Magyars

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Confusion Modèle:Infobox Groupe ethnique Les Magyars ou Hongrois (Modèle:Lang-hu, pluriel : Modèle:Langue, prononciation : Madjar) sont à l'origine un groupe ethno-linguistique finno-ougrien originaire d'Asie centrale et dont les migrations successives, d'abord vers l'Oural, ensuite vers la mer Noire (pays d'Etelköz, actuelles Ukraine et Moldavie<ref>Etelköz est l'appellation hongroise du territoire désigné en grec par le syntagme Aτελ και Oυζoυ (Atel et Oğuz), par lequel les peuples turcophones locaux sont identifiés dans l'œuvre De administrando imperio de l'empereur byzantin Constantin VII Porphyrogénète.</ref>) ont finalement abouti à la création du « pays magyar » (Modèle:Lang), c'est-à-dire la Hongrie. Des débats historiographiques récurrents évoquent l'existence de « Magyars orientaux » (Modèle:Lang) dans le Caucase et en Asie centrale.

De nos jours, le qualificatif « magyar » est souvent utilisé comme un ethnonyme, pour désigner la catégorie ethnique dans son sens historique (avant la création de l'État hongrois) ou dans son sens socio-culturel, pour désigner les Magyars d'outre-frontières, à savoir les minorités de langue hongroise dans les pays frontaliers de la Hongrie. En hongrois, le qualificatif magyar est également utilisé dans un sens politique, pour désigner tout ce qui est relatif à la Hongrie comme État-nation moderne et par extension tous les citoyens hongrois, quelles que soient leurs origines socio-culturelles.

Étymologies comparées

L'origine du mot « magyar » est relativement inconnue. Parmi les théories les plus acceptables quoique non fondées, il en est une qui dit que des sept tribus hongroises qui s'établirent en Pannonie, la tribu dirigeante se faisait appeler Megyer, une des formes de l'autoethnonyme.

La première mention de l'ethnonyme magyar se trouve dans des chroniques arabo-persanes vers 870, sous la forme مجغرية maǧġirīya. Le nom propre apparenté Mogyer(i) se trouve en grec dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sous la forme Μοῦγελ [[[:Modèle:Prononciation API]]] et vers 810-815 sous la forme Μουάγερι(ν) [[[:Modèle:Prononciation API]]]<ref>مجغرية [m.ǧ.ġ.rīya] incertain, autre lecture : محفرية [m.ḥ.f.rīya]. Modèle:Történ-etim ; voir aussi Modèle:Ouvrage (Al-Bakri et autres versions de la tradition textuelle d'Modèle:Lien).</ref>.

Si le nom des Hongrois vient très probablement des Onoğurs, peuple turcophone du nord de la mer Noire que les tribus magyares rencontrèrent et assimilèrent au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en Etelköz, à la veille de s'installer dans la grande plaine hongroise, il existe dans la plupart des langues d'Europe occidentale une ambiguïté datant du Moyen Âge : celle-ci affirme que « Hongrois » viendrait des Huns, et les noms hunniques tels qu'« Attila » (le plus grand des chefs hunniques) et « Réka » (une reine hunnique) sont d'ailleurs encore très populaires en Hongrie, bien que ces deux prénoms soient en fait d'origine gotique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En français, « magyar » désigne généralement le peuple parlant hongrois quels que soient les pays où il vit, tandis que « hongrois » peut désigner soit les Magyars dans l'acception ethnique, historique et linguistique, soit les citoyens de la Hongrie quelles que soient leurs origines, cultures et langues, dans l'acception administrative et politique. Cette ambiguïté se retrouve dans de nombreuses langues d'Europe occidentale (allemand, espagnol, italien, etc.), mais aussi dans les pays frontaliers de la Hongrie, où se trouvent d'importantes minorités de langue hongroise. En outre, en roumain courant, « hongrois » (ungur, adjectif ungar ou unguresc) est un terme générique qui, outre les citoyens hongrois, englobe trois communautés de langue hongroise distinctes : les « Magyars » (maghiari, magyarok), les « Sicules » (secui, székelyek) et les « Csángós » (ceangăi, csángók), alors que dans les statistiques officielles, ces derniers sont séparés des deux premiers.

