Anabase (Xénophon)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Précision date Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Livre L’Anabase (du grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, « la montée [vers l'intérieur des terres en venant de la mer<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>] ») est une des plus célèbres œuvres de l'auteur grec Xénophon, composée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle
Elle raconte la campagne, en -401, des Dix-Mille, un corps expéditionnaire de Modèle:Unité grecs (Spartiates principalement) engagés par Cyrus le Jeune dans sa lutte contre son frère Artaxerxès II, roi de Perse, puis leur retraite vers l'Hellespont, avec la traversée en hiver du haut pays d'Arménie (d'une altitude moyenne de Modèle:Unité avec des cols à plus de Modèle:Unité<ref group="note">Voir Arménie#Géomorphologie.</ref>), avant d'atteindre Trapezonte (actuelle Trabzon) sur les rives du Pont-Euxin.
Leur périple se déroule donc en trois temps : Modèle:Unité de Sardes jusqu'aux environs de Babylone: à Counaxa, ils livrent la bataille de Counaxa; puis Modèle:Unité, pour le retour vers le nord, jusqu'à Trapezonte, sur les rives du Pont-Euxin; enfin, une marche de Modèle:Unité le long du Pont-Euxin pour rejoindre l'Hellespont et finalement Pergame.
Dans cet ouvrage divisé en sept livres et qualifié par Monique Trédé de Modèle:Citation, les qualités littéraires de Xénophon se manifestent clairement<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Contexte
Modèle:Article détaillé En 401 av. J.-C., Cyrus le Jeune, le second fils de Darius II, se soulève contre son frère aîné Artaxerxès II afin de lui ravir le trône. Fort d'une armée de plusieurs centaines de milliers d'hommes, incluant une unité de Modèle:Nombre grecs recrutés par ses hôtes hellènes, il affronte Artaxerxès II à la bataille de Counaxa, en Mésopotamie à une centaine de kilomètres de Babylone. Cyrus y trouve la mort, son corps d’armée est vaincu alors que les mercenaires grecs sont, eux, vainqueurs des troupes qui leur sont opposées.
Désormais seuls en pays hostile, les Dix Mille tentent de négocier avec Artaxerxès II et son intermédiaire le satrape Tissapherne. Ce dernier gagne la confiance des généraux grecs Cléarque et Mennon mais il leur tend un piège et les fait assassiner. Conduits par Xénophon, les Grecs réussissent à échapper aux troupes royales malgré leur manque de cavalerie. Ils rejoignent l'Arménie puis les côtes méridionales du Pont-Euxin à proximité de Trapézonte. Arrivés dans la région des Dardanelles (l'Hellespont), ils s'engagent dans des luttes intestines entre Thraces.
Titre et subdivisions de l'ouvrage
L'anabase, qui est donc une montée vers l'intérieur des terres, et qui donne son titre au livre, ne s'applique en réalité qu'aux six premiers chapitre du livre I. La fin de ce premier livre (chapitre 7 à 10) conte la bataille de Counaxa<ref name=":0" />, après quoi l'ouvrage se poursuit par une katabasis, soit une descente vers le Pont-Euxin et Trapézonte, suivie d'une parabasis, c'est-à-dire une marche durant laquelle les soldats longent la mer jusqu'à Byzance<ref name=":1">Modèle:Harvnb</ref>.
La division en sept livres n'est pas de Xénophon; introduite bien après lui, il n'en a jamais eu connaissance. En outre, à partir du deuxième, chaque livre est précédé d'un résumé des événements exposé depuis le début de l'ouvrage (sauf le VI). Par la suite encore, les livres ont été subdivisés en chapitres, et les chapitres en paragraphes<ref name=":1" />.
Résumé
L’Anabase est riche en descriptions de peuples exotiques parfois autant hostiles aux Grecs qu'aux Perses, de combats difficiles, de rapports humains conflictuels. Surtout, cet épisode stigmatise la faiblesse de l'Empire perse, ce qu’Agésilas II et plus tard Alexandre le Grand n’oublieront pas. L’Anabase a pu servir de comparaison à des événements de l’histoire. Ainsi, la retraite de Russie par la Grande Armée de Napoléon peut être comparée à cet épisode de l’Antiquité grecque.
On l'a dit, le découpage en livres et chapitres n'est pas de Xénophon. Ne sont repris dans cet article que les passages significatifs.
Le Livre 1 présente la levée de l'armée par Cyrus Le Jeune, la marche de l'armée sur le roi de Perse, Artaxerxès et bataille de Counaxa. On arrive bientôt à Issos, où l'on trouve la flotte de Cyrus le Jeune et Chirisophe avec sept cents hoplites (I, 4). Le chapitre 7 est consacré à la bataille de Counaxa. Les mercenaires grecs mettent en fuite les troupes perses qui leur sont opposées ; mais Cyrus, s'élançant à l'attaque de son frère, est tué d'un coup de javelot. La fin du livre donne un portrait de Cyrus le Jeune (I, 9) et termine la description de la bataille (I, 10)
Au Livre 2, les mercenaires grecs apprennent la mort de Cyrus le Jeune (II.1) et entament des pourparlers avec Artaxerxès en vue d'une trêve qu'ils obtiennent. Des généraux grecs sont assassinés.
Au Livre 3, les soldats élisent alors de nouveaux chefs (dont Xénophon) et entament leur retraite, durant laquelle ils sont harcelés par les Perses jusqu'aux montagnes cardouques.
