Carin

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Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Empereur romain

Carin (Marcus Aurelius Carinus) est un empereur romain, co-empereur avec son père Carus à partir de Modèle:Date- (ou Modèle:Date-), seul empereur après la mort de ce dernier et de son frère Numérien en Modèle:Date-. En 285, il s'oppose à un compétiteur, Julianus, qu'il élimine en Italie, puis à Dioclétien, qu'il affronte en Mésie. Quoique vainqueur, il disparaît lors de la bataille. Sa personnalité et le déroulement de son règne sont mal connus ; les auteurs antiques n'ont transmis que des résumés de sa vie, à l'exception de l’Histoire Auguste, qui donne en détail une image tyrannique de son gouvernement. Tous lui font une réputation exécrable, reprise textuellement par les historiens des temps modernes. Toutefois, à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'étude critique de l'Histoire Auguste en fait une source douteuse et fallacieuse, frappant d'incertitude la biographie de Carin. Les disciplines annexes comme l'épigraphie latine et particulièrement l'étude numismatique apportent des informations complémentaires sur la chronologie de son règne, et sur quelques événements, dont son mariage avec Magnia Urbica.

Sources

Le règne de Carin est mal documenté par les sources classiquesModèle:Sfn. Les textes antiques relatifs aux empereurs romains de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ne sont que des abrégés et diverses Histoires du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ne donnent que quelques lignes sur Carin : EutropeModèle:Sfn, Aurelius VictorModèle:Sfn, ainsi que l'Modèle:Latin qu'on attribue à tort à ce dernier auteurModèle:Sfn. Festus passe de Carus à Dioclétien en ignorant Carin et NumérienModèle:Sfn. Le Chronographe de 354 donne une durée de règne identique pour Carin et Numérien, soit deux ans, onze mois et deux joursModèle:Sfn, et précise le lieu de son assassinat, au Campus MargensisModèle:Sfn. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paul Orose date la prise de pouvoir de Dioclétien et sa victoire contre Carin en 1051 Modèle:Latin (soit 298, ce qui est excessif)Modèle:Sfn, tandis que la Chronique de Jérôme de Stridon date la défaite de Carin de la Modèle:266e (soit 285)Modèle:Sfn. Enfin, l’Histoire nouvelle de Zosime, écrite au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est lacunaire sur les règnes de Carus et de ses filsModèle:Sfn, mais la Chronographia de Jean Malalas (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) précise que Carin est mort à trente-deux ans<ref name=Malalas>Jean Malalas, Chronographia, Modèle:XII, 306 et suiv.</ref>. L’Histoire Auguste est la seule à produire une biographie plus étoffée de Carus et de ses fils Carin et Numérien ; son auteur déclaré, Flavius Vopiscus, se dit contemporain de Modèle:Souverain2 (306-337)Modèle:Sfn et se pose en continuateur de l'historien Suétone et de sa Vie des douze CésarsModèle:Sfn.

Flavius Vopiscus est considéré comme une source documentaire fiable par les premiers historiens modernes. Mais la lecture littérale évolue à partir de 1889, avec la démonstration de Hermann Dessau de l'inexistence de cet auteur et de ses co-auteurs de l’Histoire Auguste, en réalité pseudonymes d'un seul écrivain, plus tardif mais au nom inconnu. Cette thèse a emporté peu à peu l'adhésion des historiens du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ils reconnaissent que cette œuvre n'est pas entièrement historique et contient une part de fictionModèle:Sfn. Le récit historique sert alors de support à la fantaisie, au canular et au burlesque, et multiplie les allusions à l'attention du lecteur cultivé. Les biographies de Carus et de ses fils sont les dernières de l’Histoire Auguste, et le pseudo-Flavius Vopiscus complète le peu d'informations fournies par les abréviateurs par un remplissage de son inventionModèle:Sfn.

monnaie de cuivre corrodée, buste de profil
Tétradrachme de billon à l'effigie de Carus, émis à Alexandrie.