Pays Gentilé Ethnonyme
Modèle:Flagicon hongrois magyar magyarModèle:Ref label
Langues des pays limitrophes de la Hongrie, où vivent des minorités hongroises.
Modèle:Flagicon allemand Ungar Magyar, Ungar
Modèle:Flagicon croate Mađar MađarModèle:Ref label
Modèle:Flagicon roumain ungur maghiarModèle:Ref label
Modèle:Flagicon serbe Мађар (Mađar) Мађар (Mađar)Modèle:Ref label
Modèle:Flagicon slovaque Maďar, vieilli : Uhor MaďarModèle:Ref label
Modèle:Flagicon slovène Madžar MadžarModèle:Ref label
Modèle:Flagicon ukrainien угорець (uhórec') угорець (uhórec')Modèle:Ref label
Notes
AModèle:Note labelModèle:Note labelModèle:Note labelModèle:Note labelModèle:Note labelModèle:Note label Confusion entre l'ethnonyme et le gentilé.
BModèle:Note label L'ethnonyme est utilisé comme catégorie ethnique lors des recensements.
Autres pays
Modèle:Flagicon albanais hungarez hungarez
Modèle:Flagicon anglais Hungarian Magyar, Hungarian
Modèle:Flagicon arabe مجري (maǧarī) مجري (maǧarī)
Modèle:Flagicon biélorusse венгр (venhr) венгр (venhr)
Modèle:Flagicon bulgare унгарец (ungárec) унгарец (ungárec), historique : маджарин (madžárin)
Modèle:Flagicon chinois 匈牙利人 (xiōngyálì rén) 马扎尔人 (mǎzháěr rén), 匈牙利族 (xiōngyálì zú)
Modèle:Flagicon danois ungarer ungarer, historique: magyar
Modèle:Flagicon espagnol húngaro magiar
Modèle:Flagicon estonien ungarlane ungarlane, madjar
Modèle:Flagicon finnois unkarilainen unkarilainen, historique : madjaari
Modèle:Flagicon français hongrois ou magyar magyar<ref name=DictAc>Dictionnaire de l'Académie Française.</ref>
Modèle:Flagicon grec Ούγγρος (úngros) Ούγγρος (úngros), historique : Μαγυάρος (mayiáros)
Modèle:Flagicon hébreu הונגרי (hungari) מדיארי (madiari)
Modèle:Flagicon italien ungherese magiaro, historique : ungaro
Modèle:Flagicon japonais ハンガリー人, (hangarī jin)
Modèle:Flagicon letton ungārs ungārs, historique : maģārs
Modèle:Flagicon lituanien vengras vengras, historique : madjaras
Modèle:Flagicon macédonien Унгарец (Úngarec) Унгарец (Úngarec)
Modèle:Flagicon norvégien ungarer madjarer
Modèle:Flagicon néerlandais Hongaar Hongaar, Magyar
Modèle:Flagicon persan مجار (majār) مجار (majār)
Modèle:Flagicon polonais Węgier Węgier, Madziar
Modèle:Flagicon portugais húngaro magiar
Modèle:Flagicon russe венгр (vengr) венгр (vengr), мадьяр (mad'iar)
Modèle:Flagicon suédois ungrare, magyar ungrare, magyar
Modèle:Flagicon tchèque Maďar, vieilli : Uher Maďar
Modèle:Flagicon turc Macar Macar

Histoire

Origines

Fichier:Spoked wheel from Arokalja.jpg
Roue à rayon et plaquage de bronze retrouvé à Árokalja (1000 Modèle:Av JC).
Fichier:Hungarian migration.png
Les migrations des Magyars.

Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle : départ de l'Est des montagnes de l'Oural

Modèle:Article détaillé

Des tribus finno-ougriennes sont installées depuis -4000 à l'est de l'Oural. Il s'agit essentiellement de chasseurs-cueilleurs.

Ces « Finno-Ougriens » (probablement les ancêtres des Finnois actuels aussi) s'installent dans la vallée de la Kama, à l'ouest des monts Oural autour de [[-3000|3000 Modèle:Av JC]]. Les « Ougriens » (les ancêtres des Magyars) restent quant à eux à l'est de l'Oural dans les steppes boisées de Sibérie occidentale jusqu'en -2000 au moins. Les restes des lieux d'habitation trouvés sont d'ailleurs très proches de ceux découverts au nord-ouest du site de la culture d'Andronovo. À partir de [[-1500|1500 Modèle:Av JC]], et grâce probablement à l'aide de tribus voisines, ils apprennent l'agriculture, la domestication du bétail et le travail du bronze, et s'orientent de plus en plus vers une culture équestre.

Des changements climatiques intervenus au début du [[Ier millénaire av. J.-C.|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} millénaire Modèle:Av JC]] déplacent le sous-groupe des Ougriens de l'Ob (« Ob-Ougriens ») plus en aval de la rivière Ob (vers [[-500|500 Modèle:Av JC]]), alors que ceux qui allaient devenir les Magyars (« Protomagyars ») restent plus au sud pour devenir des éleveurs nomades.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle - 830 : la Bachkirie et le khânat Khazar

Modèle:Article détaillé

Fichier:Honfoglalas.gif
Arrivée des Magyars en Hongrie, 893-902.
Fichier:Fokoslovas.jpg
Cavalier magyar (Modèle:Lien, Honfoglaló lovas, 1930. Móra Ferenc Múzeum, Szeged).

Les Protomagyars migrent vers l'ouest des monts Oural entre les {{#switch: V

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}} Modèle:Av JC, et s'installent entre les montagnes et la Volga, en Bachkirie.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de l'ère chrétienne, les Protomagyars arrivent sur le Don. La présence de descendants des Protomagyars restés en Bachkirie est documentée jusqu'en 1241. De nombreuses références historiques assimilent d'ailleurs les Bachkirs et les Hongrois aux deux branches d'un même peuple. Les Bachkirs actuels sont pourtant très différents de leurs ethnonymes, ceux-ci ayant été largement décimés par les invasions mongoles (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et assimilés aux peuplades turques qui s'installèrent par la suite.

