Bagaudes

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
(Redirigé depuis Bagaude)

{{#invoke:Bandeau|ébauche}}

Fichier:Evariste-Vital Luminais-Pillards gaulois.jpg
Pillards gaulois par Évariste-Vital Luminais. Musée de la société historique et archéologique de Langres.

Le terme « bagaudes » (en Modèle:Langue avec nom ; en français un nom masculin pluriel) désigne différents mouvements insurrectionnels discontinus de type jacquerie, constitués de bandes armées de paysans sans terre, d'esclaves, de soldats déserteurs ou de brigands, actives dans l'Empire romain tardif dans des régions périphériques de la Gaule à la fin du {{#switch: puis de la Gaule et de l'Hispanie au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: V|-| – | V }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: puis de la Gaule et de l'Hispanie au|-| – | puis de la Gaule et de l'Hispanie au }}Modèle:S mini- siècle

}}.

Le caractère très allusif et disparate des sources ne permet pas de donner à ces divers troubles, qui ne semblent pas porter de revendication politique, sociale ou économique particulière, une explication unique. Néanmoins, parmi les raisons qui ont pu occasionner ces mouvements, le désir de se libérer de l'oppression de l'État romain et de ses représentants provinciaux en leur opposant une résistance armée est régulièrement évoqué.

Étymologie

L'étymologie des mots latins bagaudæ et bacaudæ n'est pas fixée et son origine fait l'objet de diverses hypothèses dont la recherche contemporaine se fait l'écho, sans qu'aucune d'elles ne s'impose définitivement<ref>Voir les discussions chez Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp, Modèle:Harvsp.</ref>.

En se basant sur Aurelius Victor (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) qui rapporte<ref>Livre des Césars, 39, 17-19.</ref> que le terme est appliqué par « les naturels du pays », la racine gauloise « bág » signifiant « combat » a été proposée, à laquelle a pu être ajouté un suffixe provenant d'un nom de tribu, bien qu'aucune occurrence d'un tel nom n'ait jamais été attestée dans l'histoire des peuples gauloisModèle:Sfn. Néanmoins, cette idée que bagaudae fasse référence à des « combattants » fait relativement consensus pour la recherche actuelleModèle:Sfn.

Mais une séries d'autres propositions, qui oscillent de « l’ingénieux à l’étrange », n'en existent pas moinsModèle:Sfn : une étymologie latine basée sur le terme « vagus » (« errant ») pourrait faire référence à une sorte de communauté itinérante voire de personnes déracinées par les guerres civiles et les migrations barbares de la période romaine plus tardiveModèle:Sfn ; on a également fait le rapprochement avec la Legio V Alaudae (« Légion Alouettes ») levée par CésarModèle:Sfn, le suffixe -auda étant d'origine gauloise<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, voire avec les « bacchantes » romainesModèle:Sfn, mais aussi avec le terme armoricain bagat (« assemblée ») pour désigner une foule violente ou anarchique ou encore avec les Vargi cités par Sidoine Apollinaire<ref>Lettres, livre VI</ref> (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) pour désigner des bandits d'Auvergne...Modèle:Sfn

On a encore pu suggérer une liaison avec le nom d'une région associée à des « bagaudes » ou avec la tribu mauritanienne des Baquates, voire un dérivé de l'hébreu boguedim (« rebelles ») et prêter au terme toutes sortes de significationsModèle:Sfn : habitants de la forêt, montagnards, individus vivant sous des tentes, paysans obligés de payer de lourdes taxes, bandits...Modèle:Sfn

Il a plus récemment été suggéré de remplacer la graphie bagaudae par bacaudae, cette dernière apparaissant dans les manuscrits dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dans les sources grecques, tandis que la première n'apparaît dans les manuscrits qu'à partir des {{#switch: ou

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: X|-| – | X }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècles

}}. Si cette hypothèse semble pertinente, elle ne résout cependant pas les enjeux étymologiques qui restent entiers pour cette alternativeModèle:Sfn. Enfin, il est également possible que le terme dérive du nom d'un chef oublié du mouvement et, en tout état de cause, le nom personnel de « Bacauda » est attesté Modèle:Sfndans l'Italie ostrogothe et byzantine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et dans l'Hispanie wisigothique au siècle suivantModèle:Sfn, porté par de hauts dignitaires civils et ecclésiastiques, témoignant probablement alors de la tradition savante et ecclésiastique médiévale qui transforme progressivement les bagaudes en héros chrétiensModèle:Sfn.

