Humbert (comte de Savoie)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aristocrate

Humbert, dit « Humbert-aux-Blanches-Mains », appelé aussi Humbert de Maurienne ou encore Modèle:Noble- de Savoie (en italien, Modèle:Noble- di Savoia dit Umberto BiancamanoModèle:Note), né probablement entre 970 et 980 et mort un Modèle:Date, entre 1042 et 1048, selon la tradition, est un comte, proche du dernier roi des Deux Bourgognes, Modèle:Noble, et à l'origine de la dynastie des Humbertiens connus plus tard comme comtes de Savoie, à l'origine de la maison de Savoie.

Le comte Humbert doit son Modèle:Latin (surnom) aux-Blanches-Mains (Modèle:Latin) non pas à la couleur de ses mains, mais en référence, selon certains historiens, à ses qualités politiques<ref name="Sabaudia">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour d’autres, l’appellation pourrait provenir d’une déformation de aux blanches murailles montagneuses faisant référence aux montagnes enneigées, c'est-à-dire celui qui contrôle Modèle:Incise le passage stratégique des grandes vallées alpines de la Savoie<ref name="Sabaudia"/>. Par ailleurs, ce surnom est apparu bien après sa disparition entre le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Sabaudia"/>, ou plus probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Sorrel"/>, dans les chroniques savoyardes<ref name="Guichonnet 1973 p.131">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il n'est cependant désigné dans les chartes et par les annalistes contemporains que sous la forme de « comte Humbert »<ref name="Guichonnet 1973 p.131"/>.

Modèle:Sommaire

Les origines familiales

À ce jour, les ascendances du comte Humbert sont inconnues tout comme ses date et lieu de naissance. Les historiens avancent généralement une après 970. Toutefois, du fait de l'importance du personnage à partir de l'an mil, les historiens de différentes époques ont cherché à trouver les ascendances de ce noble, en tentant parfois de le relier à une origine aristocratique prestigieuse, jusqu'à créer un mythe officiel. Les historiens contemporains semblent au gré des recherches s'éloigner des anciennes thèses en proposant quelques pistes nouvelles.

La légende

Les différentes chroniques de Savoie depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite des origines avancées par Jehan d'Orieville (ou Orronville), dit Cabaret<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="HDS p.23">Modèle:Harvsp.</ref> Modèle:Incise, donne pour père au comte Humbert un certain Bérold (parfois Berthold)<ref name="Genoux p.69">Claude Genoux, Histoire de la Savoie, 1852, réédition La Fontaine de Siloé, Montmélian, 1997 Modèle:ISBN, « Bérold de Saxe » Modèle:P..</ref>. Ce personnage serait un proche parent de l'empereur Modèle:Noble Modèle:Incise qui selon la Chronique de Savoye de Cabaret<ref name="Chronique p.19">Modèle:Ouvrage.</ref> aurait fui le Saint-Empire pour se réfugier dans le royaume de Provence, après avoir découvert puis assassiné la femme de l’empereur et son amant<ref name="Chronique p.19"/>,<ref name="Genoux p.69"/>. Il se mit au service du roi d'Arles jusqu'à devenir son capitaine général<ref name="Chronique p.19"/>. Victorieux face aux Piémontais, il devient par la suite le régent à la mort du roi. L'Empereur lui pardonne et donne la Maurienne à son fils, Humbert<ref name="Chronique p.19"/>.

Cabaret apportait ainsi au comte Modèle:Noble une justification prestigieuse quant à l'origine des Savoie<ref>Daniel Chaubet, « Bérold de Saxe, un héros mythique fondateur de dynasties parmi d'autres », dans Mémoires de l'Académie de Savoie, 1990, Modèle:P..</ref>,<ref>Laurent Ripart, « Les origines saxonnes de la Maison de Savoie », publié dans Razo - Cahiers du Centre d'études médiévales de Nice, Modèle:N°maj, Université de Nice 1992, Modèle:P..</ref>. Cette origine permettait de prouver leur origine saxonne, tout comme la maison impériale des Ottoniens, et donc leur droit à ceindre, en tant que princes du Saint-Empire, la couronne impériale<ref name="HDS p.23"/>,<ref name="Demotz p.21">Modèle:Harvsp.</ref>.

=== Les travaux des {{#switch: e

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}}

}} === Les historiens piémontais ont tenté de démontrer que Humbert descendait de la maison d'Ivrée<ref name="Demotz p.21"/>,<ref name="HDS p.23"/>.

