Timgad

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Patrimoine mondial

Timgad ou Thamugadi (colonie Marciana Traiana Thamugadi en latin), surnommée la « Pompéi de l'Afrique du Nord »<ref>Guy Rachet, Dictionnaire de l'Archéologie, page : 944/Timgad, Robert Laffont, 1983</ref> est une cité antique située sur le territoire de la commune homonyme de Timgad, dans la wilaya de Batna dans la région des Aurès, au Nord-Est de l'Algérie.

Elle fut fondée par l'empereur romain Trajan en 100 et dotée du statut de colonie. Il s'agit de la dernière « déduction de colonie » en Afrique romaine, c'est-à-dire d'une colonie essentiellement peuplée de citoyens romains (souvent d'ailleurs d'anciens soldats). Bâtie avec ses temples, ses thermes, son forum et son théâtre, la ville, initialement d'une superficie de Modèle:Unité, finit par en occuper plus de Modèle:Unité. Au vu de son excellent état de conservation et du fait qu'on la considérait comme typique d'une ville romaine, Timgad a été classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1982. La conservation du site soulève cependant un certain nombre de problèmes.

Toponymie

Dans l'ancien nom de Timgad, Marciana Trajana Thamugadi, la première partie Modèle:Incise est romaine et se rapporte au nom de son fondateur, l'empereur Trajan, et sa sœur Marciana<ref name="MAH" group="o">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Jacques Gascou" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La deuxième partie du nom Modèle:Incise Modèle:Citation<ref name="Jacques Gascou" group="o"/>. Thamugadi est le nom berbère du lieu où a été édifiée la ville, à lire Timgad, pluriel de Tamgut, signifiant « pic », « sommet »<ref name="MAH" group="o" />. Les mentions du nom de Timgad ont été retrouvées dans la Table de Peutinger, à l'intérieur de l'itinéraire d’Antonin le Pieux et dans des actes de martyrs, ainsi que dans des inscriptions sur place, comme au haut de l'Arc de Trajan jadis<ref name="BÉRCAB" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le nom est à l'accusatif et on peut lire Thamugadi, lorsque le nom a été transcrit par Procope ; la forme i finale est répandue chez les Africains et au génitif, c’est Thamugadis, à l'ablatif, c'est Thamugade et à l'accusatif, on obtient Thamugadem<ref name="BÉRCAB" group="o"/>.

Historique de la ville

Modèle:Article détaillé

Le site aux origines de la ville

Timgad était située à Modèle:Unité de Lambèse sur la voie allant vers Theveste dans une haute plaine étroite s'étirant entre l'Aurès et le djebel Bou Arif. Il s'agit donc d'un site avantageux qui contrôle aussi les voies d'accès à l'Aurès par les vallées de l'oued Abdi et de l'oued Abiod<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Au musée, la ville est à Modèle:Unité au-dessus de la mer et au fort byzantin, elle est à Modèle:Unité d’altitude<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Le site est construit sur la pente du renforcement du mont Morris, au côté nord, sur une grande plaine qui est arrosée de l'est à l'ouest par l'oued Soutze qui est constitué par la source de Aïn Morris et l’oued Merien, au loin également l'oued Soutz rejoint l'oued Taga et forme l'oued Chemora qui devient le lac de Chemora (Barrage de Koudiet Lamdaouar)<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Timgad était aussi alimenté en eau par la source de l'Aïn Morris à trois kilomètres au sud et peut-être aussi par la source de l'Aïn Cherchar à Modèle:Unité au sud-est<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Aux yeux des Romains la région doit alors faire partie de la Gétulie<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, selon Albert Ballu, Timgad se trouve sur le sol de la Numidie<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Et au temps de Sévère, Timgad ne faisait plus partie de la Province d’Afrique<ref name="JacquesGascoud" group="o"/>. On ne peut cependant savoir si un habitat préexistait à la colonie romaine ou s'il ne s'agissait que d'un nom de lieu<ref name="Jacques Gascou" group="o"/>.

La dernière colonie de déduction en Afrique

Modèle:Section à sourcer

Timgad (Thamugadi) dans l'Afrique romaine
Localisation.

C'est en 100 que Trajan fit procéder à la fondation de la cité par la Troisième légion Auguste et son légat Lucius Munatius Gallus<ref>Modèle:CIL =17842 et 17843</ref>,<ref name="Jacques Gascouj" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les habitants de Timgad avaient donc tous la citoyenneté romaine et furent inscrits dans la tribu Papiria<ref name="Jacques Gascouj" group="o"/>. La colonie prit le nom de colonia Marciana Traiana Thamugadi : Marciana rappelle le nom de la sœur de Trajan<ref name="Jacques Gascouj" group="o"/> et Thamugadi, nom indéclinable et non latin, est vraisemblablement le nom indigène du lieu<ref name="Jacques Gascouj" group="o"/>. Modèle:Refnec. La déduction de la colonie se trouve en effet entre la première installation d'une cohorte légionnaire à Lambèse, en 81<ref name="Jacques Gascouj" group="o"/>, Modèle:Refnec

Rôle territorial

Modèle:Section à sourcer

Timgad
vue d'ensemble.

Modèle:Refnec Modèle:Refnec Les prospections archéologiques et l'analyse des photographies aériennes menées par Pierre Morizot ont apporté un démenti à cette image<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Refnec La fondation de la colonie de Timgad ne peut donc pas s'expliquer en termes de nécessité militaire, mais participe plutôt de l'exploitation du territoire provincial et de son maillage par des espaces civiques conçus comme l'effigie du peuple romain<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>, dans le cadre de la politique volontariste d'un empereur soucieux d'expansion. Modèle:Refnec.

Évolution de la ville

Timgad
Développement de la ville

La Pax Romana en Numidie a contribué à l'adhésion des populations autochtones romanisées, les citadins berbères pouvaient gravir les échelons du résident, du citoyen romain de l'édile et parfois vers le cursus honorum et d'autres étaient classés équestres ou siégeaient au Sénat, ainsi Timgad faisait partie des villes nouvelles et l'Empereur Trajan employait des légionnaires numides également<ref name="Philippe Lamarque" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. La somme honoraire du duumvirat était de 2 000<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Au départ, la ville fut construite par la volonté impériale et une colonie a été implantée. Timgad est une cité civile par rapport à Lambèse. L'absence du nom de la III légion sur le site et des noms des vétérans a été constatée<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Au début, les vétérans étaient au nombre de 200 à 400 ou 900<ref name="RVCAIRN" group="o"/>. Selon Tacite, les colons n'avaient pas la notion de famille, étant des vétérans militaires, les femmes autochtones ont joué un rôle important probablement pour former la première génération de colons de la ville qui compte environ Modèle:Unité<ref name="RVCAIRN" group="o"/>. De plus, il y avait des résidents et des esclaves<ref name="RVCAIRN" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

La population est estimée par C. Courtois de 15 000 au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, après l'édification de toutes les structures importantes de la ville<ref name="ACi" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. À côté des quatre angles, à l'intersection des deux voies principales, sont édifiées les différentes constructions municipales. La cité est dotée d'un forum, d'un théâtre, d’un grand marché, d'un temple de Jupiter, d’un Capitole, de deux petits torrents secondaires et des ponts (aujourd'hui détruits). À l'ouest, le grand ravin, le marché et le capitole à droite. Au nord-est, l’Arc de Trajan<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La ville en tout a une superficie de Modèle:Unité<ref name="SergeLancel" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Sous Trajan, probablement que la route entre Timgad et Theveste fut élaborée<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les unités d'habitation sont enveloppées dans une surface de Modèle:Unité avec permission de réaménagement<ref name="SergeLancelA" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Timgad avait son évêque, après l’apparition du christianisme, pendant le règne de l'Empereur Valérien, entre 253 et 260, ou durant Dioclétien, entre 284 et 305, la ville a compté des martyrs<ref name="MAHi" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. L'évêque Novatus de l’Église de Timgad a pris part à un concile à Carthage en 256<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. Trois Basiliques furent construites durant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. De plus, les fouilles ont prouvé l'existence de plusieurs chapelles, des baptistères, des oratoires et un monastère<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. Les habitants de Thamugadi avaient le souci de développer l'art<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. Plusieurs ustensiles portent des symboles chrétiens ou gravures artistiques, fabriqués dans les ateliers de la ville<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. Timgad avait ses propres ateliers de céramique et de métallurgie également<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. Timgad a vécu une prospérité totale, loin des luttes agitant l'empire, elle est citée seulement par des géographes tels que Ptolémée et Procope de Césarée ou par le clergé lors de rares querelles religieuses, de conciles et de persécution<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La ville a été une des capitales des donatistes de Numidie<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. Par contre, durant un siècle, les donatistes et les chrétiens étaient en rivalité à Timgad<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>.