Les Proto-magyars de la région du Don sont des sujets du khanat khazar. Organisés en une confédération de sept tribus (Jenő, Kér, Keszi, Kürt-Gyarmat, Megyer, Nyék et Tarján), leurs voisins sont les « Proto-bulgares » et les Alains. Les Proto-Bulgares et les Magyars entretiennent de nombreuses relations en Khazarie, que ce soit dans l'alliance ou le conflit : Khazars et Proto-Bulgares ont transmis aux Magyars des éléments de leurs langues turciques<ref>On retrouve encore aujourd'hui près de 300 mots et noms d'origine turcique dans le hongrois moderne, empruntés à diverses époques.</ref>. Le système à trois chefs (connus plus tard sous le nom de « kende » (chef sacral), « gyula » (chef de guerre) et « harka » (juge suprême (?)) date également de cette époque.

Les études génétiques récentes (2019-2022) confirment les indications historiques. Ainsi, les Magyars conquérants semblent former une population récemment constituée comprenant des composants purement européens, asiatiques et mélangés. Leurs lignées paternelles et maternelles hétérogènes indiquent une origine phylogéographique similaire chez les mâles et les femelles, dérivée de sources venant de l'Asie centrale et de la steppe pontique européenne. Une partie importante des lignées uniparentales des premiers conquérants peut être dérivée des régions de la Volga et de l'Oural et elles montrent une affinité avec la population de la Modèle:Lien de l'âge du fer, ce qui suggère qu'elles n'ont qu'une interaction limitée avec la population locale du bassin des Carpates<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bea Szeifert, Dániel Gerber et al., Tracing genetic connections of ancient Hungarians to the 6-14th century populations of the Volga-Ural region, biorxiv.org, 28 avril 2022</ref>.

La composition des lignées paternelles hongroises conquérantes est très similaire à celle des Bachkirs confirmant les sources historiques qui indiquent l'identité des deux groupes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Endre Neparaczki et al., Y-chromosome haplogroups from Hun, Avar and conquering Hungarian period nomadic people of the Carpathian Basin, Scientific Reports, volume 9, Article numéro: 16569, novembre 2019.</ref>. Une autre étude (2020) note la présence importante de l'haplogroupe N3a, originaire du nord et du nord-est de l'Eurasie. Cet haplogroupe apparaît rarement chez les Hongrois modernes (contrairement à d'autres peuples de langue finno-ougrienne) mais a été retrouvé chez 37,5 % des conquérants hongrois étudiés. Ces résultats suggèrent qu'une partie des anciens Hongrois était de descendance ougrienne et qu'une partie importante parlait hongrois<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Erzsébet Fóthi et al.,Genetic analysis of male Hungarian Conquerors: European and Asian paternal lineages of the conquering Hungarian tribes, Archaeological and Anthropological Sciences, volume 12, Article numéro: 31, 2020.</ref>. Une étude de 2022 précise que le noyau des Hongrois conquérants provenait d'un mélange antérieur modélisé ainsi : Mansis actuels (50 %), premiers Sarmates (35 %) et une source orientale proche des Xiongnu et des Huns (15 %)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zoltán Maróti et al., Whole genome analysis sheds light on the genetic origin of Huns, Avars and conquering Hungarians, biorxiv.org, 20 janvier 2022, doi.org/10.1101/2022.01.19.476915</ref>.

Des années 830 aux années 895 : l'Etelköz

Modèle:Article détaillé La guerre civile éclate dans le khânat Khazar vers 830. Trois tribus khazares se joignent aux Protomagyars et, sous la pression des Pétchenègues, tous s'installent dans la région que les Magyars désignent sous le nom d'Etelköz, entre les Carpates et le Don (soit l'actuelle Ukraine) où ils assimilent, déjà, des populations turcophones, iranophones et slaves, ce qui contribua à modifier le stock ethnique primitif du peuple magyar<ref>Marc Bloch, La société féodale, pages 29-31, Albin Michel, 1994.</ref>. À partir de 862, les Magyars (dès lors également désignés par le terme de Ungris : Hongrois) commencent à opérer des raids en Grande-Moravie, contre l'Empire franc et contre la Bulgarie. Ils servent également de mercenaires à divers peuples slaves d’Europe centrale, ainsi qu'à la Francie orientale comme en 892, lorsque des cavaliers magyars sont recrutés par le roi Arnulf de Carinthie, en guerre contre la Moravie<ref>Annales de Fulda, remacle.org.</ref>. En 889, la chronique du Franc Réginon de Prüm (Modèle:Lang, année 889), probablement peu objective, décrit les Magyars comme de véritables barbares. Selon Réginon, les Magyars (encore païens et semi-nomades), dont la férocité Modèle:Citation, mangeaient de la viande crue<ref>Comme d'ailleurs d'autres peuples des steppes ; c'est l'ancêtre du « steak tartare ».</ref>, de la chair humaine, et dévoraient le cœur de leurs ennemis et buvaient leur sang, pour s'approprier leurs forces<ref>Geneviève Buhrer-Thierry, « Les Hongrois en Europe : derniers « envahisseurs » venus des steppes ? », université de Paris-Est, Marne-la-Vallée, EA 3350, Analyse Comparée des Pouvoirs.</ref>.

