Bas

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Modèle:Voir homonymes

Le terme Modèle:Terme défini est le diminutif du mot bas de chausse (distinct de hauts-de-chausses) qui désignait la partie des vêtements masculins recouvrant la jambe du pied au genou<ref>Klaus Carl, Lingerie, Parkstone, 2005 Modèle:ISBN.</ref>.

Aujourd'hui un bas désigne une chaussette longue et fine utilisée par les femmes pour tenir chaud, par souci d'élégance ou de séduction. Anciennement en laine, en soie, ou en nylon, il peut être très fin (8 ou 10 deniers) et presque transparent (bas voile), avec ou sans couture, ou légèrement plus épais (bas mousse) et élastique par l'adjonction de Lycra, mais également opaque jusqu'à 70 deniers ou plus. Le bas gaine la jambe depuis le pied jusqu'en haut de la cuisse, à la différence du collant qui comporte une culotte attenante.

Au Québec, au Nouveau-Brunswick et en Belgique francophone, le terme « bas » désigne aussi les chaussettes courtes.

Historique

Origines

À l'origine vêtement masculin porté par les Scythes et autres peuples orientaux, l'on trouve sa représentation sur les bas-reliefs de la cité de Persépolis où il fait partie des présents offerts aux souverains de l'empire dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle. Modèle:…

Nylon

Fichier:Nylonstockings.jpg
Bas en nylon.
Fichier:NMA.0028271, Fashion Photo by Erik Liljeroth 1954.jpg
Contrôle de l'absence de défaut d'un article, dans une manufacture de bas, à Malmö en Suède, en 1954.
Fichier:Opdracht Huishoudbeurs, Bestanddeelnr 916-3810.jpg
Bas innovants, exposés sur des supports à la Huishoudbeurs, aux Pays-Bas, en 1964.

Vers les années 1920, la soie d'Extrême-Orient connait une pénurie d'approvisionnement aux États-Unis ; les Américains vont alors chercher à substituer d'autres produits à cette fibre<ref name="Worsley">Modèle:Ouvrage</ref>.

Jusqu'aux années 1930, la fabrication d'une paire de bas est longue, les métiers à tisser « à plat »<ref>Modèle:YouTube</ref>, inventés par un Anglais, ne permettent que la fabrication d'un unique bas diminué et proportionné (technique dite Modèle:Lang en anglais<ref name="Lib">Modèle:Lien web</ref>), bas qui doit ensuite être cousu à la main. En France dans les années 1930, la production de bas de soie, qui est alors concentrée dans les Cévennes, s'équipe de métiers à tisser plus performants. La coûteuse soie naturelle servant à fabriquer les bas est peu à peu remplacée par la soie artificielle, la rayonne (à base de viscose), matière grossière, chaude, froissable, et opaque fabriquée à partir des fibres de cellulose des arbres<ref group=n>La rayonne commença à être industrialisée à partir des années 1920 ; durant la Seconde Guerre mondiale, elle remplit son rôle de « remplaçante », pour disparaitre par la suite de la fabrication des bas.</ref>.

DuPont invente le nylon en 1935<ref group=n>Le nylon permet alors de fabriquer des brosses à dents : DuPont commercialise « la brosse à dents miracle du docteur West » (Modèle:Lang) qui remplace les brosses à dents en poils d'animaux en usage à l'époque. Par la suite, toutes sortes de brosses seront commercialisées avec du nylon. Le nylon viendra rapidement à révolutionner également le domaine des cordes et cordages.</ref>. Les premiers bas en nylon appelés Modèle:Citation sont vendus le 15 mai 1940 à New York<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec l'argument qu'ils étaient censés ne plus filer. Moins chers que ceux en soie<ref name="Worsley" />, ils deviennent aussi plus transparents : finesse, légèreté<ref name="F175">Modèle:Harvsp</ref>, résistance<ref group=n>La résistance à la traction d'une maille tissée en fil de nylon est importante, mais la résistance à la coupure est faible ; d'où le fait que les bas peuvent filer, bien que le nylon file moins que la soie.</ref>, mais également rigidité, caractérisent les bas en nylon qui remplacent peu à peu les bas en rayonne. Les jupes sont, à l'époque, très longues, les bas sont courts… et uniquement de couleur beige jusque dans les années 1960.

Durant la Guerre et la pénurie qui en découle, le nylon servant à fabriquer parachutes, tentes<ref name="1950's">Modèle:Ouvrage</ref>, et pneus, les bas sont rares voire inexistants<ref name="1950's" /> : les femmes se teintent les jambes au thé et tracent au crayon le trait imitant la couture du bas<ref group=n>Il est possible de voir la reproduction de cette habitude dans le film Le Chemin des écoliers où Alain Delon peint les jambes de Françoise Arnoul.</ref>. DuPont a converti ses machines pour la fabrication de cordages ou parachutes<ref name="Worsley" />. En 1942, les Américaines mettent leurs bas aux enchères pour soutenir l'effort de guerre<ref name="vetement">Le vêtement, M. N. Boutin-Arnaud, S. Tasmadjian, éditions Nathan, 1997 Modèle:ISBN</ref>. Ces mêmes Américaines voient également la pénurie de bas en soie naturelle, celle-ci étant importée du Japon<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="F175" />. Le marché noir bat son plein<ref name="Worsley" />.