Politique municipale

Les édiles ont prévu l’accroissement de la ville, la construction des voies reliant Mascula vers l'est et la route vers Lambèse<ref name="SergeLancel" group="o"/>. Ils ont élaboré la construction des portes sous forme d’arc afin qu'elles soient visibles à une bonne distance lors du règne de Marc-Aurèle<ref name="SergeLancel" group="o"/>, ainsi que des thermes au Nord proches de l'actuel musée et qui demeurent dans l'axe de la ville, près de la porte de Cirta<ref name="SergeLancel" group="o"/>. D’autres thermes au sud-est s'agrafent avec les thèmes du Sud. Un grand édifice l’Aqua Septimiana, bâti vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et agrandi en 198 pendant le règne de Septime Sévère, situé devant le point d'arrivée des eaux du principal captage d'alimentation de la cité. Caracalla, en 219, édifie le temple des eaux, qui est un des plus beaux monuments d’Afrique, dans la zone du fort byzantin<ref name="SergeLancel" group="o"/>. De plus, la sortie principale de la ville se trouve à l'ouest au départ de l'axe reliant Lambèse<ref name="SergeLancel" group="o"/>. C’est le travail de l'architecte Alexandre Lézine qui a fait que l'Arc de Trajan (Timgad) soit oblique par rapport au mur de la ville, une transition était ainsi indiquée entre la perspective de la voie décimane intra muros et l'avenue de Lambèse<ref name="SergeLancel" group="o"/>. Un espace fut aménagé en forme de trapèze pour plusieurs édifices importants, le premier pour la fonction religieuse, le deuxième pour le temple du Génie de la colonie et enfin un pour la fonction économique, le marché de Sertius, avec une large exèdre ouvrant sur une cour bordée de portique, avec des corbeaux sculptés à volutes et des feuilles d'acanthe, en forme de relief. Les constructions fussent achevées vers le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="SergeLancel" group="o"/>. Timgad s'étend sur Modèle:Unité après la construction du fort byzantin dont Modèle:Unité de ruine compacte<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Travaux d'aménagement

La Curie avait été probablement édifiée sous Trajan, au début de l'organisation de la colonie, mais les travaux auraient été entrepris d'une manière hâtive. Sous le règne d’Antonin le Pieux, la ville a été agrandie, elle s'est développée. Les responsables de la ville souhaitaient un cadre plus prospère, alors ils ont modifié la Curie, ils ont refait le dallage du Forum et ils ont établi un dallage près du Temple du Génie de la Colonie<ref name="DoisyHinscription " group="o"/>. Lors du règne d'Antonin le Pieux, la ville a connu d’importants travaux édilitaires<ref name="DoisyHinscription " group="o"/>.

Destruction et restauration

La ville fut détruite<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref> par les Berbères, vers la fin de la domination vandale<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>, en 535<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les habitants ont été chassés pour que personne ne puisse s'établir à l'endroit de la ville, tel est le court récit de Modèle:Unité lignes de Procope où l'on mentionne Timgad<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Après l'arrivée des Byzantins, la ville fut reconstruite en 539, une dédicace, trouvée dans les fouilles, prouve la restauration de la ville ainsi que la construction du fort byzantin et de la citadelle, lors de la campagne de Solomon<ref name="PaulMonceaux" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Selon une inscription, la chapelle du patrice Grégoire aurait été construite vers le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>. La ville aurait été catholique au moment de l'arrivée des premiers Arabes<ref name="PaulMonceaux" group="o"/>.

Le territoire de la cité

Modèle:Section à sourcer

Timgad
Vue panoramique.

Modèle:Refnec Il est possible de proposer une reconstitution de la composition du territoire de Timgad afin d'évaluer la répartition de la propriété agraire sur sa superficie<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec Au sud, il est plus difficile de situer la limite du territoire, selon Pierre Morizot il aurait pu aller jusqu'aux sources du Taga au nord du djebel Mahmel<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le territoire de Timgad pouvait produire des céréales, des olives, productions auxquelles il faut ajouter de l'élevage et l'exploitation des massifs forestiers<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. De nombreux vestiges d'huileries et d'établissements agricoles sont attestés sur le territoire de la cité, ainsi à Henchir Taga les prospections ont révélé un vaste bâtiment qui était entouré de Modèle:Unité/2 de plantations alignées<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec Modèle:Refnec. Toutefois, selon Pierre Morizot, des indices épigraphiques laissent à penser que quelques puissantes familles avaient réussi à accaparer les meilleures terres<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le bastion du donatisme

Modèle:Section à sourcer Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la cité se christianise. Si l'on a pu considérer que la réfection du capitole montre le maintien des traditions polythéistes et leur vivacité dans les années 360, la table de patronat d'Aelius Iulianus, ornée d'un chrisme montre clairement l'adhésion forte d'une partie au moins des notables les plus importants de la cité à la nouvelle religion<ref>Modèle:AE ; voir AE 1995, 74</ref>. Modèle:Refnec Modèle:Refnec. Dès 388, Optatus, l'évêque donatiste de Timgad, rallie des circoncellions et s'appuie sur eux, ainsi que sur la complicité du comte d'Afrique Gildon pour imposer ses vues et pour contrer l'empereur Flavius Honorius en 397<ref name="Ballusept" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Il est dix ans durant, selon Saint Augustin le gémissement de l'Afrique<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

Cet évêque Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref> est finalement arrêté à la mort de Gildon en 398 et finit sa vie en prison. Lors de la conférence de Carthage de 411 figure deux évêques rivaux de Timgad, le catholique Faustinanus et le donatiste Gaudentius<ref name="Ballusept" group="o"/>. Mais, même après cette conférence, les donatistes de Timgad ne rendent pas les armes et vers 418 leur évêque Gaudentius s'enferme dans son église face au tribun Dulcitius, menace de s'immoler par le feu si on cherche à l'extraire de son église et polémique avec Augustin par courrier interposé<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

Vandales

Modèle:Refnec. La région de l'Aurès fut attaquée par les Maures qui prirent possession du massif au plus tard en 484 : Timgad fut prise et évacuée afin qu'aucun ennemi ne puisse s'y installer; la reconquête maure se fit aux dépens des habitants de la ville et des Libyens romanisés du massif<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Il ne faut pas pour autant imaginer l'anéantissement radical de la ville et de toute activité : les murailles furent rasées et les habitants déportés selon Procope de Césarée, mais l'archéologie révèle que l'activité agricole se maintenait et que Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Théodose II s’est résigné à signer et Valentinien III a confirmé le nouveau traité de partage en 442 qui était avantageux pour les Vandales<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. Genséric reçoit une partie de la Numidie, dont Hippone. L’Empire romain se contente des régions pauvres de Numidie, dont Cirta<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le régime de terre était contrôlé par le roi vandale, ce dernier accapare la terre des riches propriétaires africains romanisés et les charge d’impôts, ce que rapporte Procope, mais selon Victor de Vita<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>, les riches étaient considérés libres. Ce qui est probable, selon Charles-André Julien<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. Les Berbères romanisés ont mené le même train de vie antérieur. Après la conférence de 484, Maximus et Cardelus, appartenant au clergé de la ville voisine Diana dans la wilaya de Aïn Beida, ont été envoyés en exil par le roi Hunéric<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Après la mort de Genséric, ses successeurs avaient des difficultés face aux tribus locales<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. L'économie et l’organisation sociale se trouvèrent en crise en Numidie lors du règne de Thrasamund, alors l’hérésie donatiste et la jacquerie en profitant des troubles durant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle se soulèvent<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. Thrasamund riposte fortement, les montagnards de l’Aurès se précipitent sur la ville de Timgad et renversent le pouvoir en place, la population abandonne la ville de Timgad<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. Après la révolte, des royaumes berbères s'autoproclament, ce fut le cas de Masties qui s’est proclamé empereur entre les années 476 et 477<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. Une inscription trouvée aux environs d’Arris fait mention de lui, selon Jérôme Carcopino<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>. Son règne dura une quarantaine d'années sur la région des Aurès<ref name="CharlesJulienvanSNED" group="o"/>.

Byzantins

Modèle:Section à sourcer

Timgad
À l'intérieur de la forteresse byzantine, la piscine.

Modèle:Refnec. La région de Timgad, que Procope décrit comme une ville détruite, semble avoir été une base de cette campagne<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Solomon pille les récoltes de Timgad et de Lambèse avant de défaire Iabdas<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec. Il faut faire la part dans le récit de Procope des exagérations et des lieux communs, le terroir autour de Timgad semble toujours mis en valeur à cette époque<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Refnec. Il est certain qu'une vie urbaine se maintint dans la région, et la présence d'un christianisme organisé et dynamique est bien visible : dans la région de Batna, des reliques furent consacrées vers 581 et en 645 la dédicace d'une chapelle est attestée à Timgad<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le site ne semble pas avoir été immédiatement délaissé ensuite, mais l'histoire de son abandon complet ne peut actuellement pas être écrite faute de source historique ou archéologique<ref name="PAFévrier" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Au regard des problématiques et des pratiques historiques et archéologiques actuelles, on ne peut que regretter la perte d'information que les techniques de fouilles et les choix historiques des archéologues ont entraînée en négligeant cette période lors du dégagement de la ville : Modèle:Citation<ref name="PAFévrier" group="o"/> et Modèle:Refnec

Les institutions et les notables de la cité

Timgad
Inscription latine élevée à Mars en l'honneur des empereurs Septime Sévère, Caracalla et Geta, le nom de ce dernier ayant été effacé puis masqué par les titres de Caracalla<ref>Modèle:CIL</ref>.

Timgad est une colonie romaine avec ses institutions civiques reproduisant le système romain ; pendant sa fondation, la ville a dû recevoir une lex coloniae fixant ses institutions comme dans le cas de la lex Ursonensis<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref> ; Modèle:Refnec. À l'intérieur de la curie, un album municipal contenant 68 membres de la municipalité est trouvé par Émile Masqueray, l’Album a été rapporté au Musée du Louvre, et un autre a été retrouvé par Edmond Duthoit, mais incomplet<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec. À cet égard Timgad a livré une inscription d'une richesse exceptionnelle : l'album des décurions, c'est-à-dire la liste hiérarchiquement organisée des membres de la curie à un moment donné : l'album de Timgad date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et permet d'observer le milieu des élites municipales à une époque tardive<ref>Modèle:CIL (ILS, 6122)</ref>,<ref name="AC" group="o"/>,<ref group="o">Modèle:PdfModèle:Ouvrage</ref>.

