Chemin de fer à crémaillère de Langres
Modèle:Infobox Ligne ferroviaire
Le Modèle:Terme défini est la première ligne de chemin de fer à crémaillère construite en France ; elle desservait la place-forte de Langres, dans la Haute-Marne, depuis la gare des chemins de fer de l'Est située en contrebas, le long de la Marne.
Sa longueur de Modèle:Unité lui permettait de rattraper les Modèle:Unité de dénivellation entre la gare de Langres-Marne et la ville haute. La rampe de cette ligne imposait une crémaillère, de type Riggenbach.
La traction à vapeur est utilisée de 1887 à 1935, puis la traction électrique de 1935 à 1971. À cette époque, le chemin de fer a été supprimé en raison de sa vétusté<ref>http://fr.structurae.de/structures/data/index.cfm?ID=s0010720 Images de la crémaillère</ref>. C'est un service de bus urbain qui relie aujourd'hui la gare SNCF à la ville.
L'une des deux automotrices anciennes subsistantes a été rénovée en juin 2007 dans les ateliers municipaux<ref>Restauration.</ref> et réinstallée le Modèle:Date à son emplacement d'origine sur le haut du pont<ref>Réinstallation.</ref>. L'autre, restaurée par l'association de quartier « La Zouille », a été transportée en mai 2016 au Musée français du chemin de fer à Mulhouse<ref>[1]</ref>.
Histoire
Une ligne de la gare de Langres à la ville de Langres est concédée à la Compagnie des chemins de fer de l'Est par une convention signée le 17 juin 1873 entre le ministre des Travaux Publics et la Compagnie. Cette convention est approuvée à la même date par une loi qui déclare la ligne d'utilité publique<ref>Modèle:Article.</ref>. Toutefois cette concession ne donnera lieu à aucune réalisation.
Après une tentative avortée de « funiculaire à crémaillère<ref> Ce système aurait été de la même conception que celui exploité sur le tramway-funiculaire de la Côte Sainte-Marie du Havre</ref> », la municipalité de Langres obtint la déclaration d'utilité publique d'un chemin de fer à crémaillère par la loi du Modèle:Date<ref>Modèle:Article.</ref>.
Cette loi prévoyait en outre que la ligne serait soumise au régime des voies ferrées d'intérêt local (VFIL) et serait à écartement métrique. Le gabarit du matériel était fixé à 2,40 m de largeur (2,90 m hors saillies) et à une hauteur maximale de 2,90 m.
Deux projets sont proposés et celui de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Gustave Cadart est retenu : un chemin de fer à crémaillère conduisant à la ville par un viaduc alors qu'un autre projet prévoyait le terminus dans un tunnel se trouvant sous la ville.
La ligne est inaugurée le Modèle:Date.
Tracé
La ligne quitte la gare de Langres, traverse l'avenue de la Gare, puis s'oriente vers la gauche pour franchir les fortifications et arriver au pied du rempart. Puis elle emprunte un viaduc en maçonnerie pour déboucher dans la ville haute. La rampe atteignait Modèle:Unité.
La ligne desservait trois stations :
- Gare de Langres (altitude 335,66 m)
- Langres-Saint-Gilles
- Ville haute (altitude 467,61 m)
Une remise, à une voie, était implantée près de la gare basse ; le dépôt constitué d'une remise à deux voies se trouvant près de la gare haute, à l'intérieur des remparts, dans un bâtiment de l'ancien couvent des Dominicains.
Système de crémaillère
La crémaillère était conçue par l'ingénieur Niklaus Riggenbach.
Traction vapeur
Le service fut assuré de 1887 à 1935 par des trains composés d'une locomotive à vapeur, toujours placée en aval et de deux voitures pour voyageurs.
La machine avait une chaudière inclinée, de manière que l'eau soit toujours au-dessus du foyer.
Afin d'assurer la sécurité, la locomotive était équipée de trois freins indépendants :
- frein à vis (frein manuel),
- frein à air comprimé,
- frein à contre-vapeur,
chacun étant suffisant pour arrêter le train.
Le matériel roulant
- Locomotives :
Les locomotives sont du type 020 tender, un faux essieu entraîne la roue dentée de la crémaillère, leur poids à vide est de 12,4 tonnes
- Voitures :
Elles sont à essieux,
- trois voitures fermées,
- deux voitures ouvertes.
L'exploitation
À l'origine de la ligne, vingt trains dans chaque sens circulent entre 0h44 et 22h47 à la descente, 1h13 à 23h18 à la montée. Le trajet prenait neuf minutes à la descente et dix minutes à la montée.
En 1902, la crémaillère transporte Modèle:Unité<ref>Dont 5 064 en première classe</ref>, au moyen de Modèle:Unité. Les locomotives réalisent sur cette ligne de Modèle:Unité, un trajet annuel de Modèle:Unité. Neuf ans plus tard, en 1911, le trafic atteignait Modèle:Unité.
Le trafic marchandise a toujours été faible puisqu'il concerne uniquement les bagages et la messagerie, ce qui représenta Modèle:Unité en 1902 et Modèle:Unité en 1911…
Aucun accident notable n'est survenu pendant cette exploitation.
Traction électrique
La ligne fut électrifiée en 1935 par le biais d'une ligne aérienne de Modèle:Unité de section, sous tension de Modèle:Unité en courant continu.
Les portées moyennes entre poteaux étaient de Modèle:Unité en alignement et de Modèle:Unité en courbe.
La sous-station, implantée près de la gare haute, était alimentée par le réseau public haute tension en Modèle:Unité triphasés.
La traction était assurée par trois automotrices de type A1-1A, construites par les Forges et Ateliers de constructions électriques de Jeumont.
Elles étaient à traction mixte, adhérence et crémaillère, de Modèle:Unité, mesuraient Modèle:Unité de longueur hors tampon et Modèle:Unité de large, et avaient une charge utile de Modèle:Unité et une tonne de bagages ou Modèle:Unité, soit Modèle:Unité et demie.
Avec leurs deux moteurs de Modèle:Unité, elles avaient une vitesse de Modèle:Unité (et Modèle:Unité en vitesse de pointe).
La ligne estimée trop vétuste, cessa tout service en février 1971.
Notes et références
<references/>
Bibliographie
- Gérard Guéniot, La crémaillère de Langres, chez l'auteur, réédité en 2003
- P. Mignard, « Le funiculaire de Langres ». La vie du Rail, no 884, 1963
- Jacques Chapuis, « Le chemin de fer à crémaillère de Langres ». Chemins de fer régionaux et urbains, no 241, 1994
Voir aussi
Articles connexes
- Langres
- Gare de Langres
- Ascenseurs inclinés Panoramics (à Langres)
- Chemin de fer à crémaillère
- Transports dans la Haute-Marne