Arthies
Modèle:Infobox Commune de France
Arthies est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
La commune est située dans le Vexin français, à environ 50 km au nord-ouest de Paris. Elle est traversée par l'ancienne route nationale 183 (actuelle RD 983] - Gisors - Magny-en-Vexin - Mantes-la-Jolie).
Une déviation de cet axe qui passait dans le village, réclamée pendant de nombreuses années par les habitants<ref>Modèle:Article Modèle:Citation.</ref> a été mise en service en 2014<ref>Modèle:Article.</ref>.
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Carte de la commune. -
Occupation des sols.
Urbanisme
Typologie
Arthies est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire regroupe Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Hameaux et écarts
Le village compte trois écarts : le Bel Air, les Tuileries et la Feuge.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté en latin médiéval sous la forme Artegiae <ref>Dans un testament, écrit sur écorce.</ref> et Ardicia <ref>Dans un écrit de Eudes Rigaud</ref> en 690, Arteiae, Ardicia, Altia, Artegia, Artie et Arthia<ref>Hippolyte Cocheris, Conservateur de la Bibliothèque Mazarine, Conseiller général du département de Seine-et-Oise, DICTIONNAIRE DES ANCIENS NOMS DES COMMUNES DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE, 1874</ref> en 1197.
Ernest Nègre<ref>Toponymie générale de la France Volume I, Librairie Droz 1990. p. 97.</ref> croit reconnaitre le bas latin articas « terres défrichées » d'origine prélatine qui a donné l'occitan artiga « terre défrichée » et tous les toponymes du Sud de la France en Artigue, Artigue-, Modèle:Page h', etc. Il l'explique phonétiquement par une évolution du type amicas > amies.
Cependant, le terme artiga n'est pas attesté hors du domaine occitan, ce serait alors un cas unique, donc douteux. De plus, la forme de 690 est de type artegia et non pas artiga.
Xavier Delamarre<ref>Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 59.</ref> propose un appellatif celtique (gaulois) tegia « cabane, maison » (vieil irlandais teg, vieux breton tig, breton ti 'maison'), élément composé dans le terme attegia « hutte, cabane » qui est identifié dans les toponymes d'oïl Modèle:Page h', Modèle:Page h' et Modèle:Page h' par Ernest Nègre<ref>Modèle:Opcit, p. 284.</ref>, Albert Dauzat, Charles Rostaing<ref>Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979. p. 32.</ref> et Xavier Delamarre<ref>Modèle:Opcit</ref>.
Ce dernier propose *Are-tegia pour expliquer Ar-thies, avec le préfixe are(-) 'devant', 'près de', 'sur'. D'où le sens peu clair de « près des maisons », « devant les maisons », sans certitude cependant.
Histoire
Le site d'Arthies était habité lors de l'occupation romaine, car on a trouvé les restes d'une villa romaine lors de la construction de la déviation de l'ancienne route nationale 183 (actuelle RD 983)<ref name="GVO16022017">Modèle:Article.</ref>.
L'existence du village est attestée en 690, mentionné sous le nom d'Artegiæ dans le « Testament de l'inconnu d'Arthies ». Les seigneurs d'Arthies fondent une maladrerie au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous le vocable de saint Thomas. À la suite des conflits avec le duc de Normandie, un château fort est érigé<ref name="GVO16022017"/>.
Il appartient aux Silly de La Roche-Guyon jusqu'à la Révolution française.
La pierre meulière est exploitée avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elle est pour l'essentiel envoyée à Paris, mais sert également localement pour les meules de moulin ou l'empierrement des routes.
Sous l’Ancien Régime, Arthies relève du doyenné de Magny-en-Vexin, de l’archidiaconé du Vexin français à Pontoise, et de l’archidiocèse de Rouen<ref name="GVO16022017"/>.
- Arthies au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
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La rue principale.
Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village est assez célèbre pour ses cultures de cerises.
Le village est resté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle essentiellement agricole (grande culture céréalière).