L'album municipal de Timgad, établi durant la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, compte une liste de 263 personnes, dont 55 noms incomplets<ref name="AC" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Deux groupes d'élite pariassent les flamines perpétuels et les honorait, probablement, les deux forment la masse dirigeante de la ville<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Un autre document dit l'ordo de salutation, il a été découvert en 1940 par Charles Goudet au fort byzantin à Timgad, il fut gravé en 282 probablement à la mémoire de l'Empereur Carus, Il mesure Modèle:Unité et Modèle:Unité de longueur et Modèle:Unité de largeur et a une épaisseur de Modèle:Unité<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

Lors du règne de l’empereur Julien en 363, la liberté du culte était proclamée, les chrétiens rentraient dans la loi commune, ce que Leschi a indiqué à propos de l’ album de Timgad et ce qui a conduit après à la guerre civile en Numidie impliquant les chrétiens, les donatistes et les circoncellions<ref name="CharlesJulienAFNSNED" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'ordo (conseil des décurions)

Timgad était appelée Respublica Thamugadensium<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref> et son conseil des récurions avait le nom de splendidissimus ordo comme à l'exemple du Senat de Rome<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. L'ordo de Timgad est parmi les mieux connus du monde romain en raison de la présence à Timgad d'un document exceptionnel, l'album municipal de Timgad, qui fut établi par l'Empereur Julien<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Cet album énumère les catégories des honoratis, y figure en premier les clarissimis, ensuite les perfectissimi (deux uniquement) et les sacerdotales (deux seulement)<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les autres catégories d'honorati ne sont pas représentées dans la ville de Timgad<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les noms ne diffèrent pas par rapport à la fonction ou à la confession, un religieux ou un païen peuvent avoir le même nom à Timgad<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref> au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Les honoratis ne siègent plus au sein de la curie ni dans les affaires de la ville; les décurions et les magistrats annuels sont les responsables des décisions et de l’exécution sur le plan local uniquement<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les magistratures

Les magistrats annuels au Haut Empire et titulaires sont au nombre de sept, deux duumvirs, deux édiles, un curateur et deux questeurs<ref name="ACMagistrat" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il semble que les titres ainsi que le nombre de questeurs, d’édiles et de duumvirs sont restés les mêmes jusqu'à l'arrivée des Vandales. Leur nombre est peu par rapport aux autres titres, il avait probablement moins d’honneur que les flaminats perpétuels<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les duumvirs

Deux duumvirs sont mentionnés sur l'Album ayant le statut de Magistrat annuel<ref name="ACMagistrat" group="o"/>. Le nombre n’était pas important probablement à cause des lois qui interdisaient les dispenses des charges municipales aux egregii<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. P. Iulius Liberalis, natif de Timgad, faisant partie de la tribu des Papiria, adapte du culte Impérial, il a exercé la fonction de questeur et de grand-prêtre dans la province Afrique puisqu'au temps de Sévère, la Numidie n’était plus rattachée à la province d'Afrique<ref name="JacquesGascoud " group="o"/>. Il semble avoir eu un mandat de preafectuus jure dicumdo, a pu être de fois duumvirs ordinaire et ensuite, il a obtenu le poste de duumvirs quinquennal<ref name="JacquesGascoud " group="o"/>. À la fin, il a reçu le titre de perpetuus flamine à Thysdrus et ensuite à Timgad, selon les inscriptions trouvées à Thamugadi<ref name="JacquesGascoud " group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. P. Iulius Liberalis a édifié une fontaine à Timgad<ref name="JacquesGascoud " group="o"/>.

Édiles, questeurs et Le curateur

Deux édiles sont inscrits sur l'Album ayant le statut de Magistrat annuel<ref name="ACMagistrat" group="o"/>. Après la liste des magistrats annuels, il y a seulement deux édiles et deux questeurs, mais après la mention de la catégorie questeurs sur l'album, un seul est inscrit Vitillius Saturninus<ref name="ACQUESTEUR" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les Pontifes et augures sont également des édiles, mais ils ont un rang moins important que les flamines<ref name="ACQUESTEUR" group="o"/>.

Un curateur au Bas-Empire est nommé du nom Octavirus Sosinianus et en même temps, il est flamine et responsable de la rédaction de l’album<ref name="ACQUESTEUR" group="o"/>.

Les prêtrises

Pontificat et augurat

Modèle:Refnec. L'album de Timgad montre qu'il y avait quatre pontifes et quatre augures dans la cité<ref name="ACQUESTEUR" group="o"/>. Il est possible que ces prêtrises aient été annuelles.

Flaminat

Timgad
Maison.

Le flamine à Timgad était chargé du culte impérial. Il était assisté d'une flaminique qui n'était pas nécessairement sa femme. Son titre de flamine perpétuel était conservé à vie après un an d'exercice effectif de la fonction. Si l'accession à la charge Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>, il s'agissait de la plus haute dignité à Timgad et elle couronnait une grande notoriété et une forte honorabilité. Cela donnait aux titulaires de la charge une visibilité certaine, on en connaît donc un nombre important. Henriette Pavis d'Escurac en 1980 en a recensé 55, ainsi que 6 flaminiques<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le coût de la charge et l'honorabilité qu'elle procurait explique sans doute que l'on retrouve parmi les flamines de Timgad, de manière récurrente, les membres de quelques grandes familles de la cité, les Flavii et les Caelii, les Annii, les Plotii, les Pompeii<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Cela explique aussi l'entrée d'un certain nombre de ces flamines dans l'ordre équestre (Pavis d'Escurac en recense sept<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>), sans qu'ils n'aient fait toutefois de véritable carrière. L'ascension sociale vers les ordres supérieurs de l'empire pouvait prendre plusieurs générations, on sait ainsi que la fille d'un flamine, Arminia Paulina épousa un sénateur puis le procurateur Caius Annius Flavianus<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Sous l'Haut-Empire, la somme honoraire du flaminat à Timgad était fixée à 10 000 sesterces<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>, mais on attendait aussi d'eux des actes d'évergétisme au-delà de cette somme, comme la distribution de nourriture, des dons de jeux scéniques<ref name="pde 190" group="o" >Modèle:Harvsp.</ref>, l'érection de statues<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref> pour les statues de Marc Aurèle et d'Antonin le Pieux par Marcus Caelius Saturninus ou les statues érigées au théâtre pour la famille de Caracalla par Pompeius Pudentianus ou la réalisation de constructions<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour cette raison et parce qu'ils appartenaient au sommet de l'aristocratie de Timgad, les flamines ont laissé une empreinte notable dans l'urbanisme de Timgad : temple du Génie de la colonie, marché de Sertius, fontaine monumentale du flamine Julius Liberalis<ref name="pde 190" group="o"/>. Durant l'Antiquité tardive, la fonction a perdu de son caractère religieux pour devenir avant tout l'expression de la loyauté de la cité envers le pouvoir souverain, il y eut donc des flamines chrétiens comme le cas est attesté pour Aelius Iulianus<ref name="pde 187" group="o" >Modèle:Harvsp.</ref>. À Timgad, il y avait des femmes chargées du culte impérial<ref name="LeïlaLadjimiSebaï" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Manlia Pudentilla était flaminique et clarissime et certaines flaminiques appartiennent à des familles de chevaliers comme Flavia Procilla<ref name="LeïlaLadjimiSebaï" group="o"/>. Cornelia Valentina Tucciana est flaminique et épouse d'un chevalier, elle a le titre honestae memoriae femina<ref name="LeïlaLadjimiSebaï" group="o"/>. Enfin Iulia Vic, elle l’est aussi<ref name="LeïlaLadjimiSebaï" group="o"/>.

Les Augustales et l’ordo augustalium

Modèle:Refnec. On ne connaît nominalement à Timgad qu'un Augustale, Valerius Carpus<ref>CIL VIII, 2350=17815</ref>,<ref name="pde 187" group="o"/>. Modèle:Refnec. Les Augustales de Timgad ont ainsi financé la restauration du temple de Cérès<ref name="CIL">CIL VIII, 2362 et 17864</ref>.

Les curies

Les curies, qu'il ne faut pas confondre avec la curie, local accueillant le conseil des décurions, étaient des assemblées de citoyens de la cité qui avaient au départ un rôle électoral de section de vote sur le modèle des comices romains. Particulièrement bien connues en Afrique<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>, elles eurent aussi un important rôle dans la sociabilité civique comme le montre le cas de la curie de Jupiter à Simitthus<ref>ILS, 6824</ref>. Si bien qu'on a pu parfois les considérer comme « des « clubs de plébéiens » assez fermés »<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>, même si cela n'empêche pas qu'elles ont pu conserver un rôle politique. L'analyse de la liste des Modèle:Unité membres de la curia Commodiana connus à Timgad vers 211 montre en effet une population appartenant plutôt aux couches moyennes et élevées de la société de Timgad<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. La curia Commodiana avait été créée pour honorer l'empereur Commode. On connaît aussi à Timgad une curia Marcia qui doit remonter aux origines de la colonie<ref>CIL VIII, 17906</ref>.

Les collèges

Sans être à proprement parler des institutions officielles de la cité, les collèges participaient à la vie civique. Ils se plaçaient sous le patronage de grands personnages locaux et participaient aux fêtes de la cité. On connaît à Timgad le collège des Dendrophore<ref>CIL VIII, 17907.</ref>.