Venus de l'Oural et installés vers 840 dans le territoire appelé Etelköz, les Magyars en sont chassés par les Pétchenègues vers 895, et les sept tribus magyares (Jenő, Kér, Keszi, Kürtgyarmat, Megyer<ref>Nom évolué en Magyar.</ref>, Nyék et Tarján) migrent dans la plaine de la Pannonie en 896 sous la conduite d'Árpád. Là, ils soumettent les duchés slaves de Savarie, Blatnie et Sisak (plus connus par les noms de leurs princes Pribina, Kocel ou Braslav, vassaux des rois germaniques) et mettent fin à la domination du royaume tchèque de Grande-Moravie au nord-ouest et du premier Empire bulgare au sud-est du bassin du moyen-Danube qui devient ainsi la Hongrie. Pour trouver et ramener des ressources, les Magyars lancent entre 899 et 955 pas moins de trente-trois campagnes militaires vers l'Occident et vers Byzance<ref>Gina Fasoli, « Points de vue sur les incursions hongroises en Europe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », Cahiers de civilisation médiévale. Modèle:2e (N⁰ 5), janvier-mars 1959. Modèle:P..</ref> qui les amènent à parcourir en tous sens l'Allemagne (jusqu'à Brême<ref>Adam de Brême, Gesta Hammaburgensis ecclesie pontificum.</ref>), les Flandres, la France, l'Italie (jusqu'en Campanie et Apulie), le nord de la péninsule Ibérique et la péninsule des Balkans, de l'Atlantique et de la mer du Nord jusque sous les murailles de Constantinople (en 934).

Après 895 : l'installation dans le bassin du moyen-Danube

Modèle:Article détaillé

Fichier:Kalandozasok.jpg
Principales expéditions magyares en Europe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 895/896, sous la direction probable d'Árpád, une partie des tribus proto-magyares traverse la chaîne des Carpates pour entrer dans le bassin du moyen-Danube. La tribu Megyer (Magyar) est aux avant-postes de cette conquête. Cet épisode est considéré par le récit national hongrois comme l'acte fondateur de l'« occupation de la patrie » : Modèle:Lang.

Au même moment (vers 895), l'Etelköz est attaqué par les Bulgares en représailles aux interventions des Protomagyars durant le conflit bulgaro-byzantin de 894-896, puis par les Pétchenègues. Il n'est pas clairement établi si ces attaques furent la cause ou la conséquence du déplacement vers l'ouest des Magyars d'Árpád.

Les premières installations dans le bassin des Carpates se font en Pannonie et le long du Danube et de la rivière Tisza, terres fertiles mais faiblement peuplées où avaient auparavant vécu des Slaves, des Avars, des Gépides et des Iazyges. Deux puissances qui contrôlaient jusque-là la région : la Grande-Moravie au nord-ouest et la Bulgarie au sud-est, sont alors évincées, et les canesats et voïvodats locaux, slaves, slavo-valaques ou valaques (la question est disputée) passent progressivement sous suzeraineté hongroise, ce qui est évoqué, de manière romancée, dans la chronique appelée Gesta Hungarorum (la « Geste des Hongrois ») du chroniqueur anonyme du roi Géza. Les alliés des Magyars s'installent dans le pays : les Kabars, les Khazars du khân Kursan dans le comitat actuel de Hajdú-Bihar, les Iasses dans l'actuelle région de Jász (Ïassie), les Coumans celle de Kunság (Coumanie). Sous l'influence de toutes ces populations assimilées, auxquelles s'ajoutent toutes les familles raflées en Allemagne, France, Espagne, Italie, Balkans… les Magyars se sédentarisent, abandonnent progressivement leur mode de vie pastoral, mettent le pays en culture et intègrent techniques agricoles et vocabulaire slave, germanique et latin. L'église participe activement à ce processus et les monastères fleurissent.

De nombreux Magyars restent cependant au nord des Carpates même après 895/896, comme l'indiquent de nombreux vestiges archéologiques près de Przemysl. Ils semblent pourtant avoir rejoint les autres Magyars à partir de l'an 900. Les Magyars restés dans l'Etelköz s'installent enfin, sous la pression des Bulgares et des Pétchenègues, en Transylvanie orientale où l'on pense qu'une partie de la minorité magyarophone actuelle n'est pas descendante des tribus d'Árpád mais, comme les Csángó de Moldavie, de ces Magyars restés en Etelköz : ce sont les Sicules, qui constituent environ 40 % de la population magyarophone de Roumanie, mais dont l'origine exacte est encore matière à débat. Certains avancent même que les Sicules s'étaient en fait installés en Transylvanie avant même que les tribus magyares ne quittent l'Etelköz.

