Biologie participative
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La biologie participative désigne une approche de la biologie contributive, indépendante ou collaborative avec des laboratoires académiques ou industriels. Il s'agit d'individus (néophytes, amateurs, ou expérimentés), d'associations ou de petites entreprises dont les visées sont souvent non lucratives, dans une démarche de science ouverte ou éducative, ou lucratives.
Le terme bio-hacker (néologisme construit à partir des mots biologie et hacker) est parfois utilisé pour désigner un individu expérimentant, par exemple couramment utilisé, les propriétés de l'ADN et d'autres aspects de la génétique, dans le cadre ou en dehors du cadre académique, gouvernemental ou commercial. Les bio-hackers sont comparables aux hackers informatiques dans leur approche ouverte de leur champ d'étude<ref>Yves Eudes, « Biohackers : les bricoleurs d'ADN », Le Monde, 4 septembre 2009 (consulté le 22 juin 2014).</ref>.
Le Modèle:Lang est l'une des pratiques phares de la biologie participative depuis le début des années 1990. Il consiste en une articulation de pratiques appuyées par une philosophie libertaire que l'on pourrait résumer parModèle:Référence nécessaire :
- libre accès à l'information et la connaissance ;
- étude et compréhension des phénomènes et fonctionnements du vivant ;
- déconstruction des outils d'étude et d'analyse du vivant ;
- détournement des méthodes et outils de travail ;
- détournement des fonctionnements du vivant dans des finalités nouvelles ;
- fabrication d'outils pour réaliser des expériences scientifiques et artistiques.
L'un des textes fondateurs de la biologie participative est le Modèle:Lang rédigé par Modèle:Lien et déclamé le Modèle:Date- lors du symposium du Centre pour la société et la génétique de l'Université de Californie à Los Angeles, intitulé « Outlaw Biology ? Public Participation in the Age of Big Bio »<ref name=PattersonManifesto>Modèle:Lien web.</ref>. Ce manifeste et son autrice revendiquent une filiation avec Modèle:Lang<ref>Modèle:Lien web.</ref> d'Eric Hughes (1993). Le courant Biopunk était alors déjà un mouvement littéraire depuis les années 1990.
Histoire
Les sciences participatives apparaissent au tout début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, notamment avec un comptage d'oiseaux. Elles seront institutionnalisées en France en 1989 avec le premier observatoire coordonné par le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN)<ref>OPEN, le portail des sciences participativesSite web du MNHN</ref>.
Le terme « biohacking » ainsi que le concept de biologie à faire soi-même (Modèle:Citation étrangère) apparaissent en 1988<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name=WP1988>Modèle:Lien web.</ref>
Selon le sociologue Everett Rogers, Modèle:Citation La prédiction d'Everett Rogers est formalisée et diffusée au travers du film Bienvenue à Gattaca sorti en 1997. La place de la biologie dans la science-fiction est elle largement étendue depuis au moins 1932<ref>Modèle:Ouvrage, voir notamment les chapitres 2, 3 et 4.</ref>.
Dimensions de la biologie participative
La biologie participative est liée aux pratiques dites de « Modèle:Lang », de « biologie de garage », de « bio-design »<ref>Bio art - bio design, enjeux culturels et sociétaux de la biologie de synthèse, Observatoire Leonardo des Arts et Techno-Sciences, Journée d'études organisée par Décalab en partenariat avec Leonardo/Olats, 6 mars 2014.</ref>, de « bio-art » et également à certaines pratiques des sciences participatives, comme les BioBlitz. Cet ensemble de dénominations liées à des variations des pratiques des sciences et techniques s'ancre dans des Modèle:Pas clair par lesquelles la biologie participative se constitue en Modèle:Pas clair<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Codes », congrès DIYbio, 2011</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Todd Kuiken, Governance: Learn from DIY biologists, Nature, 9 mars 2016.</ref>,Modèle:Refinc,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stefano Golinelli et Guido Ruivenkamp, Do-it-yourself biology: Action research within the life sciences?, Modèle:PDF, Action Research, volume 14, numéro 2, mai 2015.</ref>. Cette prise de position était illustrée, entre autres, par les contenus du site web BiOS (Modèle:Lang)<ref>BiOS (Biological Open Source).</ref>.
Ce mouvement vise explicitement le retournement de l'idée préconçue selon laquelle seul un niveau universitaire élevé permet d'apporter une contribution significative à la communauté des biologistes et des sciences. Cette approche de la contribution aux savoirs passe par une acceptation de l'accès à l'information et à la connaissance comme un droit inaliénable<ref>Guillaume Bagnolini, À la marge des sciences institutionnelles, philosophie et anthropologie de l'éthique du mouvement de biohacking en France Modèle:PDF, thèse de doctorat en philosophie, université de Tours, 2019.</ref>. Modèle:Lien souligne ainsi : Modèle:Citation
Le mouvement de biologie participative cherche à permettre et outiller un grand nombre de personnes, de petite organisations, pour une participation à la recherche et développement, arguant que la diffusion des connaissances est plus importante que la réalisation de bénéfices financiers. Le projet Modèle:Lien, fondé en 2005, en est un exemple. La réduction des coûts économiques d'accès à tout type de matériel (informatique, mécanique, biologique…) est une revendication portée par les communautés de biologie participative. Cela devient aussi en enjeu de diffusion et de partage de ces matériaux. Meredith L. Patterson précise ainsi : Modèle:Citation La création et l'usage de licence libre ou open source, notamment, sont incités par les communautés de biologie participative, celles pour les fabrications, les données et les publications<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Blog, Diybio.org, notes de 2010 à 2014.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Carina Dennis, Biologists launch ‘open-source movement’, Nature, volume 431, 2004, Modèle:P..</ref>.
L'inclusion et la diversité des personnes au sein de ces communautés, la défense de libertés et droits fondamentaux, l'attention portée sur l'accessibilité à ces droits et libertés sont des points régulièrement soulevés et des actions fréquentes dans les communautés de pratique de biologie participative. Selon Meredith L. Patterson, Modèle:Citation
Positionnements politiques
Configuration en communautés
Usages du libre et de l'open source
Laboratoires de biologie participative
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Bio-informatique
- Biotechnologie
- Génétique
- Sciences participatives
- Bio-art
- Convention ouverte MTA
- Hackerspace
- Les Petits Débrouillards