Ambel (Isère)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Ambel est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Modèle:Sommaire
Géographie
Situation et description
Ambel est située à l'extrême sud du département de l'Isère, dans la région du Beaumont, sur un petit plateau prolongeant au nord la montagne de Faraud, bord oriental du massif du Dévoluy, entre le Drac au nord-est et la Souloise à l'ouest.
Communes limitrophes
Géologie
Ambel domine le lac du Sautet formé par un barrage situé à Modèle:Unité au nord du village, et qui barre les deux rivières entourant la commune. Le plateau d'Ambel est l'un des résidus d'une ancienne plaine alluviale créée par un verrou glaciaire situé à l'emplacement du barrage actuel, et recreusée depuis par le Drac et la Souloise. Corps, à l'est, et Pellafol, à l'ouest, sont situés sur les bords latéraux de cette ancienne plaine, à la même altitude qu'Ambel, ce qui donne au paysage local un aspect particulier, les trois villages se faisant face mais par-dessus des gorges aujourd'hui partiellement noyées<ref>Pour une distance à vol d'oiseau inférieure à Modèle:Unité, il faut Modèle:Unité de (mauvaise) route pour aller d'Ambel à Pellafol, et pour aller à Corps, qui est le chef-lieu du canton, on transite par les Hautes-Alpes, la route directe ayant été noyée par le lac.</ref>.
Climat
Modèle:Article connexe Modèle:...
Hydrographie
Voies de communication
Urbanisme
Typologie
Ambel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (18 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques naturels et technologiques
Risques sismiques
Modèle:Article connexe L'ensemble du territoire de la commune d'Ambel est situé en zone de sismicité Modèle:N°, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »<ref>Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité</ref>.
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = Modèle:Unité |
Autres risques
Toponymie
Attestée sus la forme in Ambellis en 739, du nom de personne latin Ambillus utilisé exceptionnellement sans suffixe<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, 1990, Modèle:P.. Modèle:ISBN.</ref>.
Autre hypothèse : Ambel tiendrait son nom de la racine latine amb-, c'est-à-dire « des deux côtés », référence à la position géographique du village sur un promontoire entre la vallée de la Souloise et celle du Drac : Ambilis in Taraone en bas-latin, Hembel ou Hembellum au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, mais cette étymologie ne repose sur rien et n'explique pas la terminaison -el.
Histoire
Modèle:Article connexe Des seigneurs possédant château à Ambel existaient déjà à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ardradus, fils de Bysardon, eut pour fils Eldrade (781-844 ?) qui se fit moine et céda tous ses droits à l'abbaye de la Novalaise, dans le Piémont italien.
Les Sarrasins détruisirent tout dans les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ambel se trouva dans le comté de Provence libéré en l'an 973, puis dans celui de Forcalquier en 1054, puis en Dauphiné en 1209. Lors de la création des mandements vers 1250, Ambel fit partie de celui de Corps<ref name="Gueydan1">Modèle:Harvsp.</ref>.
L'église d'Ambel est mentionnée en 1152<ref name=Delattre7>Daniel Delattre et al., L'Isère - les 533 communes. Grandvilliers : Éditions Delattre, 2008. Modèle:ISBN.</ref>.
La seigneurie d'Ambel, composée des deux paroisses d'Ambel et du Monestier, a été créée le Modèle:Nobr, par démembrement du mandement de Corps, au profit de Pierre d'Ambel et « en tant que de besoin » de son frère Humbert. Pierre avait, par concession du Dauphin, les droits de juridication haute, moyenne et basse sur Ambel. La seigneurie se transmit dans la famille d'Ambel sur quatre générations jusqu'à la mort de Modèle:Souverain- aux environs de 1445. Son fils ainé Étienne étant décédé dix ans auparavant, Raymond ne laissait que des filles ; la loi salique ne s'appliquant pas en terre dauphinoise, l'aînée, Burguette, devint dame d'Ambel, et son mari Raymond de la Villette seigneur « du chef de sa femme » jusqu'au décès de celle-ci. En 1470, leurs deux fils Jean et Aymar de la Villette, devenus coseigneurs d'Ambel à la mort de leur mère, vendirent la seigneurie à Jean de Bonne<ref>François de Bonne, duc de Lesdiguières, sera un siècle plus tard descendant d'un cousin de ce Jean.</ref>, dont le fils aîné Pierre céda en 1500 à son frère Reynaud ses droits sur le Monestier, qui devint dès lors une seigneurie distincte<ref name="Gueydan1" />.