Les patrons de la cité

Le légat D. Fonteius Frontinianus, qui était en poste à Lambèse de 160 à 162, a été coopté patron de Timgad<ref>Modèle:CIL</ref> ; l'album municipal de Timgad mentionne l’existence de six patrons, cinq d'entre eux de rang sénatorial, durant la première moitié de l’année 363<ref name=AbdelhamidH group="o">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:CIL</ref>. Le nombre des patrons s’expliquait possiblement du fait du choix des différents clans à l'intérieur de la curie et les clans pouvaient trouver un appui pour renforcer leur position locale<ref name=AbdelhamidH group="o"/>.

Le site et ses monuments

Le forum

Modèle:Refnec. Édifiée en 116-117, la curie est en forme rectangulaire avec trois baies<ref name="CharlesJulienvanSNEDfouille" group="o"/>, le fond est occupé par une estrade comprenant des sièges mobiles<ref name="CharlesJulienvanSNEDfouille" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>, sa salle était précédée d'un portique, revêtue de marbre et ornée de quatre statues dont une dédiée à la Concorde de l'ordo et une dédiée à la Victoire<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec Ce forum ne fut peut-être jamais achevé selon son plan original, puisque le Capitole ne fut pas intégré au forum, mais construit à l'extérieur des murailles originales : l'expansion de la ville avait conduit à reconsidérer son plan<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>

Le théâtre

Le théâtre est le principal édifice de spectacle à Timgad où l'on n'a pas retrouvé trace d'un amphithéâtre, mais il a pu en exister un en bois à titre temporaire. Situé au sud du forum, au flanc d'une colline, le théâtre, avec une cavea de Modèle:Unité de diamètre, pouvait accueillir environ Modèle:Nombre<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec

Plusieurs fissures au sein du théâtre antique sont visibles<ref name=hamatou group="a"/>. Un nouveau théâtre a été construit pour accueillir le Festival international de musique de Timgad<ref name=hamatou group="a"/>, entre le temple de Saturne et les grands thermes du nord et à l’extérieur de la frontière du site antique<ref group="a">Modèle:Article.</ref>.

Le temple de Cérès

Le temple de Cérès se trouvait à proximité du théâtre. Entre 139 et 161, sa restauration intégrale a été financée par l'ordo augustalium<ref name="CIL" />, composé des flamines, dont Valerius Carpus qui était influent et faisait partie des flamines responsable de l'organisation du culte impérial à Timgad et P. Actius Silvanus adepte du culte Cérès<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. L'argent de la restauration du temple venait de la caisse du collège; les adeptes du temple, les Augustales ne dépendaient pas de la caisse publique municipale<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

La bibliothèque

Les fouilles de Timgad ont révélé un bâtiment relativement inhabituel qui n’a été identifié comme une bibliothèque publique qu’en 1906 grâce à la découverte d’une inscription latine<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le texte de l’inscription précise qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sans doute<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>, mais Paul Corbier considère que la datation est inconnue<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le sénateur Marcus Iulius Quintianus Flavius Rogatianus avait légué par testament Modèle:Nombre à la cité pour la construction d’une bibliothèque<ref>AE 1908, 2 (ILS, 9362) : « Ex liberalitate M(arci) Iuli Quintiani Flavi(i) Rogatiani, c(larissimae) m(emoriae) v(iri), quam testamento suo reipublicae coloniae Thamugadensium patriae legavit opus bibliothecae ex (sestercium) (centum quattuor) mil(ibus) num(mum) curante republica perfectum est. »</ref>. Modèle:Refnec

Modèle:Refnec. De part et d'autre six salles annexes donnaient sur le portique<ref group="i">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Refnec. Ces chiffres sont toutefois très contestables, car la bibliothèque pouvait aussi accueillir des archives et que les calculs sur lesquels ils reposent sont très spéculatifs<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec

Le temple du Génie de la colonie

Timgad
Temple du génie de la colonie (état en 1975).

La dédicace de ce temple a été retrouvée lors des fouilles de 1959, en réemploi dans une petite placette aménagée à l'époque byzantine autour d'une fontaine <ref group="o">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:AE</ref>. Modèle:Refnec. Cet acte d'évergétisme et cette dépense attestent de la prospérité de Timgad lors de la construction du temple<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La dédicace fut faite par un légat de la [[legio III Augusta|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} légion Auguste]]. Son nom fut ensuite martelé, en raison d'une damnatio memoriae. Il s'agissait vraisemblablement de Marcus Lucceius Torquatus<ref>PIR2, L 363</ref>,<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>, ce qui date la dédicace du temple de 169<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les ruines du temple ont pu être identifiées grâce à d'autres inscriptions<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec. Trois des côtés étaient occupés par un portique comptant 17 colonnes. Derrière l'autel se trouvait le temple proprement dit. Sa cella de Modèle:Unité par Modèle:Unité. s'ouvrait sur un fronton tétrastyle d'ordre corinthien et était précédée d'un escalier à 16 marches<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La construction du temple correspond aussi à un moment d'extension de Timgad hors de l'enceinte initiale de la colonie<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Le Capitole

Modèle:Section à sourcer

Le capitole, qui abritait la triade religieuse essentielle de la religion romaine traditionnelle, était en théorie un des éléments essentiels de toute fondation urbaine. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle les écrits de Vitruve sur l’urbanisme<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>, se référant à une vieille tradition, celle de la science des haruspices, et faisant ainsi un écho à Servius<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>, conseillent de placer les sanctuaires de Jupiter, Junon et Minerve au lieu le plus élevé, d’où l’on peut découvrir le plus de murailles. Modèle:Refnec

Comment expliquer cette position excentrée ? Il faut penser qu’il était prévu en fait au départ au sein du forum dans le tracé initial de la ville, mais le forum ne fut jamais réellement achevé, et le capitole finalement construit en bien plus grand et en position décentrée, signe d’une modification radicale de la notion d’espace urbain et peut-être d’un changement dans les relations entre les citoyens et le pouvoir : la ville avait grandi, son espace était perçu différemment et fut symboliquement réorganisé par cette construction massive<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Refnec Enfin, si la date exacte de sa construction autour du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nous échappe (peut-être l'époque sévérienne<ref name=Inglebert273 group="o">Modèle:Harvsp</ref>, sa réfection au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nous est mieux connue. C'est sous le règne commun de Valentinien Ier et Valens, entre 364 et 367 qu'Aelius Iulianus finança la restauration des portiques<ref>Modèle:CIL =ILS 5554</ref>. Selon Paul-Albert Février, cette restauration pourrait témoigner, cinquante ans après la conversion de Constantin, et dans une ville bien christianisée, de la vitalité conservée du polythéisme traditionnel<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois Claude Lepelley a récusé cette interprétation, le responsable de l'opération, Aelius Iulianus était curateur de la cité et chrétien<ref group="o">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="N">le christianisme d'Aelius est connu grâce à un chrisme sur la tablette de patronat</ref>,<ref>Modèle:AE</ref> et la restauration concernait la place à portique et non l'édifice cultuel proprement dit. Par sa monumentalité et sa superficie - supérieur à celle du forum - la place à portique du Capitole constituait un Modèle:Citation dans la ville. Ses portiques étaient donc vus, à l'époque d'Aelius Modèle:Citation<ref name=Inglebert273 group="o"/>.

L'Arc de triomphe

Modèle:Article détaillé

La large avenue qui passe devant le capitole aboutit au nord à l'arc de triomphe érigé à l'entrée ouest du decumanus maximus. Peu avant la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la porte utilitaire fut remplacée par un arc de triomphe appelé abusivement « arc de Trajan »<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref> qui, avec un minimum de restauration, nous est parvenu presque intact.

Modèle:Refnec

D'autres reliefs furent ajoutés par la suite à la base de la face est: les statues de Mars et de la déesse de la Concorde, érigées sous le règne de Septime Sévère (193-211) par un certain L. Licinius Optatianus en reconnaissance de son élection au flaminat perpétuel de la colonie<ref>CILVIII, 17829</ref>.

Plotius Faustus Sertius

Plotius Faustus Sertius était un riche personnage de rang équestre<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

Sa famille était liée à un chevalier romain, fils de vétéran, ainsi qu'à la famille des Flavii qui entrèrent au sénat. Il fut flamine perpétuel de la cité. Sa richesse, ainsi que celle de sa femme, provenait des terres qu’il possédait sur le territoire de la colonie, mais aussi d’autres revenus comme la location de boutiques<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Divers indices épigraphiques et archéologiques permettent de cerner les biens fonciers de Sertius et de sa femme : une dédicace fait en effet allusion à cette dernière sur une inscription trouvée dans la vallée de l’oued Taga<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. De même, à une soixantaine de kilomètres de Timgad, dans le massif de l’Aurès, on a retrouvé une mosaïque portant les mêmes motifs que ceux de la maison de Sertius, indice d’une de ses propriétés et de l’influence du personnage<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

Marché de Sertius

Timgad
L'abside du marché de Sertius.

