Capharnaüm
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Site archéologique Capharnaüm ou Capernaüm (en hébreu Modèle:Lang Kəfar Nāḥūm ou Kfar Naḥūm, ou Tell Naḥūm, en arabe Modèle:Lang ou Modèle:Lang) est un village de pêcheurs de l'ancienne province de Galilée, sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade (ou lac de Génézareth, ou mer de Galilée) au nord de l'État d'Israël. Sous la dynastie des Hasmonéens, ce village faisait de 6 à 10 hectares et sa population avoisinait les Modèle:Nombre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Ce mot est surtout utilisé au sens figuré pour qualifier un lieu de grande pagaille, renfermant beaucoup d'objets entassés pêle-mêle, un endroit en désordre<ref group=note>Capharnaüm : grande ville de commerce, et pour cela, ce nom a pris le sens de lieu où mille choses sont entassées.</ref> et par métonymie un amas de ces objets. Ce sens, uniquement utilisé en français et beaucoup utilisé par Balzac, est justifié par Littré par le fait que Capharnaüm était lié à la lecture de l'évangile selon Saint-Marc, II, 2, sur l'attroupement lors de la venue de Jésus<ref> Littré, édition de Jean-Jacques Pauvert, de 1971, tome 1, p 1427</ref>,<ref>Littré, édition de Claude Blum de 2007, Modèle:ISBN, p. 152</ref>. Selon Larousse, il s'agit d'« une grande ville de commerce »<ref>« Grand Larousse de la langue française », 1971, p. 586</ref>. Il y a probablement aussi un rapprochement phonétique avec cafourniau (issu du latin Modèle:Lang, « four »), petite pièce à côté de la maison servant de « débarras obscur »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Étymologie
Son nom vient de l'hébreu Modèle:Lang (« Kfar Nahum », Kfar désignant le village et Nahum la compassion, la consolation ; il s'agit littéralement du « village du Consolateur »). Il est possible qu'il y ait un lien avec le prophète Nahum originaire d'une bourgade appelée Elcoshé, le « village du Consolateur » étant cette bourgade et non le site actuel de Capharnaüm. Un rapprochement phonétique est également possible entre Elcoshé et la secte judéo-chrétienne des Elkasaïtes. En langue arabe, Capharnaüm est appelée Modèle:Lang, se référant au tell, colline, monticule, et à Hum (peut-être une abréviation de Nahum)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Histoire
Le site est occupé au IIIe millénaire av. J.-C. et à l'âge du bronze (moyen et récent). Après une période d'abandon à l'âge du fer, le site est occupé à nouveau au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref name="YtJa">Modèle:Harvsp</ref>. Une cité est fondée au début de la dynastie hasmonéenne de Judée, car les monnaies les plus anciennes retrouvées sur le site datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle. Elle était située près de la frontière de la province de Galilée, sur un embranchement de la route commerciale appelée Via Maris. À l'époque du récit de l'Évangile, Capharnaüm comprenait un poste de douane et une petite garnison romaine commandée par un centurion, ce qui explique la présence de l'apôtre Lévi, dit Matthieu, qui devait y avoir un bureau d'où il prélevait la taxe maritime sur les pêches et la taxe frontalière sur les marchandises<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Capharnaüm est citée seize fois dans les évangiles, ce qui en fait le lieu le plus cité après Jérusalem<ref>Modèle:Ouvrage</ref> : Modèle:Citation, se fixant dans la maison de saint Pierre à partir duquel il rayonne durant son ministère. Bourgade de pêcheurs et de paysans ne comptant pas plus de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, les juifs pieux (comme l'atteste la découverte archéologique de récipients de type hérodien destinés aux purifications rituelles) fréquentant la synagogue et proches de la tradition ancestrale sont peu réceptifs à la parole de Jésus qui maudit le village : Modèle:Citation
Bethsaïde (bourgade voisine de Capharnaüm au bord du lac de Tibériade, mais située de l'autre côté du Jourdain) est présentée dans le Nouveau Testament comme ville d'origine des apôtres Pierre et de son frère André, de Philippe et semble avoir un lien avec Nathanaël.
Une église byzantine est construite sur les restes de ce qui est appelé « la maison de saint Pierre », dont on remarque encore les vestiges.
Le village, gravement endommagé par un tremblement de terre en 746, est reconstruit un peu plus loin au nord-est mais, par la suite, son déclin et finalement son abandon au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont mal connusModèle:Référence souhaitée. Malgré l'importance de Capharnaüm dans la vie de Jésus, rien n'indique la moindre construction à l'époque des croisés.
Le site est redécouvert en 1838 par Edward Robinson, un américain spécialiste de géographie biblique. En 1866, le cartographe britannique Charles Wilson identifie les ruines de la synagogue et, en 1894, une partie de l'ancien site est achetée par la Custodie de Terre sainte des franciscains. Les principales fouilles franciscaines sont menées de 1968 à 1984. D'autres fouilles du site grec-orthodoxe voisin sont organisées de 1978 à 1982<ref name="YtJa" />.
Sur le site se trouvent les restes de l'ancienne ville de Capharnaüm : les vestiges d'une synagogue monumentale de l'époque byzantine (lettre A sur le plan) ; la maison de saint Pierre (lettre B, Insula Sacra, sur le plan) au-dessus de laquelle a été construite une église catholique moderne ; l’église grecque-orthodoxe des Sept Apôtres construite en 1931 à l'emplacement où fut reconstruit le village de Capharnaüm après le tremblement de terre de 746 ; un couvent franciscain est à l'entrée du site.
- Capharnaüm
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Vestiges de la Synagogue
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Maison de saint Pierre sous l'église catholique
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L'église catholique, construite au-dessus de la maison de saint Pierre
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Capharnaüm - Le monastère grec orthodoxe, construit en 1931
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Restes de l'ancienne église byzantine à la maison de saint Pierre
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Couvent franciscain à l'entrée du site
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Ancien pressoir à olives
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Ruines de la synagogue
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Le monastère des douze apôtres à Capharnaüm. Mars 2019.
Bibliographie
- Jean De Fraine, Nouvel atlas historique et culturel de la Bible, Paris, 1961.
- Modèle:Chapitre
Notes et références
Notes
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Références
Modèle:Références Modèle:Autres projets
Article connexe
Liens externes
- Site officiel du sanctuaire de Capharnaüm (établi par la custodie de Terre Sainte)
- Présentation de Capharnaüm
- Site sur Capharnaüm (établi par le ministère israélien des affaires étrangères)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Capernaum par Donald D. Binder
- Modèle:CNRTL