec. X). Édit. Reîntregirea, 2010, 335 p</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, aux débuts de la principauté de Transylvanie elle-même partie du nouveau royaume de Hongrie, la ville est mentionnée sous le nom de Bălgrad ou Belograd (« citadelle blanche » en vieux-slave). La Gesta Hungarorum, chanson de geste hongroise, mentionne un seigneur nommé Geula, Gyula, ou Iula, qui aurait fondé la ville et en aurait fait la capitale de son duché durant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous le nom de Gyulafehérvár (la « ville blanche du gyula », gyula étant un nom commun hongrois désignant un commandant militaire<ref name="Spinei"/>). Dans une chronique germanique, les Annales de Hildesheim, Iula apparaît comme un « roi » qui aurait cédé son duché, après une défaite, au roi Étienne Ier de Hongrie<ref>Stephanus rex Ungaricus super avunculum suum regem Iulum cum exercitum venit, Annales Hildesheimenses, Hanovre 1878 Modèle:P..</ref>, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Curta, Florin: Transylvania around A.D. 1000; in: Urbańczyk, Przemysław (Editor): Europe around the year 1000; Wydawn. Dig, 2001</ref>.
L'évêché catholique de la Transylvanie fut établie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la ville, après l'adoption du catholicisme par Modèle:Souverain2, dit, depuis, « saint Étienne ». De cette époque date la construction de la première cathédrale. L'actuelle cathédrale catholique romaine a été construite du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}. En 1542, Modèle:Souverain2, voïvode de Transylvanie, utilisa la citadelle dans ses préparatifs pour une grande bataille contre l'Empire ottoman. La cathédrale fut agrandie durant son règne et il y fut enseveli après sa mort.
=== Du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIX|-| – | XIX }}Modèle:S mini- siècle
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}} ===
En 1541, Alba Iulia devint la capitale de la principauté de Transylvanie (et le resta jusqu'en 1690). En 1599, Modèle:Souverain2, déjà prince de Valachie et de Moldavie, fit son entrée triomphale comme voïvode de Transylvanie dans la ville d'Alba Iulia (alors nom de la ville en latin de chancellerie). Il réalisa ainsi, sans rechercher autre chose que sa propre puissance, la première union des trois pays où vivent la majorité des roumanophones. Cet éphémère épisode prit au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle une grande résonance dans l'historiographie roumaine, bien que Michel le Brave n'ait jamais évoqué de projet national ou unitaire roumain, ait favorisé la noblesse hongroise en Transylvanie, et ait alourdi les charges des serfs roumains. En 1613, le prince hongrois Gabriel Bethlen gouverna d'Alba Iulia la principauté transylvaine, et la ville connut grâce à lui un essor culturel considérable.
Modèle:Souverain2, Habsbourg d'Autriche, fit construire la Cité d'Albe Caroline (das Burg, Cetatea, Erőd) entre 1716 et 1735 d'après les plans de l'architecte italien Giovanni Morando Visconti. Chef-d'œuvre remarquable de l'architecture militaire, la « Cité » compte sept bastions et quatre portes monumentales.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les révoltes des paysans roumains contre la domination austro-hongroise se multiplièrent. En 1779, les représentants des paysans roumains s'adressèrent à l'empereur Modèle:Souverain2, pour remédier à leur situation sociale, juridique et politique, qui jusqu'à cette époque avait été complètement négligée par la noblesse hongroise transylvaine qui dirigeait le pays. Mais ces requêtes répétées adressées à l'Empereur furent vaines, si bien que la plus grande révolte des paysans roumains éclata en 1784. Véritable guerre de libération, conduite par trois Motses (paysans, bergers et guerriers du massif du Bihor) : Vasile Ursu Nicola dit Horea, Ion Oargă dit Cloșca et Marcu Giurgiu dit Crișan. Elle fut brutalement réprimée.
En 1848, les habitants de la ville participèrent à la révolution qui, pour les Roumains transylvains, fut conduite par l'avocat Avram Iancu, qui avait son quartier général dans les monts Apuseni.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Alba Iulia a une grande signification symbolique en Roumanie, car c'est là que fut scellée le Modèle:Date-, après la Première Guerre mondiale, l'« Union de tous les Roumains » appelée « grande Roumanie ». Cette date est la fête nationale de la Roumanie. C'est à Alba Iulia que se réunit l'Assemblée des Roumains de Transylvanie, qui y proclama l'union de la Transylvanie et du Vieux Royaume (déjà agrandi de la république démocratique moldave qui avait proclamé son union neuf mois auparavant). C'est donc ici que les Modèle:Date- ont lieu des reconstitutions et défilés historiques en costumes, évoquant l'histoire des Roumains. Le Modèle:Date- furent couronnés dans cette même ville Modèle:Souverain2 et Marie de Roumanie. Comme toute la Roumanie, Alba Iulia a subi les régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de Modèle:Date- à Modèle:Date-, mais connaît à nouveau la démocratie depuis 1990.