La seigneurie d'Ambel, désormais réduite à la seule paroisse d'Ambel, fut vendue par Pierre de Bonne à Guillaume de Viennois en 1504. Les Viennois étaient catholiques. Les guerres de religion firent rage à Ambel, dont le village fut ruiné et le château pris et repris cinq fois entre 1562 et 1577. En 1578, Lesdiguières ayant assiégé Ambel, Gordes<ref>Modèle:Lien web.</ref> le délogea, mais Lesdiguières revint et reprit le château<ref>P. Fisson & Auguste Vitu, Le Département de l'Isère, 1856, rééd. Les éditions du Bastion, Grenoble, 2000 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Modèle:Souverain- de Poligny racheta la seigneurie aux Viennois en 1617, et la revendit à Jean Achard aux environs de 1645. Antoine Achard, neveu et héritier de Jean, ayant émigré en 1867, son fief lui fut confisqué, et attribué à son fils mineur Judéon. Pierre Achard, fils de Judéon, transmit à son cousin et fils adoptif Richard Gautier. Marc-Richard, fils de ce dernier, fut dépossédé par la Révolution<ref name="Gueydan1" />.
Les seigneurs de la famille d'Ambel
Armoiries
D'or au moulin de deux tours jointes d'argent portillées et fenestrées de sable, la senestre couverte et inférieure à la dextre carrée, posé sur quatre ailes en croix de gueules, bâti sur une motte de sinople<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Liste des seigneurs
(les dates, trop incertaines, ne sont pas données)
- Pierre, créé seigneur par le dauphin en 1315 (Modèle:Souverain-), et Humbert, son frère, seigneur « en tant que de besoin »
- Raymond, fils de Modèle:Souverain- (Modèle:Souverain-), et Pierre, dit Perret, son frère (Modèle:Souverain-), coseigneurs
- Henri, fils de Modèle:Souverain-, et Raymond, son frère (Modèle:Souverain-), coseigneurs
- Aymar, fils d'Henri, seigneur, sans descendance
- Raymond, neveu d'Henri et de Modèle:Souverain- (Modèle:Souverain-), seigneur, décédé sans descendant mâle en 1445 (date incertaine)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Durant les guerres de Religion, un Étienne d'Ambel, protestant, dont la parenté avec les précédents n'est pas établie, est brièvement seigneur d'Ambel<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
La succession de Modèle:Souverain-
Raymond a eu cinq enfants, mais son seul fils, l'aîné des cinq, est décédé avant son père. À la mort de celui-ci, la branche aînée des Ambel s'est donc éteinte, et l'aînée des filles, Burguette, transmit la seigneurie d'Ambel à ses enfants. Les trois autres sœurs, Clémence, Lantelme et Catherine, héritèrent des terres du haut-Valgaudemar entrées dans la famille par le mariage de leur grand-oncle Henri avec Alix de Bonne. Les terres de Clémence restèrent connues jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme « Clémence-d'Ambel ». Celles de Catherine passèrent à se fille Marguerite, dont le mari Guillaume Pérouse (ou Peyrouse) acheta les parts de Lantelme, constituant le territoire désormais dénommé « Guillaume-Peyrouse »<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Époque contemporaine
En 1790, la commune fut, comme ses voisines, intégrée tout d'abord au département des Hautes-Alpes<ref>Cf. la carte du département des Hautes-Alpes extraite de l'Atlas national [de Dumez, an II], reproduite dans l'ouvrage Des hommes, une terre, une histoire... les Hautes-Alpes, publié par le CG05, sous la direction de Patricia Guyard, Modèle:Date- Modèle:ISBN, page 113.</ref>, puis quelques années plus tard au département de l'Isère, dans le canton de Corps.
En 1801, Ambel fut à nouveau commune et séparé de Monestier-d'Ambel<ref name=Delattre7/>.
La mise en eau du barrage du Sautet en 1935 sépara physiquement Ambel de Corps et de Pellafol avec la création du lac du Sautet, obligeant à de longs détours pour joindre ces communes pourtant limitrophes. Une liaison par bac fut essayée, mais abandonnée après un chavirage.
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Modèle:ÉluDébutModèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
La commune est l'une des communes les moins peuplées du département<ref>« Les dix plus petits villages de l’Isère », Isère Magazine, n. 138, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.
Modèle:Population de France/section
Enseignement
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Sports
- Randonnées et refuges de montagne
Médias
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Cultes
Économie
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Sur la butte dominant le village, on devine les vestiges de l'ancien château fort.
- Situé en contrebas, l’église paroissiale Notre-Dame de la Nativité, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est modeste mais accueillante. Sur le parvis, une très belle vue sur le Dévoluy et le lac du Sautet (côté Souloise) dominé par l'Obiou.
Personnalités liées à la commune
- Saint Eldrade, né en 781 à Ambel, fils du seigneur Aldradus, choisit d'être moine, et devint supérieur de l'abbaye de la Novalaise, dans le Piémont. Un pèlerinage annuel conduit du Monestier-d'Ambel voisin jusqu'à Ambel les pèlerins venus de la région, et parfois du Monêtier-les-Bains et d'Italie, en souvenir de ce saint.
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes