Anomie

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Modèle:Voir homonymes L'anomie (du grec Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang, du préfixe Modèle:Grec ancien a- « absence de » et Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang « loi, ordre, structure ») est un concept de poïétique désignant l'état d'un être ou d'une société qui ne reconnaît plus de règle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dans la littérature

Dans le schéma narratif classique, l'anomie se trouve classiquement dans l'élément déclencheur et conduit aux péripéties. Idéalement, le dénouement y met fin.

Appréhension par les sociologues et les philosophes

Les oppositions auxquelles les intellectuels ont fait face les ont conduits à envisager l'anomie et à l'appréhender comme un symbole à défaut de pouvoir en faire une réalité.

Vecteur de créativité

Le terme d'anomie apparaît pour la première fois sous la plume du philosophe Jean-Marie Guyau dans Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction (1885).

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Le philosophe et économiste Friedrich Hayek parlait d'anomie avec la même intentionModèle:Refnec.

Menace pour la société

Le terme d'anomie est notamment utilisé pour caractériser des collectivités lorsqu'elles souffriraient du chaos dû à l'absence de règles de bonne conduite communément admises.

Conséquence d'une politique antisociale

Une anomie pourrait être suscitée par une propagande promouvant l'isolement ou même la prédation plutôt que la coopération. Ce serait la manifestation d'une politique antisociale.

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Conséquence d'une mauvaise gestion des groupes dépolitisés

Robert K. Merton s'est intéressé à l'anomie à la fin des années 1930 et a dressé une liste de conditions à respecter pour l'éviter :

  • les buts culturels comme souhaits et attentes des membres de la société ;
  • des normes, qui prescrivent les moyens permettant aux gens d'atteindre leur but ;
  • la répartition de ces moyens.

Ainsi, l'administration publique doit prendre en compte les groupes sociaux composés de personnes dépolitisées dont les attentes sont légitimes, et adapter la culture à leurs cas, sans quoi ces groupes pourront légitimement faire connaître l'anomie à la société. Cela définit un compromis selon lequel les individus ignorés par la politique doivent être absolument pris en compte par la culture.

Le suicide anomique

En 1897, Émile Durkheim évoque l'anomie dans son livre sur les causes du suicide, Le Suicide, pour décrire une situation sociale caractérisée par la perte ou l'effacement des valeurs (morales, religieuses, civiques…) et le sentiment associé d'aliénation et d'irrésolution. Un tel recul des valeurs conduirait à la destruction de l'ordre social : les lois et les règles ne pourraient plus garantir la régulation sociale. L'anomie est caractérisée par le manque de régulation de la société sur l'individu. Les désirs individuels ne sont plus bornés, et ainsi le suicide est associé à un « mal de l'infini ». Durkheim appelle cela le suicide anomique.

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Durkheim distingue comme causes du suicide :

  • l'anomie domestique, qui survient au sein de la famille, notamment après un évènement tel qu'un divorce ;
  • l'anomie à l'échelle de la société, lorsque celle-ci a subi d'importants bouleversements politiques (guerre, changement de régime, avancée technologique, nouvelle préoccupation scientifique…).

La confusion avec l'anarchie

L'idée selon laquelle l'anarchie mène nécessairement à l'anomie est répandue et est au cœur des oppositions à l'anarchie.

Les anarchistes s'en défendent. Pour eux, les sociétés actuelles, hiérarchisées, créent le chaos plutôt que l'ordre. À l'opposé, les anarchistes conçoivent :

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Duvignaud, « Anomie et mutation sociale », in Sociologie des mutations (Georges Balandier éd.), Anthropos, 1970.
  • Jean Duvignaud, Hérésie et subversion. Essais sur l'anomie, La découverte, 1986.
  • Realino Marra, Suicidio, diritto e anomia. Immagini della morte volontaria nella civiltà occidentale, Edizioni Scientifiche Italiane, Napoli, 1987.
  • Realino Marra, Geschichte und aktuelle Problematik des Anomiebegriffs, in «Zeitschrift für Rechtssoziologie», XI-1, 1989, Modèle:P..
  • Marco Orrù, L'anomie. Histoire et sens d'un concept, L'Harmattan, 1998.
  • Jordi Riba, La morale anomique de Jean-Marie Guyau, Paris [etc.] : L'Harmattan, 1999.
  • Giorgio Agamben, État d'exception, Seuil, 2003.
  • Alain Pessin, Anarchie et anomie, Réfractions, Modèle:N°, Libertés imaginées, hiver 1997, texte intégral.
  • Franck-Pascal le Crest, Actualité du concept d'anomie. Le mal de l'infini, L'Harmattan, Modèle:Date-.

Articles connexes

Lien externe

  • Lire en ligne : Alain Pessin, « Anarchie et anomie », Réfractions no 1 (www.plusloin.org)

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