Castle Bravo
Modèle:Titre en italique Modèle:Coord Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Essai nucléaire
Castle Bravo est le nom de la Modèle:Lnobr la plus puissante testée par les États-Unis, libérant une énergie de Modèle:Unité, soit mille fois celle de chacune des bombes larguées sur le Japon mais moins que les Modèle:Unité de la Tsar Bomba russe, plus grosse Modèle:Nobr de l'histoire.
Parmi les nombreux essais nucléaires réalisés au cours de la guerre froide, Castle Bravo est l'un des plus connus en raison de la contamination radiologique qu'elle cause aux populations locales ainsi qu'aux militaires présents sur le terrain<ref name="Operation_Castle_1954" />.
Histoire
L'explosion eut lieu sur l'atoll de Bikini, le Modèle:Date- lors de l'opération Castle. Elle était destinée à tester un nouveau prototype de Modèle:Nobr, basée sur une configuration de Teller-Ulam.
Description
La bombe, surnommée « crevette » (Modèle:En langue) en raison de sa forme<ref name="Operation_Castle_1954" >Modèle:Lien web.</ref>, était un cylindre de Modèle:Unité de long pour un diamètre de Modèle:Unité. Sa masse était de Modèle:Unité. Son combustible était du deutérure de lithium, contrairement au mélange deutérium-tritium d'Ivy Mike<ref name="Webb">1954-1961 : Les bombes H de la guerre froide (The World's Biggest Bomb), documentaire d'Andy Webb, 2011, Modèle:Unité.</ref>.
Composée à 40 % de [[lithium|Modèle:Nobr enrichi]] et d'uranium, elle a de manière spectaculaire dépassé les prévisions en termes de puissance. Cet effet inattendu fut causé par la présence du Modèle:Nobr, un isotope normalement stable, mais qui, selon sa « section efficace », se divise en hélium et en tritium lorsqu'il est bombardé avec des neutrons énergétiques. Le tritium contribua sensiblement à la fusion.
Sa puissance avait été prévue à Modèle:Nobr. Le dispositif de ce tir (en surface) a toutefois explosé en fait à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dans des conditions météorologiques mal appréciées, en raison notamment d'un changement d'orientation des vents en altitude ; la pulvérisation du corail a entraîné la formation d'un aérosol (cendres blanches) dont l'activité était très élevée<ref name="Bataille2001">Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires Modèle:Pdf, Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, Assemblée nationale et Sénat français, 2001.</ref>.
Retombées
L'explosion, à sept mètres de la surface de l'atoll, provoqua un cratère d'environ deux kilomètres de diamètre et de Modèle:Unité de profondeur. Le champignon atomique atteignit une altitude de plus de Modèle:Unité en quelques minutes. La boule de feu elle-même avait un diamètre de Modèle:Unité<ref name="Operation_Castle_1954" />.
Une forte proportion des retombées radioactives ne se sont pas évacuées vers le nord-nord-ouest comme anticipé, mais vers l'est, et ont rapidement atteint plusieurs atolls habités à une distance de Modèle:Unité : Ailinginae et Rongelap (une centaine d'habitants) dans un délai de trois à six heures, puis Rongerik (une trentaine de militaires) et enfin Utirik à Modèle:Unité où les Modèle:Nobr subirent des retombées moindres mais peu repérables, contrairement aux îles plus proches où les retombées ont « concrétisé » le phénomène sous forme de cendres (aspect de neige)<ref name="Bataille2001"/>. Selon les archives déclassifiées de cette opération, cet effet inattendu est dû au fait que, si les vents de surface étaient bien orientés vers l'ouest comme prévu par les prévisions météorologiques, les vents de haute altitude soufflaient vers l'est, entraînant la majorité des particules radioactives produites en altitude dans cette direction<ref name="Operation_Castle_1954" />,<ref name="Webb"/>.
Avec son diamètre de plus de Modèle:Unité, le nuage contamina une grande partie des atolls environnants (Rongelap et Rongerik), de même que les îles Marshall. Un bateau de pêcheurs japonais, le Daigo Fukuryū Maru, fut contaminé par les retombées et un des membres d'équipage mourut des suites de l'irradiation. Ce test fut un drame écologique et humain<ref name="Operation_Castle_1954" />, puisque des membres de l'armée, des ingénieurs et les populations locales furent également touchés. Après cet essai, une zone interdite fut délimitée autour du point d'explosion avec un rayon de Modèle:Unité.
Les habitants à Utirik se sont réinstallés dès le mois de Modèle:Date- dans leur atoll. Le retour n'a été jugé possible pour ceux de Rongelap qu'en Modèle:Date-, accompagné de restrictions quant aux îles de l'atoll et quant aux productions agricoles qui pourraient être obtenues<ref name="Bataille2001"/>.
Après l'essai, le ministère de l'Énergie des États-Unis communique sur l’estimation selon laquelle seulement 253 habitants des îles Marshall auraient été touchés par les retombées radioactives. Les niveaux de retombées radioactives attribués à l'essai de Castle Bravo sont considérés comme les plus élevés de l'histoire<ref>Modèle:Article</ref>. Les populations voisines du site d'essai ont été exposées à des niveaux élevés de radiation, qui ont entraîné des malaises immédiats chez de nombreuses personnes (nausées, vomissements, diarrhée). Plusieurs semaines plus tard, de nombreuses personnes ont commencé à souffrir d'alopécie (perte de cheveux) et de lésions cutanées<ref>Modèle:Article.</ref>.
On a établi un lien entre l'exposition aux retombées et l'augmentation de la probabilité de plusieurs types de cancer, comme la leucémie et le cancer de la thyroïde<ref>Modèle:Article.</ref>.