Palliant l'insuffisance des textes antiques, l'épigraphie latine fournit quelques éléments supplémentaires, et la numismatique est une source majeure, particulièrement importante pour les trois années durant lesquelles Carin règne seul en OccidentModèle:Sfn. Les études des émissions monétaires de Carus et ses fils dans les collections des musées, et celle du trésor de La Venèra, riche de Modèle:Unité pour ces règnes, dont Modèle:Nb pour l'atelier monétaire de Ticinum (actuellement Pavie en Italie du Nord), fournissent une chronologie des événements et des campagnes militaires entre 282 et 285Modèle:Sfn. Pour les règnes de Carus et de ses fils, les événements sont encore plus précisément fixés grâce aux émissions de tétradrachmes d'Alexandrie d'ÉgypteModèle:Sfn, qui sont datées des années de règnes impériaux, comptés avec un début d'année alexandrine calé sur le Modèle:Date-Modèle:Sfn.

Origines

Marcus Aurelius Carinus est le fils aîné de l'empereur Carus. Si l'on ajoute foi à son âge au décès, trente-deux ans selon Jean Malalas<ref name=Malalas/>, il serait né vers 252/253 (ou vers 249 d'après François Zosso et Christian Zingg<ref name=":0" />). Le nom de sa mère est inconnu. Il a un frère cadet, Numérien<ref name=":0">Modèle:Harvsp.</ref>. L'origine géographique de cette famille a posé problème aux historiens modernes qui doivent arbitrer entre des sources antiques contradictoires, car l’Histoire Auguste se démarque des autres historiens qui précisent Narbonne comme origine. La tradition qui range Carus dans la continuité historique des empereurs illyriens allant de Claude II le Gothique à Dioclétien et aux tétrarques est imposée au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans la chronologie historique établie par l'érudit français Joseph Juste Scaliger (1540-1609). Celui-ci retient sans critique les indications de l’Histoire Auguste et considère les autres sources antiques comme erronées. Il affirme qu'Eutrope a confondu Narbonne en Gaule avec une ville d'Illyrie au nom similaire, Narona. Latiniste de haute réputation, Scaliger est suivi à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'historien britannique Edward Gibbon dans son Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain<ref>Modèle:Harvsp Modèle:Lire en ligne</ref>, qui fait longtemps autorité<ref>Modèle:Article.</ref>. Situer la naissance de Carus et de ses fils en Illyrie à Narona devient la thèse admise. La réfutation vient en 1948, quand l'Italien Piero Meloni réexamine les éléments historiques disponibles et conclut que Carus vient de Narbonne en GauleModèle:Sfn, avis partagé ensuite par les historiens modernesModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Accès au pouvoir

Son père, le préfet du prétoire Carus, est proclamé empereur par ses troupes durant l'automne 282, tandis que l'empereur légitime Probus est tué lors d'une mutinerie de ses soldatsModèle:Sfn. Comme l'avaient fait plusieurs de ses prédécesseurs, Carus instaure un embryon de dynastie avec un pouvoir collégial associant ses enfants. Toutefois, les fils de Carus sont adultes et peuvent prendre part aux responsabilités, comme cela avait été le cas sous les règnes de Valérien et de GallienModèle:Sfn,Modèle:Sfn. D'après Aurelius VictorModèle:Sfn, le pseudo AureliusModèle:Sfn et EutropeModèle:Sfn, Carus accorde le titre de César à ses deux fils Carin et Numérien simultanémentModèle:Sfn. Les sources numismatiques et épigraphiques corrigent cette vision et prouvent que l'association de ses enfants au pouvoir n'a pas été simultanée : Carus entame son règne seul comme le montrent les émissions monétaires de TicinumModèle:Sfn et de CyziqueModèle:Sfn, puis accorde à son fils ainé Carin, qui se trouvait probablement à Rome, les titres de César<ref>Inscriptions sur des bornes miliaires de Norique Modèle:AE, du Pont Modèle:AE, des Alpes pennines Modèle:AE et d'Afrique proconsulaire Modèle:AE.</ref> et de Prince de la jeunesse, titres dévolus au successeur désignéModèle:Sfn, à l'automne 282 selon la chronologie numismatique de Sylviane EstiotModèle:Sfn,Modèle:Sfn.

