Apocynaceae
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Les Apocynaceae (Apocynacées) sont une famille de plantes eudicotylédones (Dicotylédones vraies) de l’ordre des Gentianales, qui comprend environ 5000 espèces et 350 genres, regroupés dans cinq sous-familles. Ce sont, pour la plupart, des lianes ou des plantes herbacées, quelques arbres ou arbustes, à latex, à feuilles persistantes. C'est une famille cosmopolite, mais la plupart des espèces poussent dans des régions tropicales et subtropicales. Quelques espèces poussent dans des régions tempérées. En Europe on peut citer notamment les genres Vinca avec la grande pervenche (Vinca major) et la petite pervenche (Vinca minor) aux fleurs bleues et Nerium avec le laurier-rose.
Les principaux genres sont les suivants : Asclepias (230 espèces), Tabernaemontana (230), Cynanchum (200), Ceropegia (150), Hoya (150), Matelea (130), Rauvolfia (110), Gonolobus (100), Secamone (100), Mandevilla (100)<ref name =judd/>.
Les plantes de cette famille sont souvent toxiques, du fait de la présence d'hétérosides cardiotoniques et d'alcaloïdes divers, en particulier dans les graines et le latex<ref name =floraofchina/>.
Parmi les Apocynacées, plusieurs espèces ont été utilisées pour obtenir du caoutchouc. Aujourd'hui cette famille donne de nombreuses plantes ornementales ainsi que des plantes médicinales. La prune du Natal est le fruit comestible de Carissa macrocarpa. Le latex de certaines espèces du genre Pachypodium était utilisé par les San pour empoisonner leurs pointes de flèches.
Étymologie
Le nom vient du genre type, le genre Apocynum lui-même dérivé du latin Modèle:Latin, du grec apo « loin de » et cyn « chien »<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (cynanqueModèle:Note, plante fatale aux chiens)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Caractéristiques générales
Les plantes de la famille des Apocynaceae sont généralement des ligneuses, arbres, arbustes ou lianes, plus rarement des arbrisseaux ou des herbacées. Ce sont parfois des plantes succulentes ou cactiformes. Elles laissent souvent s'écouler du latex quand on les coupe, ou rarement de la sève aqueuse<ref>Nouvelle flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines. Jardin botanique national de Belgique, Modèle:4e. Modèle:ISBN</ref>,<ref name =floraofchina>Modèle:Lien web.</ref>,.
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Tabernaemontana elegans, arbre.
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Acokanthera rotundata, arbuste.
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Hoodia gordonii, cactiforme.
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Hoya linearis, épiphyte.
Les feuilles sont simples, entières, généralement opposées, rarement verticillées ou alternes, pétiolées, généralement avec des collétères à la base du pétiole. La nervation est pennée. Les stipules sont généralement réduites ou absentes<ref name =floraofchina/>,<ref name =judd/>.
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Feuilles de Vinca major.
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Feuilles d’Allamanda cathartica.
Les inflorescences, terminales ou axillaires, à croissance déterminée, sont cymeuses, munies de bractéoles. Elles sont parfois réduites à une fleur solitaire. Les fleurs, hermaphrodites (bisexuées) sont actinomorphes, pentamères (ou rarement tétramères). Le calice présente 5 lobes imbriqués (rarement 4). Il présente souvent des collétères à la base de la face adaxiale La corolle, constituée des 5 (ou rarement 4) pétales soudés, est de forme tubulaire, urcéolée, infundibuliforme (en entonnoir) ou rarement rotacée, les lobes contortés-imbriqués, se chevauchant à droite ou à gauche, et sont très rarement valvés. Les étamines, au nombre de 5 ou rarement 4, insérées dans le tube de la corolle, présentent des filaments courts, généralement libres, des anthères à deux thèques, souvent très transformées, pour la plupart sagittées, libres ou conniventes et formant alors un anneau autour du stigmate, rarement adhérent à celui-ci, à déhiscence longitudinale. Le connectif des anthères est souvent muni d'appendices terminaux, pétaloïdes, en capuchon ou cornus. Le pollen est granuleux. les grains de pollen sont parfois agglutinés en masses cireuses ou pollinies (ex-Asclepiadaceae). Le pistil est formés de deux carpelles généralement soudés par leurs styles ou stigmates, et à ovaires libres, parfois complètement soudés comme chez Thevetia. Les ovaires sont supères, rarement semi-infères, à placentation pariétale ou axile, avec un ou plusieurs ovules par loge<ref name =floraofchina/>,Modèle:Bioref. La tête du style, très transformée, est brusquement élargie et présente trois zones superposées, spécialisées respectivement pour la présentation du pollen, la sécrétion de viscine et la réception du pollen<ref name =judd>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Les fleurs, solidaires à l'aisselle des feuilles, ont une symétrie radiaire et sont hermaphrodites (ici Plumeria pudica)
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5 étamines, insérées sur le tube de la corolle (ici Vinca minor)
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Anthères généralement rapprochées en anneau autour du stigmate (ici Nerium oleander)
Les fruits, charnus ou secs, sont souvent géminés, formés de 2 carpelles séparés, chaque ovaire se transformant en une baie, une drupe, une capsule ou un follicule. Les graines, avec ou sans aigrette de poils, le plus souvent avec un endosperme épais et corné et un embryon grand et droit ou courbe, avec des cotylédons souvent gros, une radicule térète. Elles sont souvent ailées ou munies d'appendices avec de longs poils soyeux. Le type très diversifié des fruits est un caractère taxinomique permettant de différencier de nombreux genres<ref name =floraofchina/>,Modèle:Bioref,<ref name =judd/>.
