Bartolomé Esteban Murillo

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste

Bartolomé Esteban Murillo, né à Séville probablement le Modèle:Date de naissance et mort dans la même ville le Modèle:Date de décès<ref name="Taschen biographie">Modèle:Ouvrage, Modèle:P. (Biographie de Murillo)</ref>, est un peintre baroque espagnol.

Il est avec Diego Vélasquez, Francisco de Zurbarán et José de Ribera l'un des principaux représentants du Siècle d'or en peinture et le chef de file de l'école de Séville, second centre artistique de l'Espagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle après Madrid. Contrairement à ses prédécesseurs et contemporains andalous, il n'a jamais quitté Séville<ref name="Taschen biographie"/>,<ref name="L'art du baroque p.412">Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref> et n'a reçu aucune commande de la cour d'Espagne.

Bien que l'essentiel de ses œuvres soient religieuses comme La Vierge du Rosaire, il est très renommé pour ses peintures de genre, particulièrement des portraits de femmes et surtout d'enfants pauvres, tel le portrait du Jeune mendiant conservé à Paris au musée du Louvre, qui ont donné aux scènes de vie quotidienne leurs lettres de noblesse à l'âge baroque et ont fait sa renommée.

Fichier:Bartolomé Esteban Perez Murillo - Trauben- und Melonenesser.jpg
Le Mangeur de melon et de raisin (vers 1650), Munich, Alte Pinakothek.

Biographie

Dernier d'une fratrie de quatorze enfants<ref name="Taschen biographie"/>, Bartolomé Esteban Murillo naît à Séville en Andalousie. Sa date de naissance est généralement fixée au Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ; il est baptisé le Modèle:Date-<ref name=Bénézit>Bénézit</ref>. Son père Gaspar Esteban est médecin<ref name="Taschen biographie"/>, probablement chirurgien-barbier qui meurt le Modèle:Date-. Sa mère, María Pérez Murillo, meurt l'année suivante, le Modèle:Date-. Orphelin<ref name="Taschen biographie"/>, l'enfant est recueilli par un de ses beaux-frères, Juan Agustín Lagares, un riche chirurgien-barbier marié à sa sœur Ana<ref name="Safran-arts">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biographie de Murillo sur Safran-arts.com.</ref>.

Jeunesse et Formation

Son tuteur le place en 1633 en apprentissage chez Juan del Castillo (1584-1640)<ref name="Taschen biographie"/>,<ref name="L'art du baroque p.412"/>, un modeste artiste italianisant qui lui enseigne la peinture. Il y subit l'influence du ténébrisme de l'Andalou Francisco de Zurbarán, dont il reprend au début les effets de clair-obscur. Il quitte Séville pour Cadix en 1639 et, plutôt que d'entrer dans un autre atelier comme beaucoup de jeunes apprentis soucieux de parfaire leur formation, il préfère rester indépendant et peint des toiles bon marché qui plaisent pourtant au public et révèlent un certain talent chez le jeune artiste<ref name="Safran-arts"/>. Puis vers 1640, il rencontre Pedro de Moya, un élève de van Dyck, qui l'initie à la technique flamande.

Carrière

Il se marie le Modèle:Date- avec Beatriz Barera, avec laquelle il aura au moins cinq enfants (José Esteban, Francisco María, Gabriel, Gaspar Esteban et María)<ref name="Safran-arts"/>.

Il effectue un séjour à Madrid, son seul voyage hors de Séville, en 1642<ref name="Taschen biographie"/> ou deux années avant 1650, sous la protection de Vélasquez<ref name = Monde>Modèle:Article.</ref>, dont le réalisme l'inspire, ou 1658<ref name="L'art du baroque p.412"/>. Il a eu probablement accès aux collections royales et aux œuvres de Ribera avec ses couleurs froides<ref name="Taschen biographie"/> et son naturalisme caravagesque<ref name="Guide Prado 2001 p98">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans les années 1650, il dirige un atelier avec de nombreux aides et apprentis, puis fonde et préside en 1660 l'Académie des beaux-arts de Séville dont l'objectif principal est de compléter la formation des jeunes peintres, jugée insuffisante en dessin. En effet, les ateliers privilégient les aspects pratiques du métier et négligent les aspects théoriques et le dessin. Au sein de l'Académie, les peintres se réunissent tous les soirs à la Casa de la Lonja pour s'entraîner à peindre d'après des modèles vivants. Soutenue également par Herrera le jeune, l'Académie ferme pourtant à cause de problèmes financiers en 1674<ref name="L'art du baroque p.412"/>. Le chanoine Justino de Neve, avec qui il tisse des liens d'amitié, lui commande nombre d'œuvres pour les églises de Séville Modèle:Incise et pour sa propre collection. Murillo partageait avec lui une foi fervente<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Peter Cherry, Justino de Neve. Vida y obras (catalogue de l'exposition Murillo y Justino de Neve. El arte de la amistad), musée du Prado, Modèle:Date- - Modèle:Date-.</ref>.