Les sources

Bagaudes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Les deux sources principales attestant des rebellions de paysans gaulois à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle proviennent de l'entourage de l'empereur Maximien Hercule à TrèvesModèle:Sfn et bien que le mot n'y soit pas utilisé, la plus grande partie de l'historiographie assimile ces révoltés aux bagaudesModèle:Sfn. Il s'agit de deux auteurs contemporains des évènements à l'époque de Dioclétien : l'orateur Mamertin, qui mentionne ces évènements dans un éloge panégyrique déclamé le 21 avril 289 (Pan. II) et un autre prononcé le 21 juillet 291 (Pan. III), et d'un rhéteur anonyme, probablement disciple du précédent, auteur de Panégyriques en l'honneur de Maximien et Constantin, prononcé à Trêves à l'occasion des noces de Constantin et Fausta et suivant assez fidèlement le Pan. IIIModèle:Sfn.

Le nom des rebelles apparaît pour la première fois dans le Livre des Césars, un ouvrage d'Aurelius Victor, haut fonctionnaire travaillant dans la bureaucratie impériale, qui trace une série de 42 biographies impériales (d'Auguste à Constance II) rédigée vers 358-360 et qui constitue le premier des bréviaires du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Il semble qu'Aurelius Victor ait utilisé, pour l'époque de Dioclétien, une source relatant les événements d'Occident après 260, contemporaine de la révolte paysanne de 285Modèle:Sfn, probablement une chronique impériale aujourd'hui perdue, un « Suétone augmenté » rédigé sous Dioclétien et poursuivi jusqu'à la mort de ConstantinModèle:Sfn.

Le Livre des Césars est lui-même utilisé pour la rédaction au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de l'anonyme Épitomé de Caesaribus mais surtout dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'historien latin EutropeModèle:Sfn. Ce dernier, bureaucrate qui sert différents empereur depuis Constance II jusqu'à Théodose, rédige vers 369-370 une Histoire romaine à la demande de Valens, œuvre dont il fait peu de doute qu'elle ait été rédigée avec A. Victor sous les yeux, les quelques variantes avec ce dernier laissant penser qu'Eutrope utilise également la source perdue de ce dernierModèle:Sfn.

L'ouvrage d'Eutrope a une influence importante sur différents auteurs du Bas Empire grecs et latins qui reprennent le passage sur les bagaudes, au nombre desquels Paeanius, Jérôme de StridonModèle:Sfn — influençant lui-même au fil des siècles certains de ses continuateurs comme l'auteur de la Chronica Gallica de 511 et celui de la Chronique de Frédégaire, le byzantin Jordanes ou encore les chroniqueurs médiévaux Hermann Contract ou encore Marianus ScottusModèle:Sfn — ou encore Paul Orose. L'œuvre de ce dernier a une influence considérable sur l'historiographie médiévaleModèle:Sfn, inspirant notamment certains auteurs ecclésiastiques médiévaux qui christianisent les bagaudes avec le cycle hagiographique du martyr de la Légion Thébaine, développé dans la Passion de saint Maurice, la Vita sancti Baboleni ou encore au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle chez Sigebert de GemblouxModèle:Sfn.

Bagaudes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Ce que l'on connait des bagaudes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle provient essentiellement de l'œuvres de l'historien byzantin Zosime, fonctionnaire païen à la cour d'[[Anastase Ier (empereur byzantin)|Anastase {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], qui rédige son Histoire Nouvelle entre 507 et 518Modèle:Sfn. Il est difficile d'établir la provenance des informations qu'il développe au sujet des bagaudes rassemblées dans son bref livre VI, assez confus et s'interrompant brusquement, mais il est vraisemblable qu'il ait utilisé les travaux de l'historien païen du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Olympiodore de Thèbes — dont on connait un résumé par Photius — qui semble lui-même avoir puisé dans ouvrage pamphlétaire anti-chrétien retraçant les années 305 à 410 de l'Empire, l'Histoire contre les chrétiens, aujourd'hui perdue, qui attribue la prise de Rome par les troupes wisigothes d'Alaric à la conversion des empereurs au christianismeModèle:Sfn.

