L'étymologie de Jeumont viendrait de Jovis Mons, le « Mont de Jupiter » en latin. Ce nom viendrait d'un temple romain dédié à Jupiter, érigé sur l'actuel « camp turc », le nom a évolué ensuite en Montjoie, Jolimont puis enfin Jeumont.
Modèle:Sommaire
Jeumont est une ville frontalière avec la Belgique, voisine de la première commune belge sur la Sambre qui est Erquelinnes.
Le territoire communal est de Modèle:Unité dont 153 de bois.
Jeumont est la ville française la plus proche de Bruxelles, la capitale politique de l'Union européenne, dont elle est distante de seulement 63,88 km par calcul orthodromique, c'est-à-dire, à vol d'oiseau.
Faisant partie de l'unité urbaine de Maubeuge, Jeumont constitue aussi une agglomération d'un seul tenant avec les communes limitrophes de Marpent, à l'ouest, et d'Erquelinnes, à l'est, côté belge, et dont Jeumont est la principale ville. Si le tissu urbain de cet ensemble de plus de Modèle:Unité est continu, l'effet frontière est fortement marqué. Nombre de marchandises moins taxées (bières, tabac, boissons énergétiques...) sont vendues massivement du côté belge, où ont proliféré des commerces transfrontaliers. Le contraste en termes d'activité commerciale entre la rue d'Erquelinnes, à Jeumont, et son pendant belge la rue Albert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, à Erquelinnes, est ainsi frappant.
D'un point de vue touristique, Jeumont bénéficie de plusieurs atouts :
Jeumont a une voie verte sur les bords de la Sambre qui est connectée au nord au réseau touristique belge RAVel. Ce dernier relie la ville à Charleroi et aux grandes agglomérations wallonnes et à Bruxelles, au sud à Maubeuge et au-delà à la voie verte de l'Avesnois de Ferrière-la-Grande à Glageon (Modèle:Unité). Cet itinéraire touristique sécurisé, le plus souvent goudronné, est réservé à tous les randonneurs, cyclistes ou piétons. Il est inclus dans la véloroute TransEuropéenne Paris-Moscou ;
la Sambre a été un important théâtre d'opérations lors des deux guerres mondiales. Les abords de Jeumont et de Maubeuge sont parsemés de casemates de la ligne Maginot et d'anciennes constructions de l'époque de Serré de Rivières. La majorité, intactes, sont visibles aux abords des routes le long des crêtes de la vallée de la Sambre, ou cachées dans des bois. Il est possible de visiter certains forts, comme celui de la Salmagne, près de Boussois ;
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat semi-continental ou des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat semi-continental » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>
Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 4,7 j
Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 2,8 j
Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maubeuge », sur la commune de Maubeuge, mise en service en 1961<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (32,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), terres arables (17,2 %), forêts (17 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,9 %), prairies (4,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Habitat et logement
En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 4 622, alors qu'il était de 4 463 en 2014 et de 4 357 en 2009<ref name="LogCom" group="I"/>.
Parmi ces logements, 92,9 % étaient des résidences principales, 0,3 % des résidences secondaires et 6,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 72,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 27,6 % des appartements<ref name="LogT2" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Jeumont en 2019 en comparaison avec celle du Nord et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,3 %) inférieure à celle du département (1,6 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 47 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (47,3 % en 2014), contre 54,7 % pour le Nord et 57,5 pour la France entière<ref name="LogT7" group="I">Modèle:Lien web.</ref>.
France entière<ref name="LogFr" group="I">Modèle:Lien web.</ref>
Résidences principales (en %)
92,9
90,6
82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
0,3
1,6
9,7
Logements vacants (en %)
6,8
7,8
8,2
Voies de communication et transports
Voies de communication
La plus ancienne voie de communication de Jeumont est la Sambre elle-même, naviguée depuis l'Antiquité, qui lui offre un débouché commercial sur la Belgique et reliée au bassin de la Seine par le canal de la Sambre à l'Oise (Actuellement fermé à cause de l'état préoccupant du pont-canal de Vadencourt). La ville de Jeumont est reliée à Maubeuge par une voie rapide, ancienne nationale 49 devenue D649, qui prend fin en sa jonction avec la N40 belge, à Erquelinnes. Elle devait initialement rejoindre Anderlues puis Charleroi et le Nord de l'Europe par la N54 belge, mais le projet n'a pas abouti de ce côté de la frontière. Ainsi Jeumont, malgré sa position privilégiée à Modèle:Unité de Mons et Modèle:Unité de Charleroi, se trouve déconnectée, ainsi que la Sambre française, d'un bassin de plus d'un million d'habitants.
De fait, les échanges entre la France et l'Europe du Nord transitent plus à l'ouest par la vallée de l'Escaut et l'autoroute E19/A2, bien que la vallée de la Sambre offre théoriquement un trajet plus direct vers Paris.
Cette gare-frontière avec la Belgique a perdu de son importance avec la mise en place de la liberté des déplacements au sein de l'Espace Schengen, puis avec la mise en service de la LGV Nord, et n'est plus desservie que par des trains TER Hauts-de-France vers Maubeuge, Lille et Charleroi, sauf le week-end. Elle conserve toutefois un trafic fret.
Histoire
Antiquité
Jeumont était traversé au temps de l'Empire romain par la voie militaire qui reliait Bavay à Trèves, en Allemagne. Cette voie, disparue dans le paysage jeumontois, trouve des vestiges à Boussois, Montignies-Saint-Christophe ou encore Strée. C'est de cette époque que le nom de Jovis mons, « le mont de Jupiter », prit sa source à partir d'un temple élevé en l'honneur du Dieu du ciel. Cette référence étymologique est reprise par Marcel Proust au début de Sodome et Gomorrhe.
