Alphabet araméen

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Modèle:Infobox Système d'écriture L'alphabet araméen est un ancien alphabet consonantique.

Cet alphabet est historiquement important car quasiment tous les alphabets moyen-orientaux modernes en descendent, ainsi que de nombreuses écritures non chinoises d'Asie du Centre et de l'Est, du fait de l'usage répandu de l'araméen comme langue véhiculaire et langue officielle de l'Empire achéménide. Parmi les écritures contemporaines, l'alphabet hébreu est le plus proche de l'alphabet araméen impérial du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, comportant les mêmes lettres et, pour la majeure partie, des formes identiques.

Caractéristiques

Propriétés

L'alphabet araméen est un alphabet consonantique: ses graphèmes ne servent à noter que les consonnes, les voyelles n'étant pas indiquées. Il est écrit de droite à gauche.

Graphèmes

Le tableau suivant donne les formes des graphèmes de l'alphabet araméen impérial, utilisé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref name="rosenthal" />

Lettre Unicode Nom Valeur Correspondances
Hébreu Arabe Syriaque Brahmi Nabatéen Kharosthi
Fichier:Aleph.svg U+010840 Ālaph Modèle:SAPI, Modèle:SAPI, Modèle:SAPI א ا ܐ Fichier:Brahmi a.svg Fichier:01 aleph.svg Fichier:Kharosthi a.svg
Fichier:Beth.svg U+010841 Bēth Modèle:SAPI, Modèle:SAPI ב ܒ Fichier:Brahmi b.svg Fichier:02 bet.svg Fichier:Kharosthi b.svg
Fichier:Gimel.svg U+010842 Gāmal Modèle:SAPI, Modèle:SAPI ג ܓ Fichier:Brahmi g.svg Fichier:03 gimel.svg Fichier:Kharosthi g.svg
Fichier:Daleth.svg U+010843 Dālath Modèle:SAPI, Modèle:SAPI ד د, ذ ܕ Fichier:Brahmi dh.svg Fichier:04 dal.svg Fichier:Kharosthi dh.svg
Fichier:He0.svg U+010844 Modèle:SAPI ה ܗ Fichier:05 ha.svg
Fichier:Waw.svg U+010845 Waw Modèle:SAPI, Modèle:SAPI, Modèle:SAPI ו و ܘ Fichier:Brahmi v.svg Fichier:06 waw.svg Fichier:Kharosthi v.svg
Fichier:Zayin.svg U+010846 Zain Modèle:SAPI ז ز ܙ Fichier:07 zayn.svg
Fichier:Heth.svg U+010847 Ḥēth Modèle:SAPI ח , ܚ Fichier:08 ha.svg
Fichier:Teth.svg U+010848 Ṭēth Modèle:SAPI ט ط ܛ Fichier:Brahmi th.svg Fichier:09 taa.svg Fichier:Kharosthi th.svg
Fichier:Yod.svg U+010849 Yudh Modèle:SAPI, Modèle:SAPI, Modèle:SAPI י ܝ Fichier:Brahmi y.svg Fichier:10 yaa.svg Fichier:Kharosthi y.svg
Fichier:Kaph.svg U+01084A Kāph Modèle:SAPI, Modèle:SAPI כ, ך ك ܟ, ܟ Fichier:Brahmi k.svg Fichier:11 kaf.svg Fichier:Kharosthi k.svg
Fichier:Lamed.svg U+01084B Lāmadh Modèle:SAPI ל ܠ Fichier:Brahmi l.svg Fichier:12 lam.svg Fichier:Kharosthi l.svg
Fichier:Mem.svg U+01084C Mim Modèle:SAPI מ, ם ܡ, ܡ Fichier:Brahmi m.svg Fichier:13 meem.svg Fichier:Kharosthi m.svg
Fichier:Nun.svg U+01084D Nun Modèle:SAPI נ, ן ن ܢ Fichier:Brahmi n.svg Fichier:14 noon.svg Fichier:Kharosthi n.svg
Fichier:Samekh.svg U+01084E Semkath Modèle:SAPI ס ܣ Fichier:Brahmi sh.svg Fichier:15 sin.svg Fichier:Kharosthi sh.svg
Fichier:Ayin.svg U+01084F ʿĒ Modèle:SAPI ע , ܥ Fichier:16 ein.svg
Fichier:Pe0.svg U+010850 Modèle:SAPI, Modèle:SAPI פ, ף ܦ Fichier:Brahmi p.svg Fichier:17 fa.svg Fichier:Kharosthi p.svg
Fichier:Sade 1.svg, Fichier:Sade 2.svg U+010851 Ṣādhē Modèle:SAPI צ, ץ ܨ Fichier:Brahmi s.svg Fichier:18 sad.svg Fichier:Kharosthi s.svg
Fichier:Qoph.svg U+010852 Qof (lettre) Modèle:SAPI ק ܩ Fichier:Brahmi kh.svg Fichier:19 qaf.svg Fichier:Kharosthi kh.svg
Fichier:Resh.svg U+010853 Rēsh Modèle:SAPI ר ر ܪ Fichier:Brahmi r.svg Fichier:20 ra.svg Fichier:Kharosthi r.svg
Fichier:Shin.svg U+010854 Shin Modèle:SAPI ש , ܫ Fichier:Brahmi ss.svg Fichier:21 shin.svg Fichier:Kharosthi ss.svg
Fichier:Taw.svg U+010855 Tau Modèle:SAPI, Modèle:SAPI ת , ܬ Fichier:Brahmi t.svg Fichier:22 ta.svg Fichier:Kharosthi t.svg