Représentations livresques

La foudroyante apparition de ces terribles cavaliers qui rappelaient les Huns d'Attila, leur aspect, leur cri de guerre qui annonçait la mort ou l'esclavage pour ceux qui ne s'enfuyaient pas à temps, la grêle de flèches qui ne manquaient jamais leur but, tout cela terrorisait les habitants des régions envahies. Selon les témoignages de l'époque, souvent peu objectifs, les Magyars d'alors<ref>Souvent confondus avec d'autres peuples de cavaliers nomades venus des steppes, notamment des peuples turco-mongols comme les Pétchenègues.</ref>, étaient des hommes de taille très petite, au teint basané, aux yeux creux, les joues tailladées de cicatrices rituelles, la tête rasée, les jambes arquées comme il arrive aux peuples cavaliers. Les textes occidentaux parlent de sacrifices aux dieux et affirment que les Magyars (païens) buvaient le sang de leurs ennemis. Ils pratiquaient avec zèle le culte des morts et ils recueillaient avec le plus grand soin les corps de leurs camarades tombés en expédition pour les brûler et en remporter chez eux les cendres. Ils étaient convaincus que ceux qu'ils tuaient allaient être leurs esclaves dans l'au-delà<ref>Gina Fasoli, « Points de vue sur les incursions hongroises en Europe au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle », 1959.</ref>.

Le butin de leurs expéditions est énorme et les populations emmenées et établies en Hongrie, nombreuses : le magyar devient la langue de communication.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle encore, les Magyars de la grande plaine hongroise — moins urbanisée et occidentalisée que l'Ouest de la Hongrie — étaient assimilés à des barbares. L'évêque et chroniqueur allemand Otton de Freising, qui traversa la plaine hongroise en 1147 pour se rendre en Terre sainte, dira à propos des Magyars : « on peut accuser le sort, ou plutôt admirer la longue patience divine, d'avoir donné un si beau pays aux Hongrois, hommes hideux, aux yeux enfoncés, à la taille petite, barbares, sauvages de mœurs et de langue ; une sorte de monstres humains. »<ref>René Bustan, Les relations roumano-hongroises dans la perspective de la construction européenne, Modèle:P., Éditions Publibook, 2007.</ref>,<ref>Romulus Seișanu, La Roumanie, Universul, 1936.</ref>.

1000 : création de l'État hongrois

Modèle:Article détaillé

Les campagnes vers l'ouest sont arrêtées après la bataille du Lechfeld en 955, et l'implantation des Magyars dans la région est consacrée par le pape Sylvestre II le jour de Noël de l'an 1000, lors de la conversion du roi [[Étienne Ier de Hongrie|Étienne {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Hongrie]] (futur saint Étienne de Hongrie, Szent István en hongrois). La christianisation, commencée après la bataille du Lechfeld et généralisée au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par le roi saint Étienne, marque l'intégration du royaume de Hongrie dans l'Occident chrétien.

Dès ses origines le royaume de Hongrie a presque toujours été multiethnique, accueillant régulièrement des détachements d'autres peuples, les uns originaires d'Asie centrale et turcophones : Onoğurs, Proto-Bulgares, Khazars, Pétchenègues (besenyők), Coumans (kunok), les autres iranophones tels les Iasses (jászok), d'autres des Balkans et du Bas-Danube (oláhok : valaques), d'autres encore d'origines française ou italique (olászok) mais plus encore slave (szlávok) et germanique (szászok : Saxons). Pour améliorer leur condition, ces populations que domine la noblesse hongroise passent progressivement à la langue hongroise et au catholicisme<ref>Dans sa Chronique des Slaves (en latin : Chronica Slavorum), Livre I (« Sur la différence entre les Slaves »), le chroniqueur saxon Helmold de Bosau dira à propos du royaume de Hongrie : « quelques-uns ajoutent encore la Hongrie au pays des Slaves, parce que les Hongrois n'en diffèrent, ni par les habitudes, ni par la langue, car l'étendue de la langue slave les surpasse… » (voulait-il dire que les Slaves étaient dans le royaume de Hongrie plus nombreux que les Magyars, ces derniers ne formant qu'une minorité dominante ?) ; malgré cette assimilation progressive durant près de mille ans, en 1918, les habitants de la Grande Hongrie magyarophones et catholiques ou protestants ne forment pas encore tout à fait la moitié de la population selon le recensement austro-hongrois de 1910, mais ils ont un statut privilégié : au Parlement de Budapest, sur Modèle:Unité, Modèle:Unité (voir Jean Bérenger, L'Autriche-Hongrie : 1815-1918, Armand Colin 1998, Modèle:ISBN et 2200217439).</ref>.

Ainsi, au-delà du récit national mentionnant la filiation entre les groupes magyars et les Hongrois actuels, la Hongrie s'est caractérisée au cours de son histoire comme un territoire largement ouvert aux influences extérieures et au brassage de populations. Outre les différentes tribus mentionnées plus haut qui se mélangent plus ou moins aux Proto-Magyars puis aux Magyars au long de leur pérégrination, d'autres groupes plus ou moins identifiés contribuent à l'édification de la culture et de la langue hongroise actuelles : les Pétchenègues, Coumans ou Allemands au Moyen Âge, les Turcs pendant leur occupation de la Hongrie de 1541 à 1699, les Autrichiens, Slovaques et Serbes invités à repeupler les territoires abandonnés par les Turcs après 1700, ainsi que bien d'autres populations (Slovènes, Croates, Valaques, Roms, Juifs…) jusqu'à la période contemporaine.

