Charles Michels
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Charles Michels, né à Paris le Modèle:Date à [[13e arrondissement de Paris|Paris Modèle:13e]], mort pour la France à Châteaubriant (Loire-Inférieure<ref>Loire-Atlantique depuis le Modèle:Date.</ref>) le Modèle:Date, est un syndicaliste et militant communiste, député du Modèle:15e à Paris, particulièrement connu pour avoir été l'un des [[Représailles après la mort de Karl Hotz|Modèle:Nobr]] fusillés à Châteaubriant, Nantes et Paris en représailles après l'attentat contre le Feldkommandant de Nantes, Karl Hotz.
Enfance et jeunesse
Charles Michels est né de père inconnu. En 1906, il est reconnu par Jean Michels, un chaudronnier qui a épousé sa mère Louise Lecoq, journalière<ref name="Maitron">Nathalie Viet-Depaule, article « Charles Michels » dans Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, éditions ouvrières, 2000.</ref>. Il est élevé dans le [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e de Paris]] et doit très jeune commencer à travailler : il est embauché à onze ans dans une fabrique de chaussures<ref name="Joly">Jean Jolly (dir.), Dictionnaire biographique des parlementaires français, Presses universitaires de France, 1960.</ref>. En 1920, il est renvoyé des usines Dressoir où il était délégué de la section syndicale CGT. Il épouse en 1923 Aimée Malagnoux, une ancienne voisine dont il aura deux filles<ref name="Maitron" />. Doté d'une solide constitution, il arrondit son salaire en disputant des matches de boxe aux « Folies Belleville ». Après son service militaire, en 1923-1924, il devient moniteur à la FSGT, l'organisation sportive de la CGT<ref name="Maitron" />. Plus tard, chargé de famille, il s'efforce d'accroître par lui-même son niveau d'instruction<ref name="Joly" />.
Militant syndical
Charles Michels adhère au Parti communiste français en 1926. Il s'impose peu à peu comme un des responsables syndicaux de la Fédération unitaire des cuirs et peaux CGTU dont il devient secrétaire en 1929. À ce titre, et également comme dirigeant de la FSGT Modèle:Incise, il se rend en URSS. En 1931, il devient permanent CGTU et restera dans les instances dirigeantes de la CGTU ou plus tard de la CGT. Orateur éloquent, il participe au soutien de toutes les grèves de son secteur. En 1935, il est un artisan actif de la fusion des deux fédérations (CGTU et CGT) des cuirs et peaux. Il devient secrétaire adjoint de la Fédération nationale unifiée<ref name="Maitron" />.
Parlementaire communiste
Le Modèle:Date-, il se présente aux élections législatives dans la Modèle:3e du [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e de Paris]], et est élu le Modèle:Date- suivant avec 58,6 % des voix, contre le député radical indépendant sortant, Georges Boucheron<ref name="Joly" />. Au premier tour, il avait rassemblé Modèle:Unité contre 2 353 à Marceau Pivert et 1 059 à Duteil (PUP) sur Modèle:Unité.
Bien que le PCF ait été dissout en Modèle:Date- pour activité tendant à Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Michels se rend le Modèle:Date à la séance d'ouverture de la Chambre des députés où il retrouve André Mercier, Raymond Guyot et Fernand Grenier. Leur présence provoque une bagarre et leur expulsion<ref name="Maitron" />. Il est déchu de son mandat parlementaire le Modèle:Date- suivant, comme tous les députés communistes.
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé en Modèle:Date et démobilisé le Modèle:Date, Michels regagne Paris et prend contact avec Jean Catelas dirigeant communiste clandestin dans la région parisienne et s'investit dans la réorganisation de la CGTU, secteur des cuirs et peaux. Début octobre, alors qu'il s'apprête à passer dans la clandestinité, il est arrêté puis interné le Modèle:Date- à Aincourt, puis à Fontevrault et à Clairvaux le Modèle:Date<ref name="Maitron" />.
Camp de Châteaubriant
Au mois de mai, il arrive au camp de Choisel à Châteaubriant. Il est membre du comité clandestin du camp, et prépare l'évasion de quatre dirigeants communistes : Fernand Grenier, Henri Raynaud, Léon Mauvais et Eugène Hénaff le Modèle:Date.
À la suite d'un attentat commis contre Karl Hotz, chef de la Kommandantur de Nantes, il est fusillé par les nazis le Modèle:Date, à la Carrière des Fusillés aux côtés de 26 autres otages du camp de Châteaubriant, dont Guy Môquet et Jean-Pierre Timbaud, et Modèle:Nobr à Nantes et à Paris. Il est d'abord inhumé au cimetière de Sion-les-Mines avant d'être transféré depuis le Modèle:Date, au cimetière du Père-Lachaise, près du Mur des Fédérés, à Paris, avec six autres élus victimes du nazisme : Jules Auffret, Corentin Cariou, Maurice Gardette, René Le Gall, Raymond Losserand et Léon Frot. Modèle:Article détaillé
Hommages
Depuis le Modèle:Date, dans le Modèle:15e de Paris, portent son nom :
- la place Charles-Michels (ancienne place Beaugrenelle) ;
- la station du métro parisien Charles Michels ;
- une rue piétonne du centre ville de Limoges porte son nom. Dans cette rue se trouve la Maison du Peuple, local de la CGT, syndicat fondé à Limoges en 1895 et dont Charles Michels fut une grande figure ;
- une rue de la ville de Fontaine, ville de la "ceinture rouge" de Grenoble, porte son nom ;
- une salle de la ville de Romans sur Isère, à la maison des syndicats, est également nommée Charles Michels.
Charles Michels est par ailleurs évoqué dans le Modèle:201e des Modèle:Nobr cités par Georges Perec, dans son texte Je me souviens.
Famille
Il est le grand-oncle d'Helno (chanteur du groupe Les Négresses vertes)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sources
Notes et références
Voir aussi
Article connexe
- Liste de parlementaires français morts à la Seconde Guerre mondiale
- Représailles après la mort de Karl Hotz