Aoraki/Mont Cook
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L'Aoraki/mont Cook est le point culminant de la Nouvelle-Zélande. Il fait partie des Alpes du Sud et culmine à Modèle:Unité d'altitude, au-dessus du glacier Tasman. Il se situe dans le parc national Aoraki/Mount Cook. Son nom combine depuis 1998 celui de la légende māori et celui rendant hommage à James Cook. Le sommet est gravi pour la première fois en 1894 par Tom Fyfe, George Graham et Jack Clarke.
Toponymie
Pendant longtemps, Aōraki a été interprété comme une déformation linguistique d’Aorangi qui peut être traduit par « perce-nuages »<ref name="Ardito">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stefano Ardito, Tour du monde des sommets, White Star, Paris, 2007, page 218 Modèle:ISBN</ref>, de ao le « monde, journée, nuage... »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Results for Ao, Māori Dictionnary</ref> et rangi le « jour, ciel, temps... »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Results for Rangi, Māori Dictionnary</ref>. Il s'agit en fait d'un nom prénom māori de l'iwi Ngāi Tahu<ref name="TeAra">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aoraki (Mt Cook) in the Southern Alps, Te Ara Encyclopedia of New Zeland</ref>.
Le nom anglais mont Cook est donné en 1851 par le capitaine John Lort Stokes en l'honneur du navigateur James Cook qui fut le premier à explorer les côtes de la Nouvelle-Zélande en 1770<ref name="Features">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aoraki/Mount Cook National Park - Features, Department of Conservation</ref>. Cook décrivit les Alpes du Sud mais n'aperçut pas la montagne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James Cook, Captain Cook's Journal During the First Voyage Round the World, « Sunday, March 18, 1770 »</ref>.
En 1998, à la suite de l'accord entre les Ngāi Tahu et la Couronne britannique, les deux noms sont officiellement accolés<ref name="peakware">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aoraki/Mount Cook, peakware.com</ref>,<ref name="Settlement">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} NZ Government Executive Ngai Tahu Settlement, New Zealand Government Executive</ref>. Alors que de nombreux toponymes incorporent leur nom māori, la montagne est la seule où celui-ci est placé en tête, signifiant toute l'importance qui lui est accordée<ref name="Settlement"/>. Suivant les termes du même accord, les Ngāi Tahu peuvent décider à tout moment de céder la propriété de l'Aoraki/mont Cook à la nation néo-zélandaise<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Claire Trevett, Tuhoe veto followed parks advice, The New Zealand Herald, Modèle:Date</ref>.
Géographie
Situation
L'Aoraki/mont Cook est situé en Nouvelle-Zélande, dans le Centre-Ouest de l'île du Sud, dans le district de Mackenzie de la région de Canterbury, à une trentaine de kilomètres de la mer de Tasman. Il se trouve à Modèle:Unité à l'ouest de Christchurch, la seconde ville du pays. Le sommet s'élève à Modèle:Unité d'altitude<ref name="shrinks"/> dans les Alpes du Sud, ce qui en fait le point culminant du massif et du pays.
Topographie
La montagne donne naissance au glacier Hooker sur son versant occidental et alimente le glacier Tasman, le plus long de Nouvelle-Zélande, sur son versant oriental. Malgré sa proximité avec la côte Ouest, le sommet appartient entièrement au bassin versant de la rivière Tasman, qui se déverse dans l'océan Pacifique sur la côte Est. En effet, la ligne de partage des eaux avec la mer de Tasman, qui est aussi la limite administrative avec le district de Westland de la région West Coast, passe le long d'un épaulement Modèle:Unité au nord. Le pic principal, le High Peak, est prolongé au sud par une crête où s'élèvent également le Middle Peak et le Low Peak.
Géologie
Les Alpes du Sud continuent de s'élever sous le biais de la tectonique et le déplacement vers l'ouest de la plaque pacifique contre la plaque australienne. Ainsi, l'Aoraki/mont Cook gagne sept millimètres d'altitude par an, sans compter l'érosion.
Climat
Les vents d'ouest dominants buttent contre les reliefs des Alpes du Sud après avoir parcouru tout l'océan Indien, depuis l'Afrique australe en passant par le Sud de l'Australie. La moyenne annuelle des précipitations sur les piémonts est d'environ Modèle:Unité. En altitude, elles se traduisent par une grande quantité de neige.
Faune et flore
Histoire
Alors que la montagne est connue depuis plusieurs siècles par les Māori, le premier Européen à l'apercevoir est probablement Abel Tasman, le Modèle:Date<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Abel Tasman, Te Ara Encyclopedia of New Zeland</ref>.
L'altitude du sommet est établie pour la première fois avec précision par G. J. Roberts en 1881 par le versant occidental, puis par T. N. Brodrick en 1889 par le versant oriental. Leurs mesures respectivement s'accordent sur une altitude de Modèle:Unité. Cette valeur est réduite de dix mètres lorsqu'un glissement de terrain emporte douze millions de mètres cubes de glace et de roche en haut du pic principal le Modèle:Date<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael J. Crozier, Mt Cook landslide, Te Ara Encyclopedia of New Zealand</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} T. J. Chinn, M. J. McSaveney, Mount Aoraki (Mount Cook) rock avalanche, Te Papa - Tai Awatea / Knowledge Net</ref>.
La première tentative d'ascension est réalisée le Modèle:Date par le prêtre et biologiste marin irlandais William Spotswood Green, membre de l'Alpine Club, et les guides suisses Emil Boss et Ulrich Kaufmann<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reverend William Spotswood Green, The High Alps of New Zealand, or A Trip to the Glaciers of The Antipodes with an Ascent of Mount Cook, 1883</ref>. Ils sont forcés de faire demi-tour à une cinquantaine de mètres du sommet en raison d'une tempête<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} H. Logan, Great peaks of New Zealand, New Zealand Alpine Club, Wellington, John McIndoe Limited, Dunedin, Nouvelle-Zélande, 1990, page 11 Modèle:ISBN</ref>.