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De nombreuses Apocynacées contiennent du latex (ici Araujia sericifera)
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Fruit formé de deux follicules, graines souvent munies d'aigrettes (ici Cynanchum acutum)
Toxicité
La plupart des plantes de la famille des Apocynaceae sont plus ou moins toxiques, certaines étant hautement toxiques.
Leur toxicité est due deux types de substances, différentes selon les genres :
- des stéroïdes ou hétérosides cardiaques qui agissent sur le cœur, provoquant des insuffisances cardiaques aiguës ;
- des alcaloïdes monoterpènes de type indole neurotoxiques pour le système nerveux central, provoquant par exemple des convulsions, une paralysie ou des hallucinations.
Dans les deux cas, l'intoxication est souvent fatale. Ces plantes, étant très répandue dans le monde, sont souvent employées pour provoquer des empoisonnements à des fins d'homicide ou de suicide<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Taxinomie
Cette famille a été décrite en 1789, sous le nom de Apocineae par le botaniste français Jussieu (1748-1836)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Sous-familles
Selon Modèle:Bioref :
- Apocynoideae Burnett, 1835
- Asclepiadoideae Burnett, 1835 - qui comprend l'ancienne famille des Asclepiadaceae
- Periplocoideae Endl., 1838
- Rauvolfioideae Kostel., 1834
- Secamonoideae Endl., 1838
Liste de genres
Selon Modèle:Bioref : Modèle:Colonnes
Modèle:Boîte déroulante/début Selon Modèle:Bioref : Modèle:ColonnesModèle:Boîte déroulante/fin
Modèle:Boîte déroulante/début Selon Modèle:Bioref (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) : Modèle:ColonnesModèle:Boîte déroulante/fin
Historique
Classifications classiques
Classiquement, en Modèle:Cronquist, elle comprend 1 500 espèces réparties en près de 164 genres : Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ColonnesModèle:Boîte déroulante/fin
Classifications phylogéniques
La Modèle:APG et la Modèle:APGII regroupent cette famille avec les Asclepiadaceae et distinguent 5 sous-familles qui regroupent près de Modèle:Nombre en 415 genres :
- sous-famille Rauvolfioideae, 980 espèces en 84 genres
- sous-famille Apocynoideae, 860 espèces en 77 genres
- sous-famille Periplocoideae, 180 espèces en 31 genres
- sous-famille Secamonoideae, 170 espèces en 9 genres
- sous-famille Asclepiadoideae, 2365 espèces en 214 genres
Selon Bioref
Modèle:Bioref Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin
Selon Bioref
Modèle:Bioref Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin
Intérêt économique
Plantes médicinale
Un grand nombre d'espèces d'Apocynaceae ont des usages médicinaux, souvent en médecine traditionnelle, mais également comme sources de substances pouvant fournir des remèdes contre diverses maladies.
Par exemple, on extrait de la racine de Rauvolfia serpentina, la réserpine, utilisée pour abaisser la tension artérielle, comme sédatif, et dans le traitement de maladies mentales. Le jus de feuilles est utilisé pour éliminer les opacités de la cornée oculaire. L'écorce d’Alstonia scholaris a des propriétés fébrifuges<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Des alcaloïdes, la vinblastine et la vincristine, sont extraits de Catharanthus roseus (pervenche de Madagascar) et commercialisés comme médicaments anticancéreux, en particulier contre la leucémie<ref name =Bruneton>Modèle:Ouvrage.</ref>. On extrait de Holarrhena pubescens (syn. Holarrhena antidysenterica), qui contient de nombreux alcaloïdes, des substances actives contre la dysenterie amibienne.
Plante ornementale
De nombreuses espèces sont cultivées comme plantes ornementales, notamment dans les genres Adenium<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Allamanda<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Amsonia<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Apocynum<ref name =plantsgalore>Modèle:Lien web.</ref>, Asclepias<ref name =judd/>, Carissa<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Cascabela (laurier-jaune)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Catharanthus (pervenche de Madagascar), Hoya<ref name =judd/>, Kopsia<ref name =plantsgalore/>, Mandevilla<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Nerium (laurier-rose)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Pachypodium, Periploca<ref name =plantsgalore/>, Plumeria (frangipaniers)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Rauvolfia<ref name =plantsgalore/>, Stapelia, Trachelospermum<ref name =judd/>, et Vinca (pervenches)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Liens externes
- Modèle:Belles fleurs de France
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