Asfeld
Modèle:Infobox Commune de France
Asfeld Modèle:API-fr est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. Il s'agit du chef-lieu du canton d'Asfeld. Asfeld a intégré l'ancienne commune de Juzancourt en 1971. L'illustre famille Bidal d'Asfeld, éteinte en 1793, porte son nom. Modèle:Sommaire
Géographie
Asfeld est située sur l'Aisne et le canal des Ardennes, dans le sud-ouest du département des Ardennes, au sein d'une région naturelle nommée le Porcien. La commune fait partie de l'aire urbaine de Reims.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Asfeld est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (73,2 %), prairies (13,6 %), forêts (6,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), zones urbanisées (3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Erchreco villa en 727<ref name="Dauzat">Modèle:Ouvrage</ref>.
Cette forme a abouti à Ecri<ref name="Nègre">Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, erratum et addenda, Librairie Droz, Genève, 1998, p. 1741, n° 31096 [1]</ref>, ancien nom de la paroisse, dont Écry représente la graphie modernisée. Ensuite elle change plusieurs fois de nom dans des périodes plus récentes. Elle est renommée Avaux-la-Ville en l'honneur du comte d'Avaux, en 1671<ref name="Dauzat"/>. Puis Asfeld en 1730, lorsque le comté est transformée en marquisat, en l'honneur du premier marquis d'Asfeld<ref name="Dauzat"/>, qui a acheté ce comté d'Avaux. Asfeld est une transcription d’Astfeld près de Goslar<ref name="Nègre"/> en Allemagne, ou d'Harsefeld le père de ce marquis d'Asfeld étant seigneur d’Harsefeld<ref name=Tramuset>Modèle:Ouvrage</ref>. Cette ville d'Harsefeld est jumelée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec Asfeld<ref name=Tramuset />. Durant la Révolution française, la ville est à nouveau rebaptisée pour tenter de faire oublier cet aristocrate, marquis d'Asfeld, peu populaire dans son marquisat. La commune devient ainsi en 1794 Escry-le-Franc<ref name=Gayot>Modèle:Chapitre</ref> (mesure symbolique, pendant la terreur), puis redevient Asfeld lors de la terreur blanche. Moins d'une trentaine de localités ont changé de nom en Ardennes pendant la période révolutionnaire pour cinq cents dans le département voisin de l'Aisne<ref name=Gayot />.
Histoire
Un point fortifié au bord de l'Aisne
Appelé jadis Écry, les Vikings y furent battus en 883.
Au Moyen Âge, les seigneurs d'Escry y bâtissent une demeure fortifiée. Passé à la famille de Grandpré puis aux Bossut, ce château subit de nombreux assauts. En 1199, Thibault III y organisait un grand tournoi qui servait de cadre a l'organisation de la Quatrième croisade. En 1359, il est saccagé par les troupes d'Édouard III d'Angleterre, chevauchant de Calais à Reims, puis par les Bourguignons vers 1425.
En 1625, il est à nouveau attaqué par Charles IV de Lorraine profitant de la Fronde pour piller la Champagne et menacer l'Île-de-France.
En 1671, Jean-Jacques de Mesmes, comte d'Avaux, achète, pour compléter ses terres, ce fief d'Ecry dévasté par ces invasions successives. La principale ville, Ecry, est désormais nommée Avaux-la-Ville.
D'Avaux-la-Ville à Asfeld
Jean-Jacques de Mesmes stimule l'économie locale par l'instauration d'un marché hebdomadaire et de deux foires annuelles. Il fait renforcer et agrandir le château et y réside.
En 1680, il décide de la construction d'une nouvelle église, l'église existante étant particulièrement en mauvais état. Cette construction s'inscrit dans un plan d'ensemble aux abords du château<ref name="seydoux">Modèle:Ouvrage et Plan du Chasteau d'Avaux-la-Ville p.95</ref>. Le nouvel édifice religieux est béni le 15 juin 1685.