À la fin de la guerre, les Alliés arrivent en France avec, dans le paquetage des G.I., les chewing-gums, les cigarettes américaines, le jazz, les barres de chocolat, les pin-up… et les fameux bas en nylon ; il sert de monnaie d'échange en territoire libéré de l'occupation allemande. La demande mondiale explose, des quotas doivent être imposés<ref name="1950's" />. Mais alors, se vêtir en France reste difficile, la socquette reste prédominante sur le bas<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après la guerre, Rhodia devient un fournisseur incontournable de fil de nylon, l'épicentre de la production nationale se déplace peu à peu des Cévennes à la région de Troyes, la France est un leader mondial du bas. Le bas d'origine américaine reste irrégulier, les fabricants français revendiquent une qualité irréprochable. Schiaparelli, Dior dès 1949, la plupart des grandes Maisons vendent des bas. Celui-ci n'est pas un produit jetable, des ateliers de remaillage à la main sont partout<ref name="F176">Modèle:Harvsp</ref> : le bas nylon reste un produit cher<ref name="Lib" />, luxueux, se distinguant entre autres par les finitions décoratives apportées au talon renforcé. De 70 à 50 deniers juste après la Libération, le bas devient rapidement de plus en plus fin pour atteindre 30 puis 15 deniers au début des années 1950. En 1955, 185 entreprises fabriquent des bas couture<ref>Modèle:Lien web</ref> ; ce sera 220 dix ans plus tard<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Au milieu des années 1950 est inventé le bas sans couture<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:Citation bloc</ref>, avec ou sans renfort, fabriqué sur un métier circulaire. Les métiers à bas « couture » Modèle:Lang vont disparaitre peu à peu<ref name="Lib" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'après-guerre est une période d'évolutions : en chauffant le nylon, les industriels découvrent qu'ils peuvent rendre celui-ci élastique<ref name="1950's" />. Du nylon, la production utilise progressivement la mousse polyamide, pour finalement intégrer plus tard l'Élasthanne (le Lycra inventé par DuPont). Le bas sans couture fabriqué en grande quantité voit son prix chuter, rendant le produit plus accessible. Bas Dimanche qui deviendra Dim commercialise les bas en lots dès 1962. Le bas sera populaire jusqu'au milieu des années 1960 où le développement des collants va le faire oublier quelque temps, d'autant plus que ces derniers permettent le port de la minijupe réinventée par Mary Quant, popularisée par la suite grâce à Courrèges. Les collants, beaucoup plus pratiques puisque sans jarretelle ni jarretière, connaissent dès 1966 un succès quasi immédiat<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Citation, précise l'historienne Catherine Örmen<ref>Lingerie: Histoire des bas sur femina.ch</ref>.

De nos joursModèle:Quand

Après le règne des collants, la principale motivation des femmes qui portent des bas semble être la volonté de séduction et d'élégance. Dans les années 1980, Chantal Thomass crée une collection où les bas et le porte-jarretelles apparaissent comme sexy<ref name="vetement"/>. Thierry Mugler à la même époque les impose dans ses défilés. Ces derniers seront particulièrement présents les années suivantes lors de l'avènement du porno-chic popularisé notamment par le photographe Helmut Newton. Dans les années 2000, John Galliano pour Dior en fait un élément principal d'une collection haute couture.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le succès du néo-burlesque relève encore la popularité des bas. De nos joursModèle:Quand, certaines marques<ref>comme GerbeModèle:Pertinence détail</ref> commercialisent encore le traditionnel bas nylon dit « bas à diminution » ou « bas couture »<ref group=n>Les bas nylon sont en polyamide à 100 %, sans Lycra.</ref> à couture réalisée manuellement, avec pointe et talon renforcé, tel que celui du milieu du siècle dernier. Des marques proposent des bas avec une couture surpiquée. La production européenne de masse est maintenant majoritairement d'origine italienne.

En France

Il ne reste en France plus que quelques anciens métiers à tisser capables de fabriquer des bas couture<ref>Modèle:Lien web</ref>. Des marques d'après guerre comme Cornuel, Vamp, Exciting, ou Montagut, seul Le Bourget, en étant précurseur des tendances, a su perdurer de façon notableModèle:Refnec.

Types de bas

Fichier:Jan with stockings and necklace.jpg
Femme assise portant des bas.

Il existe principalement deux types de bas :

Le type de tissu utilisé pour les bas est également un critère de distinction et d'appellation, comme les bas résilles, les bas de soie, etc.

Au Canada et en Belgique, le terme de « bas-culotte »<ref>Modèle:Lien web.</ref> est synonyme de collants<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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