le Modèle:Date-, Carus revêt son second consulatModèle:Sfn, en prenant Carin comme collègue. Au début de l'année 283 selon Sylviane EstiotModèle:Sfn, Carus promeut son fils cadet Numérien au rang de Prince de la jeunesse et de César, comme l'illustre une inscription où le nom de Numérien a été ajouté après ceux de Carus et Carin<ref>Inscription sur des miliaires de Numidie Modèle:AE et de Patras en Achaïe Modèle:CIL.</ref>,Modèle:Sfn. Les deux fils de l'Empereur reçoivent le titre d'Modèle:Latin, ce qui les associe au pouvoir de leur pèreModèle:Sfn.

monnaie, deux hommes face à face entourant une petite Victoire
Aurelianus de Carin : Carin reçoit de la part de Carus un globe surmonté d'une Victoire. Légende VIRTVS AVGG pour Modèle:Latin, le courage des deux Augustes.

En Modèle:Date- (ou Modèle:Date-), Carus part en Orient combattre les Perses Sassanides, accompagné de Numérien. Il nomme Carin auguste et lui confie la responsabilité de l'Occident. Des émissions monétaires commémorent cette délégation de pouvoir ; elles montrent Carus qui tient le sceptre long, emblème de sa puissance suprême, et transmet à son fils la Victoire, debout sur un globe, symbole du charisme impérialModèle:Sfn.
Avant la mort de son père, Numérien est associé au pouvoir aux côtés de ce dernier et de son frère, peut-être à l'occasion d'une victoire contre les Perses, et à ce stade du règne Modèle:CitationModèle:Sfn. Carus meurt dans des circonstances indéterminées, vers Modèle:Date-, après s'être emparé de la capitale perse Ctésiphon. Son fils Numérien ramène l'armée romaine, mais disparaît en Modèle:Date-, probablement assassiné en Bithynie par son beau-père Arrius AperModèle:Sfn.

Carin auguste

Selon les historiens antiques

buste d'homme barbu
Buste de Carin, Modèle:Unité. Centrale Montemartini, Rome<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les historiens antiques brossent un portrait très négatif de Carin et de son règne personnel. La propagande menée par Dioclétien pour le discréditer avant de l'affronter semble avoir laissé des tracesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Les auteurs antiques accumulent les topos caractéristiques du tyran, avec ses excès de tout ordre, sa sexualité monstrueuse, sa cruauté, ses extravagances, tares auxquelles s'ajoute la laideur physique<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Jean Malalas, seul historien qui fournisse un portrait physique, le décrit comme petit, gros, le visage aplati au teint laiteux, les cheveux gris et frisés<ref name=Malalas/>. Eutrope affirme qu'il Modèle:CitationModèle:Sfn. Un fragment de l’Histoire des Césars d'Eunape regroupe les griefs contre CarinModèle:Sfn. L'Histoire Auguste développe ces critiques en grossissant le trait et le présente comme le pire des débauchés, reprenant des extravagances prêtées à l'empereur HéliogabaleModèle:Sfn. Elle prétend qu'il aurait épousé successivement neuf femmes, dont il se débarrassait lorsqu'elles étaient enceintes. De surcroît, elle le présente comme corrupteur de jeunes garçonsModèle:Sfn, accusation que l'on ne retrouve pas chez les autres auteurs antiquesModèle:Sfn.

Toujours selon l’Histoire Auguste, le gouvernement de Carin à Rome est scandaleux : il remplace les hommes de valeur par des gredins, il fait exécuter le préfet du prétoire dont il confie la charge à un ancien proxénète, Matronianus, il nomme préfet de Rome un greffier subalterne (un Modèle:Latin), il se décharge de la tâche de signature officielle sur un garçon habile à imiter son écriture, il traite les sénateurs avec arrogance, promettant de distribuer leurs biens à la populace de RomeModèle:Sfn.

