Bernes
Modèle:Homophone Modèle:Infobox Commune de France
Bernes est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Limitrophe du département de l'Aisne, ce village du Vermandois, tourné vers l'agriculture, est desservi par la route départementale 15 (RD 15).
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne Modèle:N°, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)<ref>Modèle:Lien web).</ref>.
Le territoire s'étale sur un plateau argileux très favorable aux exploitations agricoles, entre les vallées de la Cologne et de l'Omignon<ref name="Noti"/>.
Communes limitrophes
Modèle:Carte communes limitrophes Modèle:Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Bernes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,2 %), zones urbanisées (4,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Lieux-dits, hameaux et écarts
Le hameau de Fléchin, composé de 2 fermes et d'une quinzaine de maisons, est situé à 1 km au sud sur la route de Pœuilly.
- Fléchin
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Vue du hameau de Fléchin.
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Entrée du hameau de Fléchin.
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 155, alors qu'il était de 152 en 2013 et de 133 en 2008<ref name="LogT2" group="I"/>.
Parmi ces logements, 86,5 % étaient des résidences principales, 2,6 % des résidences secondaires et 11 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bernes en 2018 en comparaison avec celle de la Somme et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,6 %) inférieure à celle du département (8,3 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 92,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (91,5 % en 2013), contre 60,3 % pour la Somme et 57,5 % pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lienweb.</ref>.
Typologie | Bernes<ref name="LogT2" group="I"/> | Somme<ref name="LogDep" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> | France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lienweb.</ref> |
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Résidences principales (en %) | 86,5 | 83,3 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 2,6 | 8,3 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 11 | 8,4 | 8,2 |
Toponymie
Les noms de Bagerna en 820, de Baierna en 1100 et celui de Baerne sont relevés au fil du temps<ref name="www.bernes-80.fr"/>.
Sa signification pourrait se rapprocher de Bernil, avec le sens de fort, puissant à l'époque romane<ref name="www.bernes-80.fr"/>,<ref name="Noti">Notice historique et géographique rélisée par l'instituteur, M. Brieux, 1898, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire la notice en ligne sur le site des archives départementales.</ref>.
Histoire
Moyen Âge
Mathieu de Béthencourt, chanoine de la collégiale de Saint-Quentin, donne son fief seigneurial de Bernes au chapitre de son établissement religieux en 1204.
La famille primitive de Bernes en conserve la partie restante<ref name="www.bernes-80.fr"/>.
Le château se trouvait en face de l'église, il n'en subsiste que des traces de souterrains<ref name="www.bernes-80.fr" />.
Temps modernes
(vers 1750).
Sur la Carte de Cassini ci-contre (vers 1750], les deux symboles situés à droite de Berne signifient que le village est une paroisse et qu'il possède un château. Au sud du village, il existait un moulin à vent en bois et deux hameaux Fleschin comportant une ferme et une dizaine de maisons de nos jours et Aix , hameau aujourd'hui disparu et dont la présence est rappelée sur le cadastre par "le Chemin d'Aix", la "Vallée d'Aix"", le "Fossé d'Aix'.'
Époque contemporaine
En 1898, le village compte une sucrerie de moyenne importance, quelques ouvriers tissent encore la toile et le rideau<ref name="Noti"/>.
- Bernes au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
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La mairie et l'église vers 1914.
Première Guerre mondiale
Comme d'autres villages de la région, Bernes est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands. Des 23 communes qui composaient le canton de Roisel, seules 2 ont échappé à la destruction : Vraignes-en-Vermandois et Tincourt-Boucly qui ont servi à héberger la population évacuée des autres villages avant leur destruction<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le 28 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Bernes<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en mars 1917. Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien. En février 1917, le général Hindenburg décida de la création d'une ligne défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages seraient détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le 15 février les habitants furent évacués, emmenés à Vraignes. En mars 1917, avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons sont pillées et incendiées, le village est systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons sont dynamitées et les arbres sciés à 1 m de hauteur<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Bernes, où près de 600 habitants vivaient paisiblement avant la guerre, est totalement détruit. L'église n'est plus qu'un amas de ruines; Les maisons, les granges ont été minées, dynamitées , incendiées. Près du cimetière civil,reposent plus de 250 soldats allemands <ref>Modèle:Lien web.</ref>".
Le village, vidé de ses habitants, reste occupé par les Allemands ; il sera le théâtre de nombreux combats en mars-avril 1917. Les ruines du village seront plusieurs fois reprises par chaque camp et ce n'est qu'aux alentours du 10 septembre 1918, lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Bernes et Fléchin seront définitivement libérés par les britanniques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Les habitants revinrent s'installer dans le village et alors démarra une phase de reconstruction, qui durera presque une décennie, menée par une coopérative de reconstruction, administrant la perception des droits de guerre. De Modèle:Unité avant la guerre en 1911, Bernes n'en comptait plus que 336 en 1921.
Les noms des Modèle:Unité bernois morts durant ce conflit figurent sur le monument aux morts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 27 octobre 1920<ref>http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf</ref>.
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Carte montrant l'étendue des destructions de Bernes
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Carte postale du village détruit vers 1920.
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Inauguration du Monument aux Morts de Bernes en présence notamment de la fanfare de Jeancourt à droite.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Distinctions et labels
Modèle:Quand au concours des villes et villages fleuris.
Équipements et services publics
Enseignement
Pour l'année scolaire 2016-2017, la commune gère une école maternelle et élémentaire de Modèle:Nobr, située en zone B<ref>L'école sur le site de l'Éducation nationale.</ref>.
Les communes de Villers-Faucon, Roisel et Bernes se sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) pour la gestion de l'enseignement primaire local. À la rentrée de septembre 2019, l'école de Villers-Faucon n'accueille plus d'élèves<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2020, l'aspect financier est géré par le syndicat scolaire de la Haute Somme (Sisco) concernant huit communes : Bernes, Pœuilly, Hancourt, Hervilly-Montigny, Hesbécourt, Vraignes-en-Vermandois, Villers-Faucon et Roisel. Le syndicat a la responsabilité de deux sites, avec deux classes maternelles à Bernes, et surtout neuf classes à Roisel, trois en maternelle et six en primaire<ref>Modèle:Article.</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin. L'église primitive se trouvait dans le cimetière. Elle a été détruite en 1917 et reconstruite à l'identique après les hostilités, dans le centre du village<ref>Des éléments Art Déco dans l'église.</ref>.
- La Vierge du souvenir. À la mémoire de deux habitants du village<ref name=AG>Modèle:Ouvrage Modèle:ASIN.</ref>.
- Monument aux morts. Il se trouve devant la mairie, dans la cour qui, fermée par une grille, est aussi la cour de récréation de l'école.
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Vue du village depuis la route de Vendelles.
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Entrée du village.
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L'église Saint-Martin.
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La mairie.
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Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Louis Anne Delafons, général de brigade sous la Révolution et l'Empire, né le Modèle:Date- à Bernes, décédé en 1848 à Étinehem.
Héraldique
Pour approfondir
Bibliographie
- Échos de Bernes, bulletin municipal, Jean-Paul Prévot, conseiller municipal.
- Ech'Bernois, gazette municipale (remplaçant Les Echos de Bernes depuis décembre 2020), commission communication, mairie de Bernes.