Alison Des Forges
Alison Des Forges, née le Modèle:Date de naissance à Schenectady (États-Unis) et morte le Modèle:Date de décès à Buffalo, est une historienne américaine considérée comme l'une des meilleures spécialistes du génocide des Tutsi.
Biographie
Alison Des Forges est diplômée de l'université Yale ; en 1972, elle y soutient sa thèse d'histoire sur le Rwanda.
Conseillère principale de l'organisation Human Rights Watch pour l'Afrique, elle s'est surtout fait connaître pour ses travaux sur l'Afrique des Grands Lacs et plus particulièrement sur le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994.
L'impartialité et la rigueur dont elle fait preuve tout au long de sa carrière sont reconnues par ses pairs<ref name=":0" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Elle tente d'alerter au début des années 1990 sur les premiers massacres. Lorsque commence le génocide en Modèle:Date-, elle essaie de persuader l'administration Clinton d'intervenir, en vain. Elle rédige un rapport sur le génocide au Rwanda, réalisé sous l'égide de Human Rights Watch et de la Fédération internationale des droits de l'homme. Ce rapport, publié en 1999, est considéré comme une référence sur le sujet, mais il est fortement contesté par le Front patriotique rwandais, alors au pouvoir, car il dénonce aussi certains crimes commis par ses propres troupes.
Elle témoigne en tant qu'expert devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda dans onze affaires<ref name="usatoday" />.
Par la suite, Des Forges a de plus en plus critiqué le régime rwandais, notamment à la suite des guerres au Congo<ref>Modèle:Lien web</ref>, des élections de 2003<ref>Modèle:Lien web</ref> ou du procès contre l'ancien président de la République rwandaise, Pasteur Bizimungu<ref>Modèle:Lien web</ref>. Alison Des Forges venait, au moment de sa disparition, d'être déclarée persona non grata à Kigali.
Sur la question de l'attentat du 6 avril 1994 au Rwanda, Alison des Forges s'est intéressée à toutes les pistes. En 1999, elle concluait « Nous savons peu de chose sur les auteurs de l'assassinat de Habyarimana »<ref>Aucun témoin ne doit survivre, Karthala, page 218</ref>. En 2007, elle a émis des réserves sur les intentions prêtées à Paul Kagame par Jean-Louis Bruguière dans son ordonnance de soit-communiqué, mais n'a pas critiqué les témoignages et les preuves fondant l'accusation principale. Des Forges s'est prononcée pour l'arrestation des personnes visées par l'ordonnance du juge Bruguière, et a regretté que le TPIR n'ait pas mené d'enquête sur l'attentat, qu'elle juge d'une « importance capitale » dans la compréhension du génocide des Rwandais tutsis et de la guerre civile<ref>Modèle:Lien brisé</ref>,<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.
Alison Des Forges est morte le Modèle:Date de décès- dans un accident d'avion survenu près de Buffalo dans le nord de l'État de New York<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vie privée
Elle épouse en Modèle:Date- Roger Des Forges, historien spécialiste de la Chine rattaché à l'université de Buffalo. Ils ont deux enfants<ref name="usatoday" />.
Publications
- Modèle:Ouvrage – Thèse de doctorat à l'université Yale, Modèle:Date-.
- Modèle:Ouvrage – Version française : Modèle:Ouvrage.
Bibliographie
Articles dans la presse (nécrologies)
Travaux universitaires
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- Modèle:Ouvrage : ouvrage dédié à la mémoire d'Alison Des Forges. Voir en particulier la préface explorant Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
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