Château-Roussillon

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Modèle:Infobox Ancienne commune de France Château-Roussillon <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} (en catalan : Modèle:Lang) est une ancienne commune aujourd'hui rattachée à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. Elle est le site de la ville antique de Modèle:Lang, qui donna son nom au Roussillon.

Géographie

Localisation

Château-Roussillon est située sur une butte dominant la Têt à l'est de Perpignan.

Géologie et relief

L'altitude varie entre 35 et 40 mètres.

Hydrographie

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Voies de communication et transports

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Toponymie

Modèle:Article général

Formes anciennes

Durant l'antiquité avant notre ère, le nom du lieu est connu sous différentes formes : Roschinus, Ruscino, Ruscinos, Ruskinon et Ruscionem. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de notre ère, on rencontre ensuite Ruscino, Ruscino latinorum et Colonia Ruscino, suivi au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par le nom de Ruscinon polis et au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par celui de Ruscione<ref name=thcn>Modèle:Toponymie historique de Catalunya Nord</ref>.

Au début du Moyen Âge, du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on rencontre les noms de Rusino, Rosinola, Ruscilone et Rosilona. Viennent ensuite Rosciliona en 816, Ruscilio en 883, Castrum Rossilio en 914 et Castell Rossilion en 1172. On a enfin Casteyl Rosseylo au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Caste Rosselo au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, devenu depuis Castell Rosselló en catalan moderne et francisé en Château-Roussillon, notamment lorsque le territoire est brièvement érigé en commune en 1790 avant d'être intégré à Perpignan<ref name=thcn/>.

Étymologie

Le sens du terme Ruscino est obscur et plusieurs hypothèses s'affrontent concernant son origine. La plus probable en fait un nom d'origine ligure, peuple présent dans la région depuis à peu près le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle et dont sont peut-être issus les Sordes qui occuperont durablement la plaine du Roussillon avant l'arrivée des Romains au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, tout en ayant subi entretemps de nombreuses influences ibères et celtes. Le nom pourrait être composé du radical ligure Ru ou Rot, à la signification inconnue, suivi des suffixes ligures -sk et in, au sens également inconnu. Le tout se terminerait par le suffixe individualisant indo-européen -on<ref name=thcn/>.

D'autres hypothèses, moins probables ou invalidées depuis, ont cherché ailleurs l'origine du nom : On l'a supposé punique, du fait de la présence d'un autre Ruskino près de Carthage et par rapprochement avec le Barkino à l'origine du nom de Barcelone, mais rien ne prouve la présence des carthaginois dans la région de Ruscino ni dans le golfe du Lion en général à l'époque. Une théorie celtique y voyait le radical Rus ou Ros désignant une butte, mais sans pouvoir expliquer la suite du nom, sans compter la rareté des toponymes celtes en général dans la région. Enfin, le nom aurait pu avoir une origine ibéro-basque, résultant d'un terme tronqué qui aurait été soit erroitz-kino ou ur-ruts-kino, où kino marque une direction et les deux termes respectivement soit un précipice soit des noisetiers. Hormis l'absence de noisetiers dans les environs, cette origine est invalidée du fait de la construction inhabituelle de ce nom dans cette langue<ref name=thcn/>.

Historique

Des origines aux Romains

Les fouilles ont attesté une occupation du site au néolithique. Les traces d'une habitation ainsi que des ossements d'un nourrisson de l'Âge du fer ont récemment été découverts au pied du futur musée. Le mobilier associé à cette unité domestique permet de la dater entre la fin du Modèle:S mini- et le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avant notre ère<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une reconstitution de cette habitation a été réalisée.

Du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle av. J.-C., Modèle:Lang est la capitale probable du peuple des Sordes. On la trouve mentionnée dans les ouvrages de Polybe et de Strabon.

Fichier:Château-Roussillon - Oppidum de Ruscino-02.jpg
Hypothèse de restitution d'un habitat du premier âge de fer vue du belvédère du musée archéologique

De l'Antiquité au Moyen Âge

Il a été admis que l'oppidum avait été romanisé lors de l'instauration de la Gaule narbonnaise et de la réfection de la Via Domitia au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle Cependant, d'après les fouilles actuellement en cours, la ville romaine ne serait née qu'au milieu du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle<ref>Collectif, Voies romaines du Rhône à l'Ebre : Via Domitia et Via Augusta, Documents d'Archéologie française, 1997, pages 50-52</ref>. Elle reçoit ensuite le statut de "cité latine" lui conférant de nombreux avantages<ref>Le site archéologique de Ruscino : 27 siècles d'histoire, site web de la mairie de Perpignan, http://perpignan.fr/index.php?np=1620</ref>. Elle profitera du commerce local ainsi que de celui engendré par la Via Domitia. Son apogée est marquée à la fin du Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, où elle se dote d'un forum monumental sous Auguste. La ville périclite ensuite à la fin du siècle suivant au profit d'Elne (Oppidum Illiberis) et de Narbonne.

Il se pourrait que le déclin du site ait été précipité par un fort séisme au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Article</ref>.