Le Modèle:Date-, il chute d'un échafaudage alors qu'il peint un retable au couvent des capucins de Cadix et meurt peu de temps après.

Œuvre

Certains de ses tableaux furent pillés par les troupes françaises lors de l'occupation de Séville, entre 1810 et 1812, et redirigés pour certains vers le musée du Louvre à Paris. D'autres furent volés par les militaires et fonctionnaires français, le maréchal Soult en tête<ref>Modèle:Article.</ref>. D'autres furent achetés par Napoléon III pour le même musée. Le musée du Prado à Madrid abrite également un grand nombre d'œuvres de Murillo.

Période froide

Fichier:Bartolomé Esteban Murillo- Brother Juniper and the Beggar.JPG
Frère Junípero et le pauvre (1646), Paris, musée du Louvre.
Fichier:Bartolomé Esteban Murillo - Saint Peter in Tears - Google Art Project.jpg
Saint Pierre en larmes (1650-1655), musée des Beaux-Arts de Bilbao.

Ses peintures de jeunesse sont marquées par le réalisme de Zurbarán et le naturalisme caravagesque<ref name="Guide Prado 2001 p98" />. Sa Vierge du Rosaire de 1645 est l'œuvre la plus ancienne qui lui soit attribuée.

Série pour les Franciscains

Les Franciscains lui passent la même année commande d'une série de onze tableaux pour le cloître de leur couvent à Séville, son premier travail d'envergure qui le rendra célèbre<ref name="Taschen biographie"/>. Ces peintures sont aujourd'hui dispersées. Certains historiens d'art considèrent que cette série lui a pris quatre ans entre 1642 et 1646. Jusqu'en 1650, il est fortement influencé par les Italiens et les artistes locaux<ref name = Monde/>. Les peintures de cette série sont de différents styles. Certains tableaux comme La Cuisine des anges sont inspirés de Ribera ; La Mort de Sainte Claire de Van Dyck et Saint Jacques donnant la Charité de Vélasquez<ref name="Safran-arts"/>.

Autres œuvres

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Période chaude

Ce n'est qu'en s'inspirant aussi des grands maîtres de la Renaissance italienne comme le Titien et Raphaël et ses contemporains (Rubens, Van Dyck) dont il a pu admirer les tableaux dans les collections de Séville, que son style personnel se développe de manière plus émotive, plus vibrante. Il adopte des formes plus douces, des tons plus chauds à l'image des peintures de la Renaissance flamande et vénitienne<ref name="Taschen biographie"/>. La deuxième période de sa production le montre plus sensible à la peinture flamande, en particulier celle de Van Dyck jeune. Sa peinture exprime l'avènement en Espagne d'une nouvelle religiosité, débarrassée de l'héroïsme ostentatoire que l'on trouve chez Zurbarán<ref name = Monde/>. Ses œuvres religieuses, notamment ses Madones, lui valent un immense succès. Ses scènes de genre représentent la misère et la pauvreté sous des aspects aimables et bienfaisants, dans une perspective chrétienne. C'est un des rares peintres baroques à peindre la pauvreté sous des aspects dénués de commisération et de pathos, caractéristique auquel ce genre s'adonne fréquemment.

Il est évoqué en 1656 comme étant Modèle:Cita<ref>Les maîtres de la peinture occidentale, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>, et devient le chef de file de cette école sévillane dont il est le peintre le mieux payé et le plus représentatif<ref name="Taschen biographie"/>. L'École de Séville, la plus importante école de peinture espagnole du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est en plein essor et rivalise avec Madrid dont le déclin est avéré depuis la fin du Siècle d'or par la baisse des commandes royales. Elle combine une tradition typiquement espagnole du clair-obscur qui remonte aux origines flamandes et post-maniéristes de la Renaissance espagnole et l'influence du Caravage. Murillo et Zurbarán en sont les principaux représentants. Leur peinture présente notamment des similitudes par l'emploi de tons chauds et terreux, bruns et ocre réduisant au minimum la structure chromatique du tableau dans un domaine semi-chromatique voire achromatique<ref>Les maîtres de la peinture occidentale, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

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Rebecca et Éliézer (vers 1660), Madrid,musée du Prado.
Fichier:'Laban Searching for his Stolen Household Gods' by Bartolomé Esteban Murillo, c. 1665-70.JPG
Laban cherchant ses idoles (1665-1670), Cleveland Museum of Art.

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Période aérienne

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Les Enfants de la coquille (vers 1670), Madrid, musée du Prado.

De 1671 à 1674, Murillo peint plusieurs tableaux pour l'église de la Confraternité de la Charité à Séville. Ces œuvres sont aujourd’hui dispersées entre plusieurs musées, à Saint-Pétersbourg, Londres et Madrid<ref name="Safran-arts"/>.

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Dates non documentées

Murillo dans la littérature

Dans Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, le Nautilus est décoré de peintures : Modèle:Citation (chapitre XI)

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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