Anémone de mer
Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:Voir homonymes Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon
Les Actiniaria, aussi appelées anémones de mer, orties de mer ou encore actiniaires sont un ordre d'animaux marins au corps mou et très musclé, généralement fixés à un support.
Ce sont des cnidaires anthozoaires. L'anémone est constituée d'un polype solitaire à symétrie radiaire, sans squelette calcaire. Souvent ornées de couleurs vives, ces organismes développent de nombreux tentacules péribuccaux pourvus de cellules urticantes très vulnérantes. Leur symétrie, leurs couleurs et leurs tentacules qui évoquent les pétales d'une fleur, leur ont donné le nom vernaculaire d'anémone.
Description et caractéristiques
Ce sont des polypes solitaires sans stade méduse, dépourvus d'exosquelette et dont la taille atteint de Modèle:Unité à presque Modèle:Unité de diamètre. Les tentacules, habituellement nombreux, ont des nématocystes au poison urticant Modèle:Incise et des spirocystes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ils sont disposés en séries radiaires ou en cycles alternatifs qui sont étroitement liés à la disposition des mésentères.
Leur anatomie montre un pied qui s'ancre dans le sable ou s'attache sur des substrats durs par adhésion, comme une ventouse, surmonté d'un corps d'où rayonnent des tentacules lisses, pointus ou arrondis, disposés en un ou plusieurs cercles concentriques autour de la cavité buccale. Cette dernière est un orifice qui se trouve en position centrale, qui sert à la fois de bouche mais qui joue aussi le rôle d'anus<ref name="DORIS">Modèle:Lien web.</ref>. Aucune anémone n'a de squelette calcaire, contrairement aux coraux<ref name="Anémone de mer : moitié animal, moitié plante">Modèle:Lien web.</ref>, et leur symétrie fondamentale est hexaradiaire (symétrie centrale d'ordre 6, qui s'observe notamment au niveau du nombre des tentacules qui est un multiple de six)<ref name="DORIS"/>.
La cavité stomacale et la cavité du corps se confondent en un seul sac appelé cavité gastro-vasculaire qui assure une première phase de Modèle:Lien suivie par une phase finale de digestion intracellulaire. Cette cavité digestive s'ouvre à l'extérieur par un pharynx qui est une zone ectodermique invaginée. Le pharynx est parcouru par une gouttière longitudinale ciliée, le siphonoglyphe, qui assure la circulation de courants d'eau vers cette cavité, participant à la respiration, au maintien de la pression interne et à l'ingestion de particules alimentaires<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Une anémone caractéristique, avec les tentacules entourant la bouche.
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L'Modèle:Lien possède des tentacules et des pseudo-tentacules<ref>Ces pseudo-tentacules sont des expansions du disque oral. Se ramifient de façon dichotome en formant des rameaux aplatis, foisonnants, qui masquent la bouche et la colonne, elles portent des acrocystes (capsules bourrées de cellules urticantes).</ref>.
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Le siphonoglyphe peut former une projection charnue et lobée autour de la bouche, appelée la conchula.
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L’anémone marguerite colonise les substrats durs comme les rochers ou vit en épibiose<ref>Épibiose sur certaines algues rouges et brunes (Laminaires), sur les tubes de spirographe, grâce à des spirocystes.</ref>.
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Une anémone plus complexe (Actinoscyphia aurelia).
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La grosse anémone tropicale Heteractis magnifica peut se refermer comme un sac pour protéger ses organes des menaces.
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Actinia equina est une des espèces les plus fréquentes du littoral français métropolitain.
Malgré des ressemblances certaines, les anémones ne doivent pas être confondues avec les autres groupes de cnidaires sessiles mous : Alcyonacea, zoanthides, corallimorphes et autres.
Biologie et comportement
Les anémones sont pour la plupart sédentaires, mais peuvent aussi se déplacer par glissement sur le fond et certaines peuvent même se déraciner brusquement et nager en cas d'attaque. En cas d'agression, certaines anémones de mer sont capables de projeter des filaments blancs urticants, appelés aconties. Ces filaments ont des effets semblables à ceux des méduses pour l'homme.
Les anémones de mer hébergent dans leurs tentacules des algues unicellulaires, des zooxanthelles endosymbiotiques, qui métabolisent l'énergie lumineuse en énergie exploitable par l'organisme (comme le corail) : une grande partie de leur énergie est d'origine solaire. De façon opportuniste, elles complètent leur menu à l'aide de plancton, de crevettes ou de petits poissons attrapés grâce à leurs tentacules, lesquels apportent ensuite la proie à l'orifice buccal pour la digestion, dans une cavité stomacale centrale. Les excréments sortent du corps par le même orifice<ref name="Anémone de mer : moitié animal, moitié plante"/>.
On connaît relativement peu de prédateurs des anémones de mer, les plus voraces étant sans doute les tortues de mer. Cependant, certains mollusques comme le nudibranche Aeolidia papillosa sont aussi spécialisés dans la consommation d'anémones.
Les anémones de mer se reproduisent sexuellement ou par multiplication asexuée.
Symbioses et mutualismes
Comme de nombreux autres cnidaires, les anémones de mer ont développé une symbiose avec les zooxanthelles de leurs tentacules, les zooxanthelles assurant la majorité des apports énergétiques nécessaires à la croissance et à la survie de leur hôte, notamment en sucres.
