Amédée Ier de Savoie
Modèle:Titre noble Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate
Amé ou Modèle:Noble- de Maurienne, selon l'usage dit de Savoie, dit Cauda (« la Queue »), né vers 1016 et mort vers 1051/1060, est le second comte en Maurienne et des Belleysans, également seigneur du Bugey, d'Aoste et du Chablais (v. 1042/1046-1051), héritier d'Humbert aux-Blanches-Mains.
Les Humbertiens, à l'origine de la maison de Savoie, bien qu'étant implantés dans le comté de Savoie, ne portent le titre de comte de Savoie qu'à partir du comte Modèle:Noble, à partir de 1143.
Biographie
Origines
Amédée serait né aux alentours du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy (FMG) donne pour période [995/1000] voire après<ref name="FMG Humbert">Modèle:Lien web.</ref>. Georges Chapier (2005) ou Germain (2007)<ref name="Germain20">Modèle:Harvsp.</ref> avancent l'année 1016 et très probablement le château de Charbonnières pour lieu de naissance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, en Maurienne, centre du pouvoir des Humbertiens. L'indication de Suse, dans le Piémont, par Michel Germain semble peu probable<ref name="Germain20"/>.
Il est le fils et l'héritier du comte Humbert, fondateur attesté de la dynastie des Humbertiens, et de sa femme Ancilie (ou Auxilia, Auxiliende)<ref name="FMG Humbert"/>,<ref name="Germain20"/>,<ref name="Sabaudia p.4">Modèle:Harvsp.</ref>, dont l'origine n'est pas précisément connues.
Ses jeunes frères ont une carrière ecclésiastique, Burcard devient évêque d'Aoste (1025-1032), prieur de Saint-Maurice d’Agaune, puis archevêque de Lyon (1033-1034), tandis que Aymon est abbé bénédictin de Saint-Maurice d’Agaune, puis évêque de Sion (1034-1054)<ref name="FMG Humbert"/>,<ref name="Sabaudia p.4"/>.
Il est mentionné en Modèle:Date- dans un acte de donation de l'évêques de Langres, Lambert, à son père le comte Humbert, et son frère Burcard, évêque d'Aoste<ref name="FMG Humbert"/>. Le Régeste genevois (1866) donne précisément le 8<ref>Régeste genevois, REG 0/0/1/165, acte du Modèle:Date-, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>, date retenue par le site FMG<ref name="FMG Humbert"/>, et le Regeste dauphinois (1912) le 9<ref>Acte Modèle:N°, du Modèle:Date- dans Modèle:Ouvrage.</ref>.
Surnom
Son surnom de la Queue Modèle:Incise viendrait de l'époque du couronnement du souverain du Saint-Empire Modèle:Noble, auquel il participa suivi d'un long cortège de gentilshommes — la « queue » en question. Les chroniqueurs rapportent qu'à Vérone, il se présenta au conseil suivi de ses gentilshommes (« mia cauda » que l'on peut traduire par « sa suite »)<ref name="Sabaudia p.5">Modèle:Harvsp.</ref>. À l'huissier qui le priait « de vouloir faire retirer cette grande troupe qui estait à sa queue », il insista et fit grand bruit. L'empereur, averti, dit : « qu'on le laisse rentrer et qu'il laisse sa queue dehors », ce à quoi le comte Amédée s'exclama : « Si ma queue n'y entre avec moi, je n'y entrerai là, et vous en quitte » ; l'empereur ordonna alors que la porte fût ouverte au comte et à sa queue<ref name="Germain20"/>,<ref name="Sabaudia p.5"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Règne
La tradition historiographique considère que le comte Humbert meurt aux alentours de 1048<ref name="Ripart 2010">Modèle:Chapitre.</ref>, soit après presque Modèle:Unité de règne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'étude des actes dont la dernière charte donnée par Humbert (le Modèle:Date-<ref>Cartulaires de l'église cathédrale de Grenoble, Notre-Dame de Grenoble (v. 976-1031), cart. A, Modèle:Nobr rom, Modèle:P..</ref>, Modèle:Citation<ref name="Ripart 2010"/> selon le médiéviste Laurent Ripart) permet de contester cette date pour placer son décès et donc sa succession aux alentours de 1042, voire 1046 au plus tard<ref name="Ripart 2010"/>. Amédée aurait donc la trentaine quand il monte sur le trône<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Il est vraisemblablement, ou peut-être son frère Othon, à l'origine, par une donation, de la fondation, du prieuré du Bourget, près du lac, en entre 1042 et 1045<ref name="Sabaudia p.5"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Ripart 2012">Modèle:Chapitre.</ref>. La charte de 1025 de la fondation est fausse (Duparc, 1972)<ref>Modèle:Article.</ref>. Toutefois, le médiéviste Laurent Ripart donne une période plus probable comprise entre 1042 et 1045<ref>Modèle:Article.</ref>.
