Association pour le maintien d'une agriculture paysanne

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Fichier:CSA Haul the First.jpg
Panier provenant d'une récolte encadrée par une AMAP.

Une association pour le maintien de l'agriculture paysanne (AMAP) est un partenariat entre un groupe de consommateurs et un ou des agriculteurs. L'AMAP dispose généralement d'un local pour la distribution des produits, souvent dans une ferme.

Présentation

  • Pour le paysan, c’est une alternative économique qui lui permet de maintenir son activité grâce à l’engagement financier à l’avance.
  • Pour le consommateur c’est la possibilité d’avoir des produits frais, locaux, sains, cultivés dans une agriculture à taille humaine sans impact négatif sur l’environnementModèle:Référence nécessaire
Fichier:Pain de paysan-boulanger.jpg
Pain bio livré une fois par semaine au local de l'AMAP. AMAP de Sepmes, 2020. Bien que très fréquent, le bio n'est pas une obligation dans les AMAP.

Un contrat d'engagement définit les principes de fonctionnement pratique et éthique. Le producteur s’engage à partager équitablement sa production. L’AMAP existe pour tous les types de productions agricoles. Ex. : dans une AMAP maraîchère, le consommateur reçoit une fois par semaine un panier de légumes en contrepartie de son engagement solidaire.

Terminologie par pays

Ce type d'organisation est présent dans de nombreux pays sous des formes plus ou moins proches. On peut citer :

Il existe un réseau international des Associations locales alimentaires nommé Urgenci (Urbain-Rural : Générer des Échanges Nouveaux entre Citoyens).

Origines de l'AMAP en France

Modèle:Ref necEn Île-de-France, la première AMAP est créée à Pantin pour un nombre qui atteint 300 en l'an 2014<ref>Il y a dix ans, ils plantaient la graine de l'agriculture solidaire» sur Le Parisien, consulté le 17 mars 2015</ref>. La Loire Atlantique est le département qui compte le plus de producteurs en AMAP.

En 2003, Daniel Vuillon signe le dépôt du nom AMAP à l'INPI, pour Alliance Provence, structure régionale de coordination et de développement des AMAP en Provence<ref>Modèle:Article</ref>. La Charte des AMAP déposée en 2003 permet aux structures départementales ou régionales d’assurer et garantir le développement d'AMAP viables et durables. En 2014, Alliance Provence a donné la propriété du nom AMAP à MIRAMAP (Mouvement Inter-régional des AMAP), qui a réactualisé la Charte des AMAP<ref>http://miramap.org/IMG/pdf/charte_des_amap_mars_2014-3.pdf</ref>.

En Modèle:Date- se tint à Aubagne le premier colloque international des teikei (Japon), CSA (pays anglophones), AMAP (France), ASC (Québec), etc. Les colloques suivants ont eu lieu à Aubagne (fin Modèle:Date-) et à Kobé (Modèle:Date-). Un deuxième colloque international se tint ensuite à Palmela (Portugal) en Modèle:Date- donnant lieu à la création du réseau international URGENCI<ref>Le site du collectif URGENCI</ref> qui regroupe ces diverses initiatives.

Le mouvement s'est progressivement et partiellement structuré, par la création de réseaux des AMAP, essentiellement à l'échange régional, puis plus récemment, par la formation d'un mouvement inter-régional des AMAP (MIRAMAP) en février 2010. Il a pour objet de Modèle:Citation<ref>Le site du collectif MIRAMAP.</ref> L'Assemblée générale du Mouvement Inter Régional des AMAP (MIRAMAP) a par exemple adopté en mars 2014 une charte<ref>Modèle:PdfLa charte des AMAP est disponible en ligne sur le site du MIRAMAP à cette adresse http://miramap.org/IMG/pdf/charte_des_amap_mars_2014-2.pdf L'ancienne charte éditée par le réseau des AMAP « Alliance Provence » : La charte des AMAP est obsolète depuis mars 2014 .</ref>, qui remplace celle qui a été établie en 2003 au moment de la création des premières AMAP dans le Sud-Est de la France.

L'AMAP a réussi l'objectif du maintien des fermes. Il est très difficile de compter les AMAP. La seule référence pour cela est le Recensement Agricole décennal. En 2011, 21 % des agriculteurs français sont en circuit court, dont 6000 en AMAP (source Agreste-RA 2010). Une mise à jour du nombre d’agriculteurs en AMAP est attendue dans le dernier recensement agricole de 2020.

Principes

Fichier:AMAP - Les jardins de Conflans.jpg
Cultures maraîchères biologiques de l'AMAP des Jardins de Conflans à Conflans-Sainte-Honorine.

Une AMAP est :

  • pour le consommateur, des aliments frais, de saison, souvent biologiques, produits à partir de variétés végétales ou races animales de terroir ou anciennes ;
  • un prix rémunérateur pour le paysan.

Un tel partenariat est considérée comme participant de l'économie sociale et solidaire, selon les critères suivants :

  • un lien direct, sans intermédiaire, entre le producteur et le consommateur ;
  • les consommateurs s'engagent à l'avance, pour une saison de production ;
  • ils partagent les aléas climatiques qui peuvent modifier à la baisse, la quantité de produits calculée et planifiée par le producteur ;
  • le prix du panier est calculé en fonction des coûts de productions, de la juste rémunération du paysan et non pas au poids de la marchandise<ref>à part parfois dans la période de lancement de l'AMAP, alors qu'on n'a pas encore de données précises</ref>.