Arthies a été concernée par une forêt royale, l'une des rares n'ayant pas été conservée en France<ref>Jean-Jacques Dubois, 1989, Espaces et milieux forestiers dans le Nord de la France. Étude de biogéographie historique. Thèse d’État, Université Paris -I Panthéon-Sorbonne, 2 vol., 1 023 pages</ref>.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964<ref>Loi Modèle:N°64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF Modèle:N°162 du 12 juillet 1964, Modèle:P.6204–6209, fac-similé sur Légifrance.</ref>, la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département du Val-d'Oise et à son arrondissement de Pontoise après un transfert administratif effectif au Modèle:Date-.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Magny-en-Vexin<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 du canton de Vauréal Modèle:Article détaillé Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Val-d'Oise. Modèle:Article détaillé
Intercommunalité
Ambleville est membre depuis 2013 de la communauté de communes Vexin - Val de Seine, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2005 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Arthies compte deux monuments historiques sur son territoire :
- Église Saint-Aignan (inscrite monument historique par arrêté du 4 juin 1926<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>) :
c'est l'une des églises romanes les plus anciennes du Vexin français. Son clocher en bâtière date de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et n'a pas son pareil dans la région<ref name="GVO16022017"/>.. Sa base comporte, à l'ouest et à l'est, deux arcades en plein cintre retombant sur de lourds chapiteaux d'une sculpture archaïque, qui dénotent de l'influence normande. Son étage de beffroi est ajouré de deux très étroites baies en plein cintre par face, qui sont flanquées de deux colonnes monolithiques munies de chapiteaux semblables, criblés de petits trous circulaires, et possèdent des linteaux monolithiques échancrés.
La nef est également romane, et conserve notamment ses fenêtres d'origine. Sinon, aucun élément roman n'est plus visible en élévation. Les voûtes de la Renaissance cachent une charpente en carène renversée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, conçue pour être lambrissée. Le petit chœur rectangulaire n'est plus celui d'origine, mais comporte notamment deux formerets avec leurs colonnettes à chapiteaux du second quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il y a, en outre, deux grandes chapelles latérales de longueur inégale, qui forment avec le chœur un chevet plat sur une seule ligne. Elles remontent au premier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais la chapelle du nord a été remaniée à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le style de la Renaissance, à la suite de désordres de structure, et la chapelle du sud a été remaniée ou agrandie en 1605. La première communique par un arc-doubleau avec la troisième travée de la nef ; la deuxième s'ouvre depuis la nef par un passage berrichon<ref name="Duhamel">Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Les Fonts baptismaux dont la cuve est ornée de deux frises datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="GVO16022017"/>.
- Château d'Arthies, à la sortie du village en direction de Mantes (inscrit monument historique par arrêté du 27 janvier 1948<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>) :
Sa partie la plus ancienne est une maison forte à trois étages, édifiée vers 1430 par le seigneur local, de la famille de Théméricourt. Une tour pentagonale, puis octogonale se situe à gauche de la façade sur la cour et abrite l'escalier desservant les différents niveaux. Le manoir conserve une série de trois fenêtres à meneaux superposées à droite de la tour<ref name="GVO16022017"/>. .
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie est vendue à la famille de Silly de La Roche-Guyon, qui y installe un capitaine et un intendant. Cette situation dure jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.
C'est sous les Silly, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, que sont construits la muraille d'enceinte avec sa porte fortifiée cernée de deux courtes tours et le colombier octogonal. Ils partagent comme caractéristique une façade en damier, faite de pierre de taille et de briques rouges, et due à l'influence de l'architecture normande<ref name="GVO16022017"/>.
Les briques de Modèle:Unité d'épaisseur et de Modèle:Unité de long ont été cuites dans un four découvert en 1898, à Modèle:Unité du château. Les murs étaient à l'origine surmontés d'un crénelage caractéristique des constructions militaires du Moyen Âge. Le colombier conserve à l'intérieur ses boulins en brique. Sur la façade, le larmier était destiné à empêcher les rats et belettes d'accéder à la lucarne en bâtière<ref name="GVO16022017"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
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L'église Saint-Aignan.
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Plaque commémorative, sur l'église.
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La nef.
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Le château.
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Colombier du château d'Arthies.
Personnalités liées à la commune
- Léon Plancouard (1871-1953), archéologue et historien du Vexin est enterré au cimetière du village. Une curieuse épitaphe orne sa tombe : « Léon s'en alla comme il était venu, sans espoir de connaître et sans être connu. Il fit peu, vit rien, regretta, mais comprit qu'en tout le naturel l'emporte sur l'esprit. »