On trouve l'évocation d'une société de paysans bandits de la région de la Loire, où le pouvoir impérial semble absentModèle:Sfn, dans un dialogue de la comédie Querolus sive Aulula, une comédie de mœurs et de situation décrivant la décadence de la société impériale au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dont l'auteur anonyme est contemporain des événements armoricains de l'époque, vraisemblablement proche de Rutilius NamatianusModèle:Sfn. Ce dernier, membre d'une influente famille sénatoriale païenne probablement originaire de la Gaule méridionale, exercer d'importantes fonctions préfectorales à Rome jusqu'en 414Modèle:Sfn. Il compose un poème en vers élégiaques, De Redito Suo, dans lequel il relate son récent retour de Rome, décrivant la situation de la Gaule à l'époque de la reprise en main impériale consécutive aux invasions et usurpations ainsi qu'aux les agitations de la révolte armoricaine de 409Modèle:Sfn.

Le prêtre marseillais Salvien compose son Gouvernement de Dieu vers 440, dans lequel il décrit, d'un point de vue chrétien, les invasions barbares et les événements politiques de l'Etat et de l'Église dont il est contemporainModèle:Sfn. Salvien, qui semble connaître les bagaudes du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parle de leurs homologues de son époque de façon générale, ainsi que du soulèvement de Tibatto en 435-437Modèle:Sfn, dans des passages caractérisés par une atypique indulgence envers les rebelles dont la révolte armée se justifie selon lui par la necessitasModèle:Sfn.

On trouve également des évocations du soulèvement armoricain de 437 et de sa répression dans les écrits de l'évêque gallo-romain Sidoine ApollinaireModèle:Sfn ainsi que dans la Chronica Gallica de 452, qui rapporte également la révolte menée par le médecin Eudoxe en 448Modèle:Sfn. Les spécialistes estiment que la révolte mentionnée dans son Panégyrique d'Aetius par le poète chrétien d'origine franque Flavius Merobaudes, fait allusion aux bagaudes de 437 ou à une révolte ultérieure de 446Modèle:Sfn. Dans ses Chroniques, évêque de Gallécie Hydace de Chaves fournit de nombreux éléments au sujet des bagaudes hispaniques mais mais ses formulations obscures laisse nombre de questions questions sont débattuesModèle:Sfn. Enfin, le prêtre Constance de Lyon compose vers 480 une Vie de Germain d'AuxerreModèle:Sfn, défenseur des bagaudes armoricains, qui a une influence décisive lors de la sanctification médiévale du mouvementModèle:Sfn.

Développement

Les bagaudes de 285-286

Pas plus la chronologie que la géographie des évènements ne sont mentionnées dans les sources et la recherche est amenée à procéder par hypothèses et déductionsModèle:Sfn. Les premiers évènements identifiés au phénomène des bagaudes prennent place au cours des années 285 et 286 en GauleModèle:Sfn vraisemblablement en Armorique, entre la Seine et la LoireModèle:Sfn mais aussi dans la région de TrèvesModèle:Sfn. Le mouvement de rébellion est attesté par le Panégyrique de 291 qui, seul document contemporain des évènements, n'utilise cependant pas les termes de bagaudæ ou bacaudæ, évoquant plutôt les rebelles en termes associés à la campagne, tels que agricolae (« agriculteurs »), aratores (« laboureurs »), pastores (« bergers ») et autres rustici (« campagnards »), comparant leur attaques de biens agricoles au comportement d'un hostem barbarum (« ennemi barbare »)Modèle:Sfn.

Aurelius Victor, qui écrit dans le seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, ainsi que plusieurs de ses suivants dont Eutrope et Orose, détaillent davantage les évènementsModèle:Sfn. Suivant leurs récits, la révolte éclate après le départ de l'empereur Carin pour l'Italie vers janvier 285 quand deux hommes, Aelianus et Amandus forment une armée de paysans (agrestes) et de voleurs (latrones) en GauleModèle:Sfn — appelée « Bagaudes » par les locaux, par eux-mêmes ou par leurs chefs suivant les auteurs — et se livrent au pillage des champs et de villes — sans toutefois qu'aucune soit nomméeModèle:Sfn ni que les assaillants aient voulu y prendre le pouvoirModèle:Sfn. Ces évènements poussent Dioclétien, devenu empereur le 20 novembre 284, à réagir en envoyant Maximien Hercule, dont il a fait son césar en juillet 285, afin de restaurer l'ordre avec l'aide de l'officier CarausiusModèle:Sfn.