Matres lectionis

Les lettres waw, 𐡅, et yudh, 𐡉, placées derrière des consonnes suivies des voyelles « u » et « i » (et souvent « o » et « e ») sont utilisées pour indiquer les voyelles longues « û » et « î » (ainsi que, souvent, « ô » et « ê »). Ces lettres, qui indiquent à la fois un son consonne et un son voyelle, sont nommées Modèle:Lang. De même, la lettre ālaph, 𐡀, a certaines caractéristiques d'une Modèle:Lang : en position initiale, elle indique une consonne suivie d'une voyelle, le coup de glotte ; au milieu et en fin de mot, elle indique souvent la voyelle longue « â » ou « ê ». Parmi les Juifs, l'influence de l'hébreu a souvent conduit à utiliser à la place d'ālaph en position finale.

Histoire

Origines

Les premières inscriptions en araméen font usage de l'alphabet proto-araméen. L'alphabet araméen se développe à partir de celui-ci au cours du temps. L'araméen devient lingua franca du Moyen-Orient, son écriture complémentant tout d'abord le cunéiforme, puis le remplaçant comme système prédominant.

Période achéménide

Vers 500 av. J.-C., à la suite des conquêtes achéménides de la Mésopotamie sous [[Darius Ier|Darius {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], le Modèle:Lien est adopté par les conquérants comme véhicule de communication écrite entre les différentes régions de l'Empire<ref name="shaked" />. L'araméen impérial est très standardisé ; son orthographe est basée plus sur des racines historiques que sur un quelconque dialecte et il est inévitablement influencé par le vieux-perse.

Pendant des siècles après la chute de l'Empire achéménide en 331 av. J.-C., l'araméen impérial Modèle:Incise exerce une influence sur les différentes langues iraniennes indigènes. l'alphabet araméen donne ses caractéristiques essentielles à l'écriture pehlevi<ref name="geiger" />.

Un ensemble de trente documents araméens de Bactriane sur cuir, récemment découverts et dont l'analyse est publiée en 2006, rendent compte de l'usage de l'araméen dans l'administration achéménide de Bactriane et de Sogdiane au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref name="naveh" />

L'usage répandu de l'alphabet araméen conduit à son adoption progressive pour écrire l'hébreu. Avant cette adoption, l'hébreu est écrit en alphabet paléo-hébraïque, un système d'écriture plus proche de l'alphabet phénicien.

Écritures dérivées

L'évolution de l'alphabet araméen à partir du phénicien étant un processus graduel, la division des alphabets entre ceux qui dérivent directement du phénicien et ceux qui en dérivent via l'araméen est un peu artificielle. En général, les alphabets de la région méditerranéenne (Anatolie, Grèce, Italie) sont considérés comme dérivant du phénicien, adaptés vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle ; ceux de l'Est (Levant, Perse, Asie centrale, Inde) sont considérés comme dérivant de l'araméen, adaptés vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle à partir de l'alphabet araméen impérial de l'Empire achéménide. Après la chute de celui-ci, l'unité de l'alphabet est perdue et il se diversifie en un certain nombre de cursives.

Les alphabets hébreu et nabatéen, tel qu'ils sont écrits lors de la Rome antique, ont peu changé stylistiquement par rapport à l'alphabet araméen impérial.

Une écriture hébraïque cursive se développe dans les premiers siècles du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} millénaire, mais elle reste restreinte à un statut de variante utilisée à côté de l'écriture non-cursive. Par contraste, la cursive se développant à partir de l'alphabet nabatéen à la même période devient le standard pour écrire l'arabe, donnant à terme l'alphabet arabe tel qu'écrit au début de l'expansion de l'islam.

Le développement de versions cursives de l'araméen conduit également à la création des alphabets syriaque, palmyrénien et mandéen. Ces écritures forment la bases des alphabets d'Asie centrale, tels que les alphabets sogdien et mongol.

Il a été suggéré que l'alphabet de l'Orkhon dériverait de l'alphabet araméen.

Époque moderne

À l'époque contemporaine, l'Modèle:Lien, les dialectes néo-araméens juifs et la langue araméenne du Talmud sont écrits avec l'alphabet hébreu. Le syriaque et les dialectes néo-araméens chrétiens font usage de l'alphabet syriaque. Le mandéen utilise l'alphabet mandéen.

Codage informatique

L'alphabet araméen est ajouté au standard Unicode en octobre 2009, avec la publication de la version 5.2. Il occupe le bloc U+10840 à U+1085F, intitulé « Araméen impérial »<ref name="unicode" />. Les 22 premiers caractères, de U+10840 à U+10855, concernent les lettres de l'alphabet ; U+10857 est le signe de section ; U+10858 à U+1085F sont des nombres (1, 2, 3, 10, 20, 100, 1 000 et 10 000. Le caractère U+10856 n'est pas utilisé.

Modèle:Table des caractères Unicode/U10840

Annexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Bibliographie

Références

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