Amédée s'installe au château d'Hermillon, près de Saint-Jean-de-Maurienne, qu'il fortifie<ref name="Sabaudia p.5"/>,<ref name="Germain20"/>.
Sous son règne débuta l'exode des paysans, trop nombreux dans les étroites vallées, vers les terres d'altitude dans les montagnes, qui jusqu'alors étaient couvertes d'immenses et épaisses forêts. Les premiers plateaux d'altitude furent conquis par les paysans de la vallée de l'Arve et du Faucigny. Comme eux, les paysans de Maurienne et de Tarentaise migrèrent en nombre depuis leurs vallées vers des terres plus élevées.
C'est sous le règne d'Modèle:Noble- que vécut Guillaume della Chiusa, moine bénédictin, auteur de la plus ancienne chronique de Savoie en vers latins ; originaire de la vallée de la Maurienne, il dit avoir écrit ses chroniques à partir de traditions orales, car tous les documents de son monastère furent incendiés ou dévastés par les Sarrasins.
Mort et lieu de sépulture
Selon la tradition historiographique instaurée depuis les Chroniques de Savoie de Jehan d'Orieville (ou Orronville), dit Cabaret, historiographe du comte Modèle:Noble, le comte Amédée serait décédé après le Modèle:Date-<ref name="FMG Humbert"/>. Le médiéviste Laurent Ripart donne quant à lui vers 1060<ref name="Ripart 2012"/>.
Son frère, Othon (v. 1023- v.1060), quatrième fils du comte Humbert, lui succède<ref name="Sabaudia p.5"/>. Les deux autres aînés, Bouchard ou Burckard ou Buchard et Aymon, tous deux ecclésiastiques, sont ainsi écartés de la succession.
Contrairement à son père inhumé au prieuré des Échelles, la sépulture d'Amédée semble être le prieuré clunisien du Bourget dont il est le fondateur<ref name="Ripart 2012"/>. Son fils, Humbert, semble avoir été enterré lui aussi dans le prieuré<ref name="Ripart 2012"/>.
Famille
Modèle:Noble- épouse une princesse nommée Adalgide, Adèle ou Adélaïde<ref name="FMG Humbert"/>,<ref name="Sabaudia p.5"/>. L'historien Michel Germain, dans son travail de synthèse à propos des personnalités de la Savoie, avance une Adeli (ou Adalelgida) de Bourgogne<ref name="Germain20"/>. À sa mort, la couronne passa aux mains de son frère Othon.
Selon les travaux de l'historien français Georges de Manteyer (1899)<ref name="GdM">Modèle:Ouvrage.</ref> ou de l' archiviste vaudois Maxime Reymond (1919)<ref>Modèle:Article.</ref> (1872-1951), repris également par Michel Germain<ref name="Germain20"/>, le comte Amédée aurait eu trois enfants. Le site de généalogie de la Foundation for Medieval Genealogy (FMG) n'en mentionne que les deux garçons, le second n'étant que présumé<ref name="FMG Humbert"/> :
- Humbert<ref name="Germain20"/> (Modèle:Mort en) ;
- Thiberge (?) ;
- Aymon (Modèle:Mort en), évêque de Belley vers 1034-1044<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Ripart 2015">Laurent Ripart, « Le diocèse de Belley comme foyer de la principauté savoyarde » dans Le Bugey, 102 (2015), p. 51-64 (Lire en ligne sur www.academia.edu).</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Titres et possessions
Amédée semble être le premier des Humbertiens à être titré dans un acte (dont la datation pourrait être vers 1062, dont on n'a qu'une transcription partielle) de donation d'un manse aux chanoines de Saint-Jean, de Modèle:Latin, que l'on peut traduire par « comte des Belleysans »<ref>M.-C. Guigue, Petit Cartulaire de Saint-Sulpice en Bugey, suivi de documents inédits pour servir à l’histoire du diocèse de Belley, Lyon, 1884, Appendice, n° 2, p. 26.</ref>. Aucune autre mention n'utilise cette titulature. Selon les historiens, il peut également s'agir de son neveu, Modèle:Noble<ref>Voir également le volume 3 (pp. 568-570) de la thèse de Laurent Ripart, « Les fondements idéologiques du pouvoir des comtes de la maison de Savoie (de la fin du Modèle:S mini- au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) », Université de Nice, 1999, 3 volumes (sous la direction d'Henri Bresc).</ref>,<ref name="Ducourthial, p.223">Article de Cyrille Ducourthial, « Géographie du pouvoir en pays de Savoie au tournant de l’an mil », paru dans Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Dossiers sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org :
- Modèle:Lien web ;
- Modèle:Lien web, dont la fiche « Modèle:Noble-, la Queue » page 5 ;
- Modèle:Lien web (8 pages et annexes) ;
- Modèle:Lien web