Le 20 mars 1728, Claude François Bidal d'Asfeld achète le comté d'Avaux, formé d'Avaux-le-Château, Avaux-la-Ville, Aire, Vieux et Vauboison, il est chevalier d'Asfeld puis baron d'Asfeld. En 1730, cette seigneurie est érigée en marquisat. Avaux-la-Ville qui s'était appelée Ecry jusqu'en 1671, change à nouveau de nom et prend son nom actuel : Asfeld.
Claude François Bidal d'Asfeld est lieutenant-général des armées du Roi et directeur général des fortifications, succédant dans cette fonction à Vauban. Puis il est nommé maréchal de France en 1734, et gouverneur de Strasbourg.
À la même époque, un Rémois, Nicolas Bidet, viticulteur et auteur d'un traité botanique sur la nature et la culture du vin, devient seigneur de Juzancourt, à proximité d'Asfeld.
Révolutions et bouleversements politiques
Le fils de Claude François Bidal d'Asfeld, Claude Etienne, second marquis d'Asfeld, réside essentiellement à Paris mais a des relations dures avec les habitants d'Asfeld. La Révolution de 1789 accentue encore les contestations.
Les portes du château sont forcées le 13 juin 1790. Le marquis d'Asfeld fait condamner les meneurs. Mais le 25 août 1792, apprenant la chute de la monarchie, des émeutiers pénètrent à nouveau dans la propriété du marquis et brûlent symboliquement le chartier<ref name="seydoux" />. Le marquis préfère émigrer à Aix-la-Chapelle, à la suite de la Révolution française. Ses biens sont saisis et vendus comme biens nationaux. Le château est démoli les années suivantes. L'église est épargnée.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d’Écry-le-Franc ou d’Escry-le-Franc<ref name=Cassini/>.
En 1814, lors de la campagne de France, la région de Berry-au-Bac à Asfeld est le théâtre de combats entre le feld-maréchal Blücher, le duc de Raguse et le général Ricard<ref>Jean Baptiste Frédéric Koch, Mémoires pour servir à l'histoire de la campagne de 1814,, volume 2, Paris, 1819 - Ouvrage en ligne</ref>.
En février 1848, un enfant d'Asfeld, brillant scientifique, Jean-Baptiste Payer, participe aux événements révolutionnaires de Paris, devient chef de cabinet de Lamartine puis, bénéficiant d'une popularité naissante dans sa région d'origine, se fait élire député des Ardennes dans cette Deuxième République bien éphémère.
À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la construction de voies ferrées est favorisée par le trafic marchandises, grâce notamment à l'industrie betteravière. Sous l'impulsion des frères Jules et Désiré Linard, celle-ci se développe avec dynamisme et crée une possibilité de diversification complémentaire pour les agriculteurs.
Conflits du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Pendant toute la guerre de 1914-1918, la localité reste proche des zones de combats, jusqu'aux derniers jours<ref>Joseph Prudhon, Journal d'un soldat 1914-1918: Recueil des misères de la Grande Guerre, L'Harmattan, 2010, Modèle:ISBN Ouvrage en ligne</ref>, et subit de nombreux dégâts. En 1940, après la percée de Sedan en mai, c'est à nouveau sur l'Aisne et en particulier à Asfeld que tente de s'organiser début juin une ligne de défense face à l'invasion allemande, sans grand succès. Dans les années qui suivront, des mouvements de résistance émergeront, tels les FTP.
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Monument aux morts.
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Le cimetière allemand d'Asfeld.
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Plaque commémorative du cimetière allemand.
Politique et administration
Asfeld a intégré l'ancienne commune de Juzancourt en 1971<ref>Modèle:Article</ref>.
Élections locales
Modèle:Article connexe Jean-Marc Briois, maire depuis 2001, ne s'est pas représenté en 2020 et c'est une de ses adjointes, Aline Beaujard, qui a constitué une liste municipale et a été élue sur ce mandat de premier édile<ref name=LArdenneais>Modèle:Article</ref>,<ref name=LM2020>Modèle:Lien web</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Instances administratives et judiciaires
Un groupe de secours et une gendarmerie sont implantés à Asfeld.