Le fermier garde une indépendance par rapport au système de grande distribution ; quant aux consommateurs, ils peuvent directement suivre et influencer le mode de culture.

Les AMAP ont également les ambitions suivantes :

  • favoriser un dialogue social autour de la sécurité alimentaire et du goût ;
  • respecter la biodiversité ;
  • mieux gérer le foncier et maintenir des terres fertiles ;
  • agir pour l’emploi, par l'installation de nouveaux jeunes agriculteurs ;
  • instaurer des animations sur la ferme, en favorisant le volet pédagogique sur la nature et l’environnement ;
  • contribuer à réduire la consommation énergétique en utilisant des légumes produits à côté de son domicile ;
  • ré-impliquer le consommateur dans ses choix de consommation.

Les AMAP soutiennent une agriculture respectueuse de l'environnement par opposition à l'agriculture intensive ou conventionnelle qui s'est développée en France depuis 50 ans et critiquée pour ses effets néfastes sur l'environnement et l'alimentation. Elle contribue au « maintien des agriculteurs », dans un contexte où les plus faibles d'entre eux disparaissent progressivement (la part des agriculteurs dans la population active étant passée de 30 à 3 % au cours des Modèle:Nobr années, 6 millions dans les années 50 pour Modèle:Unité en 2020).

La proximité est une notion essentielle pour les AMAP car si celles-ci permettent, tout comme le commerce équitable, de supprimer les intermédiaires entre le producteur et le consommateur, elles permettent aussi de contribuer à la « relocalisation » de l'économie en incitant les consommateurs à ne consommer que ce qui est produit dans les environs de leur lieu d'habitation.

Fonctionnement

Fichier:Amap.jpg
Distribution de légumes dans une AMAP.

Le partenariat est assuré par un comité de bénévoles qui participe au fonctionnement de l'AMAP.

Ses fonctions sont d'assurer le lien avec le producteur pour la communication et l'information, de rechercher d'autres consommateurs, de prendre les inscriptions, d'organiser la distributionModèle:, etc.

Producteur et consommateurs sont liés par un contrat dans lequel l’agriculteur s'engage à fournir aux consommateurs un panier par semaine de produits à un prix équitable défini en toute transparence, tandis que les consommateurs s'engagent, en toute connaissance des diverses contraintes, à effectuer à tour de rôle une permanence à l'accueil de la distribution, voire à effectuer ponctuellement sur l'exploitation des tâches en groupe (désherbage, récoltes…).

Nombre croissant

Évolution du nombre de d'AMAP en France et en Suisse<ref>Modèle:Article.</ref>
2003 2009 2018
AMAP en France 25 1 000 2 500
Structures d'ACP<ref>En Suisse, on parle d'agriculture contractuelle de proximité (ACP).</ref> en Suisse romande 2 21 35

Dans le monde

Teikei japonais

Modèle:Article détaillé Un des exemples le plus ancien du concept a émergé dans les années 1960 au Japon. À l'époque, des mères de familles japonaises s’inquiètent de voir l’agriculture s’industrialiser avec un recours massif aux produits chimiques (en 1957, les premières victimes de Minamata, empoisonnées au mercure, sont déclarées). Ces mères fondent alors en 1965 les premiers teikei (Modèle:Langue, signifiant en japonais « coopération », « collaboration » ou « partenariat ») qui concernent d'abord des coopératives laitières. Le principe de fonctionnement est le suivant : en échange de l’achat par souscription de la récolte du paysan, ce dernier s’engage à fournir des aliments cultivés sans produits chimiques.

Food guilds suisses et CSA nord-américains

Modèle:Section à sourcer À la même époque en Suisse, des fermes communautaires nommées Modèle:Langue (ou association alimentaire) développent leur propre partenariat avec les consommateurs locaux en leur fournissant chaque semaine des produits frais (légumes, lait, œufs, et fromages).

Aux États-Unis en 1985, un fermier de retour de Suisse après avoir étudié les Modèle:Langue rencontre alors Robyn Van Hen, une agricultrice bio du Massachusetts. Avec l’aide d’autres producteurs et de consommateurs, ils fondent la première Modèle:Langue à la ferme Modèle:Langue de Robyn. Le concept se répand ensuite rapidement par bouche-à-oreille dans tous les États-Unis, puis gagne le Canada (ASC). Le concept est un système économique à part entière pour le paysan, et autonome, c'est pourquoi les agriculteurs fondateurs l'ont nommé AMAP.

En 2000, on recensait des CSA dans de nombreux pays : plus de 1 000 en Amérique du Nord, 100 au Royaume-Uni, et aussi en Australie, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Hongrie, Ghana, Nouvelle-Zélande… En 2003, aux États-Unis, 1 500 sont en fonctionnement.

Modèle:Refnec

Depuis 2017, les frères de la Communauté Saint-Jean ont fondé à Vion (Sarthe) l’Académie pour une Écologie Intégrale<ref>Modèle:Lien web</ref>, à la suite de l'encyclique Laudato si' du Pape François. Les frères propose une formation à l'Écologie intégrale pour la jeune génération, les chrétiens et les chercheurs de sens. De plus les moines développent sur quatre hectares une production maraichère et arboricole selon les principes de la permaculture, les religieux dans leur projet sont en partenariat avec une AMAP locale.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Portail