Une étude d'avril 2021 montre que les anémones de mer opèrent un tri entre les zooxanthelles et les autres microalgues : les secondes ne sont pas détruites, mais rejetées dans la nature par le système immunitaire des cellules infectées, alors que la réponse immunitaire est inhibée spécifiquement en présence des zooxanthelles<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Quelques anémones de mer vivent également en mutualisme avec d'autres organismes, protégés contre leurs cellules urticantes par une carapace épaisse ou un mucus protecteur (notamment les poissons-clowns<ref name="Poisson-clown et anémone de mer">Modèle:Lien web.</ref>). On y trouve ainsi des bernard-l'hermite (comme le « pagure à anémones » Dardanus deformis), les poissons-clowns, ou certaines petites crevettes, telle la Thor amboinensis<ref>Thor amboinensis, sur Aquaportail.com</ref>. Des symbioses plus complexes peuvent aussi avoir lieu, comme avec le crabe boxeur Lybia tessellata, qui porte en permanence une anémone (Boloceractis prehensa) dans chacune de ses pinces et les agite devant lui pour se défendre<ref name="Lybia">Modèle:Lien web.</ref>.
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Le crabe porcelaine (Neopetrolisthes maculatus) vit dans les anémones.
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La crevette Thor amboinensis dans une Heteractis aurora.
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Le poisson-clown des Maldives (Amphiprion nigripes) vit en association exclusive avec l'anémone Heteractis magnifica.
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Le bernard-l'hermite à anémones (Dardanus deformis) cultive des anémones toxiques sur sa coquille pour décourager les prédateurs.
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Le crabe-boxeur (Lybia tessellata) impressionne ses prédateurs grâce aux anémones venimeuses qu'il brandit.
Menaces
Les anémones de mer, comme les coraux, blanchissent sous l'effet du réchauffement climatique et elles dépérissent aussi à cause de la pollution et de la surpêche<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Classification
La classification des anémones a été entièrement revue en 2014 par Rodríguez & Daly<ref name="Rodríguez & al.">Modèle:Article.</ref> : seuls deux sous-ordres sont désormais reconnus, l'essentiel des familles modernes étant comprises dans celui des Enthemonae, divisée en trois super-familles, dont une monotypique. Cette classification se substitue à celle héritée de Carlgren (début du {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:| }} }} siècle), qui divisait les anémones en quatre sous-ordres (Endocoelantheae, Nyantheae - de loin le plus vaste -, Protantheae et Ptychodacteae)Modèle:Bioref.
Les Actiniarias comprennent environ 1 200 espèces<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
Selon Modèle:Bioref :
- sous-ordre Anenthemonae Rodríguez & Daly in Rodríguez et al., 2014
- super-famille Actinernoidea Stephenson, 1922
- famille Actinernidae Stephenson, 1922
- famille Halcuriidae Carlgren, 1918
- super-famille Edwardsioidea Andres, 1881
- famille Edwardsiidae Andres, 1881
- super-famille Actinernoidea Stephenson, 1922
- sous-ordre Enthemonae Rodríguez & Daly in Rodríguez et al., 2014
- super-famille Actinioidea Rafinesque, 1815
- famille Actiniidae Rafinesque, 1815
- famille Actinodendridae Haddon, 1898
- famille Aurelianiidae Andres, 1883
- famille Capneidae Gosse, 1860
- famille Condylanthidae Stephenson, 1922
- famille Haloclavidae Verrill, 1899
- famille Homostichanthidae
- famille Iosactinidae Riemann-Zürneck, 1997
- famille Limnactiniidae Carlgren, 1921
- famille Liponematidae Hertwig, 1882
- famille Minyadidae Milne Edwards, 1857
- famille Oractiidae Riemann-Zürneck, 2000
- famille Phymanthidae Andres, 1883
- famille Preactiniidae England in England & Robson, 1984
- famille Ptychodactinidae Appellöf, 1893
- famille Stichodactylidae Andres, 1883
- famille Stoichactidae Carlgren, 1900
- famille Thalassianthidae Milne Edwards, 1857
- super-famille Actinostoloidea Carlgren, 1932
- famille Actinostolidae Carlgren, 1932
- super-famille Metridioidea Carlgren, 1893
- famille Acontiophoridae Carlgren, 1938
- famille Actinoscyphiidae Stephenson, 1920
- famille Aiptasiidae Carlgren, 1924
- famille Aiptasiomorphidae Carlgren, 1949
- famille Aliciidae Duerden, 1895
- famille Andresiidae Stephenson, 1922
- famille Andvakiidae Danielssen, 1890
- famille Antipodactinidae Rodríguez, López-González & Daly, 2009
- famille Bathyphelliidae Carlgren, 1932
- famille Diadumenidae Stephenson, 1920
- famille Exocoelactinidae Carlgren, 1925
- famille Gonactiniidae Carlgren, 1893
- famille Halcampidae Andres, 1883
- famille Haliactinidae Carlgren, 1949
- famille Hormathiidae Carlgren, 1932
- famille Isanthidae Carlgren, 1938
- famille Kadosactinidae Riemann-Zürneck, 1991
- famille Metridiidae Carlgren, 1893
- famille Nemanthidae Carlgren, 1940
- famille Nevadneidae Carlgren, 1925
- famille Octineonidae Fowler, 1894
- famille Sagartiidae Gosse, 1858
- famille Sagartiomorphidae Carlgren, 1934
- super-famille Actinioidea Rafinesque, 1815
- Actiniaria incertae sedis
- famille Antheidae Gosse, 1860
- famille Antheomorphidae Hertwig, 1882
- famille Iosactiidae Riemann-Zürneck, 1997
- famille Sarcophinanthidae Andres, 1883
- + de nombreux genres encore non assignés.
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Actinostola sp., une Actinostolidae
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Alicia pretiosa, une Aliciidae
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Amphianthus sp., une Hormathiidae
Annexes
Bibliographie
Liens externes
- Modèle:WRMS
- Modèle:TPDB
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Actiniaria{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
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- Modèle:ADW
- Modèle:CatalogueofLife
- Modèle:NCBI