L'historien français Georges de Manteyer (1899) imagine lui une provenance de Bourgogne, du fait d'une proximité territoriale mais aussi d'alliances observées entre les Hugonides, comtes de Provence, et les Humbertiens<ref name="GdM">Georges de Manteyer, Les Origines de la maison de Savoie en Bourgogne (910-1060), Rome, Cuggiani, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, 1899, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>,<ref name="HDS p.23"/>. Cette orientation se retrouve dans les travaux du médiéviste Maurice Chaume (1947)<ref name="Chaume">Maurice Chaume, Recherches d'histoire chrétienne et médiévale : Mélanges publiés à la mémoire de l'historien avec une biographie par Charles Oursel, Académie des sciences, arts et belles-lettres, impr. de Bernigaud et Privat, 1947, Modèle:Nobr (lire en ligne).</ref>.

Le suisse Gingins La Sarraz (1865), dans un mémoire consacré aux origines de la maison de Savoie, avance l'hypothèse d'une proximité avec les Bosonides, descendants de Boson l'Ancien<ref>Frédéric Charles Jean Gingins de la Sarraz (1790-1863), « Mémoire sur l'origine de la maison de Savoie », 1865, paru dans Histoire de la Cité et du canton des Equestres.</ref>,<ref name="Demotz p.21"/>.

Maxime Reymond (1919), archiviste vaudois, propose comme ancêtres d'Humbert les Vermandois, du diocèse de Belley<ref>Maxime Reymond, Les origines de la maison de Savoie, Anzeiger für schweizerische Geschichte = Indicateur de l'histoire suisse, 1919 (lire en ligne).</ref>.

Le médiéviste anglais Charles William Previté-Orton (1912) fait une synthèse des travaux précédents et s'interroge sur la possibilité de l'émergence d'une famille locale les Savoie-Belley avec un père Amédée (Modèle:Latin), fils d'un certain Humbert (Modèle:V.927-Modèle:V.976), comte de Belley<ref name="Previte origine">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="HDS p.23"/>,<ref name="Demotz p.21"/>. Cette ascendance peut trouver un certain écho dans la mesure où le prénom, rare pour la période et la région, est portée par le fils du comte Humbert (Amédée). Selon cette généalogie, Humbert de Belley serait le fils de Charles-Constantin, comte de Viennois<ref name="Previte origine"/>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les hypothèses actuelles

Selon les historiens, Laurent Ripart (1999), maître de conférence à l'université de Savoie, ou encore Cyrille Ducourthial (2008), le personnage est mentionné dans une vingtaine à une soixantaine d'actes autour de l'an mil<ref>Les différents actes sont étudiés dans la thèse de Laurent Ripart, « Les fondements idéologiques du pouvoir des comtes de la maison de Savoie (de la fin du Modèle:S mini- au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) », Université de Nice, 1999, Modèle:Nobr (sous la direction d'Henri Bresc), Modèle:Nobr rom, Modèle:P..</ref>,<ref name="Ducourthial, p.223">Modèle:Chapitre.</ref>. L'origine d'Humbert pourrait être, d'après ces mêmes historiens, le Viennois. Lui, ainsi que son frère, Burchard, et l'évêque de Belley, Odon, qui semble très probablement être aussi un frère aîné, possèdent des terres et des droits dans le Sud de l'évêché de Belley<ref name="Ducourthial, p.223"/>. Toutefois, à ce jour, aucun acte ne mentionne le nom du père ou d'un quelconque ascendant. Le médiéviste François Demotz (2003) avance l'hypothèse que ce que l'on peut nommer les préhumbertiens correspond à un ensemble de plusieurs familles provenant de la Bourgogne et qui se seraient installées, là aussi, dans le Viennois<ref name="F Demotz 2003">Francois Demotz « Aux origines des Humbertiens : les Rodolphiens et le royaume de Bourgogne » in Aux origines des Humbertiens : les Rodolphiens et le royaume de Bourgogne, 2003, Ripaille, France Modèle:P., 2005.</ref>. Ces approches des Modèle:Nobr-2010 reprennent en partie les hypothèses sur l'origine bourguignonne, avancées par l'historien Georges de Manteyer (1899)<ref name="GdM" />. L'hypothèse d'un lien entre les premiers Savoie et les Bosonides reste toujours présente dans la recherche actuelle<ref name="Demotz p.21"/>,<ref name="F Demotz 2003"/>. L'usage de l'anthroponyme « Humbert », relèvent François Demotz ou encore Laurent Ripart, semble confirmer ce lien. Bernard Demotz souligne quant à lui que les droits des Humbertiens sur les comtés de Belley et de Savoie n'ont jamais été contestés indiquant une implantation probablement ancienne mais qui reste à être précisée<ref name="Demotz p.21"/>.

Les deux plus anciens actes connus mentionnant le comte Humbert remontent au tout début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Une source extraite des Cartulaires de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues, du Modèle:Date-, contient une souscription (signature) composée des trois noms : Modèle:Latin, signé au château de Bocsozel (castrum Bocizelo)<ref name="Marion">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ces trois personnages que l'on associe à une fratrie, sont énoncés avec en premier, Odon, évêque de Belley, qui pourrait être le grand frère, suivi du cadet, Burchard, et enfin le benjamin, Humbert. Un autre document daté du Modèle:Date-, castrum Bocissello (le même que le précédent ?), mentionne les trois frères, mais dans un ordre différent : Modèle:Latin<ref name="Marion"/>. Humbert est, durant l'intervalle devenu, comte.

Cette famille peut être considérée comme puissante au niveau régional puisqu'une proche parente, peut être une sœurModèle:Note, Hermengarde ou Ermengarde, épouse en 1011 le dernier roi de Bourgogne, Modèle:Noble, pour qui c'est le second mariage<ref name="Sorrel">Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette influence familiale s'observe déjà vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lorsque Odon, fut qualifié par l'archevêque de Vienne Thibaud de Modèle:Latin<ref>Abbé Chevalier, Documents inédits des Modèle:S mini-, Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècles relatifs à l'église de Lyon, Lyon, 1867, Modèle:P..</ref>. L'archevêque Thibaud laisserait ainsi entendre que les Humbertiens pourraient provenir d'une naissance illustre (Modèle:Latin), sans pour autant en apporter de preuves<ref name="Ducourthial p.228">Modèle:Chapitre.</ref>.

Carrière comtale

Les premières mentions

La première mention d'Humbert se fait aux alentours de l'an mil dans un acte de l'église-cathédrale de Grenoble, dits Cartulaires de saint Hugues, du Modèle:Date-<ref name="Marion"/>. Il s'agit d'un acte signé par Humbert concernant l'échange de biens par lequel Odon, évêque du Belley, obtient le précaire de Traize et son Modèle:Latin, dans le comté de Belley, de Thibaud, archevêque de Vienne<ref name="Ducourthial p.228"/>. Une clause précise que l'évêque dispose de ces terres et peut les léguer à l'un des membres de sa famille, dont ses frères<ref name="Ducourthial p.228"/>. Trois années après, un second acte le mentionne comme comte, Modèle:Latin, sans autre précision<ref name="Marion"/>.

Humbert s’installe au château-fort de Charbonnières, bâti vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et qui dominait la ville d’Aiguebelle, la capitale du comté, et défendait la vallée de la Maurienne. Il était situé à un endroit stratégique, aux marches de la vallée de La Rochette et de ce qui est aujourd’hui la Savoie Propre et la Haute-Savoie. Ce castel féodal resta jusque vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle la résidence ordinaire des premiers comtes de Savoie.

Humbert intervient dans différentes affaires de la région. Ainsi en Modèle:Date-, il représente l'abbé de Cluny lors d'un échange entre un certain Ratcherius et l'abbaye de Romainmôtier<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/157).</ref>. En 1022, il est mentionné comme « comte de Maurienne » Modèle:Incise dans la donation de la terre d'Ambilly, dans le comté de Genève, par Lambert, évêque de Langres, en échange des droits sur l'église de Cusy<ref name="Ducourthial p.228"/>,<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/165).</ref>. Trois ans plus tard, le Modèle:Date-, il intervient pour approuver un échange entre Brochard, évêque d'Aoste et fils du comte, et un certain nommé Katelme<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/298).</ref>.

