Antoine Coypel
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2
Antoine Coypel, né le Modèle:Date à Paris, où il est mort le Modèle:Date, est un peintre français.
Biographie
Antoine Coypel est le fils de Noël Coypel, auprès duquel il se forma. Il accompagne, à 12 ans, son père à Rome, qui y dirige l’Académie de France de 1673 à 1675, et il y achève sa formation, se révélant un élève très précoce et doté d’un grand talent<ref>Denise de Rochas d’Aiglun, L’Autoportrait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à nos jours : Musée des beaux-arts, Pau, avril-mai 1973, Musée des beaux-arts, 1973, in-8°, 72Modèle:Nb p. Modèle:P..</ref>. À Rome, il étudie l’art des grands maîtres de la Renaissance et la statuaire antique. Il est fortement influencé par l’école baroque locale et par l'art du Corrège qu'il admire sur le chemin du retour vers la France, où il reçut une formation littéraire classique au collège d'Harcourt<ref>Jérôme Delaplanche, Noël-Nicolas Coypel (1690-1734), Paris, Arthena, 2004, 167Modèle:Nb p. Modèle:P..</ref>. Ses premiers tableaux, perdus mais dont certains sont connus par des gravures, témoignent d'une virtuosité tout à fait exceptionnelle pour un peintre qui n’a pas encore vingt ans<ref>Jérôme Delaplanche, Jean Jouvenet (1644-1717) et la peinture d’histoire à Paris, éd. complétée par Christine Gouzi, Paris, Arthéna, 2010, 445Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Le Modèle:Date-, il devient, à peine âgé de 20 ans, membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture<ref>Notice historique des peintures et des sculptures du palais de Versailles, Paris, L. B. Thomassin, 1838, 766Modèle:Nb p. Modèle:P..</ref>, avec, pour morceau de réception, une Allégorie des victoires de Louis XIV (Montpellier, musée Fabre)<ref>Virginie Bar, La Peinture allégorique au Grand Siècle Dijon, Faton, 2003, 402Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, grande composition maîtrisée où les figures sont placées en grappes, adoptant des attitudes très expressives inspirées de Charles Le Brun, et où les coloris vifs s’allient à la finesse du dessin<ref>André Chastel, L’Art français : le temps de l’éloquence : 1775-1825, Modèle:T., Paris, Flammarion, 1996, 335Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Il connaît alors le succès et reçoit de nombreuses commandes pour les demeures royales de Marly, de Versailles ou encore de Meudon<ref>Piganiol de La Force, Description de Paris, de Versailles, de Marly, de Meudon, de S. Cloud de Fontainebleu, et de toutes les autres belles maisons & châteaux des environs de Paris, Paris, Charles-Nicolas Poirion, 1742.</ref>. Il devient le peintre officiel de la maison d'Orléans en 1685<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hannah Williams, Académie Royale : A History in Portraits, Farnham ; Burlington, Ashgate, 2015, 394Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Il est alors sensible à l'art de Rubens, influence qui se retrouve notamment dans son Portrait de Démocrite<ref name="AMdB">Alexis Merle du Bourg, Rubens au Grand Siècle : sa réception en France (1640-1715), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2004, 371Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> ; une copie de la Chasse au lion du maître sera retrouvée dans son inventaire après décès<ref>Rubens contre Poussin : la querelle du coloris dans la peinture française à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Ludion, 2004, p. 104.</ref>. Au tournant du siècle, il peint des œuvres célèbres, Bacchus et Ariane et le Triomphe de Galatée, aujourd'hui perdues mais copiées à maintes reprises<ref name="AMdB"/>, qui auront une influence durable sur l'art du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et son goût pour les sujets mythologiques légers et aimables<ref>La Peinture française aux {{#switch: e
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}} : exposition, Dunkerque, Valenciennes, Lille, Association des conservateurs de la région Nord-Pas-de-Calais, 1980, 183Modèle:Nb p. Modèle:P..</ref>. Choisi pour faire les dessins de l'histoire de Louis XIV en 1691, directeur des tableaux et dessins de la couronne en 1710, associé à l’Académie des inscriptions en 1701, nommé directeur de l’Académie en 1714 puis recteur, il est institué Premier peintre du Roi en 1716 et anobli en 1717<ref name="AMdB"/>.
Son œuvre majeure est la décoration du plafond de la chapelle du château de Versailles (1716)<ref name="CPLa">Charles Paul Landon, Annales du musée et de l’école moderne des beaux-arts, Paris, C. P. Landon, 2014, 140Modèle:Nb p. Modèle:P..</ref>, réalisé dans un style baroque qui rappelle les exemples romains que le peintre a admirés dans sa jeunesse, notamment Baciccio<ref name="LØ-J">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lene Østermark-Johansen, Walter Pater : 'Imaginary Portraits', Milton Keynes, MHRA, 2014, 336Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Il réalise aussi, de 1714 à 1717, des tableaux de grande taille sur le thème de l’Énéide, pour les murs du Palais-Royal à Paris<ref name="CPLa"/>. Plusieurs sont aujourd'hui au musée du Louvre, tandis qu’Énée et Anchise, Énée et Achate apparaissant à Didon et la Mort de Didon sont au musée Fabre de Montpellier.