Le Livre 4 présente la trversée du pays des Cardouques, puis de l'Arménie où les soldats doivent affronter les rigueurs de l'hiver, puis du pays des Taoques, des Colques avant d'arriver enfin à Trapézonte au bord de la mer Noire. Ces provinces que traverse l'armée sont hostiles aux Grecs qui doivent combattre sans cesse des tribus locales. Les Grecs sont trahis par un satrape qui leur avait promis de l'aide. Les tensions se font plus fortes entre les généraux grecs . Mais enfin arrivés en vue du Pont-Euxin, ils organisent des sacrifices et des jeux en l'honneur des dieux.
Dans le Livre 5, on voit les Grecs errer le long de la mer jusqu'à Cotyôra; ils veulent rentrer chez eux par la mer mais ne trouvent à embarquer sur aucun bateau ; s'ensuit une série de pillages pour survivre
Au Livre 6, on veut élire Xénophon chef unique, mais celui-ci, respectant les dieux, refuse. C'est alors Chirisophe qui est choisi. On s'embarque finalement pour aller à Héraclée, mais la navigation est difficile: les Grecs errent sur la mer et subissent de nombreuses pertes avant d'arriver à Chrysopolis.
Dans le Livre 7, les Grecs parviennent à Byzance (VII, 1); Xénophon s'entend avec Seuthès II, roi de Thrace, qui a besoin d'eux pour reconquérir son royaume (VII, 2) et ceux-ci passent à son service à l'exception de Néon (VII, 3). Les Thynes sont soumis (VII, 4) mais Seuthès ne paye que vingt jours de solde au lieu d'un mois. Les Grecs arrivent à Salmydessos (VII, 5). Après quoi, Xénophon accepte de conduire l'armée en Asie Mineure (VII, 7), et les Grecs parviennent finalement à Lampsaque et enfin Pergame où Thibron prend le commandement de l'armée et l'incorpore dans ses propres troupes grecques pour faire la guerre aux satrapex persex Tissapherne et Pharnabaze.
Postérité
De l'Antiquité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Les Romains apprécièrent Xénophon, d'une manière générale, car il était d'une lecture aisée et riche de conseils pratiques<ref name=":2">Modèle:Harvnb</ref>. Plutarque rapporte aussi<ref>Plutarque, Vies parallèles, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2001, p. 1708 (« Antoine », chap. XLV)</ref> que Marc-Antoine, lors de sa difficile campagne contre les Parthes, se serait écrié à plusieurs reprises « Oh! Les Dix Mille! », montrant par là à ses propres soldats (qui comprirent sans doute sans problème l'allusion) tout de son admiration pour ces mercenaires<ref name=":2" />.
Néanmoins, à Rome et plus tard durant la Renaissance, on apprécia surtout la Cyropédie, puis, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Mémorables, et c'est surtout à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que l'Anabase fut considéré comme la principale œuvre de Xénophon. Ainsi, des personnages comme Léon Tolstoï, Edward B. Pusey ou encore Lord Byron ont relevé que ce livre avait été pour eux une lecture importante. Cet intérêt montre, selon M.A. Flower, que cet ouvrage continue, à travers le temps et l'espace, à parler à l'imagination et à la pensée de générations de lecteurs et ce parce que, derrière la simplicité d'une narration purement factuelle, il offre des lectures riches et variées<ref name=":2" />.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
D'autre part, ce récit a été inspiré différents auteurs, dans la littérature, le cinéma, les jeux vidéos.
Littérature et cinéma
L'Anabase a inspiré le roman Les Guerriers de la nuit (1965) de Sol Yurick, qui est adapté au cinéma par Walter Hill en 1979, ainsi que le roman Les Neuf Noms du Soleil (2019) de Philippe Cavalier<ref>Modèle:Lien web</ref> ou encore le roman L'hoplite de Jean-Luc Marchand (2020)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'écrivain italien Mario Rigoni Stern a aussi donné une sorte d'anabase dans son roman paru en 1953, Il sergente nella neve, traduit en français sous le titre Le Sergent dans la neige<ref group="note">Denoël, 1954; rééd. 10/18, 1995, 190 p.</ref>, consacré à la retraite de Russie des chasseurs alpins italiens qui étaient enrôlés aux côtés de la Wehrmacht durant la Seconde guerre mondiale. L'auteur qualifiait de Modèle:Citation ce roman, dont Italo Calvino a dit qu'il Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvnb</ref>.
Jeu vidéo
Le scénario de la campagne sur la Grèce antique du jeu [[Age of Empires (jeu vidéo)|Modèle:Anglais]] est basé sur le récit de Xénophon.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
Traductions
- Œuvres complètes, trad. Pierre Chambry, Garnier-Flammarion, 3 vol., 1967 :
- T. II : Anabase. - Banquet. - Économique. - De la chasse. - La République des Lacédémoniens. - La République des Athéniens. Modèle:Plume
- L'Anabase. Le Banquet, trad. Pierre Chambry, Paris, Garnier-Flammarion, 1996, Modèle:P..
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- Modèle:Voir référence
Études
- Modèle:Article
- Pierre Chambry, « Notice sur l'Anabase » dans : L'Anabase. Le Banquet, Paris, Garnier-Flammarion, 1996 [1936], Modèle:P..
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