Plotius et sa femme financèrent à l’époque des Sévères la construction d’un marché situé à l’ouest de la ville originelle, non loin de sa maison<ref>CIL VIII, 2394-2399, 17904-17905</ref>. Modèle:Refnec Le marché possédait une ouverture qui donnait sur des thermes. Ceux-ci sont souvent considérés comme une annexe du marché, mais leur construction n’est pas nécessairement liée à la même opération immobilière et leur rapport avec les constructions voisines n'est pas claire<ref group="o">Modèle:Harvsp</ref>. Par la suite, un autre petit marché, sans doute destiné au commerce de vêtement<ref>Identifié par l'inscription Modèle:AE</ref>, fut construit dans le quartier. Construire un marché était un acte d’évergétisme important, mais ce don fait à la cité était sans doute aussi un Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref> Modèle:Refnec

Modèle:Refnec

Le quartier de Sertius

Avec le développement de la ville et son extension à l’ouest, la muraille originelle s’est retrouvée en position centrale dans cette partie de l’agglomération, elle est devenue inutile dans un espace disponible, intéressant et sans doute convoité. La disparition de la muraille au profit du bâti se fit cependant au bénéfice d’habitants fortunés et donna lieu à d’importantes « opérations immobilières » ainsi que l'a montré Jean Lassus<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>.Modèle:Refnec. L’extension de la ville s’accompagne donc d’une « différenciation sociale des quartiers »<ref name="th28" group="o">Modèle:Harvsp.</ref> :Modèle:Refnec, res sacra, une décision impériale<ref>Modèle:PdfModèle:Ouvrage.</ref>,<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il est vrai cependant que l’usurpation de terrains publics par des constructions privées n’était pas rare dans les cités antiques et que le pouvoir romain a dû à plusieurs reprises intervenir contre de tels cas : derrière les maisons construites à cet endroit, il faut donc imaginer un ensemble de démarches, et sans doute de pots-de-vin<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec

Maison de Marcus Plotius Faustus Sertius

Modèle:À sourcer Modèle:Refnec. Modèle:Refnec Une salle avec une antichambre à deux colonnes donnait sur le péristyle, il s’agit sans doute à nouveau d’un triclinium, une salle à manger<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec. Le second péristyle est toutefois un espace sans doute plus intime que le premier : « d’un côté accueil, réception, ostentation, de l’autre vie plus retirée »<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Refnec Une inscription figurant sur la base d’une des statues et nommant un Faustus et une Valentina<ref group="o">Modèle:Harvsp</ref>,<ref group="N">inscriptions n° 185-186 : « À Hygie Auguste, Faustus et Valentina (ont fait élever la statue) » « À Esculape Auguste, pour l’ornement des bains, Primitivus actor (= caissier) (a fait élever la statue) »</ref> permet à la fois l’attribution de la maison à Marcus Plotius Faustus Sertius et à sa femme Cornelia Valentina Tucciana Sertia et sa datation. Construites sous les Sévères la maison de Sertius illustre un moment clé dans l’évolution du plan de Timgad ainsi qu’ Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Harvsp</ref>. Modèle:Refnec

Le temple de la Dea Patria et l'Aqua septimiana felix

Modèle:Section à sourcer

La déesse Africa, reconnaissable à sa coiffe, sur une mosaïque d'une maison de Thysdrus
Cette déesse, sous le nom de Dea Patria, était la principale divinité du sanctuaire de l'Aqua Septimiana Felix à Timgad.

Modèle:Refnec Avec plus de Modèle:Unité de long et Modèle:Unité de large, c'est le plus grand édifice religieux de l'Afrique romaine<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Refnec.

Modèle:Refnec

Quatre inscriptions identiques datent ces aménagements somptueux de 213<ref name=Louislesh group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Elles illustrent les dons que les notables de Timgad consacrèrent au sanctuaire, sans doute dès le début de sa construction. Des inscriptions découvertes dans le sanctuaire, mais dont la publication est encore incomplète, témoignent des dons de Publius Flavius Pudens Pomponianus, sénateur romain originaire de Timgad, et de sa famille. Sa mère notamment y consacra, avec d'autres habitants de Timgad, une défense d'éléphant au Genius patriae (Génie de la patrie)<ref group="N">Ces inscriptions ont été brièvement signalées et commentée par Louis Lesch, mais n'ont pas toutes fait l'objet d'une édition complète</ref>,<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>AE 2008, 1697</ref>. Cette implication des puissants notables de la ville dans le sanctuaire montre son rôle important : il contribuait sans doute en partie à définir l'identité de Timgad, comme le montrent les dédicaces au Génie de la Patrie ou à la déesse de la Patrie, mais aussi l'inscription du forum qui célèbre Flavius Pudens Pomponianus et qui compare son éloquence à une source et rappelle que Timgad est située vers une source : il s'agit d'une allusion à l'Aqua Septimiana où Flavius et sa famille s'étaient illustrés par de nombreux dons<ref>CIL VIII, 2391=17910 (ILS, 2937)</ref>, le rapprochement a été fait par L. Leschi<ref name=Louislesh group="o"/>. La déesse Africa du sanctuaire était aussi célébrée sur des céramiques produites à Timgad<ref name=Louislesh group="o"/>,<ref group="N">la déesse identifiée par ses attributs et par le mot « AFR(ica) » sur le fanion qu'elle tient est représentée sur une céramique « ex officina Thamugadensium »</ref>.

Si le sanctuaire connu son apogée à l'époque des Sévères, peut-être en relation avec le voyage africain de Septime Sévère<ref name="MarcelBE" group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>, on peut penser que le culte de la source remontait à l'époque préromaine et témoigne d'une survivance de la religiosité locale au sein de la vie de la colonie romaine, Modèle:Citation<ref name="MarcelBE" group="o"/>. Modèle:Refnec Découvert et dégagé lors des fouilles de cette forteresse, le sanctuaire de l'Aqua Septimiana Felix n'a pas été l'objet d'une publication particulière et nombre de découvertes qui y ont été faites sont encore inédites<ref name=Louislesh group="o"/>,<ref group="o">M. Leglay, Le Temple sévérien de l'Aqua Septimiana Felix, BAC, 1967, III, Modèle:P.</ref>,<ref group="o">J.P. Laporte, « Le temple de la dea Africa, d'Esculape et de Sarapis », dans C. Sintes et Y. Rebahi, Algérie antique, Arles, 2003, Modèle:P.</ref>.

Les thermes

Modèle:À sourcer Modèle:Refnec Modèle:Refnec Modèle:Refnec. Les salles annexes de ces thermes pouvaient aussi avoir des décors non négligeables<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.


Modèle:Boîte déroulante/début Le catalogue des thermes de Timgad a été dressé par Yvon Thébert dans son étude sur les thermes romains d'Afrique du Nord (pl.XCIX-CXVII)<ref group="o">Modèle:Harvsp</ref> qui fournit pour chacun d'entre eux l'état des connaissances et une interprétation archéologique.

  • Thermes publics : grands bâtiments
    • grands thermes nord : bien que mal connu ces thermes sont de plan symétrique et couvraient une surface respectable, le frigidarium représentant à lui seul Modèle:Unité soit presque la surface de thermes de quartiers. La date de construction est mal connue, mais correspond peut-être à l'époque des Sévères.
    • thermes des Filadelphes : ce bâtiment thermal de dimension moyenne se trouve dans les faubourgs de la ville, ce qui indique une date de construction postérieure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il tire son nom d'une inscription sur mosaïque proclamant : « vivent les Filadelphes ». Il semble qu'il faille reconnaître dans ces derniers une association, peut-être de notables, qui était liée aux bains, sans qu'il faille imaginer que ces bains leur étaient réservés.
    • grands thermes sud : de dimension moyenne (Modèle:Unité et un grand hémicycle) et de plan circulaire ils se situaient à l'extérieur de la muraille originelle, ce qui indique qu'ils ne furent pas construits au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ils furent agrandis en 198 et reçurent des statues sous le règne de Gallien. Une inscription signale encore leur rénovation au Bas-Empire grâce à l'argent des décurions et aux efforts de la population (CIL VIII, 2342). C'est aussi à cette époque qu'on y plaça une statue du génie de la cité. Ils semblent avoir été encore en usage au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ils recevaient leur eau depuis l'Aqua Septimiana.
  • Thermes publics : thermes de quartiers
    • grands thermes est : malgré leur nom leur superficie qui semble inférieure à Modèle:Unité les places dans la catégorie des thermes moyens ou petits. Une palestre peut avoir complété les salles proprement balnéaires. Agrandis en 167, ces thermes furent donc construits dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ils figurent donc parmi les plus anciens de la ville.
    • petits thermes nord : Ces petits thermes de quartiers (environ Modèle:Unité) témoignent d'une utilisation tardive, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et peut-être même jusqu'au VIe.
    • petits thermes est : ce sont des thermes de quartiers d'une surface proche de celle des précédents.
    • petits thermes du centre : dépourvus de palestre et organisés autour de quatre salles chauffées ces thermes de quartiers, vraisemblablement construits au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, furent décorés par une mosaïque des saisons, peut-être vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
    • petits thermes nord-est : eux aussi dépourvus de palestre, ces thermes de quartiers (Modèle:Unité) empiétaient sur la voirie originelle de la cité, ce qui implique une date de construction assez tardive.
    • thermes nord-ouest : situés vers la porte de Lambèse, ils sont peut-être contemporains du développement du quartier, dans les années 160. Il s'agit en fait de deux petits thermes de quartiers accolés pour partager les salles de services.
    • thermes du marché de Sertius : ils voisinaient le marché, et une porte donnait directement de la palestre sur le marché, si bien qu'on a souvent considéré qu'ils appartenaient à la même opération immobilière. Cela n'est pas cependant sûr. De dimension moyenne (un peu plus de Modèle:Unité) il semble qu'ils aient été aussi liés à une grande demeure privée, celle de leur propriétaire ?
    • thermes du Capitole : dépourvus de palestre, ils présentent une superficie typique de la catégorie (environ Modèle:Unité).
    • petits thermes sud : ces thermes de quartier de faible superficie ne comptaient que trois pièces chauffées.
    • thermes du faubourg nord-est : très mal connus, il est difficile de préciser leur plan et leur taille.
  • Bains privés :
    • thermes de la maison de l'insula 17
    • thermes de la maison de l'insula 22
    • thermes de la maison de Lucius Iulius Ianuarius : ces bains privés d'environ Modèle:Unité empiétaient sur la voirie originelle ce qui les place à une date assez basse. Le nom du propriétaire de la maison est connu par une inscription élevée par son gendre et destinée à servir de base à une statue d'Esculape et Hygie dans les bains.
    • thermes de la maison du triomphe de Vénus
    • thermes de la maison de la piscina : ils appartenaient à une grande demeure qui occupait l'espace de deux insulae originelles.
    • thermes de la maison de l'insula 69
    • thermes de la maison de Sertius : deux inscriptions dédiées à Esculape et Hygie et appartenant à ces bains ont permis un rapprochement avec la personne de Marcus Plotius Faustus Sertius et de sa femme Cornelia Valentina Tucciana Sertia qui vécurent sous les Sévères et payèrent un marché à la ville. Cela permet de dater cette grande maison de Modèle:Unité et prouve que les bains furent inclus dans le plan d'origine. Il s'agit d'un des premiers bains privés connus en ville en Afrique.
    • thermes de la maison à l'ouest des thermes des Filadelphes : ces thermes appartenaient à une vaste demeure de Modèle:Unité construite dans les faubourgs à partir de la fusion de deux demeures plus modestes.
    • thermes de la maison au sud de la porte de Lambèse
    • thermes de la maison près du marché aux vêtements
    • thermes de la maison au nord du Capitole
    • thermes ouest
    • « bains de l'usine de céramique » : ces thermes étaient situés à proximité d'un grand atelier de potiers et furent associés au départ par les archéologues à cet établissement artisanal, il semble en fait qu'ils dépendaient d'une demeure privée ordinaire.
  • Autres bains :
    • thermes de la cathédrale donatiste : ce groupe thermal était associé à un vaste ensemble religieux et jouxtait un baptistère. D'époque tardive, il comptait deux pièces chauffées.
    • thermes de la forteresse byzantine : ces bains militaires, construits vers 539 furent remaniés par la suite. Ils couvraient environ Modèle:Unité.Modèle:Boîte déroulante/fin