Antoine Coypel travailla également en étroite collaboration avec différents graveurs à l’interprétation de son œuvre : Charles et Louis Simonneau, Girard Audran, Louis Desplaces, Gaspard Duchange, etc. Il a fourni quelques dessins préparatoires pour l’illustration<ref>Frédéric Villot, Notice des tableaux exposés dans les galeries du Musée, Paris, Vinchon, 1855, 60Modèle:Nb p., Modèle:P..</ref>.
Il a publié, en 1721, des Discours sur son art<ref>Thierry Lefrançois, Charles Coypel : peintre du roi (1694-1752), Paris, Arthéna, 1994, 521Modèle:Nb p. Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>. Il meurt un an plus tard.
Son fils Charles-Antoine ainsi que son demi-frère Noël Nicolas furent aussi peintres<ref name="CPLa"/>. Son beau-frère est le sculpteur François Dumont.
Collections publiques
- L'Assomption de la Vierge, may de Notre-Dame de Paris de 1680. Retrouvé par l'historien Jean-Claude Boyer en 2007 dans l'église Sainte-Marie de Mirande (Gers)<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce tableau est certainement celui commandé par le chanoine Antoine de La Porte (1627-1710) en 1708, avec l'assentiment du roi Louis XIV dans le cadre de la mise en œuvre des travaux pour la réalisation du vœu de Louis XIII, ainsi que le tableau suivant:
- Jésus parmi les docteurs, huile sur toile;
- Louis XIV se reposant dans le sein de la Gloire après la Paix de Nimègue (1681), huile sur toile, 153 x 185 cm, Montpellier, musée Fabre ;
- Le Baptême du Christ (1690), Abbatiale de Saint-Riquier (Somme), huile sur toile, 151 x 104 cm, classé monument historique au titre objet, le 25 mai 1907<ref>https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM80001202</ref> ;
- Portrait de Démocrite (1692), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée du Louvre ;
- Le Sacrifice de la fille de Jephté (1695-1697), huile sur toile, 147 x 216 cm, Dijon, musée des beaux-arts de Dijon ;
- Athalie chassée du temple (avant 1697), Paris, musée du Louvre ;
- Vénus apportant les armes à Enée (1699), huile sur toile, 178 x 153 cm, Musée des Beaux-Arts de Rennes ;
- Eliézer et Rébecca (1701), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée du Louvre ;
- L'Alliance de Bacchus et de Cupidon (v. 1702), huile sur toile, Modèle:Dunité, Dallas, musée d’art :
- L'Évanouissement d'Esther (vers 1704), huile sur toile, Modèle:Dunité, Paris, musée du Louvre ;
- La Colère d'Achille (vers 1711) et Les Adieux d’Hector et d’Andromaque, huiles sur toile, 117,5 x 210 cm, Tours, Musée des Beaux-Arts de Tours<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- La Colère d'Achille (v. 1718), huile sur toile, 351 x 705 cm, Dijon, musée des beaux-arts de Dijon ;
- Enée portant son père Anchise (1714-1717), huile sur toile, 387 x 190 cm, Montpellier, musée Fabre ;
- Enée et Achat apparaissant à Didon (1714-1717), huile sur toile, 390 x 570 cm, Montpellier, musée Fabre (dépôt du Louvre)
- La Mort de Didon (1714-1717), huile sur toile, 387 x 190 cm, Montpellier, musée Fabre
- Dates non documentées
- Judith, huile sur bois, 22.9 x 18.7 cm, Dijon, musée des beaux-arts de Dijon ;
- Gaston de Foix armé pour la bataille (copie d'après Giorgione), huile sur bois, 22.8 x 17.8 cm, Dijon, musée des beaux-arts de Dijon ;
- Silène barbouillé de mûres par Églé, huile sur toile, 60 x 51 cm, Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin ;
- Jésus servi par les Anges, Châlons-en-Champagne, Musée des beaux-arts et d’archéologie ;
- Le Repos de Diane, Épinal, musée départemental d'Art ancien et contemporain ;
- Cyrus interrogeant le roi d'Arménie, Musée de Grenoble ;
- Néron dans un festin, Musée de Grenoble.
-
Angola, trompette du roi Louis XIV, tenant une corbeille de fruits
musée du Louvre<ref>Ancien titre : Jeune Noir tenant une corbeille de fruits et jeune fille caressant un chien (Modèle:Lien web)</ref>. -
Eliézer et Rébecca (1701)
musée du Louvre. -
L'Évanouissement d'Esther (vers 1704)
musée du Louvre. -
Dieu-le-Père Tout Puissant (vers 1715)
plafond de la Chapelle du château de Versailles
Expositions
- 2022, du Modèle:Date- au Modèle:Date- : « Le théâtre de Troie. Antoine Coypel, d'Homère à Virgile », au Musée des Beaux-Arts de Tours<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Nicole Garnier, Antoine Coypel 1661-1722, éd. Arthena, Paris, 1989.
- Anne Nadeau, « Antoine Coypel (1661-1722) : interprètes et interprétation(s) de son œuvre », dans Les Cahiers du Gerhico, no 11, Poitiers, 2007.
- Paul Ratouis de Limay, « Antoine Coypel » dans Les Artistes écrivains, Paris, Librairie Félix Alcan, 1921, Modèle:P..
- Deloynes, Jean-Charles (1741-1811), Éloge d'Antoine Coypel. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE 8-YA3-27 (61, 1922).
Liens externes
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