Le premier refuge de montagne, le Ball Hut, est construit en 1891 à l'emplacement même du camp 5 de Green. Suivent le refuge Malte Brun en 1898 au bord du glacier Tasman, un autre près du glacier Hooker en 1909-1910, puis le refuge commémoratif King ouvert en 1917-1918<ref name="Mountaineering"/>.
Le sommet est atteint pour la première fois le jour de Noël 1894, via la face ouest et l'arête nord, par une équipe composée des Néo-Zélandais Tom Fyfe, George Graham et Jack Clarke<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} J. Haynes, Piercing the Clouds. Tom Fyffe: First to climb Mt Cook, Hazard Press, Nouvelle-Zélande, 1994 Modèle:ISBN</ref>. Alors que Matthias Zurbriggen, parti avec son client irlandais Edward Fitzgerald, se fait devancer de peu, il réussit toutefois le Modèle:Date l'ouverture d'une nouvelle voie par le versant oriental en parvenant seul au sommet<ref name="Ardito"/>. Dix ans plus tard, Clarke devient le premier à répéter l'exploit avec quatre autres alpinistes lors de la troisième ascension du sommet, par la voie de Zurbriggen.
L'Australienne Freda Du Faur devient la première femme au sommet le Modèle:Date<ref name="Mountaineering">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Guided climbing, Te Ara Encyclopedia of New Zeland</ref>. Elle réalise un nouvel exploit en accomplissant, avec ses guides Peter Graham et David Thompson, la première traversée de l'arête reliant les trois pics<ref name="Ardito"/>. Le guide George Bannister des Ngāi Tahu est le premier māori à gravir avec succès le sommet en 1912<ref name="Mountaineering"/>.
Le premier accident mortel survient en 1914, une avalanche emportant Sydney King et les guides Darby Thomson et Jock Richmond sur le glacier Linda<ref name="Mountaineering"/>.
En Modèle:Date, le Néo-Zélandais Edmund Hillary, futur vainqueur de l'Everest, réalise sa première ascension de l'Aoraki/mont Cook. Le mois suivant, avec Ruth Adams, Harry Ayres et Mick Sullivan, il ouvre une voie dans l'arête sud jusqu'au Low Peak<ref name="Ardito"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sir Edmund Hillary, View from the Summit, Pocket Books, New York, 1999, page 62 Modèle:ISBN</ref>. En 1962, J. MacKinnon, J. S. Milne, R. J. Stewart et P. J. Strang ouvrent une voie dans la face Caroline, parfois comparée à la face Nord de l'Eiger<ref name="Ardito"/>.
En 1991, un éboulement au sommet le rabote d'au moins Modèle:Unité : auparavant d'une altitude de Modèle:Unité, de nouvelles mesures en Modèle:Date- révèlent qu'elle est désormais de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>.
Activités
Ascension
À douze kilomètres au sud du sommet et sept du front du glacier Tasman se trouve Mount Cook Village, aussi connu sous le nom de The Hermitage, qui est le centre touristique et le camp de base pour préparer l'ascension de la montagne<ref name="peakware"/>. Il est accessible par la route et possède son propre aérodrome (code AITA : MON). De nombreux refuges de montagne ont été construits, en particulier sur le versant est, où passe la voie normale<ref name="peakware"/>.
Protection environnementale
L'Aoraki/mont Cook est classé depuis 1953 au sein du parc national Aoraki/Mount Cook, qui est reconnu avec les parcs nationaux de Westland Tai Poutini, du mont Aspiring et de Fiordland sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Aoraki/Mount Cook National Park Management Plan 2004, Department of Conservation</ref>.
Culture populaire
Selon la légende māori, Aōraki était un jeune garçon qui, avec ses trois frères, était le fils de Rakinui, le père Ciel. Lors de leur voyage autour de Papatuanuku, la mère Terre, leur canoë s'échoue sur un récif et se met à pencher. Aōraki et ses frères grimpent alors au sommet de leur embarcation. C'est alors que le vent du sud glacial se met à souffler et les change en pierre. Leur canoë devient Te Waka o Aoraki, l'île du Sud ; Aōraki, le plus grand, devient son plus haut sommet et ses frères Kā Tiritiri o te Moana, l'ensemble des Alpes du Sud<ref name="TeAra"/>,<ref name="Features"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aoraki/Mt Cook - History, New Zealand Tourism Guide</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Aoraki (Mt Cook) in the Southern Alps, Te Ara – The Encyclopedia of New Zealand</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Pdf Aoraki/Mount Cook Education Resource, Department of Conservation, 2010, page 5</ref>.
Les Ngāi Tahu, la principale tribu du Sud de la Nouvelle-Zélande, considèrent l'Aoraki comme l'ancêtre le plus sacré desquels ils descendent. L'Aoraki soude la communauté, il demeure sa forme physique et constitue le lien entre le surnaturel et la nature<ref name="Features"/>.
L'Aoraki/mont Cook a été choisi pour représenter le mont Caradhras dans La Communauté de l'anneau, premier volet de la trilogie du Seigneur des Anneaux, dans l'adaptation cinématographique de Peter Jackson<ref name="À la conquête du glacier du Mont Cook"> Modèle:Lien web.</ref>.
Annexes
Articles connexes
- Géographie de la Nouvelle-Zélande
- Liste des pays par point culminant
- Liste des sommets ultra-proéminents d'Océanie
- Liste d'îles par point culminant
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