L'habitat individuel

Timgad
Un quartier du centre ville, avec vue sur l'arc dit de Trajan.

Malgré l'ampleur des dégagements, l'habitat individuel n'est pas à Timgad aussi bien connu qu'on pourrait l'espérer<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="N">On trouvera un bilan de la douzaine de plans connus dans les passages de Rebuffat</ref>,<ref group="N">voir avec plans</ref> :Modèle:Refnec. Les plus grandes de ces maisons, qui occupent un îlot, exceptionnellement deux comme pour la maison s'étendant sur les insulae 73 et 82, n'ont qu'une cour à portique et rarement un vrai péristyle, on trouve couramment 2 à 4 maisons par îlot<ref name="Fev58" group="o"/>. Malgré cette contrainte foncière, l'aristocratie de la cité n'abandonna pas complètement le centre-ville, une inscription<ref>Modèle:AE</ref> laissée par le flamine perpétuel Corfidius nous apprend qu'il avait acheté une maison Modèle:Citation et l'avait rebâtie Modèle:Citation<ref name="Fev58" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. De même L. Iulius Ianuarius possédait une maison occupant tout un îlot et équipée de bains privés<ref>Modèle:CIL</ref>,<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Demeures de l'aristocratie

Toutefois les plus grandes demeures de l'aristocratie de Timgad ne se trouvent qu'en dehors du périmètre originel, sur l'ancienne limite même pour la maison de Sertius et la maison dite de l'Hermaphrodite, toutes deux de près de Modèle:Unité carrés, superficie considérable et pourtant dépassée par une grande demeure du quartier nord, voisine des thermes de Philadelphes, aux limites de la plus grande extension de la ville et occupant Modèle:Unité carrés<ref name="Fev58" group="o"/>. Ces superficies ne renvoient toutefois pas nécessairement à l'espace habité : les grandes demeures intégraient des boutiques qui pouvaient être louées, des espaces de service, autant de surface qui n'était pas occupée par l'habitat du maître, celui-ci toutefois pouvait se développer à l'étage, mais nous en ignorons alors tout<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Corfidius Crementius, prêtre de haut rang et adepte du culte impérial, était le propriétaire de la maison des jardins<ref name="SergeLancelA" group="o"/>. Les sols de sa maison sont dépourvus de mosaïque, mais dallés. Sa demeure est située au cœur de la cité<ref name="SergeLancelA" group="o"/>. À l'angle ouest de sa maison et en annexe à son vestibule, un édicule à usage de latrines dont constate l'empiétement sur le petit cardo que desservait sa maison, très symétrique et axiale, à laquelle les bacs aux contours sinueux ornent la cour centrale et ont donné son nom la maison des jardins<ref name="SergeLancelA" group="o"/>. À proximité de l’Arc de Trajan (Timgad), la maison de la Piscina, on entre par la voie cardinale, on accède au salon qui comprend des mosaïques florales avec des motifs en forme de cœur d'acanthes roses<ref name="SergeLancelA" group="o"/>. La maison de Pompéien dont le propriétaire, était Plotius Sertius, ce dernier avait offert un beau marché à ses concitoyens. Il a choisi le côté sud-est de la ville pour construire une maison de Modèle:Unité, le vestibule est dallé contenant quatre piliers et avec accès aux bains<ref name="SergeLancelA" group="o"/>.

Décoration

Modèle:Refnec. Ainsi se dessineraient des quartiers résidentiels aisés : le cardo nord, le decumanus est, la porte sud, le faubourg ouest, le quartier nord-est en revanche où les ruines n'ont pas livrées de mosaïques devait être plus modeste<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce quartier nord-est regroupait dix-sept des vingt-deux établissements de Timgad ayant une activité textile, pour une production qui n'était probablement pas destinée uniquement à la cité<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Société urbaine

Timgad
Maisons de la cité.

Modèle:Refnec. Il n'en reste pas moins qu'à Timgad l'essor de la ville s'est accompagné Modèle:Citation<ref group="o" name="th28" />. Modèle:Refnec Le faste du propriétaire peut s'exprimer en fonction de ses moyens et de l'espace disponible : les deux péristyles de la maison de Sertius, l'antichambre à colonnes du second, leurs ornements par des viviers renvoient aux pratiques de la grande aristocratie romaine<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec On a noté, au demeurant, un souci des propriétaires de conserver les décors, au moins pour ce qui est des mosaïques<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Les thermes privés, ceux de la maison de Sertius sont parmi les plus anciens, permettent aussi de recevoir clients et amis, ou peuvent être ouverts moyennant une somme modique aux habitants du quartier, mais ils permettent aussi au maître de maison de prendre son bain dans un cadre intime, dispositif reflétant Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les bâtiments chrétiens

Modèle:Refnec Le plus grand ensemble chrétien se trouve autour de la basilique de l’ouest, séparé de la ville par un ravin. Cet édifice et ses dépendances sont souvent assimilés au quartier donatiste en raison de la présence, dans une des maisons du complexe religieux, sur une mosaïque commémorative, du nom d’Optat, identifié à l’évêque Optat<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Refnec Modèle:Refnec. Un sarcophage retrouvé dans la basilique témoigne d'aménagements permettant la réalisation de libations alimentaires, présentant ainsi une continuité remarquable avec les rites funéraires polythéistes, survivance qui pourrait s'expliquer, selon Henri-Irénée Marrou par le donatisme des fidèles de la basilique<ref name="Marrou 225-237" group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Une chapelle annexe, longue de Modèle:Unité, est accolée au flanc gauche de la basilique. Le fait que d’autres bâtiments basilicaux aussi importants aient aussi des baptistères témoigne sans doute de la division religieuse de la cité entre donatistes et catholique : le baptistère renvoie en effet d’ordinaire à la présence de l’évêque<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec

Les nécropoles

Modèle:Section à sourcer

Tombe à Timgad
La stèle porte le portrait en pied de la défunte nommée Caecilia et une courte épitaphe ; elle surplombe une mensa (table) où est représenté un repas funéraire.

Comme toute ville romaine, Timgad était entourée de ses nécropoles : les sépultures ne pouvaient prendre place qu'en dehors de l'enceinte urbaine. La tombe du mime Vincentius rappelle précisément cette règle à Timgad :Modèle:Citation<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec. En l'état actuel des connaissances l'une des nécropoles les mieux connues reste celle de la porte de Lambèse qui fut fouillée à partir de 1932 et donna lieu à une publication succincte<ref name=LouisL group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. La nécropole en question se trouve à Modèle:Unité de la porte de Lambèse, et à environ Modèle:Unité de l'arc dit de Trajan. Son dégagement a révélé une grande diversité de tombes que les fouilleurs ont regroupées en cinq grands types<ref name=LouisL group="o"/>.

type description<ref name=LouisL group="o"/>.
1 ce sont les tombes les plus modestes, mais aussi, et de très loin, les plus nombreuses, elles sont constituées de tuiles arc-boutées les unes contre les autres et couvrant la sépulture, une grosse pierre en avant de la tombe la distinguant et scellant le coffrage de tuile. Ces tombes sont en général anonymes.
2 c'est en fait un embellissement du type précédent, la pierre étant remplacée par un massif de blocage et parfois par une stèle inscrite qui peut-être encadrée dans une mensa, table funéraire destinée à recevoir les offrandes et à accueillir les repas funéraires.
3 Modèle:Refnec
4 il s'agit là aussi d'un embellissement du type précédent, le monument se trouvant sur deux gradins, le corps étant plus bas que les gradins, placé sous des tuiles.
5 il s'agit d'une tombe qui appartenait à un monument funéraire de grande taille reposant sur un soubassement. La nécropole de la porte de Lambèse n'a livré qu'une seule tombe de ce type, c'est un type de sépulture qui correspond à la partie la plus riche de la population.

