Claude Roberjot

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Claude Roberjot, né le Modèle:Date à Mâcon et assassiné le Modèle:Date près de Rastatt, est un député de Saône-et-Loire à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire.

Biographie

Son père Jean-Baptiste Roberjot est praticien et sa mère Anne Garnier.

Claude Roberjot est curé de Saint-Pierre de Mâcon. Il prête serment à la constitution civile du clergé et devient président de l'administration départementale.

En septembre 1792, Roberjot est élu député suppléant du département de la Saône-et-Loire, le cinquième sur six, à la Convention nationale. Il renonce à l'habit ecclésiastique début brumaire an II (fin octobre 1793)<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 78, séance du 12 brumaire an II (2 novembre 1793), p. 157.</ref>, et est admis siéger en remplacement de Carra, guillotiné le 10 brumaire (31 octobre) ainsi que dix-neuf autres députés girondins<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 79, séance du 26 brumaire an II (16 novembre 1793), p. 320.</ref>.

En nivôse an III (décembre 1794), il est désigné représentant en mission auprès des armées du Nord et de Sambre-et-Meuse<ref>Alphonse Aulard, Recueil des Actes du Comité de Salut public tome 19, Représentants en mission, séance du 4 nivôse an III (24 décembre 1794), p. 67.</ref>. Il siège au Comité de Sûreté générale de vendémiaire an III (octobre 1795) à la clôture de la session parlementaire<ref>Journal de Perlet n°1103 du 18 vendémiaire an III (10 octobre 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 vendémiaire (7 octobre), p. 3.</ref>.

Roberjot est réélu député en vendémiaire an IV (octobre 1795). Il siège au Conseil des Cinq-Cents jusqu'en prairial an V (mai 1797)<ref>Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), p. 6.</ref>. En nivôse an VI (décembre 1797), il est nommé ministre plénipotentiaire à Hambourg puis à La Haye<ref>Gazette nationale ou le Moniteur universel n°92 du 2 nivôse an VI (22 décembre 1797), Politique. République française, p. 1.</ref>. En messidor (juin 1798), il est désigné troisième ministre plénipotentiaire au second congrès de Rastadt aux côtés de Bonnier d'Alco et de Debry<ref>Gazette nationale ou le Moniteur universel n°282 du 12 messidor an VI (30 juin 1798), Politique. Allemagne, p. 1.</ref>.

Ce congrès avait pour but de régler les désaccords concernant l'occupation de certaines régions d'Allemagne par la France, en particulier la rive gauche du Rhin, à la suite de la signature du traité de Campo-Formio. Roberjot prend une part importante aux délibérations du Congrès, qui durait depuis six mois déjà, quand les défaites de Jourdan permettent à l'Autriche de rompre les négociations. Le Modèle:Date, les trois plénipotentiaires français décident de partir et réclament une escorte qui leur est refusée. Ils quittent le château, le 28, au soir, en cinq voitures, lorsque, un peu plus loin, ils sont attaqués par une troupe de hussards autrichiens. Claude Roberjot et Antoine Bonnier d'Alco sont assassinés et Jean Debry très sérieusement blessé.

Fichier:Bonnier Treilhard Roberjot - Assassination of French Plenipotentiaries in Rastadt (April 28th, 1799).jpg
Assassinat des Plénipotentiaires Français à Rastadt (Modèle:Date-). Typogravure originale de Boussod et Valadon d'après C. Monet, 1893.

Le Conseil décide alors que jusqu'à son remplacement son nom soit proclamé solennellement à chaque appel nominal, et qu'à cet appel le président répondrait : « Que le sang des ministres français assassinés à Rastadt retombe sur la maison d'Autriche ! » et que la place du représentant Roberjot soit occupée par un costume couvert d'un crêpe noir. Une fête funèbre est décrétée en son honneur et Garat prononce son oraison funèbre.

Postérité

En Modèle:Date-, le nom de Claude Roberjot ainsi que ceux de Jean Le Vacher, d'André Piolle, de Nicolas Hugon de Basville, d'Antoine Bonnier, de Victor Fontanier, de Jules Moulin, de Léon Herbin et de quatre autres diplomates français morts victimes du devoir, sont gravés sur une plaque en marbre noir inaugurée par Jean Cruppi<ref>Comœdia, 22 avril 1911, Modèle:P..</ref> et fixée dans le péristyle précédant le vestibule du bâtiment des archives au ministère des Affaires étrangères<ref>Excelsior, 21 avril 1911, Modèle:P..</ref>.

Une rue et une école maternelle portent son nom à Mâcon.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Huot, Les plénipotentiaires de Rasttat, d'après l'ouvrage allemand Der Rasstater Gesandtenmord de Von Karl Mendelssohn-Bartholdy, Librairie internationale, Paris, 1869.
  • Modèle:DicoParlement
  • Alexis Belloc, La télégraphie historique, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Firmin Didot, Paris, 1894, p. 110-121 Article sur le Directoire et l'attentat de Rastatt
  • Capitaine Oscar Criste, Rasttat. L’assassinat des ministres français le Modèle:Date-, d'après des documents inédits des archives impériales et royales de Vienne, traduit de l'allemand par un officier supérieur, Librairie militaire R. Chapelot et Compagnie, Paris, 1900, 445 p.
  • J. Souchon, Rasttat, l'assassinat des ministres français le Modèle:Date-, Extrait du Tome XXXII du Bulletin de la Société académique de Laon, Imprimerie du Journal de l'Aisne, 1907.
  • Modèle:Article.
  • « Roberjot Claude », Jean-René Suratteau p. 910-911 in Albert Soboul (sous la dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Paris, Presses Universitaires de France coll. « Quadrige », 1989, réédition 2005, 1132 p.

Liens externes

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