Jeumont et Marpent sont représentés sur l'atlas de Trudaine (réalisé entre 1745 et 1780), ce ne sont alors que deux villages « en limite du Hainaut impérial ».
d'une part, le site du Watissart, composé d'une ancienne carrière de quartzite et de marbre devenue plan d'eau, surplombée par un bois du même nom, est devenu un lieu de promenade, de pêche et d'animations à deux pas du centre-ville ;
d'autre part, les activités ferroviaires et métallurgiques ont légué à Jeumont de grands ensembles industriels le long de la Sambre, qui tendent cependant à scinder la ville en deux, entre une « zone nord » et la zone du centre-ville, au sud. Une impression de scission renforcée par la présence d'une voie ferroviaire surdimensionnée héritée des postes douaniers de la gare frontalière, qui longe la Sambre.
En Modèle:Date-, menacée par une épidémie de choléra, Jeumont met en place le Modèle:Date- les premières mesures préventives de lutte contre le fléau<ref>↑Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 53</ref>.
Au premier tour de l'élections législatives françaises de 2022 dans la troisième circonscription du Nord qui a suivi, les électeurs de Jeumont ont choisis les quatre premiers candidats suivants Benjamin Saint-Huile (DVG, 47,75 % des suffrages exprimés), Sandra Delannoy (RN, 26,19 %), Sophie Villette (NUPES, 9,60 %) et Christophe Di Pompeo (ENS, 6,09 %). Au second tour, le candidat élu député et maire de la ville Benjamin Saint-Huile a obtenu Modèle:Unité (64,07 %) et Sandra Delannoy 844 voix (35,93 %). Lors de ce scrutin, 63,39 % des électeurs se sont abstenus<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 40,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 52,47 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
L'activité est dominée par l'usine de moteurs et de construction électrique de Jeumont (JSPM, Modèle:Nb) qui appartenait à Areva-NP (coentreprise Areva-Siemens) ; mais, si Areva conserve les activités de l'usine qui se rapportent au nucléaire et le nom de JSPM (Jeumont Systèmes de Pompes et de Mécanismes), les activités électromécaniques (Modèle:Nb) ont été cédées à la fin de 2006 à Altawest (groupe nantais formé à partir de Leroux et Lotz) sous le nom de Jeumont Electric.
L'ensemble est issu d'une usine Électricité et Hydraulique fondée en 1898 et qui produisit notamment des moteurs de tramway ; passée dans le groupe Empain, elle prit en 1906 le nom d'Acene (Ateliers de constructions électriques du Nord et de l'Est), en 1924 celui de Facej (Forges et ateliers de construction électrique de Jeumont), puis Jeumont-Schneider en 1964 après sa fusion avec Schneider-Westinghouse ; elle est entrée dans le groupe Framatome en 1993.
La commune accueille également EDS Logistic spécialisé dans la fabrication des tourets en bois et en contreplaqué pour l'industrie du câble (Modèle:Nb), COMEPAL entreprise spécialisée dans l’équipement de vestiaires et de sanitaires en stratifié compact ; magasins Carrefour (Modèle:Nb), Lidl et Intermarché (Modèle:Nb).
Le château de Jeumont, attesté au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, appartenant au Moyen Âge aux seigneurs de Barbençon, il ne reste que les sous-sol et les vestiges de la tour inscrits aux monuments historiques au Modèle:Date-.
Le site du Watissart est une base de loisirs située au sud-ouest du centre-ville de Jeumont. Elle est constituée d'un bois, d'un parc, d'une plaine de jeu et d'un plan d'eau. Elle accueille chaque année des animations diverses, dont La fête de l'Eau. Une partie du plan d'eau a été ouverte à la baignade avec un ensemble d’installations dont un accès PMR et un filtrage de l'eau. La qualité de l'eau dans cette zone de baignade est contrôlée par l'ARS.
Fichier:Institution Riche Jeumont.jpgL'institution Riche.l'institution Albert-Riche, située au cœur de la ville, est un ancien hôpital de style Art déco construit en 1931 grâce au legs d'Albert Riche, décédé en 1916. Il s'agissait à l'origine d'un ensemble comprenant une crèche, une infirmerie et un dispensaire ; l'ensemble fut transformé en hôpital en 1935. Longtemps désaffecté, le bâtiment, actuellement propriété de la ville de Jeumont, a été réhabilité en maison d'accueil spécialisée comprenant l'ancienne piscine municipale ;
attenant à l'hôpital, les anciens « Bains-douches & Piscine » de Jeumont, du même architecte (1927), sont eux aussi d'un intérêt architectural certain. Dorénavant inclus dans la Maison d'Accueil spécialisée<ref>La Voix du Nord</ref> ;
Adolphe Danis avait également réalisé un projet de « salle de spectacle & établissement de danse » qui a été approuvé et validé en 1952. Le « centre culturel » actuel est cependant le résultat d'un autre projet, ni daté ni signé, réalisé de 1952 à 1955 (à noter que la salle de fêtes de Marpent, toute proche, est également due à A. Danis) ;
la gare de Jeumont a été construite en 1881 par le père d'Adolphe Danis, architecte également. Endommagée pendant la Première Guerre mondiale, elle a été reconstruite en 1920. Elle a en partie été reconvertie en « plateforme d’art et de technologie numérique » en 2007.