Le comte Humbert domine la partie septentrionale du Viennois avant 1025 avec le comté de Sermorens (ou Salmorenc, Salmourenc) (Modèle:V.1003)<ref name="Sabaudia"/>. Ces deux Modèle:Latin de Vienne et du Sermorens sont reçus en douaire (1014-1016) par la reine Ermengarde, à la suite de son mariage avec Modèle:Noble-<ref>Die Urkunden der Burgundischen Rudolfinger (Modèle:Latin), Modèle:N°, Modèle:P..</ref>,<ref name="Ripart 2008">Article de Laurent Ripart, « Du royaume aux principautés : Savoie-Dauphiné, Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècles », dans Christian Guilleré, Jean-Marie Poisson, Laurent Ripart, Cyrille Ducourthial (dir.), Le royaume de Bourgogne autour de l’an mil, Chambéry, 2008, Modèle:P..</ref>. Le fils d'Humbert, Buchard, obtient des suites de ce mariage l'évêché d'Aoste, entre 1018 et 1022<ref name="Ripart 2008"/>. Il prête serment pour ces différents comtés au concile d'Anse de 1025<ref name="Demotz p.13">Modèle:Harvsp.</ref>. Il obtient, grâce à son mariage, des droits en Valais et dans le Chablais<ref name="Demotz p.19"/>, devenant notamment l'abbé laïc de abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune vers 1032<ref name="Demotz p.19"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="RML 1973">Modèle:Ouvrage.</ref>.

La reine Ermengarde, après avoir fondé l'abbaye de Talloires en 1030, lègue des terres en amont du lac d'Annecy après avoir pris conseils auprès des grands personnages. Parmi eux, l'archevêque de Vienne, Léger, l'archevêque de Tarentaise, Aimon (?), les évêques de Genève, Frédéric, et de Valence, Ponce, ainsi que le comte Humbert<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/182).</ref>,<ref>Auguste Bernard, Cartulaire de l'Abbaye de Savigny suivi du Petit cartulaire de l'Abbaye d'Ainay, 1853, Modèle:N°, Modèle:P. (Lire en ligne).</ref>.

La succession de Bourgogne

À la suite de la mort du roi Modèle:Noble- en 1032, la reine Ermengarde se réfugie auprès de son parent, le comte Humbert. Celui-ci devient son Modèle:Latin<ref>Die Urkunden der Burgundischen Rudolfinger (Modèle:Latin), Modèle:N°, Modèle:P..</ref>, ou du moins selon Bernard Demotz son conseiller<ref name="Demotz p.19"/>.

Face au conflit de succession du roi, deux camps s'opposent. La reine Ermengarde et le comte Humbert prennent le parti de l'empereur du Saint-Empire Modèle:Noble, dit Le Salique, duc de Franconie<ref group=ReG>Acte du Modèle:Date- (REG 0/0/1/185).</ref>,<ref name="Ripart 2008"/>. Durant le conflit de succession qui oppose l'empereur à son neveu Modèle:Noble, le comte est chargé du commandement d'une armée qui en provenance du val d'Aoste envahie les terres conquises par Modèle:Noble-<ref name="Ripart 2008"/>. Il intervient notamment dans la marche de Maurienne (marquis) en 1033 pour soumettre l’évêque rebelle de Maurienne, qui avait reçu le soutien d'Modèle:Noble-. Avec quelques troupes qu’il avait levées en Piémont, Humbert organisa un long siège de la ville de Saint-Jean-de-Maurienne, résidence de l’évêque, puis la prit d’assaut et la fit entièrement raser<ref>Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, Chambéry, 1937, Modèle:P..</ref>. Il marche ensuite sur la cité de Genève où il obtient la reddition du comte de Genève, Modèle:Noble, et l'archevêque de Lyon, Buchard, le propre fils du comte<ref name="Ducourthial, p.223"/>. La victoire est obtenue l'année suivante<ref name="Ripart 2008"/>.

L’empereur Conrad annexa l’évêché de Maurienne à celui de Turin, et le siège épiscopal de Saint-Jean-de-Maurienne fut interdit jusqu’en 1061. En remerciement de ce soutien, l'empereur Modèle:Conrad II aurait fait une donation importante à Ermengarde et Humbert<ref name="Ripart 2008"/>. Humbert est nommé lieutenant, recevant le titre comte souverain en Savoie (Modèle:Latin), selon une charte de l'abbaye de la Novalaise, en l'Modèle:Nobr. il obtient, vers 1043<ref name="Demotz p.19"/> et 1046<ref name="RML 1973"/>, le comté de Maurienne. Il est le premier seigneur Modèle:Incise. Cette première concession ne s’étendait qu’à une partie de la Maurienne et à quelques-unes de ses petites vallées. Peut-être également au même moment à la Tarentaise, mais les sources ne permettent pas de l'énoncer clairement<ref name="Ripart 2008"/>. En tout cas quelque temps après, Humbert possède les titres de comte de Tarentaise, du Val d'Aoste, du Bugey et de Sermorens (1038) et possède le Chablais (après 1032)<ref name="RML 1973"/>.