Jumelage
Asfeld est jumelée avec :
- Modèle:Jumelage<ref>Modèle:Lien web</ref>
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Santé
D'après le site de la mairie en 2020, la commune comporte un cabinet médical, un cabinet de masseurs-kinésithérapeute, une pharmacie, deux cabinets d'infirmières, une sage-femme, et divers spécialistes, notamment : dentiste-chirurgienne, orthophoniste, pédicure-podologue, diététicienne, sophrologue, ostéopathe<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Enseignement
La commune dispose de deux établissements scolaires. D'une part, d'un établissement public primaire, situé 1 rue de la Barre, couvrant les besoins de scolarité en maternelle et cours élémentaires. Elle dispose d'autre part d'un collège, le collège Jean-Baptiste-Payer. Il accueille les élèves d'Asfeld et de plusieurs communes voisines (Château-Porcien, Saint-Germainmont, Vieux-lès-Asfeld, Balham, AvauxModèle:Etc.)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="JournalDesFemmes">Modèle:Lien web</ref>. Les lycées les plus proches sont à Rethel, dont un lycée agricole<ref name="JournalDesFemmes" />.
Économie
Asfeld, commune rurale un peu plus importante que les localités voisines, a été retenue pour l'implantation de commerces et entreprises. Il s'agit par exemple de quelques entreprises du bâtiment, d'un magasin de vente de matériel agricole (établissement Maréchalle, immatriculé au registre du commerce en 1954), de quelques commerces alimentaires et de restauration (boulangerie, pizzéria...), ainsi que d'un supermarché Carrefour Contact sur la route allant vers Vieux-les-Asfeld, un magasin de moyenne surface (exploité par la SARL Bugnicourt Filles immatriculée au registre du commerce en 2005)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'activité agricole reste significative. L'arrêt dans les années 2000 de la sucrerie implantée dans la commune limitrophe de Saint-Germainmont est cependant le signe de l’essoufflement de la filière betteravière, dans ce domaine, une filière qui avait été particulièrement dynamique dans la deuxième partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
L'activité de minoterie, qui s'est développée sur place dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec notamment la famille Payer parmi les meuniers les plus connus, se termine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, après la Seconde Guerre mondiale<ref name=minoterieArlot>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Autre activité agro-alimentaire, les Fromageries d'Asfeld ferment au début des années 1970<ref>Modèle:Article</ref>.
Concernant le revenu fiscal des habitants, il était en moyenne en 2010, par foyer dans la commune, de Modèle:Unité pour une moyenne nationale de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Sports
Football
Asfeld possède un club de football, l'Amicale sportive d'Asfeld. Fondé en 1953, il évolue en Régional 2 pour la saison 2021/2022 après avoir évolué en régional 1 entre 2018/2020. En Coupe de France, son meilleur résultat a lieu en 2018, l'équipe atteignant le Modèle:6e tour<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Culture locale et patrimoine
- Asfeld est une étape de la route du Porcien.
Lieux et monuments
Les principaux monuments sont :
- L'église Saint-Didier, édifiée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classée Monument historique en 1913<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- La chapelle Notre-Dame-de-Pitié, rue de la Barre.
- L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul à Juzancourt.
L'entrée du château d'Asfeld est forcée durant la Révolution française. Le château est vendu comme bien national après l'émigration du marquis d'Asfeld, puis démoli. Quelques bâtiments subsistent en face de l'église Saint-Didier<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
De même, les deux châteaux de Juzancourt, le château d'En Haut et le château d'En bas, ont été vendus à des agriculteurs locaux au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ils ont été détruits définitivement durant la Première Guerre mondiale. Des lieux-dits subsistent<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Jacques de Mesmes, comte d'Avaux (1640-1688), magistrat et érudit français, protecteur des lettres. Il stimule l'activité économique du village, renforce et agrandit le château, fait construire l'église Saint-Didier d'Asfeld.
- Famille Bidal d'Asfeld
- Jean-Baptiste Payer (1818-1860), botaniste français né à Asfeld. Le collège de la commune porte son nom.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason commune
Décorations françaises
Fichier:Croix de guerre 1914-1918 française.jpg
Croix de guerre 1914-1918 : 17 septembre 1921
Voir aussi
Bibliographie
Histoire de la Ville d'Asfeld par Gilberte Tramuset, édition Société d'Études Ardennaises, 1980.