Buhl (Bas-Rhin)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Buhl est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le Modèle:Date-, dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Buhl est située dans l'arrondissement de Haguenau-Wissembourg, dans le canton de Wissembourg (anciennement canton de Seltz), au nord de la forêt de Haguenau, dans cette partie de l'Alsace que l'on appelle l'Outre-Forêt.
Le village de Buhl est bordé au sud par le Seltzbach, petite rivière qui prend sa source à Mitschdorf, au pied des collines sous-vosgiennes, se jette dans la Sauer puis dans le Rhin. Les communes voisines sont Hatten, Stundwiller, Trimbach, Croettwiller et Niederroedern.
L'altitude moyenne est de 140 m. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Urbanisme
Typologie
Buhl est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,1 %), zones urbanisées (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Modèle:Sources à lier Le nom de BUHL vient du vieil-allemand BUHEL qui signifie tertre ou colline, ce qui semble conforme à la topographie des lieux.
D’autres communes portent le même nom (dans le Haut-Rhin, en Moselle et Allemagne -pays de Bade- en Suisse sous l’orthographe de Biel et différentes variantes…).
Aucune découverte archéologique ne permet de dater l’origine du village ni d'étayer l’hypothèse d’une présence romaine et pourtant on peut supposer la présence d'un poste d’observation ou d'un fortin sur les hauteurs du village permettait de surveiller la région ou la route romaine qui reliait Seltz (Saletio) à Altenstadt (Concordia).
Cf. Carte des voies romaines établies par le Colonel de Morlet en 1848. (Source Gallica.bnf.fr)
Une tradition orale prétend qu’un petit château était érigé sur ces hauteurs, au lieudit Herrenreben (altitude 160 m). Ce château aurait été totalement détruit au cours de la guerre de Trente Ans, vers 1621.
La première mention de Bühelen date de 991 en référence à la construction du monastère de Seltz fondé par l’impératrice Adelaïde.
Les premiers seigneurs connus sont les comtes de Windstein puis le village passe aux comtes d’Ebersheim.
En 1360, Guillaume d’Ebersheim vend le village au baron Henri de Fleckenstein, vassal des puissants comtes de Deux-Ponts-Bitche.
Les différentes branches de la famille des Fleckenstein possédaient des nombreux villages dans l’Outre-Forêt, (autour de Lembach, de Soultz-sous-Forêt, Niederroedern, Beinheim, Weiterswiller…).
Les Buhlois, sujets des barons travaillaient pour leurs seigneurs, pratiquaient la religion de leurs maîtres. Les différentes guerres n’améliorent en rien leurs difficiles conditions de vie. La guerre de Trente Ans qui éclate en 1618 devait ensanglanter le village. Le château est détruit et on ne compte même plus une dizaine d’habitants à la fin de ce conflit.
Le village et toute la région dévastée se repeuplent avec des familles venues de Bohême, de Franconie, du pays de Bade, de Suisse et de France.
Les barons reconstruisent un château dans la rue des Seigneurs (Herrengasse). Cette demeure devait plutôt être une grande maison de campagne car les Fleckenstein préféreront habiter dans leur château situé à Niederroedern.
Si les Fleckenstein-Windeck n’ont sans doute pas souvent séjourné à Buhl, il est sûr que les derniers Fleckenstein, à savoir Frédéric-Wolfgang, baron du Saint-Empire germanique mais maréchal de camp pour le roi de France Louis XIV, son neveu Henri-Jacques et le fils unique de ce dernier Frédéric-Jacques ont été inhumés à Buhl, sans doute dans le chœur de l’église (Schlosskirche) détruite en 1768. Reconstruite mais légèrement déplacée, ces pierres tombales se retrouvèrent par la suite à l’extérieur, sous le gazon du cimetière.
Après la période trouble de la Révolution, la situation des habitants ne s’améliore guère. La population augmente mais la misère subsiste. On assiste alors à Buhl, comme dans d’autres villages voisins, à différentes vagues d’émigration, tout d’abord à partir de 1804 vers la Crimée puis vers l’Amérique du Nord (à partir de 1830) et vers l’Algérie.
En 1871, l’Alsace et la Lorraine intègrent à nouveau l’Empire allemand et la population connaîtra encore des nombreux drames avec la guerre de 1914-1918, les incorporations, les restrictions alimentaires, la confiscation de biens…
A la veille de Deuxième Guerre mondiale, la population de Buhl doit être évacuée vers la Haute-Vienne, à Le Dorat puis Nexon… pour ne revenir qu’à la fin de l’été 1940.
Le village connaîtra toutes les affres de la guerre, l’incorporation de force dans la Wehrmacht, le Reichsarbeitsdienst, le Volksturm….
Début décembre 1944, les Alliés arrivent et libèrent Buhl le 14 décembre 1944. Mais les Allemands lancent l’Opération Norwind et les Américains doivent rebrousser chemin. De terribles combats se déroulent durant plusieurs semaines et les obus tombent sur Buhl et les communes voisines. Buhl est délivrée le 16 mars 1945. On découvre sous les décombres sept victimes civiles.
Le village est détruit à 66 %.
Le 11 novembre 1948, le secrétaire d’Etat aux Forces Armées, Max Lejeune décerne à la commune de Buhl la Croix de guerre.
« Commune sinistrée à 66 % a été gravement touchées par les combats de la Libération., après avoir vaillamment résisté aux efforts de germanisation de l’envahisseur. Sa population a fait preuve d’un sang-froid remarquable au cours des combats et mérité d’être citée en exemple. »
Sources :
<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> Un Village Alsacien – Buhl (P. Stroh) Ed. Alliance Nationale 1956
Sur les rives du Seltzbach (R. Ball et P. Stroh) Ed. Coprur 1998
Revues l’Outre-Forêt : n° 42 – 177
Héraldique
Toponymie
- Buhile (1216), Bühele (1222).
Du germanique bühel ou bühl « colline »<ref>Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 719 - Modèle:ISBN.</ref>.
- Bihl en francique méridional.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Lieux et monuments
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Temple protestant.
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Église Saint-Ulrich.