Caran d'Ache
Modèle:2autres Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Artiste
Caran d'Ache, nom de plume d'Emmanuel Poiré, né le Modèle:Date<ref name="BNF">Dates et lieux de naissance tels que donnés sur le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale de France, dans la notice consacrée à Caran d'Ache. Les date et lieu de naissance sont conformes à ceux qui figurent dans l'acte de mariage d'Emmanuel Poiré en 1891.</ref> à Moscou et mort le Modèle:Date à Paris, est un dessinateur humoristique et caricaturiste français d'origine russe.
Biographie
Son grand-père français, venu avec les armées napoléoniennes, était demeuré en Russie après la retraite de Russie en 1812. Emmanuel Poiré choisit, à sa majorité, d'émigrer en France et d'y faire le service militaire, afin de recouvrer la nationalité française qui avait été perdue par son père et qu'il n'avait donc pas reçue.
Il adopte rapidement le pseudonyme de Caran d'Ache, directement transcrit du russe karandach (карандаш), mot signifiant « crayon ». Ce pseudonyme lui est attribué par Adrien de Mortillet lors de leur rencontre en Russie.
À partir de 1886, il publie ses dessins humoristiques dans Le Chat noir, Le Tout-Paris, La Vie militaire, la Caricature, le Journal, entre autres. Il s'essaie également à la bande dessinée en 1885, sur le modèle töpferrien, avec l'Histoire de Marlborough. Pour le théâtre d'ombre du cabaret Le Chat noir, il créa L'Épopée, une pièce en ombre chinoise sur le thème des guerres napoléoniennes. Ce spectacle, présenté la première fois le Modèle:Date-, rencontrera un grand succès<ref>Des panneaux en zinc utilisés pour créer les ombres chinoises sont conservés à Paris au musée d'Orsay où ils sont partiellement exposés. D'autres plaques en zinc sont conservées à Paris au musée de l'Armée.</ref>. En 1926, dans L'Amateur d'estampes, Joseph Guibert écrit : Modèle:Citation
Le Modèle:Date-, Emmanuel Poiré qui habitait alors rue de la Tour, épouse à la mairie du Modèle:9e<ref>[1] Acte no 5 du registre des mariages de 1891 des Archives de Paris pour le Modèle:9e. Le couple n'aura pas d'enfant.</ref> Henriette Azimont, nièce de l'actrice Cécile Azimont.
En 1894, il envoie au Figaro une lettre décrivant un grand projet : Modèle:Citation Cette œuvre, que Caran d'Ache prévoit d'appeler Maestro n'est cependant jamais publiée du vivant de l'auteur, et il faut attendre 1999 pour que 120 pages soient publiées par le CNBDI, sans que l'on sache si les autres ont survécu. En 2001, Thierry Groensteen redécouvre au département des arts graphiques du musée du Louvre quatre cahiers contenant des dessins préparatoires, des brouillons de cases et la fin du synopsis de l'histoire, ce qui permet de mieux comprendre à la fois la technique de l'auteur et le déroulement de l'histoire<ref>Thierry Groensteen, « Caran d'Ache, le retour du Maestro », 9e Art, no 7, Centre national de la bande dessinée et de l'image, janvier 2002, p. 10-15.</ref>.
En 1898, Caran d'Ache est également cofondateur, éditeur, dessinateur et animateur du journal Psst...!<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Numéros de Psst… ! disponibles dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.</ref>, hebdomadaire satirique anti-dreyfusard. À cette aventure éditoriale fut associé, durant toute sa durée (85 livraisons), son ami Jean-Louis Forain, peintre, graveur et, comme lui, dessinateur, mais dans un registre plus noir.
Un de ses dessins les plus célèbres, Un dîner en famille, est le raccourci qu'il fit, le Modèle:Date-, dans les colonnes du Figaro, d'une querelle familiale concernant l'affaire Dreyfus pour illustrer la profonde division de la société française à ce sujet au tournant des {{#switch: e
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Avec d'autres artistes et hommes de lettres (dont les peintres Edgar Degas, Auguste Renoir, les poètes José-Maria de Heredia, Armand Silvestre, le romancier Jules Verne, etc.), il fut membre de la Ligue de la patrie française, ligue antidreyfusarde<ref>Jean-Pierre Rioux, Nationalisme et conservatisme. La Ligue de la patrie française, 1899-1904, Beauchesne, 1977.</ref>,<ref>Ariane Chebel d'Appollonia, L'Extrême-droite en France, p. 137.</ref>.
À partir de 1903, il se met à créer des jouets en bois, souvent articulés, et vendus dans les librairies : des chiens, des lions, des ours, etc.<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il meurt le Modèle:Date- au 127, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le [[8e arrondissement de Paris|Modèle:8e]] de Paris<ref>Modèle:Lien web.</ref> et est inhumé à Clairefontaine-en-Yvelines.
Œuvres
Recueil de dessins
- Nos soldats du siècle, 1889.
- Le Carnet de chèques, 1892, consacré au scandale de Panama.
- Pages d'histoire, 1904.
- Les Courses dans l'Antiquité, non daté.
- " Les Maîtres Humoristes " Caran d'Ache, Société d'Édition et de Publications Librairie Félix Juven, Paris, 1907
- " Les Maîtres Humoristes " Caran d'Ache (Deuxième Album), Société d'Édition et de Publications Librairie Félix Juven, Paris, 1909
Bande dessinée
- Maestro, œuvre inachevée, introduction et une postface biographique de Thierry Groensteen, Angoulême, CNBDI, coll. « Musée de la Bande dessinée », 1999<ref>Modèle:Article.</ref>.
Dessin et estampe
- Exposition russe Champ-de-Mars, dans Les Maîtres de l'affiche, 1895-1900.
- Carte postale artistique pour la Collection des cent, 1901.
- Caricature (orchestre de soldats de diverses nations dirigé par une femme casquée), dessin encre de Chine et gouache sur papier Japon collé sur carton, signé en bas à droite et en marges Caran d'Ache, Modèle:Dunité, musée d'Évreux.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Modèle:Chapitre.
- Thierry Groensteen, « Caran d'Ache, le retour du Maestro », [[9e Art|Modèle:9e Art]], Modèle:N°7, Centre national de la bande dessinée et de l'image, janvier 2002, Modèle:P.10-15.
- Modèle:Article.
- Modèle:Chapitre