Groupes ethniques du royaume de Hongrie selon le statisticien hongrois Elek Fényes indicationDeLangue}} Elek Fényes, Magyarország' statistikája, Pest : Trattner-Kérolyi Tulajdona, 1842, p. 33 (lire en ligne).</ref>,<ref>Tableau en français (avec quelques erreurs), tiré de l'ouvrage Le Panlatinisme (Paris : Passard, 1860, p. 186), de Cyprien Robert.</ref> Pourcentage
Magyars 4 812 759 ~37 %
Slaves<ref>Divisés en plusieurs groupes : Slovaques, Ruthènes, Bulgares, Serbes, Croates, etc.</ref> 4 330 165 ~33 %
Valaques 2 202 542 ~17 %
Allemands 1 273 677 ~10 %
Juifs 244 035 ~2 %
Français<ref>Parmi lesquels de nombreux Lorrains arrivés dans le royaume de Hongrie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à l'invitation de l'impératrice Marie-Thérèse.</ref> 6 150 <1 %
Grecs 5 680 <1 %
Arméniens 3 798 <1 %
Albanais 1 600 <1 %
Total 12 880 406 100 %

Les Roms (Modèle:Nb selon Elek Fényes)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elek Fényes, Magyarország' statistikája, Pest : Trattner-Kérolyi Tulajdona, 1842, p. 34 (lire en ligne).</ref>, sont comptés parmi les Magyars par Fényes car ils sont de langue hongroise.

Groupes ethniques de la partie hongroise de l'Autriche-Hongrie Population
c. 1880<ref>Anatole Marga, Géographie militaire (France et Europe), Paris : Berger-Levraut et Modèle:Cie, 1884, p. 21 (lire en ligne).</ref>
Pourcentage
Magyars 5 135 000 ~44 %
Slovaques 1 900 000 ~16 %
Allemands 1 640 000 ~14 %
Roumains 1 285 000 ~11 %
Juifs 583 000 ~5 %
Yougo-Slaves<ref>C'est-à-dire les Slaves du Sud, principalement les Slovènes, les Croates et les Serbes.</ref> 570 000 ~5 %
Ruthènes 500 000 ~4 %
Tziganes et autres 135 000 ~1 %
Total 11 748 000 100 %

Les Magyars, minoritaires dans leur royaume, constituent encore au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une minorité dominante : en 1910, dans le royaume de Hongrie, un tiers des terres appartient à moins de Modèle:Nombre de la noblesse hongroise, sur-représentée au Parlement de Budapest où la vie politique est essentiellement réservée aux Magyars : sur 453 députés, Modèle:Unité<ref>Christopher Clark (trad. Marie-Anne de Béru), Les Somnambules : été 1914, comment l'Europe a marché vers la guerre [« The sleepwalkers : how Europe went to war in 1914 »], Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l'histoire », 2013, p. 82.</ref>,<ref>Pierre Renouvin, La Crise européenne et la Première Guerre mondiale, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Peuples et civilisations » (no 19), 1962 (réimpr. 1939, 1948, 1969 et 1972) (1re éd. 1934), p. 96.</ref>.

Autres zones de peuplement magyar

Modèle:Article détaillé

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Répartition des peuples d'Asie centrale.

Après la grande migration des Magyars vers l'ouest, il est constaté trois évolutions subséquentes à la fois à partir des anciens territoires de peuplement magyar en Asie centrale, mais aussi à partir du bassin des Carpates. La première évolution concerne les Magyars orientaux, décrits par frère Julien en 1235 comme parlant une langue très proche du hongrois et se présentant comme des tribus ayant choisi de ne pas quitter l'Oural. Après les raids tatars contre le khanat bulgare de la Volga, ces Magyars auraient été exterminés ou auraient migré vers le sud, fondant le pays magyar du Caucase (Modèle:Langue avec nom) ou Kummagyaria, sur les rives de la rivière Kama. Après avoir vécu en situation de semi-nomadisme, ils se seraient installés de façon sédentaire et se seraient adonnés à l'agriculture et à l'élevage au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Entre l'Etelköz et l'Honfoglalás, deux groupes assimilés aux Magyars se sont singularisés dans leur fonction auprès du royaume et leur zone d'implantation. Il s'agit des Csángós, installés en dehors du bassin des Carpates en Bucovine et en Moldavie et des Sicules de Transylvanie dans le Pays sicule (Modèle:Langue avec nom).

Enfin, les Magyarabes seraient des descendants de Hongrois établis dans la vallée du Nil au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et les musulmans hongrois de Nusaybin des familles s'étant installés dans l'Empire ottoman et converti à l'islam à la suite de l'exil de Josef Bem à Alep.

Caractéristiques socio-culturelles

Vie sociale et traditions

Modèle:Article détaillé Modèle:...

Cultes et religions

Modèle:Article détaillé

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Une boucle de ceinture hongroise du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La mythologie magyare (magyar mitológia) ou religion proto-magyare (ősmagyar vallás) désigne l'ensemble des mythes et des légendes des Magyars, avant que ce peuple soit christianisé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Il reste aujourd'hui peu de sources sur ces anciennes croyances. Le regain d'intérêt pour les traditions proto-magyares remonte à 1900. Les principales traces servant à leur reconstitution se trouvent notamment dans des textes du Moyen Âge, la langue et le folklore hongrois, mais également dans des éléments syncrétiques perpétués par le christianisme.