Considérant l’Histoire Auguste comme une source fiable, Edward Gibbon en reprend les détails et conclut : Modèle:Citation. Pour André Chastagnol, il est difficile de savoir si Carin est réellement le dépravé ainsi décrit. La biographie de l'Histoire Auguste est trop noircie et trop exagérée pour être crédibleModèle:Sfn. De surcroit, certains détails sont historiquement douteux : l'existence du poste de Modèle:Latin n'est attestée qu'à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Matronianus est un personnage inconnuModèle:Sfn.

Selon l'épigraphie et les études numismatiques

De façon plus certaine, les études épigraphiques et numismatiques tracent plusieurs événements du règne de Carin. Un Modèle:Latin émis en 283 avec le revers VICTORIA GERMANICA commémore une campagne contre les GermainsModèle:Sfn,<ref>Aureus référencé Carin C158, Cohen Modèle:P..</ref>. Cette action militaire et d'autres menées en Bretagne en 284 par les officiers de Carin se marquent par l'attribution à Carin et Numérien des surnoms honorifiques de GERMANICVS MAXIMVS et BRITANNICVS MAXIMVS sur les inscriptions<ref>Modèle:CIL.</ref>,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.

Les monnaies émises durant Modèle:Nobr par les ateliers de Ticinum et de Rome ainsi que des inscriptions honorifiques<ref>Inscription de Timgad Modèle:CIL ; inscription fragmentaire de Rome Modèle:CIL</ref> nomment la seule épouse certaine de Carin, Magnia UrbicaModèle:Sfn, avec les titres d'Augusta et de Modèle:Latin (« Mère des camps ») conférés par son mari, et un seul fils, NigrinianusModèle:Sfn, mort en bas âge et diviniséModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Si les numismates Karl Pink et Daniel Gricourt s'accordent pour dater le mariage de Carin et de Magnia Urbica en Modèle:Date- au retour d'une campagne de Carin en Germanie, ils divergent sur le lieu, à Rome selon Pink après le passage de Carin à TicinumModèle:Sfn, tandis que Gricourt le place à Ticinum même, au vu des émissions monétaires commémoratives de cette cité associant le portrait de Magnia Urbica en tenue d'apparat à Junon Reine, déesse matrimoniale, et à Pudicitia, personnification de la vertu conjugaleModèle:Sfn. Sylviane Estiot préfère placer le mariage plus tard, au cours de l'année 284. Constatant que les monnaies de divinisation de Nigrinianus émises à Rome fin 284, donc après son décès, figurent un garçonnet de quelques années, elle mentionne l'hypothèse qu'il serait né d'une précédente union de Carin avec une épouse inconnue, décédée avant 283Modèle:Sfn.

Usurpations de Julianus et de Dioclétien

carte des provinces danubiennes
Zones du conflit pour le pouvoir impérial : les Pannonies, Mésie, Italie.

Au Modèle:Date-, Carin est consul pour la seconde fois, avec son frère NumérienModèle:Sfn. Au cours de cette année, il remporte sur le Modèle:Latin danubien une victoire sur les Quades, célébrée par l'émission à Ticinum d'Modèle:Latin à l'effigie des deux empereurs Carin et Numérien, avec des revers VICTORIA AVGG (abréviation pour les deux Augustes) et un médaillon marqué TRIUNFU QVADORModèle:Sfn.

En Orient à Héraclée du Pont (Bithynie), dans la première quinzaine de novembre de Modèle:Nobr, Numérien est retrouvé mort dans sa tente, dans des conditions qui font soupçonner son beau-père Arrius Aper, lequel a fait transporter le corps du défunt à Nicomédie. Ce dernier est mis en accusation et publiquement tué par un officier nommé Dioclès. Dioclès est aussitôt acclamé empereur par l'armée le Modèle:Date-, seule date certaine de la chronologie des événements de cette période, Modèle:Latin attesté par Lactance et confirmé par des papyrus égyptiensModèle:Sfn. Il change son nom pour Marcus Aurelius Valerius Diocletianus, pour se rattacher à la prestigieuse lignée des Aurelii, illustrée par l'empereur Marc Aurèle, appellation portée aussi par Carus, Numérien et Carin. Pour Xavier Loriot, l'adoption de ce nom est peut-être une tentative d'ouverture de Dioclétien à l'adresse de Carin. La rupture est manifeste au Modèle:Date-, lorsque Carin revêt son troisième consulat associé à son préfet du prétoire Aristobulus, tandis que Dioclétien qui a abandonné le nom de Marcus Aurelius se nomme consul en Orient avec un collègue dont le nom est inconnu<ref>Xavier Loriot, « Les débuts du règne de Dioclétien d'après une inscription trouvée à Ayasofya (Pamphylie) », Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1975. Modèle:P..</ref>,Modèle:Sfn. Les légendes des revers des monnaies émises au nom de Carin depuis la mort de Numérien indiquent son titre d'Auguste au singulier, le déniant ainsi pour DioclétienModèle:Sfn.