L'extension du pouvoir du comte s'étend également avec ses fils. Son second fils, Buchard (Burckard), devient coadjuteur de l'évêché d'Aoste (1025-1032), avant de devenir archevêque de Lyon (1033-1034), puis enfin prieur de l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune<ref name="Sabaudia"/>,<ref name="RML 1973"/>. Aymon de Savoie, son quatrième fils, obtient l'évêché de Sion et le titre d'abbé de Saint-Maurice d'Agaune<ref name="Ripart 2008"/>. Othon (Odon) épouse Adélaïde, fille Modèle:Noble, descendante des Arduinides<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et héritière des titres de marquise (margrave) de Suse et de comtesse de Turin<ref name="RML 1973"/>.

Mort et lieu de sépulture

La mort du comte est incertaine. Selon la légende construite dans ses Chroniques de Savoie, Cabaret donne la date de 1048<ref name="Ripart 2010">Article de Laurent Ripart, « La mort et la sépulture du comte Humbert : une tradition historiographique reconsidérée », dans Fabrice Delrieux et François Kayser (dir.), Des plats pays aux crêtes alpines. Hommages offerts à François Bertrandy, Chambéry, 2010, Modèle:P..</ref>,<ref name="Previte p.40">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. L'obituaire de l'abbaye de Talloires donne pour date de cette mort un Modèle:Date- : Modèle:Latin<ref name="Previte p.40"/>. Cependant, les recherches récentes estiment la mort du comte avant cette date, l'historien Laurent Ripart proposant ainsi l'Modèle:Nobr<ref name="Ducourthial, p.223"/>,<ref name="Ripart 2010"/>. La tradition veut qu'il soit également mort au château d'Hermillon (ou « tour du Châtel », en face de Saint-Jean-de-Maurienne)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon la tradition historiographique, le comte Humbert serait enterré dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne<ref name="Ripart 2010"/>. Le cénotaphe que l'on peut voir aujourd'hui (Modèle:Cf. photographie) date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Jean Cabaret d'Orville dit Cabaret, dans ses Chroniques de Savoie, indique que Modèle:Citation<ref name="Ripart 2010"/>. Cette affirmation semble en fait reposer sur une fausse charte de la cathédrale<ref name="Ripart 2010"/>. Selon l'approche récente de l'historien Laurent Ripart, la sépulture se trouverait plus du côté du prieuré des Échelles, que le comte avait fondé en 1042<ref name="Ripart 2010"/>,<ref name="Ripart 2012">Modèle:Chapitre.</ref>. Sa présence dans la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne semble être une confusion avec son arrière-petit-fils Modèle:Noble<ref name="Ripart 2015">Laurent Ripart, « Le diocèse de Belley comme foyer de la principauté savoyarde » dans Le Bugey, no 102, 2015, Modèle:P. (Lire en ligne sur https://www.academia.edu).</ref>. Ce choix pour les Échelles doit être perçu comme le Modèle:Citation, placé à la frontière de son domaine et de son voisin le comte guigonides de Grenoble<ref name="Ripart 2012"/>.

Famille

Humbert épouse aux alentours de l'an mil une certaine Auxiliende ou Ancilie (ou Ancilia, Ancilla, Auxilia). Toutefois, son identité n'est pas connue, son appartenance fait débat. Par ailleurs, les travaux des historiens Modèle:Lien (1921-2010)<ref name="Vajay 1978">Modèle:Lien, « Contribution a l'histoire de l'attitude des Royaumes Pireneens dans la querelle des Investitures : de l'origine de Berthe, reine d'Aragon et de Navarre », In Estudios Genealogicos, Heraldicos y Nobilarios en Honor de Vicente Cadenas y Vicent, Modèle:Vol., Hidalguía, 1978, Modèle:P..</ref> ou plus récemment François Demotz avancent qu'en raison de sa longue vie, le comte Humbert aurait pu avoir eu une seconde épouse.

