Bataille de Megiddo (XVe siècle av. J.-C.)

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox conflit militaire

La bataille de Megiddo, qui se déroula au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère, opposa l'armée égyptienne commandée par Modèle:Monarque à une coalition syro-cananéenne dirigée par le roi de Qadesh. C'est la première bataille de l'histoire dont les détails, très précis, nous soient connus.

Différentes dates ont été proposées : on hésite entre la période de -1450 à -1457, celle de -1480 à -1482 et celle de -1470 à -1479.

La victoire fut égyptienne et l'ennemi se réfugia dans Megiddo, qui se rendit après un siège de sept mois.

Le compte rendu de la bataille, rédigé par le scribe de l'armée Tjenen, fut consigné dans une longue inscription que le roi fit graver sur les parois du temple d’Amon-Rê à Karnak : un texte de Modèle:Unité, chacune mesurant Modèle:Unité de long, que les historiens appellent les Annales de Thoutmôsis Modèle:III.

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La révolte des Asiatiques

À la fin du règne d'Hatchepsout, des princes syro-palestiniens s’étaient coalisés contre l’Égypte :

Modèle:Début citationDepuis Yeraza<ref>Ville au nord de la Judée.</ref> jusqu’aux marécages de la terre<ref>pḥww tȝ, une région probablement contiguë à l’Euphrate.</ref>, on s’était rebellé (litt. « on était tombé en rébellion ») contre Sa Majesté.Modèle:Fin citation Le puissant roi de Qadesh, cité<ref>L'actuel Modèle:Lien, au sud de Homs.</ref> située sur les bords de l’Oronte, avait pris la tête des coalisés. Ces derniers étaient appuyés par le roi de Mitanni, l'éternel rival de l'Égypte.

La ville de Megiddo, où se déroula la bataille, au débouché des passes du mont Carmel, était au carrefour de plusieurs pistes commerciales et militaires menant vers la côte méditerranéenne et la Mésopotamie. En raison de sa position stratégique de première importance, les coalisés y avaient concentré leurs troupes.

La remontée vers Megiddo

Après la mort d’Hatchepsout, en l’an 22 de son règne nominal, Modèle:Monarque entreprit la première des seize (ou dix-huit) campagnes qu’il dut mener pour soumettre les Asiatiques. Il avait réuni une armée nombreuse de dix mille hommes<ref>Ce nombre, qu'on pourrait croire exagéré, est cohérent avec le récit de la bataille – il est donc fort probable que c'était l'effectif historique.</ref> : chars, archers et fantassins, suivis par les convois de l’intendance.

Vers la mi-juillet, les Égyptiens passèrent la forteresse de Tjaru (Σιλε, Sile, l’actuel El Qantara) dans le delta oriental, et atteignirent neuf jours plus tard la ville de Gaza, qui fut prise d’assaut. Dès le lendemain, ils se remirent en marche pour arriver onze jours plus tard à Yehem, sans doute l’actuelle Yemma sur le flanc sud du mont Carmel, située à quelque Modèle:Unité de Gaza. L’objectif était la place forte de Megiddo,

Modèle:Début citationoù était entré le méprisable ennemi de Qadesh en ce moment même, réunissant autour de lui les Grands de tous les pays étrangers qui avaient été fidèles à l’Égypte (litt. « sur l’eau de l’Égypte »)… leurs chevaux, leurs armées et leurs gens. Modèle:Fin citation

Pharaon envoya des éclaireurs reconnaître les environs. Il y avait trois routes possibles pour atteindre Megiddo depuis Yehem. La route du Nord, par Modèle:Lien, et la route du Sud, par Modèle:Lien, obligeraient l'armée à avancer en terrain découvert. En revanche, la route du milieu, par Arouna, permettrait éventuellement de surprendre les coalisés ; elle suivait toutefois un défilé étroit où les troupes ne pourraient passer qu'en file indienne : si l'ennemi attendait à la sortie, l'armée n’aurait pas le temps de se déployer.

Les officiers du roi conseillèrent la prudence : Modèle:Début citationN’est-il pas vrai que [si on suit ce défilé] un cheval devra marcher derrière un autre cheval, l’armée et les soldats faisant de même ? Est-ce que notre avant-garde devra combattre alors que notre arrière-garde sera [encore] ici à Arouna et qu’elle ne pourra pas combattre ? Il existe des chemins plus larges…Modèle:Fin citation

Le roi passa outre à ces objections et l’armée franchit le défilé sans incident.

La bataille et le siège de Megiddo

Fichier:Tuthmosis III. Karnak.jpg
Modèle:Monarque frappant les ennemis cananéens ; relief à Karnak représentant la bataille de Megiddo

Le lendemain, deux jours après le départ de Yehem, Pharaon chargea les ennemis à la tête de ses troupes. Modèle:Début citationIls fuient vers Megiddo ;… on les hisse et les tire par leurs vêtements par-dessus les murs de la ville, car les gens avaient fermé [prématurément les portes de] la ville. (…) Ah ! si l’armée de Sa Majesté n’avait pas donné son cœur au pillage (litt. « donné son cœur à piller les possessions de ces ennemis »), elle aurait pris Megiddo sur-le-champ.Modèle:Fin citation

Thoutmôsis harangua ses troupes : Modèle:Début citationTous les chefs des pays du Nord sont enfermés à l’intérieur de la place. C’est donc prendre mille villes que de prendre Megiddo. Emparez-vous de la ville vaillamment !Modèle:Fin citation

Les Égyptiens investirent Megiddo ; après un siège de sept mois, la ville se rendit, au mois de février de l’an 23. Après la victoire Modèle:Début citationce lâche ennemi [le roi de Qadesh] et les Grands qui étaient avec lui furent autorisés à sortir pour venir auprès de Ma Majesté, ainsi que tous leurs enfants ; ils étaient chargés de nombreux tributs<ref>inw, litt. « ce qu’on apporte ».</ref> en or et en argent, ils amenaient tous les chevaux en leur possession, leurs chars d’or et d’argent… toutes leurs armes… Ma Majesté fit alors qu’on leur permît de rentrer (litt. « qu’on leur rendît le chemin de leurs villes »), ils s’en allèrent tous, chevauchant des ânes, car j’avais pris leurs chevaux.Modèle:Fin citation

Le butin

Le scribe Tjenen qui accompagnait l’armée dressa un décompte précis du butin<ref> K. Sethe, Modèle:P..</ref> : Modèle:Début citationModèle:Unité (« sḳrw cnḫw »), Modèle:Unité (« ssmwt »), Modèle:Unité (msywt nywt ssmwt), Modèle:Unité (jbrw), un char (« wrrt ») incrusté d’or… ayant appartenu à cet ennemi [de Kadesh], un beau char incrusté d’or ayant appartenu au Grand de Megiddo, Modèle:Unité ayant appartenu à sa méprisable armée, Modèle:Unité (« mssw n cḥȝ », litt. « tuniques de combat »), Modèle:Unité (« pḏwt »), Modèle:Unité (« jwȝw »), Modèle:Unité chèvres (« cwt wrwt »), Modèle:Unité (« cwt ḥḏt »).Modèle:Fin citation

La conclusion de la campagne

Pour s’assurer la loyauté des vaincus, Thoutmôsis emmena en Égypte Modèle:Citation

Sa victoire sur les Asiatiques, la première d'une longue série, valut un immense prestige au roi. Même les pays qui échappaient à l’hégémonie égyptienne envoyèrent du tribut en hommage : Chypre, le pays des Hattis, l’Assyrie et même la lointaine Babylone.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

Ouvrages cités dans le texte
Autres ouvrages

Articles connexes

Liens externes

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