À l'annonce de l'usurpation de Dioclétien, Marcus Aurelius Julianus, chargé de l'administration civile et judiciaire de la Vénétie avec le titre de Modèle:Latin, tente de s'emparer du pouvoir<ref group=N>Nouvelle lacune de l'Histoire Auguste qui ignore Julianus.</ref>. Il prend le contrôle de l'atelier monétaire de Siscia en Pannonie supérieure et émet des monnaies à son effigie pour marquer son avènementModèle:Sfn. Carin ne réagit pas immédiatement, et attend plusieurs mois et le retour du printemps avant d'aller affronter Dioclétien en Illyrie. Il se détourne vers l'Italie pour combattre Julien Modèle:Sfn, et l'élimine dans la plaine de Vérone vers mai ou Modèle:Date-Modèle:Sfn. Ayant repris le contrôle de l'atelier de Siscia, Carin fait frapper une série de monnaies d'or en tant que seul empereur légitimeModèle:Sfn.

En 285, les deux armées se rencontrent en Mésie sur les rives du Margus (un affluent du Danube, probablement l'actuelle Morava)Modèle:Sfn. Sylviane Estiot situe la bataille vers le mois d'août ou de septembre d'après sa chronologie des frappes monétaire de TicinumModèle:Sfn, tandis qu'Alexandra Stefan la date en juin-juillet selon les déductions établies à partir du papyrus égyptien Oxy. L 3569Modèle:Sfn. Carin est sur le point de remporter la bataille lorsque, selon le pseudo-Aurelius Victor, il est poignardé par ses soldats, des tribuns dont il aurait séduit les épouses Modèle:Sfn. L’Histoire Auguste ne reprend pas cette accusation et rapporte qu'il aurait été tué au cours de la batailleModèle:Sfn. Son armée se rallie à Dioclétien, qui devient le seul empereurModèle:Sfn. Le destin d'Aristobulus, préfet du prétoire de Carin, inspire à Antony Hostein le soupçon d'une trahison, car non seulement Dioclétien l'épargne Modèle:Citation d'après le pseudo-Aurélius VictorModèle:Sfn, mais encore il le conserve comme consul associé et lui fait une brillante carrière de sénateur, couronnée par la préfecture de la VilleModèle:Sfn. Ironie du sort, Carin qui a divinisé son père, son frère et son fils, a son nom martelé sur ses inscriptions honorifiques<ref>Inscriptions d'Aime en France Modèle:AE, Modèle:AE ; de Luna en Italie Modèle:CIL ; de Tarragone en Espagne Modèle:CIL.</ref>,<ref group=N>Aucun historien antique ne nomme ni Magnia Urbica ni son fils. On ignore donc son sort après l'élimination de Carin.</ref>.

Le principe d'un régime dynastique tenté par Carus et ses fils n'a pas tenu face au réalisme des armées, privilégiant la compétence de leurs dirigeantsModèle:Sfn. En revanche, le principe d'un partage du pouvoir entre plusieurs empereurs instauré par Carus, Carin et Numérien est immédiatement repris par Dioclétien, qui s'adjoint comme César Maximien peu après sa victoire et stabilise enfin le gouvernement impérial pour vingt ansModèle:Sfn.

Titulature

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

Modèle:Autres projets Modèle:Légende plume

Auteurs antiques

Auteurs modernes (avant Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Auteurs modernes (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Modèle:Article.

Liens externes

Modèle:Liens

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