Selon les différentes analyses, Auxiliende ou Ancilie pourrait être membre de l'une des familles suivantes :

Selon la Foundation for Medieval Genealogy, la filiation d'Auxilia est déduite du fait que son fils Buchard est décrit par Rodolfus Glaber, moine chroniqueur, comme nepos (neveu) de l'archevêque Burchard de Lyon qui était le fils illégitime de Modèle:Noble, roi de Bourgogne et de sa maîtresse Aldiud. Aldiud était l'épouse d'Anselm, ce couple étant possiblement les parents d'Auxilia. Un autre élément est également suggéré par la charte du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> en vertu de laquelle son fils Aymon, a fait don d'un bien, hérité de son oncle Oudolric (Odalric, Ulrich), également supposé fils d'Anselm et Aldiud, à l'église de Sion<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Son épouse décède probablement après Modèle:Date-, puisqu'elle semble présente lors d'une donation de son fils Amé pour la fondation du prieuré du Bourget<ref>Citation de Samuel Guichenon, Mémoires, de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, 1886, Modèle:P..</ref>. Cependant, le document semble être un faux selon l'historien Pierre Duparc<ref>Pierre Duparc, « La fondation du prieuré du Bourget-du-Lac (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) », Congrès des Sociétés savantes de la province de Savoie, Actes du Congrès de Saint-Jean de Maurienne, 1968 (1972), Modèle:P..</ref>.

De ce mariage naissent quatre enfants, dont<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

L'évêque de Maurienne (Modèle:V.), Brochard ou Burchard, a été donné, sans preuves, pour un frère ou un fils d'Humbert<ref name="HdS 1984 p.48">Modèle:Harvsp.</ref>, notamment le curé Esprit Combet, dans son Histoire chronologique des évêques de Maurienne (1633-1636)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Georges de Manteyer (1925) avancait qu'il pouvait avoir eu une Adélaïde/Alix (Modèle:V.1025), qui épouse Guigues le Vieux (1000-1070), comte d’Albon et de Grésivaudan<ref name="Manteyer p.37">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Titres et possessions

Fichier:Les pagi de la Bourgogne Viennoise au VIIIe et IXe siècle.gif
Pagi sous l'époque carolingienne.

Mentionné comte en 1003 mais sans autre précision<ref name="Marion"/>, Humbert semble détenir les droits sur les comtés de Savoie en 1003 (dont le titre ne sera mentionné pour la première fois qu'en 1143<ref name="HDS p.29">Modèle:Harvsp.</ref>), puis celui de Belley, de Nyon ou des Équestres (Modèle:Latin) en 1018<ref name="GdS p.93">Modèle:Article.</ref>, enfin celui d’Aoste (Modèle:Latin) en 1024<ref name="Demotz p.19">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="dessaix">Modèle:Ouvrage.</ref>. Sur ce dernier territoire, le placement de son fils à la tête de l'évêché permet à la famille de s'implanter, faisant dire au médiéviste Laurent Ripart qu'elle y possédait une Modèle:Citation<ref name="Ripart 2015"/>.

Le comte Humbert semble prendre le contrôle du comté de Vienne (ou de Viennois) que l'on appellera le « Viennois savoyard » par la suite, avant 1025, ainsi que celui de Sermorens (ou Salmorenc, Salmourenc, Selmourenc). Ces deux Modèle:Latin appartiennent à la reine Ermengarde, à la suite de son mariage avec le roi Modèle:Noble-<ref name="Ripart 2008"/>. Afin de garantir ses droits sur ces différents territoires (Aoste, Sermorens et Viennois), il prête un serment de paix lors du concile d'Anse de Modèle:Date-<ref name="Demotz p.13"/>,<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, dit paix en Viennois, selon une publication de Georges de Manteyer<ref>Georges de Manteyer, Les origines de la Maison de Savoie en Bourgogne (910-1060). La paix en Viennois (Anse [17 Juin ?] 1025) et les additions à la bible de Vienne (ms. Bern. A 9), Bulletin de la société de statistique des sciences naturelles et des arts industriels de l'Isère, Modèle:T. ({{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXXIIIe{{#if:|  }} }} de la Modèle:Coll.), Grenoble, 1904, Modèle:P. (lire en ligne).</ref>. Il obtient, grâce à son mariage, des droits en Valais et dans le Chablais<ref name="Demotz p.19"/>,<ref name="HDS p.30">Modèle:Harvsp.</ref>, devenant notamment l'abbé laïc de abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune vers 1032<ref name="Demotz p.19"/>,<ref name="RML 1973"/>. Il semble enfin posséder des droits dans la haute-vallée de la Tarentaise<ref name="HDS p.30"/>. En 1036, cette implantation en Valais s'accroit avec l'arrivée de son fils, Aymon, à la tête de l'évêché de Sion<ref name="Ripart 2015"/>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Régeste genevois(1866)

Modèle:Références

Autres références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Légende plume

Bibliographie

Articles connexes

Sous son règne, originaires de ses terres, ont vécu :

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

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