Maximien, au-delà de la pacification de la révolte paysanne, est en effet chargé d'assurer la défense de l'Occident contre les Germains ainsi que de prévenir le danger d'une nouvelle usurpationModèle:Sfn. Les sources s'accordent sur le fait que Maximien met rapidement les bagaudes en déroute, qu'une partie d'entre eux se rendent au césar victorieux tandis que la répression se prolonge encore quelques mois, jusqu'à la fin de l'automne ou jusqu'au début de l'hiver 285Modèle:Note, dans la mesure où l'on sait que Maximien est de retour à Milan le 10 février 286Modèle:Sfn. Eutrope rapporte encore que juste après avoir vaincu les bagaudes, Maximien et Carausius mènent des opérations navales contre les Francs et les Saxons avant de se déplacer vers le Rhin pour contenir les incursions des Chaibones et des HérulesModèle:Sfn.

La première apparition des bagaudes dans les sources laisse ainsi l'impression qu'il s'agit de provinciaux de basse extraction originaires des campagnes gauloises, dirigés par deux individus dont les noms sont connus des auteurs, donc probablement notoiresModèle:Sfn, sans pour autant que le mouvement de rébellion ne semblent avoir constitué une menace d'importance pour le pouvoir impérial, ainsi que semble en attester sa place modeste dans le Panégyrique à Maximien, probablement peu enclin à accorder de l'importance à un adversaire guère glorieuxModèle:Sfn. Le mouvement de type bagaude va néanmoins connaître une résurgences attestée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":0">Modèle:Chapitre</ref>.

Soulèvements au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Section en travaux

En Gaule

Entre 409 et 417, des soulèvements apparentés aux bagaudes sont signalés en bord de Loire puis en Loire inférieure, jusqu'à la côte Atlantique<ref name=":0" />. Les bagaudes sont évoqués par Zosime dans le cadre des invasions germaniques en Gaule et en Espagne, à l'occasion de la tentative de restauration de la Gaule par l'usurpateur Constantin III face aux envahisseurs germains : celui-ci restaure les frontières du Rhin, combat les Suèves, les Vandales et les Alains qui depuis 407 déambulent en Gaule, et négocie la neutralité des Francs, des Burgondes et des AlamansModèle:Sfn.

C'est dans ce contexte que se nouent les interactions entre l'usurpateur et les bagaudes, dont ni la nature ni la localisation ne sont clairesModèle:Sfn : Zosime rapporte que le général romain d'origine wisigothique Sarus, poursuivi par les troupes de Constantin après l'échec du siège de Valence, doit céder son butin de guerre à des bagaudes pour pouvoir franchir les Alpes en vers l'Italie vers 407 ou 408Modèle:Sfn ; suite à quoi, l'usurpateur rassemble son armée et fortifie les Alpes cottiennes, pennines et maritimes pour faciliter son accès à l'Italie et marcher contre l'empereur Flavius HonoriusModèle:Sfn.

Ainsi, on ne sait si le rançonnement de Sarus par les bagaudes est le fruit d'une alliance effective avec Constantin ou si ce dernier a maté et contrôlé les bagaudes alpins dans le cadre de sa politique de restauration. Dans le cas contraire, les ces derniers ont du rester actifs jusqu'à la pacification de la Gaule en 417 par le magister militum et futur empereur ConstanceModèle:Sfn. Cet épisode a parfois été considéré comme un signe d'une certaine puissance militaire des bagaudes, capables de menacer une armée romaine, mais cet épisode reste isolé dans les sourcesModèle:Sfn et il peut s'être agi plus simplement d'un cas de banditisme traditionnel des populations alpines peu romaniséesModèle:Sfn.

Les mentions dans les sources du soulèvement armoricain vers 414-417 ainsi que d'une révolte d'esclaves dans la cité aquitaine de Bazas en 414 ont amené certains chercheurs à considérer l'Armorique et l'ouest de la Gaule comme d'importants foyers de bagaudes mais aucune source écrite ne relie explicitement les deux phénomènesModèle:Sfn ; l'insurrection qui prend place à Bazas Modèle:Incise semble même difficile à assimiler aux bagaudesModèle:Sfn. A contrario, les spécialistes s'accordent généralement pour voir des bagaudes dans la société de bandits paysans aux usages juridiques primitifs établie dans la vallée de la Loire que décrit le QuerolusModèle:Sfn, bien que la pièce ne fasse pas davantage explicitement référence aux bagaudesModèle:Sfn.

