Albert Ayler
Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Musique (artiste) Albert Ayler, né le Modèle:Date de naissance à Cleveland (Ohio) et mort par suicide le Modèle:Date de décès à New York, est un saxophoniste (ténor, alto, et soprano) américain.
Biographie
Issu de la petite bourgeoisie afro-américaine, il joue déjà à dix ans avec son père dans une fanfare, souvent lors des enterrements, et le dimanche à l'église. Il écoute à la maison de nombreux disques de jazz classique et bebop.
Après des cours de musique dans une école privée et dans une high school, il participe à un orchestre amateur fondé par un camarade. Son premier travail professionnel est une tournée avec l'orchestre rhythm and blues de l'harmoniciste Little Walter, en 1952. À vingt-deux ans, son service militaire l'amène en France, à Orléans (où, dans la fanfare du régiment, le 76th Army Band, il abandonne le saxophone alto pour le saxophone ténor), puis en Suède et au Danemark.
Il retourne à la vie civile en Californie, puis à Cleveland, mais son style en gestation heurte ses auditoires. De retour en Suède l'année suivante, il reçoit un meilleur accueil et enregistre en 1962 son premier disque avec deux musiciens locaux : Torbjörn Hultcrantz et Sune Spånberg ; puis, l'année suivante, le disque My name is Albert Ayler avec Niels-Henning Ørsted Pedersen. Au « Jazzhus Montmartre », à Copenhague (à l'époque sorte de quartier général du jazz scandinave), il joue fréquemment et écoute quelques hôtes presque permanents de cette région : Don Cherry, Don Byas et Dexter Gordon.
De retour à New York, il est engagé dans quelques night clubs de Greenwich Village, enfin porté par l'essor du free jazz. Mais en 1964, ses premiers enregistrements américains (des negro spirituals), en compagnie de Sunny Murray, Henry Grimes et Call Cobbs, ne trouvent pas d'éditeur. La firme ESP, vouée au jazz d'avant-garde, publie enfin la même année le premier d'une série de microsillons de compositions d'Ayler (le premier Ghost, est un des manifestes du free jazz). Le succès n'est toujours pas au rendez-vous. Il enregistre toutefois la musique du film New York Eye and Ear Control de Michael Snow.
De nouveau au Danemark, il retrouve Don Cherry dans l'Albert Ayler Quartet, puis, revenu à New York, il parvient à se produire avec son fidèle ami Sunny Murray et son frère Donald Ayler au Village Gate, au Town Hall, au Judson Hall, au Slug's.
En 1966, une longue tournée le conduit de nouveau en Europe. Il se produit le Modèle:Date- à la salle Pleyel, au Paris Jazz Festival. On retrouve une partie de ce concert sur le disque Lörrach, Paris 1966. L'accueil d'une partie de la critique est hostile (par exemple Jef Gilson). Mais il trouve en John Coltrane, conquis par son style (« he is profoundly ahead of me »), un appui de taille. Malheureusement pour peu de temps. À la mort de Coltrane, en 1967, ce sont les frères Ayler qu'il a chargés de la rituelle musique funéraire, la traditionnelle fanfare étant réduite à un simple quartet.
Introduit par Coltrane auprès des dirigeants du label Impulse!, accueillant tous les avant-gardistes, il produira une série de disques à un rythme assez soutenu jusqu'en 1969, accompagné par un personnel fluctuant, mais comportant fréquemment le violoniste Michael Sampson, le bassiste Alan Silva et le batteur Beaver Harris, auxquels se joint la chanteuse et poly-instrumentiste Mary Parks (Mary Maria). En 1969, il tente d'intégrer des musiciens de pop ou de rock, en des sortes d'essais de « fusion », sans grand succès.
En 1970, il donne deux concerts à la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence, et reçoit, enfin, un accueil triomphal. Quelques mois après, on le retrouve noyé dans le port de New York, à trente-quatre ans. Selon Daniel Caux, le meilleur connaisseur français d'Ayler et organisateur de ses concerts à la fondation Maeght, il s'agit d'un suicide.Modèle:Référence nécessaire
Discographie
- 1962 : Albert Ayler: The first recordings, vol. 1 (GNP Crescendo)
- 1962 : The Albert Ayler: The first recordings, vol. 2<ref>Modèle:Lien web</ref> (DIW)
- 1963 : Albert Ayler free jazz / My name is Albert Ayler (Freedom Records)
- 1964 : Goin' home (Black Lion)
- 1964 : Spirits (Witches & Devils) (Debut)
- 1964 : Swing low sweet spiritual (Osmosis)
- 1964 : Prophecy [live] (ESP)
- 1964 : Spiritual Unity<ref>Modèle:Lien web</ref> (ESP)
- 1964 : New York eye & ear control<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>(ESP)
- 1964 : Vibrations (Freedom)
- 1964 : The Hilversum session (Osmosis)
- 1964 : The Copenhagen tapes (Ayler)
- 1965 : Bells [live]<ref>Modèle:Lien web</ref> (Calibre)
- 1965 : Spirits Rejoice<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>(ESP)
- 1966 : La Cave Live, Cleveland 1966<ref>Modèle:Lien web</ref>
- 1966 : At Slug's saloon, vol. 1 [live] (Get Back)
- 1966 : At Slug's saloon, vol. 2 [live] (ESP)
- 1966 : Lörrach, Paris 1966<ref>Modèle:Lien web</ref> [live] (hatOLOGY)
- 1966 : In Greenwich Village [live] (Impulse!)
- 1966 : Albert Ayler: the cillage concerts, vol. 7 [live] (ABC / Impulse! / MCA)
- 1966 : Complete live at Slug's
- 1967 : Love cry (Impulse!)
- 1968 : New grass (Impulse!)
- 1969 : Music is the healing force of the universe (Impulse!)
- 1969 : The last album (Impulse!)
- 1970 : Live on the riviera<ref>Modèle:Lien web</ref>
- 1970 : Nuits de la fondation Maeght - 1970, vol. 1 (Shandar)
- 1970 : Nuits de la fondation Maeght - 1970, vol. 2<ref>Modèle:Lien web</ref> (Shandar)
- 2017 : European Radio Studio Recordings 1964 (Hatology)
- 2017 : Copenhagen Live 1964 (Hatology)
Note : Si l'on excepte quelques titres sous la direction de Cecil Taylor ou de Sunny Murray, Albert Ayler n'a enregistré que ses propres disques, et raconte sa vie et ses musiques aussi<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Rééditions chez Hathut Records<ref>Modèle:Lien web</ref> dans la collection Ezz-thetics, d'enregistrements ESP-Disk "revisités"<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
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- Modèle:Article.
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- Modèle:Article.