Raymond Adolphe Séré de Rivières

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Raymond Adolphe Séré de Rivières, né le Modèle:Date de naissance à Albi (Tarn) et mort le Modèle:Date de décès à Paris, est un ingénieur militaire et général français.

Cadet d'une famille de quatre enfants, originaire du Languedoc, Raymond Adolphe Séré de Rivières repose aujourd'hui au cimetière du Père-Lachaise, sa modeste sépulture porte simplement l'épitaphe Modèle:Lang (les pierres crieront<ref>Verbe clamo sur le dictionnaire Gaffiot.</ref>,<ref>Vulgate, évangile selon St Luc, 19,40</ref>). Il a donné son nom à un système complet de fortifications construit après la Guerre franco-prussienne de 1870<ref name="fortiffsere.fr385">Modèle:Lien web</ref>.

On le surnomme le « Vauban du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle », distinction qu'il partage avec François Nicolas Benoît Haxo. L'alter-ego belge de Séré de Rivières est Henri Alexis Brialmont, tandis que l'alter-ego allemand est Hans Alexis von Biehler.

Les débuts

Le « Rivières », du nom de famille « Séré de Rivières », vient de la commune de Rivières, près de Gaillac, dans le Tarn. Étudiant à Paris, il est admis en 1833 à l'École militaire de Saint-Cyr, mais il fait le choix de ne pas y entrer, préférant poursuivre ses études de droit. Il entre à l'École polytechnique en 1835, il en sort en 1837 avec le grade de sous-lieutenant. Il intègre alors l’École d'application de l'artillerie et du génie de Metz où il apprend les bases de la fortification permanente.

En 1839, il rejoint le Modèle:2e du génie d'Arras où il perfectionnera ses connaissances. Il s'inspire des idées du marquis de Montalembert. Lieutenant en 1841, il est capitaine de deuxième classe en janvier 1843, puis nommé à la chefferie de Toulon en avril de la même année. À ce poste, il fait preuve de capacités inhabituelles en matière de fortifications, art dont la maîtrise guidera sa carrière. À Toulon, son œuvre comprend la caserne du Centre au Mont Faron et le fort du Cap-Brun. Il fut muté successivement :

Son idée maîtresse en matière de fortifications - faire reposer les défenses d'une place sur un ensemble de forts détachés plutôt que sur une ligne continue - a été mise en œuvre dans nombre des places où il a été amené à exercer : Toulon, mais aussi Nice (ouvrages de la Tête de Chien, de la Drette et de la Revère), Metz (forts de Saint-Quentin, Plappeville, Saint-Julien et Queuleu), Lyon (enceinte reliant les forts de Caluire et de Montessuy). Il est promu Grand officier de la Légion d'honneur en 1878<ref>Modèle:Base Léonore.</ref>.

La guerre franco-prussienne

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Son buste au Palais du gouvernement de Nancy.

En 1870, il parvient à contrôler l'insurrection urbaine à Lyon et à mettre la place en état de défense ; ces faits lui valent la promotion au grade de général de brigade en octobre. Trois mois plus tard, il est nommé commandant du génie du [[24e corps d'armée (France)|Modèle:24e]] de l'Armée de l'Est, sous les ordres du général Bourbaki, et il prend une large place dans la victoire d'Arcey, ce qui lui vaut la place de commandant du génie de l'Armée de l'Est. Modèle:Article connexe

Quelques semaines plus tard, à la tête du génie du [[2e corps d'armée (France)|Modèle:2e]] de l'armée de Versailles, il dirige les sièges des forts d'Issy, de Vanves et de Montrouge, qu'il enlève aux Fédérés en Modèle:Date-. Modèle:Article connexe

À l'automne 1871, Séré de Rivières est à la tête d'une campagne de reconnaissance de la défense de la France au niveau de la frontière italienne, et en 1872, il est chargé d'instruire comme rapporteur le procès du maréchal Bazaine (son rapport, rigoureux et accablant pour le maréchal, sera remis le Modèle:Date).

Le système défensif Séré de Rivières

Modèle:Article détaillé

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Tombe de Raymond Adolphe Séré de Rivières au cimetière du Père-Lachaise.