La christianisation des tribus magyares est liée à la fondation de l'État hongrois par [[Étienne Ier de Hongrie|Étienne {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Hongrie]]. Celle-ci s'est faite en opposition à certains groupes descendants des premiers clans arrivés dans la plaine ainsi que contre les táltos, prêtres de l'ancienne religion. Des anciennes divinités païennes, Boldogasszony a été intégrée par les catholiques comme l'incarnation de la Vierge Marie. Les Hongrois lui vouent encore un culte très important. Dans l'imagerie populaire, le Turul, le Modèle:Lien ou le Világfa sont des traces encore vivaces de l'héritage chamane.

Langue

Modèle:Article détaillé Le hongrois est une langue de la branche finno-ougrienne des langues ouraliennes, dont d'autres membres sont le finnois et l’estonien. Il est parlé par environ 12,5 millions de personnes<ref>Modèle:Ethnologue.</ref>, dont les trois quarts vivent en Hongrie. Il existe aussi des communautés magyarophones dans tous les pays voisins de la Hongrie (Roumanie, Slovaquie, Serbie, Ukraine, Autriche, Croatie et Slovénie), ainsi que d’importantes communautés apparues par émigration aux États-Unis d’Amérique, au Canada, en Israël, etc. Par sa morphologie, le hongrois est typologiquement une langue agglutinante. Sa phonologie est caractérisée par l'harmonie vocalique. À côté de son vocabulaire hérité ou développé en interne, le hongrois a emprunté historiquement des mots aux langues slaves, au latin, à l'allemand et aux langues turques.

Répartition géographique et démographie

En Hongrie, citoyenneté hongroise et communauté nationale

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Un passeport hongrois.

La citoyenneté hongroise (Modèle:Lang) est fondée sur le droit du sang : est considéré hongrois toute personne née d’une personne de citoyenneté hongroise, quel que soit le lieu de naissance. Le lieu de naissance ne suffit donc pas pour acquérir la citoyenneté. Pour pouvoir acquérir la citoyenneté hongroise, la Hongrie dispose d'un dispositif juridique différencié selon que le demandeur est considéré comme étranger ou comme d'ascendance magyare (notamment les Magyars d'outre-frontières). Dès lors que celle-ci est acquise, aucune forme de distinction devant la loi ne peut s'opérer entre ses détenteurs, tous membre d'une même communauté politique nationale.

La Loi fondamentale de la Hongrie définit cette communauté nationale selon une profession de foi placée avant l'introduction du texte. Elle est divisée en cinq paragraphes dont le premier commence par Modèle:Citation

  • Le quatrième paragraphe continue dans cette voie en affirmant que Modèle:Citation.
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Répartition des Magyars en Hongrie selon le recensement de 2001 :Modèle:Début de colonnes Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin Modèle:Fin de colonnes

La Loi fondamentale de la Hongrie reconnaît douze minorités nationales : Allemands, Arméniens, Bulgares, Croates, Grecs, Polonais, Roumains, Ruthènes, Serbes, Slovaques, Slovènes, Ukrainiens, et une minorité ethnique : les Roms. Ces minorités bénéficient d'une reconnaissance institutionnelle et peuvent s'organiser en collectivités. Lors des recensements de population, il est possible de se revendiquer à la fois des minorités officielles mais aussi de l'attachement à la majorité magyare. L'appartenance à une minorité et à la communauté nationale n'est donc pas contradictoire. En 2001, sur 10 198 315 habitants, 9 397 432 déclarent une affinité culturelle magyare, soit 91,65 % de la population. En deuxième position, 1,26 % revendiquent l'appartenance à la minorité rom, et 0,86 % à la minorité allemande.

La répartition de la diaspora hongroise

Modèle:Article détaillé

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La Kossuth House, siège de la communauté réformée hongroise d'Amérique, à Washington.

La comptabilisation des membres de la diaspora hongroise repose la plupart du temps sur l'effectif des ressortissants émigrés de Hongrie, et ne tient pas compte des Magyars d'outre-frontières. Les communautés transnationales se structurent souvent selon les conditions historiques de l'expérience migratoire. On peut ainsi distinguer des premiers départs au début du siècle pour des raisons essentiellement économiques, en grande partie vers l'Europe occidentale et les Amériques, une émigration juive pendant et après la Seconde Guerre mondiale, une émigration politique lors de l'insurrection de Budapest en 1956 puis de manière plus sporadique quelques départs après la chute du communisme, mais davantage sous la forme d'expatriation que d'émigration définitive. Certaines villes comportent d'importantes communautés hongroises.