En Hispanie

Les Chroniques d'Hydace sont les seules sources à évoquer les bagaudes d'Hispanie qu'elles citent explicitement, liés à différents évènements. Hydace évoque premièrement un important massacre de bagaudes en Tarraconaise par le comte Asturius en 441 puis celui, deux ans plus tard, perpétré par son successeur Mérobaud à l'encontre de bagaudes venus de l'ouest de PampeluneModèle:Sfn. Quelques années plus tard, un important mouvement de bagaudes dirigés par un certain Basilius s'attaque en 449 à Tarazona où ils massacrent des fédérés goths alliés de Rome réfugiés dans la cathédrale ainsi que l'évêque du lieu, León<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>. Ils s'allient ensuite au roi suève Rechiaire pour dévaster les environs de Caesaraugusta (Saragosse) et d'Ilerda (Lérida) qu'ils prennent par traitrise, y capturant un grand nombre de citoyensModèle:Sfn.

La dernière mention des bagaudes dans les sources remonte à 453-454, lorsque, sur demande de l'empereur Valentinien III, le nouveau roi wisigoth Théodoric II dépêche en Tarraconaise un contingent dirigé par son frère Frédéric pour mater leur révolteModèle:Sfn. En effet, le pouvoir romain n'a pas de troupes dans la région et autorise les fédérés wisigoths à traverser les Pyrénées vers la vallée de l'Èbre au départ de Toulouse<ref>Modèle:Ouvrage</ref> pour intervenir ex auctoritate romana mais sans commandement romain : les troupes de Frédéric anéantissent les définitivement bagaudes<ref name=":1" />, dont le nom n'est plus évoqué par la suite<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, avant de battre les Suèves, de s'emparer de Braga puis de liquider Rechiaire en 456Modèle:Sfn. Si les sources font encore mentions de la résistances des populations astures et vascones contre le nouveau pouvoir wisigothique, il n'est plus jamais question de guerre bagaude<ref name=":1" />.

Tibatto

Modèle:Section en travaux En 435, Tibatto est le chef de bagaudes qui, selon la Chronica gallica, provoque la sécession de la Gaule ultérieure et à laquelle se joignent tous les esclaves<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les Lingons sont, là encore, étrangers à la révolte. Les bagaudes sont battus sur la Seine, la Loire, l'Allier et le Lain (!?)<ref name="1870boutiot103note">Modèle:Harvsp.</ref>. Tibatto est vaincu et fait prisonnier en 437.

Peu après cette date, une révolte bagaude est réprimée en Espagne et le nord de l'Aquitaine par les Wisigoths, sur ordre des autorités romainesModèle:Sfn. Une nouvelle révolte éclate en 435. Elle est dirigée par Tibatto. Celui-ci livre toute la Gaule méridionale à l'anarchieModèle:Sfn. Loin de finir avec cet épisode, les bagaudes se poursuivront encore en 441 en Espagne et en TarraconaiseModèle:Sfn. Enfin, entre 447 et 448, un médecin nommé Eudoxe avait rejoint et pris la tête des bagaudes. Néanmoins après avoir été vaincu, il réussit à s'enfuir vers les Balkans où il est devenu conseiller particulier d'Attila qu'il pousse à faire mouvement vers l'OuestModèle:Sfn.

Postérité

La légende de Saint-Maur-des-Fossés

Un texte ecclésiastique du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mentionne un retranchement des bagaudes dans la localité de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), sur les bords de la Marne près de Paris, au lieu Bagaudarum castrum. Une porte de Paris dans la direction de Saint-Maur-des-Fossés aurait reçu, en mémoire des Bagaudes, le nom de porta Bugaudarum puis, par abréviation, porta Bauda<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un boulevard des Bagaudes existe dans la commune de Saint-Maur-des-Fossés ; la plaque porte la curieuse mention « peuplade gauloise ». Cependant, ce n'est qu'au {{#switch: ou au

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: ou au|-| – | ou au }}Modèle:S mini- siècle

}} que ce texte a été ajouté au manuscrit du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sur la vie de saint Babolin, premier abbé de Saint-Maur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article</ref>,Modèle:Note.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

Ouvrages et articles spécialisés

Ouvrages généralistes

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Portail