En Modèle:Date-, il devient secrétaire du Comité de défense. Opposé au général Frossard dans une querelle d'école, il a l'occasion d'exposer en détail sa conception de la réorganisation des frontières. Celle-ci est à la fois défensive et offensive, fixe et en mouvement. Appuyée sur un système de régions fortifiées linéaires, tendant à canaliser l'ennemi vers une ouverture où une armée restreinte l'attendrait, elle tient compte de l'évolution des armements et cherche avant tout à éloigner un ennemi éventuel de Paris. Cette conception, inspirée par celle de Vauban mais mise au goût du jour, a en partie été guidée par la défaite de 1871 : les fortifications à la Vauban, si elles avaient brillé en leur temps, avaient fait preuve d'une inadaptation aux armes nouvelles, et nécessitaient une reprise complète. Deux textes fondent essentiellement cette doctrine :

  • Considérations sur la reconstitution de la frontière de l'Est (remis au Comité le Modèle:Date, adopté à l'unanimité et exposé le 15 novembre suivant) ;
  • Exposé sur le système défensif de la France (déposé le Modèle:Date, le 17 juillet suivant, la loi relative à l'amélioration des défenses de la frontière de l'Est est promulguée).

En 1874, Séré de Rivières devient directeur du Service du Génie au ministère de la Guerre, chargé par le général du Barail de la construction d'une défense allant de Dunkerque à Nice et qui portera son nom. Son projet voit son programme de réalisation lancé dès le Modèle:Date, avec une loi votée à l'unanimité. La frontière du nord et du nord-est est divisée en quatre groupes<ref name="fortiffsere.fr385"/> :

La frontière italienne voit sa défense améliorée par un renforcement des vieilles forteresses de montagne<ref>CG06 : Les fortifications Séré de Rivières dans les Alpes-Maritimes</ref>, de l'ancien camp retranché de Lyon, des places-fortes de Nice et de Toulon. Son influence est également visible sur la frontière espagnole et le long de la côte atlantique, mais aussi à Paris, où il est à l'origine d'une nouvelle ceinture de forts, placés très en avant de ceux de 1840.

Le général Séré de Rivières mène ainsi son programme. Remplacé à la suite d'une cabale politique contre le service du génie le Modèle:Date par le général Cosseron de Villenoisy, ce dernier poursuit son programme sans grands changements jusqu'en 1885. Ainsi furent construits Modèle:Nombre, Modèle:Nombre ouvrages (dont 16 redoutes) et Modèle:Nombre sur l'ensemble des frontières et places stratégiques du pays, pour une dépense estimée à Modèle:Nombre de francs-or (ouvrages) et Modèle:Nombre de francs-or (armement).

L'implantation du système Séré de Rivières que les Allemands baptisèrent « la barrière de fer » se poursuivit jusqu'en 1914 par la construction de Modèle:Unité forts, Modèle:Unité et redoutes, Modèle:Unité et Modèle:Unité ainsi que plusieurs milliers de batteries<ref>Guy le Hallé, Le système Séré de Rivières ou le témoignage des pierres, Modèle:P.. Ysec Éditions ; Modèle:4e trim. 2001.</ref>. Cette œuvre gigantesque s'étend du pas de Calais aux Alpes .

En hommage, le quartier du Modèle:2e du génie, anciennement situé à Metz, où il a servi comme lieutenant, a pris le nom de quartier Séré de Rivières. Ce quartier est aujourd'hui (2011) occupé par le Modèle:3e de hussards. Son nom a été donné, le Modèle:Date-, à la troisième promotion des élèves-officiers de l’École nationale supérieure des ingénieurs de l'infrastructure militaire (ENSIM), située à Angers.

Il existe aujourd'hui une rue Séré de Rivières à Albi, Hyères, Verdun et Wambrechies, une rue du général Séré de Rivières à Écrouves, Épinal et Paris ainsi qu'une allée Séré de Rivières à Saint-Apollinaire (21).

Distinctions

Hommages

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Plaque Rue Général Séré Rivières - Paris XIV.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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