Modèle:Refnec Ces offrandes étaient aussi l'occasion de banquets, coutume qui fut poursuivie à l'époque chrétienne, malgré le désaccord du clergé ainsi qu'en atteste Saint Augustin<ref name="Marrou 225-237" group="o"/>.

La forteresse byzantine

Timgad
Fort byzantin, vue d'ensemble.

Le fort byzantin de Timgad, située à environ Modèle:Unité au sud de la ville, au-dessus du site du sanctuaire de l'Aqua septimiana dont de nombreux éléments furent réemployés<ref name=Louislesh group="o"/> pour en faire un château d'eau. Les résultats des fouilles ont été publiés par Jean Lassus en 1981<ref name=Lassuskaina group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. De plan rectangulaire qui tend vers un trapèze<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref> et protégé par de puissantes tours d'angle, son enceinte fut construite en 539 par le patrice Solomon<ref name=Lassuskaina group="o"/>. Conservée sur Modèle:Unité de hauteur, elle encadre un périmètre de Modèle:Unité par Modèle:Unité<ref name=Louislesh group="o"/>. La construction du fort utilisa de nombreuses inscriptions en réemploi<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le fort abritait des casernements dans sa partie orientale<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La partie occidentale rassemblait les installations communes, un réservoir d'eau, une piscine du sanctuaire réutilisée, une chapelle édifiée sur le podium des temples antérieurs, des thermes pour la garnison<ref name=fortored group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces derniers d'une surface de Modèle:Unité ouvraient directement sur la place de la forteresse<ref name=fortored group="o"/>. La fouille de ces aménagements intérieurs s'est révélée très riche, car une épaisse couche de terre les avait protégés des injures du temps<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le mur de la forteresse est renforcé par huit tours et l'entrée principale se trouve près de la tour centrale nord<ref name="la67" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le fort est composé d'une chapelle<ref group="o" name="la67" />, d’une piscine, d’un bâtiment pour l'état-major qui est situé entre le bain et la chapelle et d’une cour d’honneur<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. La piscine a été transformée en château d'eau<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les inscriptions latines

Timgad
inscription impériale d'Antonin le Pieux.

Durant les fouilles de l'année 1941, dans la partie ouest du Fort byzantin, une dédicace à Jupiter a été trouvée, l'autre a été inscrite sur une pierre de calcaire bleu, elle se trouvait le long d’un petit mur parallèle à l'ancien Musée au côté sud<ref name="DoisyHinscription" group="o"/>. Au Fort byzantin, la dédicace à Mercure Auguste a été localisée lors des fouilles entre 1945 et 1946, sur la voie centrale est-ouest, côté est. À l'intérieur de l'Ancien Musée se trouvait un petit autel de calcaire bleu qui porte la dédicace à Mercure Silvain. En Afrique, les dédicaces religieuses honorent ensemble Mercure et Silvain. La dédicace à Caelestis figure parmi les fragments repérés au dépôt de la Porte Nord de Timgad<ref name="DoisyHinscription" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Sur la face ouest du Fort byzantin, la dédicace à la Dea Patria a été trouvée, les lettres sont peintes en rouge. Une autre aurait été localisée à l'emplacement du sanctuaire principal du fort durant les fouilles de 1942 sous forme de base hexagonale de calcaire blanc, contenant une partie arrondie qui sert probablement de support à une statue<ref name="DoisyHinscription" group="o"/>. Une autre inscription est trouvée, elle représenterait une commémoration à une offrande par des citoyens de Timgad à Dea Patria. Dans la représentation, on y voit une défense d'éléphant, un médaillon en terre cuite<ref name="Actesavantes" group="o"/>. Ce médaillon ressemblerait à une figure au Musée de Timgad, cette figure représente une femme couronnée d’une dépouille d'un éléphant et elle tient dans le bras gauche une cornucopia et sur sa main droite un vexillum<ref name="Actesavantes" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Le fragment de base dédié au Génie de la Colonie a été trouvé lors des fouilles de 1941 au Fort byzantin sur la face ouest<ref name="DoisyHinscription" group="o"/>. Et en 1942, une autre a été détectée à l'est du bassin du fort byzantin. Une des dernières dédicaces au Génie de la Colonie a été localisée à l'entrée de la curie pendant les fouilles de 1945 et 1946. Plusieurs ex-voto ont été trouvés à l'ancien musée sur le mur nord et sur l'une des vitrines<ref name="DoisyHinscription" group="o"/>. La dédicace à Fortune Vénus Aug a été retracée à l'ouest dans la maison de Gorfidius, vers l'ouest, près de la porte nord<ref name="DoisyHinscription" group="o"/>. La curia Commodiana de Timgad, qui comprend cinquante-deux curiales, s'est adressée à Diane Auguste en 211 à 212<ref group="o">Modèle:Ouvrage.</ref>. Plusieurs inscriptions impériales ont été récupérées sous forme de fragment lors des fouilles au fort byzantin, au mur sud de l'Ancien Musée, à proximité de la chapelle du patrice Grégoire en 1937, au Forum, au dépôt lapidaire de la Porte nord et dans des maisons avoisinant le site de Timgad<ref name="DoisyHinscription" group="o"/>.

Mosaïques

235 pavements de mosaïque ont été répertoriés dans le site de Timgad par Suzzane Germain et ont fait l'objet d'étude<ref name="SuzanneGermain" group="o"/>. L’ensemble des mosaïques géométriques et florales a été probablement créé dans un atelier à Timgad à partir des premières années du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Cet ensemble sert au décor des maisons des riches et des thermes durant le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les mosaïques des églises byzantines auraient été faites entre le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="SuzanneGermain" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>.

Historique des fouilles

Redécouverte du site

Timgad
Arc de Trajan en 1880.

C'est en 1765 que le voyageur anglais James Bruce signala le premier l'existence de ruines romaines importantes à Timgad<ref name=Amdkoumas group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. De fait, seuls les monuments les plus importants émergeaient (le sommet de l'arc de Trajan, le capitole, le théâtre et la forteresse)<ref name=Amdkoumas group="o"/>. Les dessins que Bruce fit du site ne furent toutefois diffusés qu'à partir de 1877<ref group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Le site fut par la suite visité par Louis Renier en 1851 dans le cadre d'une mission épigraphique. Il récolta soixante-dix inscriptions et repéra le forum. La mission de Renier fixa des orientations historiographiques durables, en particulier l'idée que les vétérans de Timgad devaient avoir un rôle militaire contre les autochtones : la redécouverte de Timgad se faisait désormais dans le contexte colonial français et en a été profondément marquée<ref name="PAFévrieri" group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Émile Masqueray visita Timgad en 1875, donnant l'année suivante un long rapport dans la Revue africaine<ref>E. Masqueray, « Rapport à M. le général Chanzy, gouverneur général de l'Algérie sur la mission dans le sud de la province de Constantine : les ruines de Tamgad », Revue africaine, Modèle:20e, 1876, Modèle:P. 164-172 ; 257-266 ; 352-366 ; 456-469.</ref>. Il décrivait la ville en détail, signalant de nombreux monuments et publiant nombre d'inscriptions nouvelles, en particulier l'album des décurions. Quelques années plus tard, en 1880, une véritable exploration archéologique des ruines commença.

Les fouilles françaises

Timgad
Fouilles du site.
Timgad
Chantier de fouilles vers 1893.
Timgad
Les pénitenciers militaires aux fouilles.
Timgad
Les Disciplinaires aux fouilles.

C'est sur décision du ministère de l'instruction publique et des beaux-arts que des fouilles commencèrent, dans les années 1880 à Timgad, ainsi un poste d'architecte en chef des monuments historiques d'Algérie a été créé, dans le but de gérer le service des monuments historiques d'Algérie et de s'occuper des chantiers de fouille et de restauration<ref name="oulebsir" group="o"/>.

L'architecte en chef effectue, chaque année, une tournée de quelques semaines pour rédiger un rapport et devait l’envoyer au Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts et au gouverneur général à Alger<ref name="Christofle" group="o"/>. De Paris viennent les instructions sur les travaux à entreprendre et les informations concernant les fouilles sont stockées<ref name="Christofle" group="o"/>. La Chaire d'Histoire et d'Antiquités de l'Afrique de l'École supérieure des Lettres d'Alger a une seconde autorité sur l'intervention au niveau de l'organisation des chantiers de fouilles et des musées<ref name="Christofle" group="o"/>.

Edmond Duthoit, qui réside en France, est le premier à prendre la direction des travaux pour le déblayage de Timgad<ref name="oulebsir" group="o"/>. Albert Ballu lui succède après son décès en 1889, il reste trente-huit ans à la tête du Service des Monuments historiques de l'Algérie, pendant lesquelles, il entreprend la restauration de plusieurs monuments romains et organise les plus importants chantiers de fouilles de l'Algérie (Timgad, et Djemila)<ref name="oulebsir" group="o"/>. Il rédige alors pendant chaque année un rapport faisant état de l'évolution des travaux publié dans le Journal officiel de la République française pour le Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts<ref name="oulebsir" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1927, c'est Marcel Christofle qui est devenu architecte en chef<ref name="Christofle" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. Il a été nommé par le gouverneur général d’Alger<ref name="Christofle" group="o"/>. Son fils, Marcel-Henri Christofle travaille avec lui<ref name="FilsChristofle" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. À Timgad, en 1938, ils ont réalisé, avec l'aide de l'Entreprise Perret, le musée<ref name="FilsChristofle" group="o"/>. Marcel-Henri Christofle devient à son tour l'architecte en chef des monuments de l'Algérie<ref name="FilsChristofle" group="o"/>.