Le site est ensuite occupé par les Wisigoths puis brièvement par les Arabes, comme l'atteste la découverte de plusieurs sceaux coufiques datés du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Perpignan Mag numéro 55, mai 2005, page 15.</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Au Moyen Âge

Les comtes de Roussillon ont résidé à Château-Roussillon entre le {{#switch: e

 | e | er | = 
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleX

}}. Ils se sont ensuite établis à Perpignan, ce qui entraîna le développement de cette ville au détriment de Château-Roussillon qui perdit alors son importance. Une seigneurie en portant le nom s'y établit alors et y fait construire un château dont il subsiste encore aujourd'hui une tour ronde haute d'une vingtaine de mètres, une chapelle dédiée à sainte Marie et saint Pierre et quelques pans de muraille<ref>Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003, pages 99-100</ref>.

Époque moderne

Château-Roussillon devient commune en 1790, puis est rapidement rattachée à la commune de Perpignan<ref name=pcpo>Modèle:Paroisses et communes des PO</ref>.

Des fouilles sont entreprises à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle sur l'emplacement de l'ancienne ville romaine. Le forum et une partie du quartier résidentiel furent peu à peu dégagés. Des sondages ont également été réalisés pour localiser les autres monuments de la cité.

Politique et administration

Lors de la création de la commune de Château-Roussillon, celle-ci est d'abord intégrée au canton d'Elne<ref name=pcpo/>. Après son rattachement à Perpignan, la commune entre dans le canton de Perpignan-Est. Elle est aujourd'hui dans le canton de Perpignan-7.

Population et société

Démographie

La population est exprimée en nombre de feux (f).

Modèle:Tableau population

Enseignement

Modèle:...

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

La ville antique

Le seul monument de la ville antique à avoir été presque entièrement dégagé est le complexe monumental du forum. Orienté nord-sud, il comprenait le forum proprement dit, bordé de boutiques (tabernae en latin), une basilique à trois nefs et une curie (endroit qui servait aux magistrats et aux sénateurs à débattre des lois et à rendre la justice), adossée au mur septentrional. Il n'en reste que les fondations, les fouilles ayant livré de nombreux éléments permettant d'en reconstituer l'élévation et la décoration. Dans les prochaines années, il est prévu de dévier le chemin vicinal passant à l'est pour tenter de retrouver l'entrée monumentale de ce complexe qui n'a pas été découverte pour l'instant.

Sur la partie est de l'oppidum subsistent les ruines d'un théâtre. Il n'en reste que l'empreinte dans le talus de la colline, celui-ci n'ayant vraisemblablement jamais été maçonné. Il aurait pu être en argile ou en bois.

Entre le théâtre et le forum, un quartier d'habitation a été partiellement dégagé ; les bâtiments étaient construits en galets recouverts d'enduits. Les ruines ont livré un morceau de mosaïque et des éléments d'enduit décoratif.

Des sondages ont de plus permis de localiser des thermes, dont l'excavation n'a pu avoir lieu en raison d'un manque de fonds.

Aucun lieu de culte n'a pour l'instant été localisé sur le site.

Le château médiéval

Les vestiges actuels sont plus ou moins facilement datables.

La tour ronde, qui domine le site, est datable du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ou du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. D'une vingtaine de mètres de hauteur, elle domine les environs. Une restauration a été récemment menée pour la remettre en valeur.

En face de la tour s'élève l'église Sainte-Marie et Saint-Pierre, au plan original puisqu'elle comprend deux vaisseaux accolés. La nef septentrionale est assez étroite et est terminée à l'est par une petite abside désaxée. Le vaisseau méridional, à la forme évasée d'est en ouest, est plus large et fermé à l'ouest par une abside plus importante. Un portail en plein cintre s'ouvre au sud, et un clocher-mur s'élève sur le mur occidental. La datation de l'édifice reste difficile : on attribue au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle la partie nord et les murs sud et ouest, et au siècle suivant le reste de l'édifice<ref>Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003, pages 100-101</ref>.

Personnalités liées à la commune

  • Robert Rius (1914-1944) : écrivain et poète né à Château-Roussillon.

Culture populaire

La légende de Guillem de Cabestany

Une légende est attachée à Château-Roussillon : celle du troubadour Guillem de Cabestany. Ce dernier, un jeune chevalier, était devenu l’amant de la dame Saurimonda, épouse du cruel Ramon de Château-Roussillon. Ramon découvre l'aventure et fait tuer Guillem avant de servir son cœur cuisiné à sa femme. À la fin du banquet il lui révèle l’identité du plat qu'elle vient de déguster ; Saurimonda se suicide en se jetant du haut de la tour du château. Il est pourtant attesté que Saurimonda d'Avinyó, épouse de Ramon IV de Château-Roussillon, survécut à son mari puisqu'elle se remaria avec Ademar de Mosset. La légende a peut-être survécu à cause de la conservation d'une tour sur le site de Château-Roussillon, vite assimilée à la tour de la légende<ref>Bernard Duhourcau, Guide des Pyrénées mystérieuses, Les Guides noirs, Tchou, 1985</ref>.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Modèle:Références

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