Démographie
Composition ethnique
Année<ref name="pop">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref> | Roumains | Hongrois | Allemands | Juifs | Roms | Autres | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Modèle:Abréviation | % | Modèle:Abréviation | % | Modèle:Abréviation | % | Modèle:Abréviation | % | Modèle:Abréviation | % | Modèle:Abréviation | % | |
1850 | 5 840 | 64,02 | 1 276 | 13,99 | 760 | 8,33 | 762 | 8,35 | 367 | 4,02 | 117 | 1,28 |
1920 | 10 299 | 67,77 | 2 500 | 16,45 | 538 | 3,54 | 1 785 | 11,75 | 74 | 0,49 | ||
1930 | 13 317 | 72,92 | 2 430 | 13,31 | 560 | 3,07 | 1 493 | 8,18 | 132 | 0,72 | 330 | 1,81 |
1956 | 17 755 | 85,31 | 1 480 | 7,11 | 372 | 1,79 | 568 | 2,73 | 566 | 2,72 | 72 | 0,35 |
1977 | 37 644 | 91,37 | 1 925 | 4,67 | 708 | 1,72 | 87 | 0,21 | 759 | 1,84 | 76 | 0,18 |
1992 | 66 678 | 93,69 | 2 516 | 3,54 | 461 | 0,65 | 29 | 0,04 | 1 401 | 1,97 | 83 | 0,12 |
2002 | 62 722 | 94,45 | 1 836 | 2,76 | 217 | 0,33 | 20 | 0,03 | 1 475 | 2,22 | 136 | 0,20 |
2011 | 55 671 | 87,62 | 1010 | 1,59 | 115 | 0,18 | 19 | 0,03 | 1 119 | 1,76 | 5 602 | 8,82 |
Religions
Année<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=":0" /> | Orthodoxes | Greco-catholiques | Catholiques | Réformés | Juifs | Autres |
---|---|---|---|---|---|---|
1850 | 42,59 | 25,04 | 16,78 | 4,97 | 8,35 | 2,27 |
1880 | 30,87 | 30,02 | 20,08 | 5,71 | 10,04 | 3,28 |
1900 | 32,12 | 29,62 | 18,04 | 6,83 | 9,61 | 3,78 |
1930 | 38,88 | 32,92 | 11,24 | 4,99 | 8,60 | 3,37 |
1992 | 87,29 | 2,55 | 2,83 | 1,72 | 0,04 | 5,57 |
2002 | 88,02 | 2,63 | 2,50 | 1,29 | 0,03 | 5,53 |
2011 | 81,30 | 1,92 | 1,88 |
Politique
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Intérêt touristique
Les vestiges et les quatre impressionnantes portes de la muraille sont très bien conservées et peuvent être visitées grâce au Parcours des 3 Cités du quartier de la Cité (en roumain Cetate). À l'entrée de ce complexe archéologique, peuvent être vues les ruines des murs extérieurs, tout comme une des portes de la cité médiévale par laquelle est entré en ville Michel Ier le Brave (Mihai Viteazul).
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La salle de l'Union.
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Rue dans la Cité.
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Le palais Apor.
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Intérieur de la cathédrale catholique.
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La tour de la cathédrale catholique.
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Cathédrale catholique.
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Palais de l'archevêque catholique.
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Première porte de la ville.
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Deuxième porte de la fortification - vue extérieure.
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Troisième porte de la fortification - vue extérieure.
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Troisième porte de la fortification - vue intérieure.
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Quatrième porte de la fortification - vue intérieure.
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La fortification.
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Cloître de la cathédrale orthodoxe.
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Les tours des deux cathédrales.
Institutions culturelles
Économie
Réunion d'Alba Iulia en 2007
Une réunion de représentants politiques et professionnels de l’Assemblée des régions européennes viticoles (AREV) pour élaborer point par point la réponse à la proposition législative de la Commission européen que l’AREV remettra au Conseil européen et aux institutions consultatives de l’UE réforme de l’OCM-Vin s'est tenue en Modèle:Date- à Alba Iulia<ref>Rebuffade pour la Commissaire européenne Mariann Fischer Boel</ref>,<ref>Position de l’AREV sur la réforme de l’OCM-Vin</ref>.
Personnalités
Jumelages
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Synode d'Alba Iulia
- Églises fortifiées de Transylvanie
- CSU Alba Iulia
- Via Transilvanica est un itinéraire de randonnées thématiques en Roumanie, d'une longueur totale de 1 262 kilomètres, inauguré le Modèle:Date à Alba Iulia, qui commence au Monastère de Putna, județ de Suceava, traverse 10 județe et se termine à Drobeta-Turnu Severin, au pied du Pont de Trajan.