Les fouilles entreprises vers la périphérie du site, dans la région du fort byzantin et de la nécropole du sud, ont été dirigées par Charles Godet, inspecteur des Monuments historique à Timgad depuis trente ans<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Les recherches ont été ralenties par son décès en 1945<ref group="o">Modèle:ZipModèle:Article.</ref>. Par la suite, René Godet succéda à son père à la tête des fouilles du site. Après sa nomination, il meurt dans un accident d'hélicoptère au début de la guerre d'indépendance algérienne<ref name= JeanLa group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. La mort de René Godet a laissé un vide énorme pour la recherche, il fallait reprendre le projet de Louis Leschi pour publier les recherches du fort byzantin<ref name= JeanLa group="o"/>. Leglay est alors chargé de la publication des recherches pour le fort byzantin et Jean Lassus se charge de l’étude de la forteresse, selon le rapport publié en 1955<ref name= JeanLa group="o"/>.

À partir de 1948, la nécessité de protéger le site archéologique et de loger au mieux les habitants de Timgad a conduit au projet de la construction d’une ville nouvelle, conçue selon les normes de l’architecture contemporaine<ref name=KumidoSoda group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. Les Services de l'Urbanisme et des Antiquités de l'Algérie décident de la création d'une nouvelle ville afin de sauvegarder le site étalé sur Modèle:Unité de ruines et aussi de regrouper une population agricole dans un réseau urbain moderne<ref name=KumidoSoda group="o"/>. Après l’échec d’un premier projet, la conception et la construction de la nouvelle cité furent confiées à Roland Simounet en 1957, la ville nouvelle devait être construite à Modèle:Unité au nord des ruines de la ville romaine<ref name=KumidoSoda group="o"/>. Simounet proposa une ville aux rues étroites occupant une superficie de Modèle:Unité, utilisant une architecture aux formes simples adaptées à l’environnement local et aux conceptions modernes pour le bien-être des habitants<ref name=KumidoSoda group="o"/>. La construction fut menée à bien malgré la guerre d’Algérie et ses restrictions grâce à l’usage de plusieurs techniques utilisant des matériaux locaux<ref name=KumidoSoda group="o"/>.

Les fouilles depuis 1962 et préservation du site

Modèle:Article connexe

arc de triomphe avec des lumières
Le nouveau théâtre du Festival International de Timgad

Classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, la ville de Timgad n'a pas fait l'objet de fouilles depuis 1962<ref name=UNESCO group="i">Modèle:Lien web</ref>. La conservation et la restauration du site ne sont pas sans poser problème<ref name=degrad group="a"/>. Timgad est exposée aux dégradations climatiques et humaines<ref name=degrad group="a"/>. Conservation et valorisation du site suscitent des inquiétudes et des débats<ref name=degrad group="a">Modèle:Article.</ref>.

Des critiques ont été formulées de manière récurrente à l'occasion de l'organisation du festival annuel qui avait lieu dans les ruines et pouvait les dégrader<ref group="a">Modèle:Article.</ref>, à cause des nombreux visiteurs, qui exercent une grande pression sur le sol de la cité due à l'escalade et au piétinement des structures fragiles, des passages répétés d'engins et de véhicules de service sur des structures vulnérables, des graffitis et des déchets<ref name=UNESCO group="i"/>.

Vue d'un amphithéâtre et d'un arc de triomphe
État de construction de la nouvelle scène.

En 2001, dans le cadre d’une évaluation générale de la conservation des mosaïques antiques en Algérie, Ferdi Sabah notait un état de conservation satisfaisant pour les mosaïques de Timgad, à la différence d’autres sites du patrimoine algérien comme Lambèse, Sétif ou Tébessa<ref name=ferdi group="o"/>. Parmi les causes de dégradations sans compter les causes des phénomènes naturels, comme les tremblements de terre ou intempéries qui n'ont jamais eu d'impact sur le site<ref name=UNESCO group="i"/>, il y a l’insécurité des régions rurales, le manque de spécialistes en restauration, le manque d’intérêt culturel pour les antiquités, les difficultés d’un pays émergent<ref name=ferdi group="o">Modèle:PdfModèle:Ouvrage.</ref>.

Un nouveau théâtre a été érigé à proximité du site, à l'imitation du plan du théâtre romain, d'une capacité de Modèle:Nombre, en réalisation sur un terrain de Modèle:Unité , ce projet , inscrit en 2007 à l'indicatif du secteur de la culture pour une première enveloppe de 10 millions de dinars , sera mené à son terme au moyen d'un financement qui peut atteint 240 millions de dinars, a-t-on également précisé . Ce sera la première fois que les soirées de ce prestigieux festival se tiendront en dehors des vestiges du théâtre romain<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est destiné à accueillir le festival international et doit donc participer à la préservation du site<ref name=sauvtim group="a"/>. Financé à partir de 2007 et correspondant à des travaux d'une valeur de 251 millions de dinars algériens<ref name=sauvtim group="a">Modèle:Article.</ref>, il est opérationnel depuis l'édition de 2010 du Festival international<ref group="a">Modèle:PdfModèle:Article.</ref>. Toutefois des critiques ont été formulées quant à son emplacement et sa pertinence si près du site<ref group="a">Modèle:Article.</ref>.

Sur le plan juridique il y a trois lois, la Modèle:1re est la loi no 90-29 du 01 décembre 1990 relative à l'aménagement et l'urbanisme, qui vise une disposition particulière applicable à certaines parties du territoire, comme le mode de clôture, l'aménagement, la sauvegarde et la mise en valeur de l'environnement du patrimoine naturel, culturel et historique<ref>Modèle:PdfModèle:Article.</ref>,<ref name=hamatou group="a"/>. La Modèle:2e no 90-30 du Modèle:1er 1990 (Portant loi domaniale) qui classe les monuments publics, les musées et les sites archéologiques comme étant un domaine public artificiel<ref>Modèle:PdfModèle:Article.</ref>,<ref name=hamatou group="a"/>. La Modèle:3e est la loi no 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, qui définit le patrimoine culturel, et les règles de sa protection, de sa sauvegarde et de sa mise en valeur<ref>Modèle:PdfModèle:Article.</ref>,<ref name=hamatou group="a"/>, et le plan directeur d'aménagement et d'urbanisme de la commune de Timgad<ref name=UNESCO group="i"/>,<ref name=hamatou group="a">Modèle:Article.</ref>.

Le site archéologique est mis sous le plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques (abrégé : PPMVSA), un instrument juridique et technique qui détermine toutes les actions de conservation et de gestion du bien<ref name=ppmvsa/>. Le décret exécutif no 03-323 est paru dans le journal officiel et a été signé par Ahmed Ouyahia<ref name=ppmvsa>Modèle:PdfModèle:Article.</ref>,<ref name=hamatou group="a"/>.

L'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels est l'organisme de gestion du site en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Batna. Il a pour but de mettre à exécution toutes les missions de service public de protection, d'entretien, d'inventaire et développe des programmes de valorisation et de promotion<ref name=UNESCO group="i"/>,<ref name=hamatou group="a"/>.

Musée de Timgad

Modèle:Article détaillé

Modèle:Double image

Situé à l'entrée du site, le musée conserve et présente de nombreuses sculptures, mosaïques, inscriptions ainsi que des petits objets (poteries, lampes, verrerie, ustensiles en bronze, monnaies, fibules) trouvés dans la fouille du site ou de ses environs<ref name="musee" group="o">Modèle:Harvsp.</ref>. On y accède par une vaste cour, agrémentée de colonnes et de statues<ref group="o" name="musee" />.

Cours antique avec des escalier et des colonnes
Cour du musée.

On peut admirer des sculptures de divinités gréco-romaines, comme pour les bustes de Mercure et d'Apollon, la statue de la Fortune, les têtes de Sérapis et d'Esculape provenant du fort byzantin. Des bas-reliefs, des stèles dédiés à Saturne (Baal Hammon des Numides) provenant des environs de Timgad et de Lambafundi, sont exposés. Le musée possède une statue de l'empereur Lucius Verus, des nymphes soutenant des coquilles trouvées dans les thermes du Sud<ref group="o" name="musee" />. À l'intérieur du musée, un vase colossal représente le sacrifice et l'Amour de Psyché et enfin figurent de nombreuses inscriptions<ref group="o" name="musee" />.

Une porte, qui fut celle de la chapelle de Patrice Gréoire, donne accès à des salles, où sont exposées de nombreuses mosaïques qui ont servi de décoration et qui ont été souvent retrouvées dans les thermes ou dans des riches demeures privées, comme la mosaïque Neptune sur son char, Vénus, Diane au bain, etc. Le musée est un élément important de la préservation du site et de ses richesses, il a cependant dû faire face à un vol dans la nuit du Modèle:Date<ref group="o">Modèle:Ouvrage</ref>. En 2001 , un autre vol a été signalé par la Gendarmerie nationale algérienne à la suite de la disparition du portrait de l'empereur Hadrien<ref group="a">Modèle:Article.</ref>,<ref group="i">Modèle:Lien web</ref>.

Filmographie

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Pages web

Modèle:Références

Ouvrages et revues scientifiques

Modèle:Références nombreuses

Articles de presses

Modèle:Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Palette Modèle:Portail