Pays Estimation de la population d'ascendance hongroise Article
Modèle:Nobr 547;&-ds_name=ACS_2006_EST_G00_&-TABLE_NAMEX=&-ci_type=A&-mt_name=ACS_2006_EST_G2000_B04003&-CONTEXT=dt&-tree_id=4001&-all_geo_types=N&-redoLog=true&-geo_id=01000US&-search_results=01000US&-format=&-_lang=en 2006 Community Survey].</ref> Hongro-Américains
Modèle:Pays 315 510 (2006)<ref>Canadian Census 2006.</ref> Hongro-Canadiens
Modèle:Pays entre 200 000 et 250 000 (2000)
Modèle:Pays 120 000 (2004)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> Hongrois en Allemagne
Modèle:Pays entre 100 000 et 200 000 (2000)
Modèle:Pays 80 135 (2001) Hongrois au Royaume-Uni
Modèle:Pays 80 000 (2002)<ref>Hungarians in Brazil.</ref> Hongro-Brésiliens
Modèle:Pays 76 500 (2002)
Modèle:Pays 55 000 (2002)<ref>Estimation 2002.</ref> Hongro-Australiens
Modèle:Pays entre 40 000 et 50 000 (2000) Hongrois en Argentine
Modèle:Pays 40 000 (2008) Hongrois au Chili
Modèle:Pays entre 20 000 et 25 000 (2000)
Modèle:Pays 14 672 (2001)
Modèle:Pays 6 800 (2001)
Modèle:Pays 3 328 (2006)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>
Total entre 5 305 272 et 5 470 272 individus

La situation des minorités magyares dans le bassin des Carpates

Modèle:Article détaillé

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Populations de langue hongroise dans le bassin des Carpates au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Les Magyars d'outre-frontières (Modèle:Lang) regroupent les descendants des populations magyares et assimilées qui se sont retrouvées hors des nouvelles frontières de la Hongrie, redessinées en 1918 et officialisées lors du traité de Trianon en 1920<ref>Les Arbitrages de Vienne(1938 et 1940), intervenus sous l'influence de l'Allemagne et de l'Italie restituent à la Hongrie les régions à fortes minorités hongroises (ponctuellement majoritaires dans certains districts) au sud de la Slovaquie, en Ukraine subcarpathique, dans le nord-ouest de la Roumanie en Transylvanie ainsi qu'en Voïvodine, dans actuelle Serbie.</ref>. Parmi elles, certaines ont acquis la citoyenneté hongroise durant les vingt dernières années.

Pays Membres de la minorité magyare Notes Article
Modèle:Pays 1 227 623 (2011)<ref>Recensement roumain de 2011.</ref>
ainsi que 1 536 Csángós<ref>1 536 personnes se sont déclarés Csángós lors du recensement roumain de 2011. L'estimation du nombre de Csángós est pourtant plus élevée : ainsi, le Conseil de l'Europe estime leur nombre à 260 000.</ref>)
Les populations de langue hongroise comptabilisées comme magyares se concentrent dans la région de Transylvanie et se répartissent en deux groupes distincts : les Magyars à proprement parler (environ 350 000), localisés dans l'ancien Partium et les Sicules (environ 825 000), localisés dans les județe de Covasna et Harghita, soit le Pays sicule<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les Csángós sont un groupe à part, parlant un vieux dialecte hongrois, localisé en dehors du royaume de Hongrie historique, en Moldavie roumaine. Communauté magyare de Roumanie
Modèle:Pays 520 528 (2001)<ref>Modèle:Lien brisé.</ref> Les Magyars autochtones de Slovaquie habitent une large bande de 50 à Modèle:Unité de large le long de la frontière avec la Hongrie, au sud du pays<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Minorité magyare de Slovaquie
Modèle:Pays 293 299 (2002)<ref>Recensement serbe de 2002.</ref> La zone d'implantation historique des Magyars de Serbie est la Voïvodine, au nord du pays. Minorité magyare de Serbie
Modèle:Pays 156 600 (2001) Les Magyars d'Ukraine habitent à la frontière hongroise, en Ruthénie subcarpathique. Minorité magyare d'Ukraine
Modèle:Pays 40 583 (2001)<ref>Austrian census 2001.</ref> La minorité magyare d'Autriche habite le Burgenland, ancienne possession hongroise, cédée à l'Autriche en 1920. Minorité magyare d'Autriche
Modèle:Pays 16 595 (2001)<ref>Modèle:Lien web.</ref> Il existe quelques villages de fondation magyare au nord du pays. Minorité magyare de Croatie
Modèle:Pays 6 243 (2001) Il existe quelques villages de fondation magyare à l'est du pays. Minorité magyare de Slovénie
Total 2 468 405 individus

La question des descendants des autres tribus magyares

Modèle:Article détaillé Modèle:...

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Bibliographie

  • Auguste de Gérando, Essai historique sur l'origine des Hongrois, Imprimeurs-Unis, Paris, 1844 (lire en ligne).
  • Edwin Lawrence Godkin, The History of Hungary and the Magyars : From the Earliest Period to the Close of the Late War, W. Kent & Co, London, 1856 (lire en ligne).
  • Édouard Sayous, Les origines et l'époque païenne de l'histoire des Hongrois, Ernest Leroux Éditeur, Paris, 1874 (lire en ligne).
  • Édouard Sayous, Histoire générale des Hongrois, Librairie académique Didier & Modèle:Cie, Paris, 1876 (lire en ligne : Tome I & Tome II).
  • Carlile Aylmer Macartney, The Magyars in the Ninth Century, Cambridge : University Press, 1930.
  • András Róna-Tas, Hungarians and Europe in the Early Middle Ages : An Introduction to Early Hungarian History, New York : Central European University Press, 1999.

Articles connexes

Liens externes

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